Orlamm écouta patiemment les réponses et les remarques des uns et des autres. Et il remarqua sans peine la réaction, ou plutôt l'absence de réaction de Raayaatma. Son esprit semblait pris dans une lutte interne. Des soucis douloureux remontaient-ils à la surface ? Cela risquait-il de la fragiliser et d'altérer ses capacités ? Que se passerait-il en cas de stress telle un attaque adverse ? Il allait falloir conserver un oeil sur elle et la considérer, pour l'heure, comme un potentiel maillon faible.
"Ce que notre jeune elfe noire essaie de vous dire, c'est que si vous êtes prête à lui donner quelque rétribution, elle se porte volontaire pour neutraliser les fanatiques et sans doute dans la foulée, découvrir une porte de sortie. En ce qui me concerne, nul besoin de carotte, ou de bâton d'ailleurs. Et je rejoins mademoiselle Aliéna..." Le nain fronça les sourcils et baissa la tête, en quête semble-t-il d'une information perdue. Il regarda Tatiana sans paraître le moins du monde embarrassé. "Hum, pardonnez ce lapsus malheureux... Cathrina ?" Fixant derechef Winter : "Bref, qu'en est-il effectivement de cette administratrice et des registres ?"

Raayaatma avait essuyé ses yeux avec un mouchoir de soie... et une moue un peu honteuse au constat de l'état fort défraîchi de celui-ci, ce qui la renvoyait à considérer l'ensemble de sa tenue, qui ne valait guère mieux. Mais l'heure n'était pas à ces détails, et, tournant son regard céruléen vers l'échange verbal, elle y consacra son attention, enregistrant les réponses -parcellaires- aux multiples questions que tous se posaient.
Ainsi, la chapelle protégeait le sommeil de ce cauchemar d'ailleurs... bonne nouvelle. Et il y a donc un lien entre la réalité extérieure à l'asile et cette cité envahie par le Prince en haillons ?
Ne seraient-ils ici, à Briarstone que dans le rêve d'un autre... ?!?
Gardant ses pensées dérangeantes pour elle-même, elle resta à l'écoute des réponses de la prêtresse.

Modifié par un utilisateur mardi 6 février 2018 09:43:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tatiana soupira et lança un regard en coin à Orlamm. Elle paraissait douter de la sincérité du nain, peu sûre de savoir si cette erreur était volontaire ou si leur camarade n'avait simplement pas la mémoire des noms.
« Tatiana, maître Orlamm. Tatiana. Je vous donnerais bien plus de détails si cela pouvait vous aider à le retenir, mais je n'en sais pas plus que ça. »


Winter acquiesça lorsqu'Appolonios mentionna le brouillard.
« C'est ça. Le brouillard est partout, et nous n'avons aucun moyen de le traverser...Mais si vous voulez nous aider, je pense que vous devriez trouver quelques réponses. Même si vous ne vous en souvenez plus, vous êtes de toute évidence capables et compétents. Et honnêtement, je ne sais pas vers qui d'autre me tourner. Il y a...quelque chose, qui pousse au fond du hall, devant la chapelle. Nous ignorons ce que c'est, et pour l'instant, ça nous a laissé tranquille, mais si vous parvenez à forcer le passage, le hall d'entrée de l'asile se trouve juste derrière. »

Asile de Briarstone

Tatiana. Motivée et énergique comme elle semble l'être, il est probable que nous cheminions ensemble pendant quelques temps. Retenir son nom parait judicieux. Tatania donc. Allait-il devoir faire cet effort pour les autres individus qui avaient partagé son réveil ? Orlamm l'établirait dans les minutes qui suivraient. S'ils se joignaient à lui et à la jeune femme, alors l'effort serait justifié.
Sans un mot, le nain alla chercher son barda, remit son armure et par automatisme plus que par nécessité, sortit légèrement la lame de son cimeterre de son fourreau pour s'assurer que tout était en ordre. Il revint vers les autres membres de son "groupe de psychothérapie", indiquant clairement par son attitude qu'il se tenait d'ores et déjà prêt à partir, mais avec sérénité, sans manifester la moindre impatience.

