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Offline Ilmakis  
#1 Envoyé le : mercredi 28 septembre 2016 15:47:02(UTC)
Ilmakis
Rang : Habitué
Inscrit le : 29/08/2010(UTC)
Messages : 4,816
Pour faire le RP hors du fil principal.

Modifié par un modérateur mercredi 28 septembre 2016 16:17:06(UTC)  | Raison: "s" à discussions

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Offline Lyana  
#2 Envoyé le : mercredi 28 septembre 2016 15:48:09(UTC)
Lyana
Rang : Habitué
Inscrit le : 04/04/2013(UTC)
Messages : 1,492
[Jour 1] La scène se passe à The Arch and Lark, avant d'aller se coucher.

Lorenzo et Soredamor étaient dans la chambre de cette dernière. Le jeune noble aidait sa sœur à se défaire de sa cuirasse. C'était traditionnellement le rôle d'un écuyer, mais depuis toujours, s'il le pouvait, il s'en occupait lui-même.

« Tu as remarqué ? » dit-il soudain, brisant le silence troublé jusqu'alors seulement par les cliquetis de l'armure et les bruit de ses sangles. « Ils semblent bien nous avoir observés avant de nous avoir recrutés. On ne se procure pas des armes de cette qualité en un claquement de doigts, et elles correspondent parfaitement à nos styles respectifs... Étonnant, tu ne trouves pas ? »



Soredamor avait les yeux mi-clos, le rituel instauré par Renzo la détendait toujours et se délester du poids de son armure était toujours des plus agréables.

La voix de son frère lui fit ouvrir les yeux. « Évidemment qu'ils nous ont observé, cela fait plusieurs jours que nous sommes arrivés en ville et nous ne nous sommes pas cachés. Si ça avait été notre ville, tu aurais observé les nouveaux venus armés avec grande attention, je me trompe ? »

Un léger sourire naquit sur ses lèvres, Lorenzo était toujours des plus suspicieux, il fallait croire qu'ils avaient affaire aux mêmes genre de personne.



« Bien sûr ! » sourit-il. « Mais moi, je ne prévois pas de leur offrir des armes de cette qualité et portant nos armoiries. »

Il s'arrêta un instant de s'escrimer sur les sangles pour regarder le visage de sa sœur. « J'ai la sensation d'être un pion, et je pressens que c'est loin d'être terminé. Il attend quelque chose de nous. Il ne nous a pas armé en simple paiement. Il y en a pour bien plus cher que ce que nous avons récupéré ! Et Cimri l'a dit : elle aura probablement une autre mission pour nous, dès demain. Aujourd'hui, ce n'était qu'un test. C'est demain que les choses sérieuses commencent. »

Il s'en doutait, ils mettaient les pieds dans quelque chose de bien plus grand qu'eux, et avec aucune visibilité. Mais ce n'était pas ce qui pouvait arrêter l'héritière de la famille, avec sa fougue habituelle ! C'était donc à lui de se faire du soucis... Après tout, il avait été éduqué pour ça : se faire du soucis à la place du dirigeant de la famille.



« Ce n'était qu'un test oui, que vous avez parfaitement réussi. Je ne sais ce qu'ils attendent de nous, mais nous cherchions à atteindre les Fex, c'est chose faite. Alors pour l'instant, on va faire ce qu'ils veulent, et s'ils pensent nous manipuler, tant mieux. Mais je compte sur toi pour rester vigilant et suspicieux. »

Elle lui présenta le flanc où il restait quelques sangles attachées. « Continue. »



Machinalement, Lorenzo se remit au travail, comme l'aurait fait un serviteur sur les ordres de sa maîtresse.

« Tu ne te comptes pas comme ayant réussi le test ? » s'enquit-il, visiblement surpris.



Soredamor serra les machoires et tout son corps se crispa, elle resta silencieuse et son regard devint sombre. Elle n'avait pas besoin de répondre, elle avait été faible et de ce fait inutile. C'était une chose qu'elle allait devoir expier. Mais elle ne voulait pas en parler, même à son jumeau.




