La patronne de la taverne avait l'air aussi rude que ses clients. En tout cas, c'est ce que les nombreuses cicatrices sur son visage semblaient indiquer. Elle eut un sourire en coin à la demande d'Aloïs et fit glisser deux chopes moussantes vers l'elfe et l'élue de son coeur.
« Tenez! Vous m'en direz des nouvelles! Mais j'espère que vous avez les tripes bien accrochées par contre... »
Sa question la prit un peu au dépourvu.
« Hum...et bien pourquoi pas? Pas dansez pas sur les tables, j'ai pas l'intention d'y perdre du mobilier! Et aussi, si vous êtes pris dans une bagarre, c'est votre problème! »


La foule répondit à son annonce avec un hourra et des invectives dans de nombreuses langues, mais il était assez clair que c'était surtout la promesse d'une tournée générale qui les motivait! Amaya, de son côté, lui souffla, tout en souriant à l'assemblée.
« Ca, ça va se régler plus tard, l'ami! Tu ne m'échappera pas! »

Cependant, leur incursion à la taverne ne fut pas inutile, loin de là! Entre lui et Amaya, ils parvinrent à en apprendre pas mal sur ce qui se passait dans la région. Et ils apprirent aussi que l'alcool que la tavernière leur avait servi, qui portait le charmant surnom de Morsure de Linnorm, et faillit leur brûler la gorge à tous les deux lorsqu'ils le goutèrent. Amaya, surprenament, tint bon, et finit sa chope dans les heures qui suivirent.

Rumeurs

Modifié par un utilisateur mardi 18 avril 2017 23:42:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

26 Arodus - contreforts des Marches Gelées
Ils venaient tout juste de sortir du demi-plan, mais ses cicatrices n'avaient pas encore guéries. Une certaine routine s’était installée et le soir Aloîs faisait souvent quelques tours de ronde avant de laisser le relais à Kelda. Ce soir là, Amaya, touchée par de nombreux cauchemars, avait été au lit pendant la garde d’Aloïs.


Une fois celle-ci finie, il alla s’installer autour du feu avec ceux encore debout. Là, il la vit s’ennuyer un peu. Si bien qu’il lui proposa. « Une petite partie de go te tenterait ? Tu as l’air un peu lasse. »


Kuro releva la tête du sabre dont elle était en train de parfaire l'aiguisage. L'expression de la samouraï était moins qu'amène, et elle jeta un regard sombre à Aloïs. 
« Je vais très bien, merci ! »
Se souvenant qu'elle parlait tout de même à quelqu'un qui avait sauvé la caravane à plusieurs reprises, elle se secoua.
« Hum...pourquoi pas après tout. Je n'ai rien à faire, et je préfère rester éveillée. Je sais que nous sommes sorti de ce demi-plan, mais je ne suis pas tranquille. »
Elle ne l'avait pas mentionné, mais quelque chose dans son attitude indiquait effectivement son inquiétude...

Aloïs sembla étonné de la réaction de Kuro. Il avait un sourire bienveillant. Il releva un tronc qui ferait office de table, et deux autres pour s’installer. Elle n’a pas l’air dans son assiette.
« Tu préfèrerais que je te laisse tranquille Kuro, je ne veux pas t’embêter? »

La samouraï ouvrit la bouche pour répondre vertement, mais finit par changer d'avis et se tut, laissant le silence planer quelques instants pendant qu'elle réfléchissait.
« Non, ça me changera les idées. Et toi, qu'est ce qui t'inspire à me proposer une partie de go à cette heure de la nuit ? Solitude ? »
Tout en parlant, elle aida l'elfe à disposer le plateau, et récupéra les pions noirs.
« A toi l'honneur. »
La réaction de Kuro faisait un peu froid dans le dos. Néanmoins il garda son calme, installant le plateau.
« Non juste envie de me changer les idées avec une compagnon de route, un jeu et un petit verre pour reposer mes yeux de la vigilance omniprésente du reste de la journée et de la garde…
Un verre ? »
 
Il avait sorti la bouteille offerte par Kurimi et avait pris deux boc en bois dans le doute. 

