La frénésie d'Alsishar ne perdit pas en intensité, bien au contraire. A présent, il ne se contrôlait vraiment plus, mais c'est avec une joie morbide qu'il se laissait réduire en esclavage par ses pulsions les plus basses. Aussitôt après avoir mis à terre la maigre créature qui l'avait blessé, il souleva sa lame dans une gerbe de sang pour l'abattre à nouveau dans une fracassante attaque verticale visant le nouveau venu. Son rire démentiel ne cessait pas ; les pans lacérés de son vêtement et les mèches désordonnées de sa chevelure l'accompagnaient dans une danse folle ; sa figure écarlate, aussi pleine de fureur que de beauté, ressemblait à celle d'un démon.

• Jet d'attaque vs CA 11 de Kobold 4 : 1d20+7 donne [5] + 7 = 12
• Dégâts potentiels : 1d10+4 donne [5] + 4 = 9

Alsishar utilise son Coup puissant pour infliger un point de dégât supplémentaire (non-compris dans le jet de dégâts).

Modifié par un utilisateur dimanche 9 janvier 2011 15:54:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

D'un ultime revers de la lame, Alsishar acheva le dernier des sbires du chef kobold avec une jubilatoire brutalité. Sa vision était troublée par l'adrénaline, mais il prenait un plaisir immense, quoi qu'invariablement teinté de cette frustration tortionnaire qui l'avait mené à se déchaîner de la sorte. Il avait beaucoup détruit.

Bientôt, il ne lui resterait plus qu'à vaincre le maître de ses misérables victimes ; et il avait déjà sa petite idée sur la manière de procéder... Si ce dernier restait dans les escaliers à l'attendre, le sanglant naufragé se montrerait impitoyable : reculant d'un pas pour ne pas tourner le dos à son adversaire, il ramasserait son harpon et le massacrerait à distance sans prendre le moindre risque. Évidemment, si en faisant cela il le voyait changer d'avis et partir à l'attaque, il reculerait encore de manière à pouvoir se placer en position de combat avant d'être atteint.

• Jet d'attaque vs CA 11 de Kobold 2 : 1d20+7 donne [11] + 7 = 18
• Dégâts potentiels : 1d10+4 donne [1] + 4 = 5

Après avoir neutralisé le kobold 2, Alsishar recule donc pour ramasser son harpon et, si il voit le chef kobold charger, continue son mouvement afin de ne pas être à portée et de reporter la confrontation au round suivant.

Modifié par un utilisateur lundi 10 janvier 2011 00:11:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'est avec la célérité et la fureur d'un loup qu'Alsishar courut jusqu'à l'étage, bondissant allègrement par dessus la montagne de cadavres et n'hésitant pas à sauter quelques marches de plus pour gagner du temps. C'est également avec la posture d'une bête qu'il effectua ce déplacement, voûté de manière à prendre le moins de hauteur possible, et ainsi réduire les risques de se faire happer par une frappe en traître. C'est, enfin, avec les sens aiguisés d'un fauve qu'il se prépara à réagir à toutes les éventualités, utilisant son ouïe, sa vue et son instinct comme des armes immatérielles. Son humanité, en cet instant, l'avait totalement quitté, se voyant remplacée par une féroce sauvagerie.

Immédiatement après être arrivé à destination, il ferait volte-face afin de repérer sa cible et de la transpercer... au corps à corps ou à distance, cela, il l'improviserait le moment venu en fonction de ses possibilités ; mais nul doute qu'il préférerait fondre dans la mêlée s'il le pouvait. Le harpon avait encore soif ; il l'abreuverait...


Quelques jets qui peuvent être utiles :

• Acrobatie : 1d20+6 donne [2] + 6 = 8
• Perception : 1d20+4 donne [10] + 4 = 14
• Réflexes : 1d20+3 donne [1] + 3 = 4
• Attaque au corps à corps : 1d20+6 donne [19] + 6 = 25
• Dégâts potentiels au corps à corps : 1d10+6 donne [9] + 6 = 15
• Attaque à distance : 1d20+4 donne [2] + 4 = 6
• Dégâts potentiels à distance : 1d10+5 donne [3] + 5 = 8

Rappelons également que, grâce à Esquive instinctive, Alsishar ne peut pas être pris au dépourvu, et que, grâce à Sens des pièges, il gagne +1 en CA et en Réflexes contre les pièges. (Mais s'agit-il de pièges au sens large du terme ou bien seulement de mécanismes ? Je l'ignore...)

Edit : Hahaha, quels jets de dés pourris :') Je sens qu'il va se rétamer, le tigre...

Modifié par un utilisateur lundi 10 janvier 2011 23:30:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque le naufragé vit le kobold sauter, il n'attendit pas une seule seconde et se hâta jusqu'à la fenêtre tout en dégainant à nouveau son épée bâtarde. Le choc de la chute avait certainement dû ralentir le fuyard ; convaincu de pouvoir le rattraper et peut-être même tomber directement sur lui, Alsishar sauta à son tour immédiatement après avoir atteint l'ouverture, ne s'accordant le temps de regarder en bas qu'une fois qu'il serait déjà dans les airs. Alors, si son adversaire était à sa portée, il lui octroierait une puissante frappe, laquelle gagnerait une force équivalente à son propre poids... Sinon, il le poursuivrait en profitant de son inhabituel talent à la course, sans oublier de ramasser son harpon au passage, et lançant à nouveau ce dernier plutôt que de se déplacer si il se trouvait que sa cible était suffisamment proche.