« Ah, ça ? » poursuivit-il. « Ne te fais pas de bile pour si peu ! » Il ne put empêcher son sourire de s'élargir au vu du sens particulier qu'avait cette phrase compte tenu du contexte. « Nous sommes une famille. Nous réussissons ou échouons ensemble. Et nous avons réussi. »

Enfin, la dernière sangle céda, et il put libérer sa jumelle de sa prison d'acier. Après avoir déposé délicatement l'armure au sol, il regarda Soredamor dans les yeux, et lui releva doucement le menton pour qu'elle le regarde dans les yeux. « Nous, Amor. Ce qui signifie : toi comprise. »



Elle se plongea dans les yeux si semblables aux siens de son frère et manqua, comme d'habitude, de s'y noyer. Elle expierait tout de même, Asmodeus était un dieu exigeant qui ne tolérait pas la faiblesse, mais pas la peine d'entrer dans des débats théologiques ce soir. Elle toussota pour s'éclaircir la voix. « Tu as raison... comme d'habitude. »




« J'adore quand tu me dis ça ! » Il enleva ses doigts du menton de sa sœur en une légère caresse, et détacha son regard du sien. Puis celui-ci erra sur son beau visage, comme s'il était à la recherche d'une imperfection qu'il ne trouverait pas.

« Je me demande jusqu'où toute cette histoire va nous emmener... » déclara-t-il, pensif.



« On verra bien... Restons sur nos gardes et faisons ce qu'on attend de nous pour l'instant. »

Elle posa la tête sur l'épaule de Renzo et resta un instant immobile, profitant du moment.



Attendre. Lorenzo n'aimait pas ce mot. Il aimait être actif, et si possible, à l'origine des choses. Mais ils n'avaient guère le choix.

« Tu as raison... » lui murmura-t-il en la prenant dans ses bras, la serrant contre lui. Il lui caressa les cheveux et la nuque avec une infinie douceur, et ferma les yeux, profitant de cet instant où ils étaient seuls au monde.

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2016 16:40:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Aksana, chamane samsarane de la vie (S210)
Alia, derviche de la Fleur de l'Aube aasimar (BM96)
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Offline Lyana  
#3 Envoyé le : dimanche 27 novembre 2016 13:57:12(UTC)
Lyana
Rang : Habitué
Inscrit le : 04/04/2013(UTC)
Messages : 1,492
[Jour 2] La scène se passe à The Arch and Lark, avant d'aller se coucher.

Comme chaque soir, Lorenzo se rendit dans la chambre de sa sœur afin de l'aider à se défaire de son armure. Et comme chaque soir, ils allaient parler de la journée passée, de leurs impressions, et de ce qu'ils envisageaient de faire ensuite.

Ce petit rituel qu'ils avaient instauré il y a des années leur permettait de se retrouver tous les deux seuls, et de maintenir intacte leur complicité. Non pas que ce fut nécessaire, d'ailleurs, mais Lorenzo avait besoin de ces moments d'intimité avec celle qui avait partagé avec lui le ventre de leur mère.

Il frappa à la porte, et sans attendre, rentra avant de la refermer derrière lui.




Lorsque l'on frappa à la porte, Soredamor ne se détourna pas du feu qui brulait dans la cheminée et devant laquelle elle se réchauffait les mains. Un sourire apparut sur ses lèvres, une seule personne pouvait entrer dans sa chambre sans attendre d'y être invité.

Elle attendait sa venue, elle n'aurait renoncé à ce rituel nocturne pour rien au monde. La présence de son jumeau l'apaisait, elle arrivait à mieux supporter les contrariétés de la journée quand il était là. Les contrariétés comme la présence de cette insupportable Cimri, l'énervement qu'elle ressentait en la présence de la jeune fille ne faisait qu'augmenter et ce n'était qu'une question de temps avant que cela ne dérape.

Elle se détourna enfin de la contemplation du feu et de chassa ses sombres pensées pour admirer celui qui traversait sa chambre en propriétaire. Toujours souriante, elle leva le bras sans un mot, rendant les attaches de son armure accessibles.




Lorenzo sourit en voyant sa sœur lever le bras, et sans un mot, il commença à dénouer les liens de son armure. Mais un simple regard sur son visage si familier lui permit de voir la contrariété qu'elle cherchait à cacher derrière son sourire, le très léger plissement au milieu de son front trahissant son état d'esprit. « Tu veux en parler ? » lui demanda-t-il d'une voix douce et posée. Il était nul besoin de préciser à quoi il faisait allusion, tant ils se connaissaient par cœur.