Là encore, la samouraï hésita, mais finit par hocher la tête avec un soupir fatigué.
« Pourquoi pas ? C'est quoi, comme alcool ? »
Une fois qu'ils furent tous deux servis, elle leva le bol de bois devant son visage, et porta un toast à la manière Tian Min.
« Kampai ! »
Elle descendit la coupe d'un trait, avec un soupir.
« Pas mal ! Je ne savais pas que tu buvais ça. »
 
Il sembla étonné mais fit de même… « Je connais assez peu les traditions qui étaient celles de mon père. » Il leva son verre et essaya de faire de même, avant de les resservir tous les deux et de poser la bouteille aux côtés du plateau. « Et bien c’est parti… »
Kuro, contrairement à ce que son attitude laissait supposer, se révéla une adversaire redoutable ! Malgré son jeune âge (surtout d'un point de vue elfique!), elle aviat clairement de l'expérience...en ce qui concernait le jeu de go, du moins.

Elle remporta aisément la première partie, forçant Aloïs à s'investir plus avant dans le jeu. Cette victoire sembla la dérider – ou peut être était-ce l'alcool ? - et c'est avec un éclat de rire qu'elle célébra sa victoire, et une nouvelle coupe. Elle semblait également se détendre un peu et apprécier les efforts qu'Aloïs réalisait pour essayer de la concurrencer.
Aloïs n’en revenait pas… Lui qui était si doué d’habitude si facilement battu. « Bon j’ai bien droit à une revanche ? ». Etonnamment la soirée était devenue vraiment agréable, et ce qui devait un peu améliorer le moral de la samouraï semblait avoir son succès… Probablement parce qu’Aloïs passait un bon moment également.
 
Il venait de finir son verre et fut surpris qu’elle les remplisse à nouveau. La bouteille semblait bientôt achevée…
« Allez maintenant je m’y mets sérieusement, tu veux encore les noirs ? »

Kuro balaya sa proposition d'un geste de la main...un peu approximatif.
« Oh, si tu les veux, je t'en prie ! J'ai pas besoin de m'y mettre trop à fond, de toutes façons ! »
Elle élargit un sourire canaille, chose qu'il ne l'avait jamais vu faire jusqu'à présent.
Remarquant l'air un peu dépité de l'elfe, elle sourit.
« Heh, ne fais pas la tête, je suis sûre que tu auras tes chances ! Et puis, personne ne peut être bon partout ! »
« Challenge accepté. ». Il continua avec les noirs, mais cette fois-ci, maintenant que Kuro et lui étaient plus à l’aise avec l’alcool ingéré, il entretenait plus de conversation. « Alors, qu’est-ce qui t’a amené à rejoindre Ameiko et la caravane ? Tu n’es pas originaire de Pointesable si ? »
 
Il était des plus agréable, essayant de ne faire aucune allusion à son passé avec les femmes qu’il avait mis derrière lui. Il la regardait dans les yeux, essayant de ne pas voir sa beauté, si bien que certains regards assez longs, propices au jeu du go, pouvait les troubler…
Kuro, de son côté, paraissait partager une partie du trouble d'Aloïs, même si il était difficile de juger à quel point cela provenait uniquement de l'alcool.
« Hum ? Oh, si. Enfin, ma famille ne l'est pas, nous venons de Minkai, et nous sommes des vassaux des Kaijitsu...ou des Amatatsu, comme je suppose que nous devrions appeler Ameiko, maintenant. Bien sûr, je suis née à Pointesable...je n'ai jamais vu Minkai. J'espère juste que je réussirai à aider Ameiko. Jusque là, j'ai l'impression d'être plus un poids qu'autre chose. »

Il la regarda étonné… « Un poids ? Je suppose que c’est de l’humour. Quand Kurimi vient pour une mission, à qui est confiée la protection de l’impératrice ? Tu penses sérieusement qu’on oserait tant la laisser sous ta protection si tu étais un poids. »
 
