La fatigue commençait à se faire sentir, mais Lisbeth n'avait pas l'intention d'abandonner tout de suite. Les autres se rallièrent à l'avis de la drow et, après avoir déposé les affaires dont ils n'avaient pas l'utilité immédiate, retournèrent jusqu'à la bibliothèque. Par prudence, Tatiana barricada les portes de l'intérieur pendant que les autres commençaient à éplucher les ouvrages.

Dans l'idéal, il leur aurait fallu plus de temps pour effectuer de véritables recherches approfondis, mais ils parvinrent tout de même à découvrir quelques infos intéressantes.

L'asile de Briarstone, dans lequel il se trouvait, a été fondé plus de 130 ans plus tôt, avec le soutien du Comte Haserton Lowls Ier du nom, l'arrière grand père de l'actuel comte, et de l'Académie Sincomakti des Sciences de Rozenport. La mission de l'asile était le traitement des maladies mentales et le soin psychologique, et la recherche de traitement non magiques et non-invasifs. A l'exception des liens pour empêcher les crises de violence, les méthodes de traitement physiques et chirurgicales sont tombés en désuétude il y a plus d'un siècle.

L'île de Briarstone devait au départ accueillir un fort, dans la position idéale pour défendre Thrushmoor et le commerce le long de la Rivière Danver des pirates du lac Encarthan. La construction du fort and 4315 a été pleine d'accidents, y compris la mort du chef de chantier, le capitaine Anoth Atherton. Les rumeurs selon lesquelles l'île était hantée se répandirent, arrêtant la construction. Mais le comte Haserton Lowls I fit effectuer un exorcisme de l'île par l'église de Pharasma, pour dissiper les rumeurs.

Il semblait y avoir d'autres informations sur l'histoire de l'île, concernant notamment ces étranges accidents et les rumeurs de hantise, mais il se faisait tard et ils décidèrent de regagner la chapelle pour se reposer plutôt que de prendre le risque de dormir ici.

La nuit fut calme, et leur sommeil sans rêve. La journée avait été longue, et si ils n'avaient pas encore retrouvé leurs souvenirs, ils pouvaient sentir l'influence protectrice de Desna sur leurs rêves, empêchant les monstres qui rodaient en ces lieux de venir les hanter. Tatiana profita de la soirée pour écrire quelque ligne dans son journal, et proposa d'aider les gardes à surveiller les approches de la chapelle.



Le "jour" se leva tôt, si on pouvait dire cela étant donné l'épaisse brume ochre qui noyait les cieux, et les amnésiques furent rapidement sur pieds. La nuit n'avait pas été des plus confortable, mais au moins étaient ils reposés et prêts à reprendre leur exploration, après un petit-déjeuner de gruau d'avoine. Pas grand chose, mais c'était mieux que rien.
Tatiana avait remis son armure, et s'assurait qu'elle avait tout son équipement, pendant que les survivants leurs souhaitaient bonne chance. Certains disaient même prier pour leur succès...
Pendant ce temps, les autres membres de leur petit groupe accomplissaient eux aussi leurs rituels matinaux.

Une fois qu'ils furent prêts, la guerrière rousse demanda.
« Alors, c'est quoi l'objectif aujourd'hui? On continue dans quelle direction? »

Orlamm n'avait pas pipé mot de la soirée. Il avait réfléchi à ce qu'il s'était passé la veille et avait fait le tri entre ce qu'il était utile de retenir et les données sans intérêt. Dans cet ordre idée, il avait fait sien tous les noms de ses compagnons. Puis, il se pencha sur le problème de son amnésie ainsi que sur ses capacités martiales. Il était par la suite tombé dans un profond sommeil.
Le nain s'était levé tôt. Il avait fait ses ablutions et avait pris un petit déjeuner frugal. Puis, il avait rejoint ses comparses. La question posée par Tatiana avait été brève, la réponse d'Appollonios bien plus longue, cela va sans dire. Laconique, le nain se contenta d'un "Fort bien." Et il se dirigea vers la sortie pour y attendre le reste du groupe.