Le bruit de langue claquant contre le palais de la jeune fille résonna dans la chambre, la faculté qu'avait son frère à lire en elle comme dans un livre ouvert l'exaspérait. Arriverait-elle un jour à lui cacher quelque chose ? Elle lui jeta un regard furibond avant de lui répondre, le bras toujours écarté alors qu'il défaisait les liens avec des gestes lents. « Ce n'est rien, elle ne mérite pas qu'on en parle. »




Le jeune homme éclata de rire. Ils étaient jumeaux, et s'ils se ressemblaient assez physiquement, leurs caractères étaient assez dissemblables. Tentant de se maîtriser afin d'éviter d'attiser sa colère, ses doigts tremblant sous les saccades de son rire, il lui répondit après avoir pris quelques secondes pour calmer son accès d'hilarité. « Allons, elle a été d'une aide précieuse jusqu'à présent. Soit un peu patiente, Amor. Je sais que son impertinence et sa niaiserie te déplaisent, mais nous ne pouvons pas encore nous passer d'elle. Pas encore... Mais elle perd rapidement de sa valeur. Ce n'est qu'une question de jours. Tu penses pouvoir tenir jusque là ? » dit-il sur un ton taquin.




« D'après toi ? » cracha l'anti-paladine.




« Je pense qu'il va falloir te trouver un défouloir si nous voulons que tu tiennes la distance. » plaisanta-t-il.

Achevant de dénouer les liens sous son aisselle, il se plaça de l'autre côté, l'enjoignant d'un geste à relâcher le bras qu'il venait de finir et de lever l'autre bras.

« J'aimerais bien comprendre pourquoi l'église d'Asmodeus n'est pas plus présente ici. » poursuivit-il, changeant de sujet. « Ce n'est pas notre ville, mais je dois admettre que ça me chagrine quelque peu... Si elle était mieux implantée, cette petite arriviste au titre pompeux n'aurait certainement pas pu se permettre un tel discours. J'espère que l'arch-baron a prévu une contre-offensive suffisante pour la calmer. »




Le changement brutal de conversation calma instantanément Soredamor, elle répondit une voix sourde. « J'aimerai bien comprendre moi aussi. Le Maître est partout chez Lui dans son pays, Lui et ses serviteurs devraient occuper ce temple et non ceux de la soi-disante Héritière. Au lieu de ça... Une prêtresse se permet de semer le trouble et le chaos, tout ça pour quoi ? Un casque ! Juste un pitoyable casque ! » Elle fit une pause, respirant profondément. « Il devrait brûler le Temple. Et ses occupants avec. »




« Et la moitié de la ville avec, pour faire bonne mesure. » s'amusa-t-il. Sa sœur lui envoya un regard aussi noir que la nuit, ce qui ne fit qu'accentuer son sourire.

« Non, je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'en faire une martyre. » continua-t-il sur un ton plus sérieux. « Il s'agit de la seule figure religieuse de la ville, si j'ai bien compris, et elle est appréciée par le peuple. La méthode de Gratz' a été la bonne tout à l'heure. Montrer la voie, et dénoncer l'hérésie de ses propos. Avant de pouvoir se débarrasser d'elle, il faut d'abord la couper de tous ses soutiens. »

Il marqua une pause, s'acharnant sur une boucle réticente. « Bon sang ! C'est moi qui l'ait serrée si fort ce matin ? » maugréa-t-il.




« Qui d'autre veux-tu que ce soit ? » répondit-elle d'un ton légèrement amusé.




Parvenant enfin à la défaire, au prix de marques rouges vives sur ses doigts, il reprit : « Et évidemment, il faut proposer une autre solution au peuple vers laquelle se tourner. »




« Tu as raison, évidemment ! Mais il faudrait agir vite, la tension monte en ville, elle peut vite devenir une poudrière. »

Elle regarda un instant les doigts fins de son frère ouvrir les boucles de son armure avant de reprendre. « Que penses-tu de ta visite en ville d'avant le sermon ? »




Lorenzo acquiesça silencieusement. Oui, il espérait que l'arch-baron agirait rapidement, avant que les choses ne dégénèrent.

Il s'arrêta un instant de trifouiller les sangles, le temps que le sang afflux de nouveau normalement au bout de ses doigts et qu'ils reprennent une couleur plus normale.

« C'est une ville assez calme visiblement. A se demander comment ils font de l'argent. Quant à notre employeur... Je trouve ses méthodes étranges. Pourquoi nous accueillir dans un bâtiment en ruines pour des missions officielles ? »




« Oui c'est très étrange. J'ai même cru à un moment que ce n'était pas l'arch-baron qui nous employait, mais un de ses ennemis, afin de nous faire faire des choses qui pouvaient lui porter préjudice. »

Elle regarda Renzo remuer les doigts comme s'ils étaient engourdis. Sans dire un mot, elle prit la main de son frère dans la sienne et commença à masser ses doigts.