Il but d’un trait son verre… « Gagné… Si je ne m’abuse ». Une seconde bouteille était déjà entamée sur la table… Un alcool moins typique mais assez bon qu’il avait pris dans une réserve de marchandise… « On fait quoi ? On reste sur un match nul, toi qui pensait me battre à nouveau si facilement… »
 
Clairement Aloïs avait un ton de défi dans la voix…

Kuro grimaça et releva le défi.
« Je ne me laisserai pas battre ! Le go est la dernière chose ou personne ne m'a surpassé. »
Elle se remit à jouer avec une volonté de vaincre clairement exprimée, mais l'alcool et la précipitation n'étaient pas les meilleurs conseillers dans une partie de go, et son jeu s'en ressentait clairement.

Aloïs aussi avait bu bien plus que de raison, si bien qu’il fit plusieurs erreurs. « Et bien je vois que tu es déterminée dans ce que tu fais, mais ne pense pas me battre si facilement ».
 
Malheureusement il fit encore une erreur qui pouvait être fatale. A ce moment-là il s’en rendit compte et sourit à Kuro. Un sourire qui pouvait déstabiliser, ou du moins qui en avaient déstabilisé plus d’une par le passé… Il but alors une gorgée, sans perdre Kuro du regard.

Kuro s'arrêta dans ce qu'elle faisait, laissant son propre regard embrumé dériver sur Aloïs. Elle secoua la tête en se rendant compte qu'il fallait qu'elle se remette à jouer, mais le mal était fait : elle manqua l'erreur d'Aloïs, ce qui lui coûta la partie. Elle soupira, perdant beaucoup de sa superbe et l'air soudain plus proche d'une jeune femme vulnérable et un peu perdue que d'une samouraï taillée dans l'acier.
« Tu vois ? Chaque fois que je suis censée réussir quelque chose, je me débrouille pour le rater ! Je sais que je ne peux pas atteindre immédiatement la perfection, mais j'ai l'impression de n'arriver à rien. Et je ne sais même pas vers qui ou quoi me tourner ! »
Kuro avait apparemment le vin un peu triste, parce qu'une larme perla au coin de son œil.
« Qu'est ce que tu en penses ? Tu penses vraiment que je mérite de vous accompagner ? »

Aloïs ne put s’empêcher de bouger la larme sur la joue de Kuro…
« Tu sais que je n’ai jamais perdu au Go, que mon père m’entrainait comme un diable à réussir. »
 
Il lui sourit sincèrement. « Oui Kuro, ta place est ici, avec nous. Ta présence est rassurante, tu es une combattante d’exception et donnerait ta vie, comme moi, pour Ameiko. En quoi serais-je plus indispensable que toi ? Ou même Shalelu, ou Sandru ? Nous sommes un groupe, et chaque membre du groupe aide à son fonctionnement. »
 
Il se leva… « Et je suis certain que sans toi, Ameiko ne serait pas là où elle est aujourd’hui, aussi avancée vers son trône. »

Instinctivement, Kuro se leva à son tour et saisit le bras d'Aloïs pour le retenir.
« Attends ! Ne pars pas… »
Elle paraissait à la fois ivre, perdue, mais aussi illuminée par la beauté de la lueur orange des flammes et de leurs reflets sur la neige. Avec une spontanéité que l'elfe n'aurait pas cru possible, elle se jeta au cou d'Aloïs et le serra dans ses bras.
« Je ne veux pas être seule. »

Alois regarda fixement dans les yeux Kuro... Sa volonté cédait du à cette soirée magnifique... Mais il tint bon... «Laisse moi te raccompagner si tu le souhaites, je pense que nous avons tous deux besoin de repos...» 
Silencieuse, la samouraï hocha la tête, refusant de lâcher Aloïs comme un marin s'accrochant à un débris dans la tempête. Elle titubait tout autant que lui, mais il la sentait trembler, comme si elle craignait se retrouver seule à devoir affronter le monde.

