Une hantise ?... oooh, oui, bien sûr. Quelle étrange forme... manifestement en rapport avec le brouillard ocre; et son "prince" en haillons qui dévore les esprits dans leur sommeil et les recrache sur ce plan en d'horribles métamorphoses.
Cette... abomination comprenait l'aklo !?! Se mordillant la lèvre inférieure, la traductrice se morigéna d'être ainsi prise en défaut, mais quel ne fut pas son étonnement quand le cri s'exprima... en hurlant et en commun, d'au moins trois voix -à défaut de bouches- mêlées et synchrones ! Était-ce une sorte de télépathie, envoyant le message directement en leur esprit pour qu'il soit intelligible par tous ?
Elle se concentra sur les demandes de l'elfe et du maître halfelin; ce dernier ayant la courtoisie de décoder.

« Merci de votre traduction, maître Appollonios, c'est de l'aklo, n'est-ce pas ?
Les... âmes qui hantent cette chose ont du grièvement malmener leur karma en leurs vies passées pour finir ainsi. Peut-être faut-il commencer par répondre à leur question; aussi diplomatiquement que possible, leur expliquer que quelque malédiction les a transformé en une barrière... euh... végétale qui bloque l'accès, telle une maladive muraille centrée par un œil en pleurs ?
Lui décrire ce que nous voyons d'elle... est-ce qu'elle nous voit, avec son œil, ou celui-ci n'est-il qu'un piège pour cacher son tentacule-serpent en attente d'une proie ? »

Modifié par un utilisateur mardi 13 février 2018 17:46:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lisbeth regarda ses compagnons, ne sachant trop quoi faire… «  La hantise souhaiterait savoir ce qu’ils ou elles sont. Je pense que comprendre cela pourrait apaiser.  »
Aklo
«  Vous êtes un ensemble d’âmes de personnes décédées qui n’arrivent pas à rejoindre l’au-delà et n’y arrivera qu’après apaisement. Comprenez-vous ? Une hantise, une sorte de mort-vivant.  »

Si jamais la créature semble ne pas comprendre, elle dira à ses compagnons… «  Vous savez quoi lui répondre ?  »

Le halfelin était bon orateur... mais comment expliquer... ça ?!
De par sa profession originelle, l'empathique psychique savait que certaines notions étaient bien difficiles à expliquer par les mots, si fidèles qu'on soit à sa pensée.
Et que pour bien des gens du commun, ce qui était arrivé là, dans ce couloir, était du domaine de l'indicible.
Émue par sa compassion, elle chercha dans les sacoches de sa ceinture le petit miroir qu'elle avait déjà utilisé pour apporter réponse à Tatiana lorsqu'elle s'interrogeait sur son œil gauche, alors que celle-ci était évidente...
La vue directe se passait de commentaire et pouvait révéler l'impensable, même si l'on ne voulait pas y croire.
Affichant un sourire contrit, Raayaatma approcha le miroir du bouclier de la guerrière pour qu'il soit en vue de l'œil en pleurs en demandant d'une voix douce :

« Maître Appollonios, merci de continuer à traduire; dites-leur bien que nous sommes désolés, pour eux. Qu'ils peuvent voir en ce miroir ce qu'ils sont devenus... et que nous ne demandons qu'à les aider à supporter leur chagrin et à trouver le repos...  »

Modifié par un utilisateur jeudi 15 février 2018 14:04:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Raayaatma accompagna la décrépitude accélérée de l'horrible aberration en destinant douce litanie aux âmes libérées :
« Puissiez-vous prendre quelque repos dans le néant, afin d'effacer toute réminiscence de vie passée et de vos derniers jours de tourment, avant de retrouver corps où vous réincarner et reprendre quête de libération vers le grand Au-delà, soulagées d'un karma renouvelé. »
Ensuite elle rangea son miroir* dans sa trousse de maquillage en ceinture, et ses grands yeux brillèrent à nouveau comme saphirs. Car elle rappelait sa double vue détectrice de pouvoir arcanique afin de scruter méthodiquement les environs (les murs, les pièces au sud, puis en direction du hall) à la recherche de la moindre manifestation magique, tout en ajoutant :
« Il est fort heureux que vous connaissiez cette langue. Si vous voulez bien, je vous demanderai de m'initier au parler aklo, car je suppose que nous n'avons pas fini d'en avoir besoin... »