Winter hocha la tête, avec un léger sourire face à leur détermination, et commença ses explications sur le plan approximatif de l'asile.
« Le bureau de Losandro se trouve pas très loin du hall, mais j'ignore à quel point il est accessible. C'est ce grand bureau, juste là, avec l'escalier en colimaçon. » (C14) « L'administratrice elle même est une femme brune, avec des tâches de rousseur, de peut être quarante ans. Elle portait une veste de cuir brune la dernière fois que je l'ai vu. Quand à Ulver Zandalus, je l'ignore, je ne l'ai jamais vu, mais d'après ce qui l'ont vu, il a une robe jaune. »

La question de Raayaatma provoqua un frisson involontaire chez la prêtresse.
« Oui, c'est bien ça...Mais nous ne savons pas exactement ce qu'est la...chose qui produit ces sanglots. Nous n'avons pas osé nous en approcher, encore moins y toucher.
Oh, et avant que j'oublie...Lisbeth, c'est ça? Le principal objectif est de trouver comment sortir d'ici, mais tout ce que vous pourrez rapporter d'utile pourra nous servir. »


Tatiana approuva, et elle suivit Orlamm pour récupérer son épée et son matériel, revenant se joindre à la conversation alors qu'ils achevaient de décrire les lieux.
« Très bien, je crois que j'ai saisi. Effectivement Winter, tout peut nous être utile, mais je pense que nous devrions tout de même commencer par le bureau de Losandro. En plus de nos souvenirs, si quelqu'un sait ce qui se passe, ce sera sans doute elle! »

Orlamm fut fort intrigué par "la chose inconnue" qui poussait dans une pièce voisine et qui semblait sangloter. Il perçut à nouveau en flash la vision de deux gros yeux jaunâtres lui perçant l'âme. Il regarda dans la direction où se trouvait la créature, semblant chercher à en deviner l'apparence et la nature à travers les murs. Il devait aller à sa rencontre.

A l'instar de l'elfe noire, il estimait que l'entretien pouvait être considéré comme clos. En voici une autre qui est décidée. Mais, n'aurait-elle pas tendance à trop se précipiter ? Tatiana me parait plus réfléchie. Néanmoins, je pense que je peux tâcher de me souvenir de son nom. Le nain se tourna vers la jeune elfe. "Veuillez m'excuser, mais je n'ai pas retenu votre nom. Pourriez-vous me le rappeler ?"

La mention de la chose sanglotante n'éveilla aucun souvenir chez le halfelin : il s'étonna même que la belle psychiste en fasse mention.
Avait il été inattentif ou était-ce à nouveau un fait qu'il avait purement oublié?

Tout ceci est probablement dû à notre amnésie. D’ailleurs Orlamm semble avoir du mal à intégrer nos noms

Suite à la proposition de Tatiana d'aller investiguer le bureau de l'administratrice, il observa un instant le travail de Raayaatma : on devinait, à la fluidité de son écriture, que celle-ci avait l'habitude de tenir une plume . Il nota la position respective de leur objectif par rapport à la leur. Il faudrait effectivement passer par ce qui semblait être un hall d'entrée au sud -et donc par la chose qui sanglotait- pour y arriver.

« Je suis de votre avis. Nous devons nous rendre chez le docteur Losandro et tenter de retrouver des fragments de nos souvenirs. Avoir connaissance de ce que nous sommes et de ce que nous avons été me semble être indispensable si nous voulons avoir une influence sur ce qui va nous arriver. »

Il repensait à la fameuse maxime, connais toi toi-même qui était sensée avoir inspiré des générations de penseurs,....

Il se rendit soudain compte qu'il avait tendance à penser tout haut et à soliloquer. Orlamm le toisait d'un air à la fois sévère et attentif, comme s'il attendait une chose bien précise de lui.

« Bref,... allons-y » conclut-il.

Modifié par un utilisateur jeudi 8 février 2018 23:21:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Winter acquiesça.
« Bien entendu! Je veillerai sur votre matériel. Nous avons largement la place...et vous êtes aussi les bienvenus si vous voulez prendre le temps de vous reposer dans un endroit sûr...en fait, je suggère que vous ne dormiez pas ailleurs dans l'asile. Ceux qui l'ont fait ont raconté des cauchemars intenses, que je ne conseille à personne. »
Elle hésita, et finalement ajouta.
« Je...j'espère que vous trouverez bientôt une issue. Pour l'instant, nous pouvons tenir, mais les vivres manquent déjà. Je ne sais pas combien de temps nous pourrons nourrir tout le monde, mais je sais que ce ne sera pas long. »



Les cinq amnésiques conclurent leur entretien avec Winter, et leur repas, et se mirent en route. Ils étaient tous d'accord sur un point: il leur fallait des réponses, et pour l'instant, rester assis à ne rien faire ne leur apporterait aucune information, et encore moins de chance de sortir d'ici. Ils decidèrent d'aller examiner en premier lieu l'étrange phénomène produisant les sanglots, après avoir réparti leurs trouvailles. Appolonios récupéra un des journeaux vierge et une plume, au cas où, et Tatiana récupéra la miroir, ajoutant que ça ne l'encombrerait pas vraiment. Elle paraissait...encore peu à l'aise avec sa cicatrice, et jeta un regard furtif dans la miroir, passant la main sur la balafre.