Kuro et Aloïs parvinrent tant bien que mal à la tente de la samouraï, et à ce stade, ni elle ni lui ne marchaient droit ou ne parlait de manière cohérente. Alors qu'Aloïs s'apprêtait à écarter le battant pour laisser Kuro entrer avant de partir, elle tituba en avant, et, trébuchant, s'agrippa à la première chose qu'elle trouva : Aloïs. Entraîné par le poids de la samouraï et pas vraiment stable lui non plus, il fut entraîné par sa chute, et avant qu'il ne comprenne ce qui se passait, ils se retrouvèrent étalés sur le sol, l'un sur l'autre, sonnés par la chute.

Kuro et Aloïs parvinrent tant bien que mal à la tente de la samouraï, et à ce stade, ni elle ni lui ne marchaient droit ou ne parlait de manière cohérente. Alors qu'Aloïs s'apprêtait à écarter le battant pour laisser Kuro entrer avant de partir, elle tituba en avant, et, trébuchant, s'agrippa à la première chose qu'elle trouva : Aloïs. Entraîné par le poids de la samouraï et pas vraiment stable lui non plus, il fut entraîné par sa chute, et avant qu'il ne comprenne ce qui se passait, ils se retrouvèrent étalés sur le sol, l'un sur l'autre, sonnés par la chute.

Aloïs aurait voulu se relever, mais il ne parvenait pas à détourner le regard de celui de Kuro. Elle non plus, malgré ses yeux rendus vacants par l'alcool, ne parvenait à se détourner. Doucement, l'elfe se pencha sur elle, et l'embrassa tendrement, cédant à son instinct là où il aurait du écouter la voix de la raison. Kuro se figea, surprise, mais ne le repoussa pas, et au bout d'un moment répondit, timidement, mais sûrement. Il pouvait sentir le goût de la liqueur sur ses lèvres.

Les minutes, les heures qui suivirent demeurèrent un brouillard vague, de caresses et de soupirs, autant de passion que d'étonnement. Aloïs se rendait bien compte, à travers le brouillard d'alcool, que Kuro était inexpérimenté, mais il s'était retrouvé suffisamment souvent dans de telles situations pour prendre l'initiative. Ses gestes n’étaient que douceur et tendresse, cherchant à faire profiter chaque instant à la Samouraï. Assez vite, il découvrit que le cou de la jeune femme était un point sensible, la faisant s’abandonner sous chaque baiser de l’elfe sur ce point. Sous ses mains, Kuro se tendit, réagissant à chaque toucher comme si elle était traversée d'une décharge électrique. Lui ne garderait de cette nuit là que le souvenir d'un alcool de cerise, le goût suave des lèvres de la samouraï et sa peau pâle comme le lys et douce comme la soie.

Kuro, qui luttait encore avec les brumes de l'alcool, ne se rendit pas compte tout de suite qu'elle n'était pas seule. Elle émergeait du sommeil et confondait encore la réalité avec les rêves. Elle embrassa également Aloïs, avant d'ouvrir les yeux...et de réaliser qu'il était vraiment là. 
Paniquée, elle le repoussa en hoquetant.
« Aloïs !!? Qu'est ce que... »
Elle se figea, examinant la situation, alors que la réalité finissait par passer la brume laissée par la liqueur. Elle pâlit, incapable de former le moindre mot alors qu'elle écarquillait les yeux en comprenant ce qui s'était passé.

Aloïs eut un moment de surprise en voyant qu’après le cou de Kuro, elle se retournait et l’embrassait. 
« Que, hein, mais… » Il baissa les yeux, se rendant compte que sa main était sur la poitrine de la samouraï. Il l’enleva aussitôt, dévoilant alors à ses yeux une partie d’anatomie qu’il est préférable de cacher.
 