Lisbeth se réveilla et décida de lire le grimoire, étudiant ses sortilèges. Elle arrangea alors son arbalète, ses carreaux pour être prête à l’action. Quand ils se demandèrent par où passer, elle appuya l’idée de la psychique. «  Bien, je pense que le mieux est de tout visiter, quoi qu’il arrive. Donc allons voir dans le hall. Attention que je suggère aussi de revisiter chaque pièce déjà vue, ne serait-ce pour s’assurer de ne pas être pris en sandwich d’une quelconque façon, qu’en pensez-vous ?

Et quand nous manquerons de ressources magiques ou se nous sommes blessés, nous retournerons à la bibliothèque pour continuer les recherches.  »

Si ça va pour tout le monde, direction C4

Tatiana acquiesça, et remit son heaume.
« Retournons d'abord vers le hall, alors. Je suis d'accord avec vous, s'assurer que personne ne nous prends à revers est une sage précaution. »
La guerrière avait graduellement perdu son urticaire, suffisamment pour qu'elle parvienne à griffonner quelques lignes dans son journal pendant leur petit-déjeuner.

Le petit groupe, l'air bien plus en forme que la veille, à présent qu'ils avaient pu se reposer un peu, se restaurer et retrouver un semblant d'hygiène, retourna jusqu'au hall abandonné. Les lieux n'avaient pas changer d'un iota depuis la veille. Si quelqu'un y était passé, il avait du se faire discret.

Après l'activité de la chapelle, le silence omniprésent était presque oppressant. Ils poussèrent sans tarder la porte du belvédère Sud-Est, après un bref examen. La salle paraissait avoir été directement tirée d'un cottage campagnard: les meubles étaient de bois poli, aux courbes douces, et confortables, sur les murs s'alignaient des tableaux de famille en plein pique-nique ou promenade, et une cage dorée contenait les ailes empaillées et multicolores d'oiseaux exotiques. Seule les fenêtres, qui avaient dû donner sur des parterres de fleurs, étaient un rappel sinistre de la réalité: elles étaient envahis de brume jaune, et on pouvait à peine distinguer un chemin dallé qui menait à l'aile Est de l'asile (C5).

Autre chose était inquiétant: deux anciens patients, reconnaissables à leurs robes maintenant jaunes, gisaient, morts, dans la pièce. L'un était couvert de marques de coups et effondrés sur le sol, l'autre empalés sur les bois d'une tête de cerf empaillée, à deux mètres du sol.

Belvédère Sud-Est

Modifié par un utilisateur mardi 10 avril 2018 17:46:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Orlamm avait progressé silencieusement -au moins verbalement, car son armure ne manquait pas de révéler sa présence- jusqu'au belvédère. Il embrassa du regard la pièce avant d'y pénétrer. Il s'y trouvait bien entendu une scène de meurtre. Mais, chose remarquable dans cet établissement sordide, la vision du massacre qui s'offrait à lui était différente de toutes celles des pièces précédentes. Le lieu semblait savoir faire montre d'une formidable imagination en matière de spectacle macabre. La brume orangée qui cernait la pièce était en outre un rappel désagréable à la précarité de leur situation.
Après avoir recherché la trace d'un éventuel agresseur, le nain pénétra dans la pièce, prudemment.

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+2 vs abérration

Modifié par un modérateur jeudi 12 avril 2018 12:18:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

« J'imagine qu'il doit s'agir d'une sorte de .... conciergerie particulièrement cossue. En tout cas, je ne vois pas 'autre utilité à cet endroit dans un asile », observa Appollonios.

Il observa quelques instant la scène, puis, suivant ses compagnons, il entra.

