Il est toujours difficile de se présenter, je me nomme Emi et suis une inquisitrice au service de Pharasma, et ah oui, je suis une demi-elfe. Vous vous demandez lequel de mes parents était un elfe ? A vrai dire je ne le sais pas moi-même! Est-ce une mère elfique qui m'a abandonné par honte d'avoir conçu un enfant avec une race souvent considérée comme "inférieure" par ses pairs ? Ou une mère humaine par crainte de l'exclusion qu'aurait engendré pour elle la naissance cet enfant différent?
Je ne le saurai sans doute jamais mais, contrairement à tant d'autres, le mystère de mes origines ne me fascine pas tant que cela. Je ne peux que remercier ma mère de m'avoir laissé sur le parvis du temple de Pharasma et non devant un de ces orphelinats miteux que l'on peut voir en ville.

Je ne sais toujours pas exactement pourquoi les acolytes m'ont élevé, Pharasma leur ordonne certes de protéger les nourrissons mais rien ne les obligeaient à me fournir l'éducation qu'ils m'ont offerts! Je ne dis pas que mon enfance fut particulièrement aisée et je dus rapidement obtenir par divers travaux mon pain quotidien mais au moins ai-je eu une chance de m'en sortir, et c'est plus que beaucoup d'autres.

Je profitais de l'environnement que prodigue le temple, et notamment de sa bibliothèque pour acquérir quelques savoirs sur le monde extérieur et des prêtres combattants et autres templiers qui passaient pour m'apprendre les bases du combat. Le reste de mon temps, et bien, je le passais à arpenter Korvosa, cette ville est si pleine de merveilles pour quiconque accepte d'y prêter l’œil!

Si je pense que je prierai Pharasma toute ma vie, ma philosophie diffère cependant légèrement des standards canoniques. Je pense en effet que, si chacun recevra le jugement qui lui est dû dans l'au-delà, il est néanmoins de mon devoir de permettre à chacun d'accomplir au mieux sa destinée, pour pouvoir être jugé équitablement par la Dame Grise. C'est pourquoi ,à mon avis, certains individus doivent être arrêtés et d'autres protégés. Comme l'on dit souvent, la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres!

Ainsi lorsque j'ai entendu parler de la création de cette section criminelle par Theophilius Gabs, j'ai immédiatement saisi cette opportunité, c'était l'occasion rêvée de rendre à cette ville un peu de ce qu'elle m'avait donné!