« On ne saura jamais ce que pense vraiment les villageois. Tant qu'on portera les couleurs du Seigneur des lieux, pas un habitant ne parlera franchement. »




« Le problème, c'est qu'on a été vu portant ses couleurs. Sinon, ça aurait été bien qu'on enquête un peu discrètement. C'est un peu tard maintenant. » répondit-il tout en se laissant masser les doigts avec un sourire de gratitude.

« Et concernant Razelago.. J'ai eu les mêmes doutes que toi. Et pour l'instant, rien ne les dissipe. La shériff n'était même pas au courant que nous étions présents ! Ça m'aurait paru être la moindre des choses de prévenir l'autorité locale qu'on lui envoyait en quelque sorte des renforts, tu ne penses pas ? »

« Il y a vraiment des choses qui ne tournent pas rond ici... » termina-t-il sur un ton songeur.




« Oui, il faudra vraiment faire attention. On navigue en eaux troubles et je déteste ça. Pourquoi l'arch-baron refuse-t-il de nous rencontrer ? »

La voix de la jeune fille résonnait de frustration et de colère. Ses mains se faisaient plus brusques sur les doigts de son frère, les serrant fortement. Lorsqu'elle s'en aperçut, elle les lâcha immédiatement et eut une moue contrite. « Excuse-moi, je ne voulais pas m'énerver contre toi. Je ne veux pas te faire mal. » Elle porta les doigts masculins à sa bouche et les embrassa doucement, la mine vraiment désolée. Renzo était l'une des rares personnes auprès de qui elle s'excusait.




Lorsque sa sœur commença à martyriser ses doigts, Lorenzo se raidit, serrant les dents. « Doucement ! » Récupérant une main encore plus endolorie qu'avant le massage, il émit un léger sourire en signe d'acceptation des excuses.

« Il craint peut-être des ennemis en ces temps troublés... » dit-il sans vraiment y croire. Il laissa Soredamor récupérer sa main et la regarda l'embrasser. « C'est plus agréable que de se les faire broyer... » commenta-t-il avec un sourire taquin. « Je pense que Razelago va encore faire appel à nous. Ce qui signifie qu'il fait plus confiance en de parfaits étrangers qu'en ses concitoyens. C'est une occasion à saisir vu qu'il paie bien, mais ça veut aussi dire qu'il est aux abois... »




Elle releva ses lèvres des doigts de son frère et reprit un massage léger. « J'espère qu'il va encore faire appel à nous, oui. Je déteste rester sans rien faire. »

Elle resta un instant silencieuse, concentrée sur le mouvement de ses doigts sur ceux de son frère. Puis comme si elle se souvenait de quelque chose, un sourire apparut sur ses lèvres. Elle plongea les yeux dans ceux de Renzo, le regard mutin. « Tous les villageois ne sont pas aussi... sages qu'on pourrait le croire, vu le temple qui trône au centre. Le magasin de Magali regorge de surprises. »




Lorenzo lui jeta un regard surpris. « Qu'entends-tu par là ? » demanda-t-il, partagé entre curiosité et étonnement.




Le sourire d'Amor s'agrandit en lui désignant son sac de la tête. « J'ai acheté un petit échantillon de ce qu'il y a dans l'arrière boutique. Le plus sage. Regarde toi-même. »




Lorenzo sortit la guêpière de dentelle noire du sac avec un sourire mêlant agréable surprise et étonnement, en poussant un « Oh ! » admiratif.

« Un cadeau pour moi ? » feint-il en plaçant la guêpière devant lui.




Soredamor éclata de rire. « Tu la porterais sans doute très bien ! »

Elle garda un large sourire aux lèvres et montra son flanc à l'armure qu'en partie défaite. « Termine d'abord ce que tu étais en train de faire. »




Lorenzo éclata de rire à son tour, et repliant la guêpière dans le sac pour ne pas l'abimer, il revint vers sa sœur et se remit à l'œuvre. « Il me paraît évident que tu serais bien plus ravissante que moi là-dedans. » dit-il en feignant être déçu.