Sanglots


Arrivé dans le hall, ils se dirigèrent vers le rideau improvisé masquant la source des sanglots. Un des gardes s'avança pour les arrêter, mais York l'en empêcha, lui expliquant que Winter leur avait demandé leur aide. Ils purent donc écarter le rideau sans encombre, pour découvrir un spectacle aussi terrifiant qu'immonde.

Le couloir était obstrué par un énorme fongus, une moisissure jaune, squameuse, qui poussait depuis les murs. L'immonde colonie fongique aurait été repoussante en elle même, en plus d'être solide comme du bois, mais le pire était un énorme oeil qui les fixait du centre du fongus, braquant sa pupille verte étrangement humaine vers eux, pupille au centre de laquelle brillaient les crocs d'une gueule bestiale. L'entité sanglotait doucement, sans jamais ciller. L'intensité de son regard était inquiétante...

J'aurais besoin d'un jet de Volonté DD13! En cas d'échec, vous perdez 1 point de santé mentale.

Connaissance (religion ou mystères) DD18


Zone du Hall

Modifié par un utilisateur dimanche 11 février 2018 01:39:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

En apercevant la sanglotante créature, Appollonios ne put s'empêcher de retenir un petit hoquet d'horreur et de dégout.
Qu'était donc cette chose? Il n'en savait rien.
Mais si la brume ocre avait pu transformer les gens en changeforme, il était également possible que cette monstruosité ait été ... quelqu'un.
Il adhéra donc pleinement à l'approche de Raayaatma, réservant le combat (ou plus vraisemblablement la fuite) comme solution de toute dernière extrémité.
Après avoir observé un temps la créature pour tenter d'en saisir le langage non verbal, il prit la parole, complétant le discours de la vrudaise, afin de tenter de convaincre la chose de leurs bonnes intentions.

« Nous ne vous voulons aucun mal. Nous souhaiterions juste passer. » précisa-t-il.
« Si vous nous dites ce qui vous est arrivé, peut être pourrions nous vous aider? »

Il traduisit ensuite leurs requêtes en halfelin, mais également en Aklo, la langue mystérieuse qu'un cruel destin lui avait imposé d'apprendre. Si cette langue possédait des locuteurs natifs, ils étaient probablement aussi étrange que,... ça.

« Bid tand khor khönööl uchruulakhyg khüsekhgüi baina. Bid yavakhyg khüsch baina. Kherev ta bidend yuu tokhioldson tukhaigaa yarival, bid tand tusalj bolokh uu? »

HRP

• diplomatie : 1d20+8 donne [6] + 8 = 14
• psychologie : 1d20+5 donne [15] + 5 = 20
• perception : 1d20 +7 donne [19] + 7 = 26

Modifié par un utilisateur samedi 10 février 2018 20:55:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sanglots


L'apparition qui bloquait le passage ne sembla malheureusement pas réagir aux tentatives de communication...jusqu'à ce qu'Appolonios l'apostrophe en Aklo. A cet instant, elle poussa un hurlement suraigu, et de sa pupille jaillit une gueule pleine de crocs, qui, tel un serpent, tenta de mordre le halfling.

Ce dernier, sur ses gardes, bondit de côté et esquiva les crocs. Mais plutôt que de continuer son attaque, l'oeil immense hurla, trois voix se mêlant en une seule pour former ces mots:
« QUE SUIS-JE DEVENU? »
Une immense larme, de la taille d'un pointe et empestant l'ammoniaque, ruissela de l'oeil et s'écrasa sur le sol. Les crocs avaient disparus.


Tatiana se rappela enfin qu'elle avait un bouclier. Comme Raayaatma, elle avait l'air particulièrement secouée par l'étrange phénomène. Encore pâle, elle leva son bouclier et se placa entre Appolonios et la chose, essayant de ne pas trembler.
« Qu'est ce que c'est que ça? Je...vous croyez qu'on peut s'en débarasser? »

Modifié par un utilisateur lundi 12 février 2018 01:53:00(UTC)  | Raison: Non indiquée