* Personnel ! cf. Équipement.
Celui qu'elle avait prêté (un instant) à Tatiana à leur sortie de geôle

Modifié par un utilisateur jeudi 15 février 2018 16:10:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que l'apparition s'effaçait, Appollonios eut un réconfortant sentiment de plénitude. Au milieu de ce cauchemars, ils avaient réussi à mettre en commun leurs talent pour accomplir quelque-chose de bien. Quelque-chose dont ils pouvaient se sentir fiers.
Une fois de plus, le philosophe se sentit déterminé à effacer ce sentiment de culpabilité qui le rongeait. Il rachèterait ses fautes passées -qu'il en aie souvenance ou non- en essayant d'améliorer les choses pour tout le monde.

« Il est fort heureux que vous connaissiez cette langue. Si vous voulez bien, je vous demanderai de m'initier au parler aklo, car je suppose que nous n'avons pas fini d'en avoir besoin... »

« Avec plaisir, » répondit le halfelin. Il était rassuré de savoir que Lisbeth parlait également ce langage rarissime auquel ses moments de panique le contraignait, mais il le serait davantage si la vrudaise le pratiquait également.

Quelques instant plus tard, il suivit le groupe, marchant d'une allure prudente à la découverte de cette nouvelle pièce.


HRP

• Perception : 1d20+7 donne [20] + 7 = 27

A la remarque de Tatiana, Raayaatma partit d'un rire léger -et libérateur- en lui répondant :
«  C'est bien possible, quoique je ne me reconnaisse pas comme "aventurière", hi ! hi !
Mais nous sommes arrivées ici ensemble, partageant la même affliction.
Et pour l'instant, nous sommes dans la même galère hi ! hi ! hi ! »

Restant en retrait dans le hall, sans la moindre intention d'aller voir au dehors, du côté du brouillard ocre, elle se concentra sur sa double vue détectrice de magie... avant de suivre leur impétueuse elfe :

« Oui. Le bureau de l'administratrice est au nord, tout au bout. Au delà de la prochaine pièce. »

Quand ils entrèrent dans l'obscure bibliothèque, le regard d'azur n'ayant aucun mal à percer les ténèbres, elle reconnut immédiatement les créatures :

«  Ce sont des ratlings, de petites créatures hybrides de rat, intelligentes, avec quelques capacités magiques d'invisibilité et de saut dimensionnel. Elles sont très territoriales, et plutôt craintives. Encore de l'aklo je suppose... je ne sais pas ce qu'elles disent, mais si vous les comprenez, vous devriez pouvoir leur parler pour négocier notre passage sans affrontement... »

Modifié par un utilisateur dimanche 18 février 2018 12:25:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

La hantise retourna au néant. Orlamm fut satisfait de constater que ceux qui l'accompagnaient savaient réfléchir. Retenir les noms du halfelin et de l'aasimar semblait justifier. Quant à savoir s'ils formaient une bonne équipe, ce jugement lui paraissait un peu trop précipité. Mais vu les habitants du lieu, cette question serait vite réglée. La vision de cette forme inquiétante dans le brume ne fit que le confirmer.
Toujours sans prononcer un mot, le nain progressait dans les pièces et couloirs de l'asile bouleversé, aux aguets. La découverte des ratlings le mit en alerte. Mais l'adversaire ne paraissait pas trop dangereux, pour l'instant. Qui plus est, l'aasimar connaissait cette race et ce qu'elle pouvait en dire laissait suggérer qu'avec un peu de diplomatie, il y aurait moyen d'avancer sans heurts. "Jeune halfelin, pensez à négocier également le retour. Nous serons amenés à repasser ici lorsque notre tâche sera accomplie."