« Tu dis que tu as acheté ça chez Magali ? Celle dont Cimri disait que c'était une conne ? » Il sourit, amusé. « Moi, elle me paraît tout à fait sympathique cette vendeuse ! »

Terminant enfin de détacher l'armure, libérant ainsi sa sœur de son carcan, il s'enquit : « Au fait, les choses sont allées tellement vite qu'au final, nous n'avons pas parlé de ce que nous ont dit les marchands alentour. Tu as appris quelque chose auprès d'elle ? »




Soredamor respira profondément, se sentant légère. « Non. Non, elle ne m'a rien dit de vraiment intéressant. La prêtresse ne va pas dans sa boutique et Magali ne s'intéresse pas à la politique. Elle ne voulait pas assister au sermon car elle trouvait ça dangereux et contre l'avis de l'Arch-baron. »

Elle réfléchit un instant. « Elle m'a fait bonne impression, mais c'est une commerçante avant tout. »




« Moui... Les boulangers m'ont dit plus ou moins la même chose. Ils ne se mêlent pas de politique, mais si l'arch-baron pouvait réduire les taxes, ils pourraient acheter de meilleurs produits, et ainsi faire du meilleur pain. Rien de transcendant, en somme... »

Il soupira, quand une idée lui vint à l'esprit. « Tiens ? Je me demande qui est le père des deux crétins qui gardaient le casque. Car on a pu voir leur mère, mais nous ne savons rien sur le père... »




Elle regarda surprise son frère. « C'est vrai ça. Qui peut bien être leur père ? Je n'ai jamais entendu parlé d'un homme auprès de la prêtresse. »

Elle resta songeuse lorsqu'un détail lui revint en mémoire. « Attend un instant... Magali m'a dit une chose qui ne me paraissait pas importante lorsqu'elle m'a parlé de la prêtresse. Quand j'ai demandé de quoi pouvait parler le sermon, elle m'a dit que cela pouvait être des problèmes de l'Est ou de la venue d'un ange. J'ai insisté, et elle m'a dit qu'elle n'en savait pas plus et ne cherchait pas à savoir. Mais ensuite elle a ajouté un truc. Attend... comment a-t'elle dit ça ? »

Elle se concentra, cherchant à retrouver les mots de la mercière. « Que lorsqu'une personne parlait de la visite d'un ange et que quelques mois plus tard, elle devait lui trouver plus de tissu pour sa robe, alors l'ange ne devait pas être si asexué que ça. Oui c'est bien ça, c'est ce qu'elle a dit. Tu crois que la prêtresse a déjà fait le coup de l'ange ? Que se serait le "père" des gamins ? »




Ce fut au tour de Lorenzo d'être surpris. « Attends... La prêtresse a commandé plus de tissu pour sa robe à Magali, c'est ce que tu viens de me dire ? »




« J'ai dit que Magali m'a dit que quelqu'un avait dit avoir été visité par un ange et a commandé plus de tissu pour sa robe. Je crois qu'elle parlait de la Prêtresse mais en fait je ne sais plus si c'est vraiment d'elle dont elle parlait. »




« Si c'est de la prêtresse dont elle parle... Il y a un hic dans ses propos, non ? Elle prétend d'un côté que la prêtresse lui a commandé du tissu, et de l'autre que la prêtresse ne vient pas dans sa boutique... »

Il regarda sa sœur dans les yeux. « Fais un effort pour te rappeler, Amor. Est-ce bien ce qu'elle t'a dit ? »




« Aaaah mais je ne sais plus ! Tu m'embrouilles. » Soredamor s'énervait, elle n'avait pas une bonne mémoire, elle le savait et détestait se trouver en faiblesse.

Elle ferma les yeux, cherchant à se concentrer et à échapper au regard inquisiteur de Lorenzo. « Je suis entrée dans sa boutique... Je lui ai demandé si elle allait écouter le sermon, elle m'a dit que non parce que c'était dangereux. Puis elle m'a montré des tissus et parlé de pièces plus... intéressantes.

J'ai admiré les tissus et je lui ai demandé si elle savait de quoi le sermon parlerait. Oui c'est ce que j'ai demandé. Alors elle m'a proposé de voir sa gamme spécialisée et a précisé qu'elle ne s'intéressait pas à la politique parce que son père avait été officier et envoyé ici à cause de la politique.