D’instinct il se leva, ce qui clairement n’arrangea pas la situation étant donné l’envie qui l’habitait. « Mais je fais quoi ici ? Pourquoi es-tu n.. » Il plaça alors ses doigts sur ses lèvres, se rappelant du goût qui l’avait transporté la nuit dernière…

Kuro porta la main à son visage, le teint crayeux, et balbutia.
« Les kamis me foudroient...qu'est ce que j'ai fais? »
Elle se mit à trembler violemment, et il fallut toute sa discipline de fer pour qu'elle ne fonde pas en larmes dans l'instant. Elle finit par réussir à articuler.
« Aloïs. Tu ne peux pas rester ici. »

Aloïs ne savait que faire… Il enfila en vitesse quelque chose pour masquer sa virilité… Il la vit dans la difficulté pour ne pas faire couler des larmes… Qu’est-ce que j’ai fait…
« Rien n’était voulu. Tu n’as rien fait de mal, c’était inattendu. »
 
Il s’accroupit pour être au niveau de la Samouraï et fit de son mieux pour ne pas regarder sa poitrine, alors que le gout de la sueur de Kuro lui revenait… Il posa sa main sur la sienne… « Pardonne moi Kuro. Je ne veux pas te laisser, ici, seule… » Qui sait ce qu’elle pourrait faire… Il commençait à avoir des bribes de soirée.. elle… seule, lui demandant en se jetant sur lui de ne pas la laisser seule…

La samouraï sembla ramenée à la réalité par les paroles de l'elfe, et rétorqua.
« Rien de mal ? J'ai trahi mes serments ! J'ai brisé la confiance que Kaijitsu-sama avait envers moi ! Ca n'aurait jamais du arriver. Et il n'y a rien que je puisse... »
Son regard tombait sur le wakizashi qui n'était jamais loin.
« ...peut être que je devrais régler le problème moi même. Cela éviterai cette tâche sur l'honneur des Kaijitsu... »

Aloïs vit l’arme posée à portée de main. D’un geste il tira sur la nappe sur lequel il était posé afin qu’il tombe.
« N’y pense même pas ! »
 
Il avait été un rien bruyant en disant cela, mais il regarda droit dans les yeux Kuro, échangeant un regard intense comme la veille lors de la partie… « Là on a deux possibilités. Soit on se tait, ici et pour toujours, avec un poids sur notre âme, et nous serons les seuls à savoir. Soit nous allons de ce pas trouver Amaya et lui exposer notre erreur. Rien n’est impardonnable, du moins je l’espère. »
 
Il la regarda et lui dit sincèrement. « Kuro, les bribes que j’ai de la nuit sont inappropriées, et cet union n’aurait jamais dû arriver. » … Il hésita à continuer sa phrase… « Je le regrette, aussi doux et fantastique que cela ait été. »

Kuro hésita, mais finit par lâcher le wakizashi.
« Je suis d'accord. Cela n'aurais jamais du arriver. Dire qu… »
Elle s'interrompit, inspirant profondément afin d'essayer de calmer ses nerfs.
« Nous ne pouvons pas en parler à qui que ce soit. Si ça se sait, non seulement Amaya aura le coeur brisée, mais il y aura une marque indélébile sur l'honneur de la famille. Si l'honneur exige que je garde cela pour moi, malgré la culpabilité, j'en porterai le poids. Je peux compter sur toi pour faire de même ? »

Aloïs sembla ennuyé par la réponse de Kuro mais lui dit avec un sourire… « Il en sera ainsi. Pardonne-moi de t’infliger cela. Je pense que le mieux serait alors de ne pas s’éviter mais de rester sur une relation agréable comme le début de soirée, qu’en penses-tu ? »
 
Il s’approcha de la samouraï, prenant une couverture et la posa sur ses épaules. « Ecoute, si jamais tu veux discuter de quoi que ce soit, parce que tu ne te sens pas bien, ou mieux si tu te sens bien, je serai là pour toi… »

Kuro tressaillit lorsqu'Aloïs posa une couverture sur ses épaules, mais hocha la tête avec gratitutde.
« C'est ma faute autant que la tienne. Mais après ce qui s'est passé, je ne sais pas si je pourrais à nouveau regarder Amaya en face. Ou toi, d'ailleurs. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, nous devrions peut être plutôt nous éloigner. »

Aloïs savait que cette solution, plus simple, n’était pas la bonne. Bon tant pis Kurimi me déteste déjà…
 