Modifié par un modérateur dimanche 18 février 2018 22:04:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lisbeth regardait les créatures qu’elle semblait connaître, essayant de les dénombrer. Le problème est qu’on ne saurait dire s’il y en a des invisibles…

«  Vous êtes certains qu’on gaspille de la nourriture, ressource rare ici, pour également ne pas pouvoir fouiller la bibliothèque ? C’est vous qui voyez, c’est vrai que ce genre de créature n’est pas facile à occire mais nous pourrions peut-être en apprendre beaucoup sur ce qui se trame ici dans les ouvrages, sauf si ceux-ci étaient destinés aux patients et qu’ils ne possèdent que des livres lisibles pour des personnes limitées.

Bref je ferai comme vous le désirerez mais je n’aime pas garder des ennemis dans mon dos…  »

Tatiana haussa les épaules en voyant le halfling déposer sa ration sur une étagère.
« Comme tu veux. C'est ta ration après tout. Allez, poursuivons! »

Ils traversèrent la bibliothèque sans difficulté, et débouchèrent dans le couloir où se trouvaient les bureaux des médecins. La zone toute entière était une inconnue, mais leur objectif était le bureau de l'administratrice, ils ne trainèrent donc pas.

La porte du bureau n'était même pas verrouillée. Lorsqu'ils entrèrent, ils découvrirent le coeur de l'asile de Briarstone. Des tables de bois sombre, polie, des fauteuils de cuir rembourrés et de riches étagères. Un bureau de marbre noir faisait également parti du mobilier. Un escalier délicat menait à une bibliothèque suspendue en hauteur, et des tableaux s'alignaient le long des murs. Clairement, l'administratrice n'était pas dans le besoin et appréciait son confort.

Six des tableaux représentaient une cité étrangement familière, et pourtant inquiétante, même couchée sur parchemin au fusain. Ils dépeignaient l'immense cité cyclopéenne dans laquelle leur rêve commun s'était déroulé...Chacun des tableaux était encadré et portait une petite plaque de cuivre.

Mais leur attention n'était pour l'instant pas aux détails: elle était à la silhouette prostrée au milieu de la pièce dans une mare de sang. Il s'agissait d'une femme d'une quarantaine d'année, vêtue d'une robe et d'un pardessus de cuir. Elle était agenouillée, ses vêtements maculés de sang...ses yeux étaient entièrement bleus, presque comme ceux de Raayaatma, et elle vomissait des volutes épaisses de brouillard, mais celui ci n'était pas jaune, plutôt arc en ciel, tirant vers le violet. Les volutes s'amoncelaient au plafond et autour de la femme, qui devait sans doute être l'administratrice Losandro.

Zone administratrice

La scène qu'ils découvraient était surréaliste. L'halfelin jeta un rapide coup d’œil aux peintures mais ne prit pas la peine de lire les inscriptions. Dans un recoin de son esprit, il avait noté que l’aliéné qui menait la fronde des apôtres en orpiment était également un artiste. Du coup, si cette cité titanesque se retrouvait dans ses œuvres, ils disposenraient peut être d'un début de piste.

Cette fois, l'heure n'était visiblement plus aux discours. Si Losandro était réellement sous influence démoniaque, il disposait peut être d'un moyen de libérer quelques instant l'esprit de celle-ci.

« Би муу муухай нөлөөллүүдийг няцааж чадна гэж бодож байна.
Эцэст нь .... »

Aklo


Par tout mes poils de pieds, ... ça recommence.

Presque involontairement, alors que la jeune femme s’apprêtait à assommer d'un coup encyclopédique la médecin, le halfelin s'était lui même mis en posture de combat. Son bouclier était levé et son gantelet en position d'attaque. Il ne comptait pas poignarder leur cible, mais simplement aider ceux qui irait à son contact l’assommer.

HRP

Modifié par un utilisateur mercredi 21 février 2018 07:43:40(UTC)  | Raison: Non indiquée