Concernant la posture des cadavres, elle laissait trois possibilités :

« Soit on les a tué et on a ensuite hissé celui-ci dans les bois du cerf pour de macabres questions de mise en scène, soit on l'a lancé directement sur les bois du cerf, ce qui l'a tué. Dans ce cas, leur adversaire devait avoir la force d'un troll! Ou enfin, ce peut être le cerf lui même qui a embroché cet homme avant de reprendre sa posture. »

Il était partagé entre sa satisfaction d'avoir mené ce raisonnement jusqu'au bout et la crainte que lui inpiraient chacune de ces conclusions. Il fit donc preuve de prudence et décida qu'il n'inspecterait les cadavres qu'à partir du moment où tout risque aurait été écarté.

HRP

«  Une hantise attention. Toute hantise est unique et elle se manifeste tant qu'elle n'a pas été entièrement détruite. On peut la repousser comme un mort-vivant classique mais elle reviendra. Reste à savoir comment on peut venir à bout de celle-ci. Peut-être en faisant une sépulture décente? EN enlevant les pieux?  »

Lisbeth s'approcha alors des corps pour essayer de les amener dans une position plus adéquate.

Encore une hantise ?... cet asile a su cristalliser bien des tourments. Sans doute les nombreuses victimes du tremblement de terre : âmes tourmentées qu'il faudrait libérer...

Raayaatma se précipite sur la cage pour en ouvrir aussitôt l'accès, puis s'occupe de la porte proche (G12) pour l'ouvrir à son tour en donnant son analyse :

« Il n'est pas dit que les apôtres orpiments soient cause de la hantise... on dirait plutôt ses victimes. Quoiqu'il en soit, il faut libérer tous les tourmentés prisonniers dans cette pièce : balançons tout dehors...  »

Modifié par un utilisateur vendredi 13 avril 2018 23:04:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Orlamm, Lisbeth et Tatiana hésitaient, mais Raayaatma et Appolonios décidèrent d'agir. Et leur intuition avait apparemment été juste: les ailes se mettaient à battre de plus en plus violemment, et soudain, Orlamm commença à s'élever dans les airs, lévitant sur place en direction du plafond.

Heureusement pour le nain, l'ouverture de la cage et de la porte suffirent à calmer les esprits en colère en ces lieux. Les oiseaux cessèrent immédiatement de battre des ailes, et Orlamm retomba sur ses pieds, parvenant à conserver son équilibre.
Les ailes et oiseaux empaillés s'envolèrent, filant vers l'extérieur, et se perdirent dans les brumes jaunes, les laissant en paix.

A présent que le calme était revenu, Lisbeth pu examiner plus en détail quelque chose qui avait attiré son attention...l'équipement que portaient les Adeptes en Orpiment...Ils ne portaient pas que de simples robes jaunes: chacun avait une dague d'argent de bonne facture, une amulette et deux fioles de potion curatives à la ceinture...

Raayaatma observa avec un évident soulagement l'envol des taxidermisés... interrompant à temps celui d'Orlamm...
Renvoyant à Appollonios son sourire, elle commenta :
« Voilà qui confirme que les apôtres n'ont été que victimes... et l'on comprend maintenant ce qui les a tués.
Curieusement ce pouvoir de lévitation n'est pas de la magie, mais quelque pouvoir surnaturel en rapport avec des esprits décédés... les oiseaux ? J'ignorais qu'ils puissent participer aux cycles de nos réincarnations... »

Quoiqu'il en soit, la psychiste n'avait pas l'intention de laisser au brouillard extérieur l'opportunité de rentrer... des fois que cela ré-habite les cadavres d'orpiment, et elle ne tarda guère pour refermer la porte, une fois confirmé le retour à la "normale" si tant est que leur situation à Briarstone puisse s'approcher de ce qualificatif.
Les saphirs étincelants -et détecteurs de magie- participèrent à la fouille, et bien sûr, à l'examen et l'identification des trouvailles sur les victimes... bien équipées.

Modifié par un utilisateur mardi 8 mai 2018 17:39:46(UTC)  | Raison: Non indiquée