Il s’accroupit devant Kuro, et d’un simple geste de l’index, lui fit relever la tête, droit dans son regard, le ton assez sérieux. « Kuro, regarde moi. Cela sera difficile mais un trop grand éloignement ne fera que poser des questions. »
 
Et d’un ton doux il ajouta « Et la Kuro que j’ai découvert durant la partie de Go, je ne veux pas en être éloigné… »
Kuro hésitait, mais elle finit par acquiescer.
« Très bien. Je vais essayer, au moins. Mainteant, il faut que je me dépêche d'avoir l'air présentable avant que quelqu'un ne se pose des questions. »
Instinctivement, et peut-être par habitude de situation antérieures, Aloïs, toujours proche de Kuro, l'embrassa sur la joue avant de s'éclipser... « Pardon je... »

Il ne termina pas sa phrase... « Une idée de par où je ne serai pas vu? »

Lorsque les lèvres d'Aloïs effleurèrent sa joue, Kuro tressaillit à nouveau à ce contact, mais essaya de n'en rien laisser paraître.
« Passe par l'arrière, ça donne derrière un chariot, je pense qu'il ne devrait y avoir personne. »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 octobre 2017 20:33:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kuro tressaillit en regardant la tasse, rompant complètement avec la réputation d'impassibilité des samouraï Tian Min. Elle le regarda un long moment, mais le froid finit par l'emporter et elle prit le thé.
Malgré les exhortations d'Aloïs, cependant, elle persista à ne pas croiser son regard. Elle paraissait en proie à un mélange de honte, de regret, et de colère.
« Je...préférerai autant ne pas en parler. »

Cela n'arrêta pas l'elfe, et Kuro ne pouvait pas vraiment simplement se lever et partir, pas sans attirer l'attention.
Elle l'interrompit brutalement cependant, lui jetant un regard à fendre la roche.
« Stop. Je ne veux plus entendre quoi que ce soit à propos de cette nuit là. C'était une erreur monumentale, une disgrâce pour moi et toute ma famille, une disgrâce que je vais passer ma vie à essayer d'effacer en espérant que mes ancêtres daigneront accepter mes excuses quand je me présenterai devant eux! Je ne veux pas de ta compassion! »

Kuro étrécit les yeux, l'air dangereusement proche de l'explosion.
« Elle ne peut être pas être effacée, mais elle peut être rachetée. Ce n'est pas qu'une question d'entrainement. Et franchement, je ne pense pas que tu puisses m'apprendre quoi que ce soit. Certes, tu es doué avec une lame, mais rien d'autre. »

Elle soupira, braquant un regard dur et déterminé sur l'escrimeur elfe.
« Tu ne comprends pas, pas vrai? As tu déjà entendu parler du code des samouraï? J'ai peut être juré ma vie à la famille Amatatsu, mais comme tout samouraï, c'est avant tout le bushido que je dois respecter. Il a six facettes. La compassion, que j'ai trahi durant un moment de faiblesse d'Amaya-sama. Le courage, que j'ai trahi en cherchant l'aide d'un autre plutôt que d'affronter mes propres fautes. La courtoisie, que je continue de trahir en laissant mes émotions me dominer au lieu du contraire! Le devoir, mon devoir envers Amaya et Ameiko-sama, que j'ai trahi en lui plantant un poignard dans le dos! L'honnêteté et la sincérité, que je trahis encore en continuant de lui mentir. Et l'Honneur, qui est tellement entaché que j'ai peu d'espoir de pouvoir le regagner un jour. Si tu n'as pas l'impression d'avoir affaire à une samouraï, c'est parce que je ne suis plus digne de ce titre. »

Elle inspira profondément, réussissant à se calmer.
« J'ai commis une erreur en me rapprochant de toi. Je ne commetrai pas cette erreur deux fois. J'ignore encore ce qui m'a pris de penser que ça pourrais m'aider. Quand mon daimyô sera sur son trône légitime, je lui demanderai la permission de partir en exil pour retrouver mon honneur perdu. Je ne peux pas supporter de rester en sa présence alors que je porte ma trahison sur la conscience. »