Elle m'a néanmoins dit qu'elle pensait que le sermon parlerait soit des événements de l'Est ou de la visite d'un ange. Elle a eu un ton un peu moqueur en disant le mot "ange" comme si elle n'y croyait pas. Je m'en souviens parce que ça m'a fait sourire et que je l'ai trouvé plus sympathique.

Et... Oui ! C'est là qu'elle m'a dit que quand quelqu'un lui disait qu'il était visité par un ange et qu'ensuite on doit agrandir sa robe, ben l'ange n'est pas si asexué que ça. »


Elle ouvrit les yeux et les plongea aussitôt dans ceux de son frère. « Ça te va, tu es content ? En tout cas c'est ce dont je crois me souvenir, fallait m'accompagner pour être sûr ! »




Lorenzo observait avec fascination les traits de Soredamor sous l'effet de la concentration. Il ne pouvait s'empêcher de sourire avec tendresse à ce spectacle. Il savait qu'elle détestait avoir à se remémorer avec précision des choses, mais elle faisait l'effort pour lui. Quand elle ouvrit les yeux, il tenta de rapidement reprendre un air plus sérieux, mais il se doutait qu'elle ne serait pas dupe. Elle le connaissait trop bien pour se laisser avoir par une tentative aussi maladroite.

Il s'éclaircit la gorge. « Assez satisfait oui. Bien que dans ton résumé, je ne sache pas quand elle t'a dit que la prêtresse ne venait pas chez elle. » la taquina-t-il. Elle lui jeta un regard noir.

Feignant ne pas s'en apercevoir, il papillonna des yeux. De nouveau, des questions se bousculaient dans sa tête. « Agrandir sa robe...? Dis-moi, pour quelle raison une femme pourrait vouloir agrandir une robe... tout en parlant de "pas si asexué" ? Bon sang ! Je pense qu'il nous faudrait aller revoir cette Magali ! Elle en a trop dit, ou pas assez ! »




La jeune fille regarda son frère, stupéfaite. « Comment ça pourquoi on doit agrandir la robe d'une femme ? Allons, tu n'es pas si naif, Renzino, pour quelle autre raison veux-tu que ce soit si ce n'est parce qu'elle est enceinte. Quelqu'un s'est fait engrosser par un "ange", voilà ce que ça veut dire. Et c'est après ça, qu'elle m'a dit que la prêtresse ne venait pas dans sa boutique. »




« Et tu l'as compris quand, ma sœurette chérie ? » s'amusa-t-il. « Il aura fallu que je te pose un tas de question pour que tu en viennes à dire que la prêtresse est enceinte. Tu n'as pas trouvé ça important ? »

Il posa l'index sur la bouche de sa sœur afin de l'empêcher de lui répondre de suite. « Il y a un homme derrière cette histoire, Amor. La prêtresse n'est peut-être qu'un pion. Ce qui expliquerait qu'elle n'avait rien fait contre l'arch-baron jusqu'alors, et qu'elle a changé de comportement. Qu'en penses-tu ? » termina-t-il en faisant glisser son doigt et sa main sur la joue de Soredamor en une douce caresse .




Elle plissa les yeux ne sachant s'il se moquait d'elle ou non. « J'ai tout de suite compris que ça veut dire qu'une femme est enceinte ou l'a été. Parce que rien ne dit que Magali parlait de "cette" visite angélique ! Moi j'ai cru qu'elle parlait d'une chose qui s'était déjà produit et que c'était pour ça qu'elle croyait que moyennement à cette nouvelle histoire d'ange. Ça peut expliquer la naissance des jumeaux ou alors il s'agissait d'une tout autre femme. Alors oui, il y a un homme dans l'histoire, mais peut-être qu'il est là depuis bien longtemps. Mais bon, c'est toi qui doit avoir raison... Je suis moins intelligente que toi et je comprend moins bien toutes ces choses là... »




Lorenzo soupira. « Ce n'est pas grave, Amor. Mais je pense que nous devrions tirer ça au clair avec elle. » dit-il en passant sa main dans ses cheveux pour l'apaiser.

« Cette fois-ci, nous irons ensemble. Et puis... Elle semble avoir des articles tout à fait intéressants ! » dit-il avec un clin d'œil en lorgnant sur le sac où il avait rangé la guêpière.




Elle sourit malgré elle.
« Je me doutais bien que ce n'était pas que pour cette histoire d'ange... On ira demain si tu veux. »

Modifié par un modérateur mardi 29 novembre 2016 22:55:01(UTC)  | Raison: Fautes + mise en page

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