Kuro se détendit un peu, soupirant. Elle paraissait épuisée, sur le coup, comme si le poids des paroles prononcées pesait d'un seul coup sur ses épaules.
« Je ne te déteste pas, Aloïs. Et si je pensais que tu avais profité de moi, l'un de nous deux ne serait plus là pour en parler. Ni toi ni moi n'étions en état de prendre des décisions rationnelles. Si tu veux rester, je ne te chasserai pas. »

Elle planta son regard dans celui de l'elfe, et il put voir que malgré la difficulté de la situation, sa détermination était toujours intacte.
« Mais je ne peux pas répondre à tes questions à ta place. J'ai assez des miennes. Tu veux changer, et ce genre de chose n'est jamais facile. Trouve tes propres réponses, Aloïs. Et prête plus d'attention à Amaya! Elle est là où tu l'as entrainé. N'oublie pas que tu ne t'engages pas seul sur ce chemin. Plus maintenant. »

Kuro hésita, mais hocha la tête, gardant une expression aussi neutre que possible.
« Pas tout de suite. Mais bientôt, peut être. »

La samouraï termina son thé, et se leva, examinant son sabre d'un oeil critique, et laissant Aloïs seul avec ses pensées.

Aloïs allait répondre à la première partie de la phrase d’Amaya quand elle mentionna Quoovar. Il allait élever la voix mais se calma assez vite. «  Épouse-moi. Cela restera ta décision au final vu les circonstances mais tu seras une mère merveilleuse.  »

Il ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre avant de poursuivre. «  Je ne voulais pas partir mais avec le regard de Kurimi, le discours de Shae… Je ne t’en veux pas. Et quand je suis là, avec toi, ce n’est pas difficile.

Tu en pense quoi ? Veux-tu d’un enfant de moi ? Un enfant dans une famille ? A la base je voulais attendre qu’Ameiko soit sur le trône…  »

Il prit alors la main d’Amaya dans la sienne… «  Bien, il en sera fait selon tes désirs mon amour. Est-ce que je peux aller éclaircir les choses avec ceux qui partent en expédition fréquente avec moi avant que nous allions discuter de notre avenir avec la future tante ?  »

Il avait retrouvé le sourire et regardait Amaya d’un autre point de vue… «  Cette nouvelle me rend heureux tu sais, je n’aurais pu rêver de meilleure mère et suis heureux de ce que tu as dit la semaine dernière…  »

Aloïs retrouva ensuite Ameiko et Amaya, essayant de ne pas croiser trop d’autres caravaniers. Il observait Kuro du coin de l’œil alors qu’il remontait la colonne formée… Je me demande comment elle réagit.

Lorsqu’il passa à côté d’elle, il diminua son rythme. Il attendit de voir si elle allait lui dire quelque chose et continua alors vers Ameiko et Amaya.

Voilà je ne sais pas si Kuro m’intercepte ou pas… Je pourrai poster + tard dans la journée si besoin, même en soirée

Modifié par un utilisateur samedi 14 octobre 2017 11:36:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alois n'était pas bon psychologue. Cela faisait maintenant quelques jours s'il avait discuté avec Kuro et la nouvelle annonce semblait l'affecter... A son niveau il lui dit quelques mots... «  On peut se parler au soir s'il te plait?  »

Il continua sa route après jusqu'à Ameiko et Amaya, imaginant l'impératrice et kurimi ensemble... il sourit alors aux jeunes femmes « Votre tante sérenissime, belle princesse.  » Il s'incline alors devant les soeurs... «  Je suppose que tu ne lui a rien dit Amaya sinon elle aurait fait a nouveau arrêter la caravane de surprise...  »

Reprenant son sérieux il mit un genou a terre... « Votre grâce, j'aimerais vous demander l'autorisation d'épouser votre magnifique soeur ici présente. Non pas maintenant mais quand nous serons a Tian Xia.  »

Modifié par un modérateur dimanche 15 octobre 2017 22:49:52(UTC)  | Raison: Non indiquée