Par instant, la vision du jeune homme devenait floue, à la fois à cause de sa furie sanguinaire et de son corps dont la fatigue, bien que mise au second plan pour quelques minutes, commençait à réellement mettre sa vie en danger ; d'ailleurs, nul doute que ses pensées, elles aussi, étaient troubles. En cet instant, ses actions résultaient de décisions irrationnelles ; sa priorité était devenue d'éradiquer les intrus jusqu'au dernier, car il les avait inconsciemment assimilés à ses propres impuretés. Il n'était plus capable de se concentrer pour réfléchir, et donnait toutes les forces restantes pour en finir avec le symbole de sa déchéance. Dommage pour lui, même une victoire ne le soulagerait pas...

• Acrobatie : 1d20+6 donne [17] + 6 = 23
• Attaque au corps à corps : 1d20+7 donne [10] + 7 = 17
• Dégâts potentiels : 1d10+4 donne [4] + 4 = 8
• Attaque à distance : 1d20+4 donne [3] + 4 = 7
• Dégâts potentiels à distance : 1d10+5 donne [4] + 5 = 9

Alsishar se releva avec faiblesse puis se dirigea vers la trappe salvatrice du centre de la pièce. Le chemin fut long, long comme un voyage sans aventure, ponctué uniquement par le bruit monocorde et saccadé de son souffle exténué et le son métallique de ses deux armes, qu'il traînait toujours sur le sol, l'épée à gauche, le harpon à droite. Son dos était voûté, ses membres suspendus sans la moindre force comme ceux d'un pantin désarticulé, ses cheveux collés au sang poisseux de son visage. Du sang, il y en avait partout ; il marcha dans une flaque à demi coagulée par inadvertance, mais ne s'arrêta pas, car il craignait de s'écrouler à l'instant même où il cesserait sa languissante et apathique avancée. Ses muscles lui donnaient l'impression de se déchirer, ses tendons celle de se rompre ; il ne supportait plus son propre poids, pourtant guère élevé.

Du sang, il y en avait aussi et surtout sur son âme. Il en était souillé. Il se sentait comme plongé dans une bourbe immonde, dans un caramel noir aussi dépourvu de sucre que gorgé de fiel. Sa bouche était pâteuse, pleine de ce goût de dégoût, de cet arôme maudit du meurtre et de la fin. Alsishar était devenu une larve ; s'il avançait inlassablement, c'était comme un zombie, dépourvu de volonté comme de sensibilité. C'est lui-même qu'il avait le plus profondément blessé ; sa lame s'était enfoncée en lui à chaque coup et l'avait peu à peu privé de son cœur. Il ne voulait plus penser, désormais, et, effectivement, pour la première fois depuis bien longtemps, il ne pensait réellement plus. Il était devenu mécanique, minéral, mort.

Un dernier pas affalé le mena à sa destination. Il voulut ouvrir la trappe mais se rendit compte qu'un membre de kobold la recouvrait largement. Le jeune homme tenta à plusieurs reprises de le repousser, mais, dépourvu en cet instant de force comme de précision, il n'y parvint pas ; la chair écailleuse retombait toujours là où il l'avait trouvée. Alsishar, également dépourvu de patience dans son épuisement extrême, leva difficilement sa lourde épée et trancha le problème d'un coup net. D'un maigre mouvement du pied, il écarta de son chemin le morceau qui en résulta.

Il ne lui restait plus qu'à ouvrir cette trappe, descendre, la refermer, et se laisser tomber dans les abîmes du sommeil. Sa chair le lui ordonnait. Rien ne lui permettait de désobéir.

Modifié par un utilisateur vendredi 14 janvier 2011 23:02:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alsishar hésita un instant avant de se décider. La présence du cadavre ne le gênait pas, mais son odeur pestilentielle était bien trop entêtante pour qu'il pût rester plusieurs heures d'affilée dans ce caveau étroit. Finalement, il décida de remonter à l'étage du cabanon - prenant au passage tout objet mou ressemblant de loin à un matelas ou une couverture - et se recroquevilla dans le coin de la pièce le plus proche de la fenêtre, ce qui lui permettrait de s'échapper par celle-ci si jamais on le surprenait dans son sommeil. S'il garda son épée bâtarde à portée de main, c'est son harpon, surtout, son unique compagnon, qu'il serra contre lui comme une amante tout en s'attelant à s'entraîner à la mort : dormir.

Mais la chose se révéla plus difficile que prévu, malgré son extrême épuisement. L'esprit mouvementé du meurtrier était une mer houleuse, et il ne tarda pas, effectivement, à se sentir nauséeux. Mais passons les détails de son tourment : nous les connaissons déjà. Alsishar ne parvint pas à trouver le repos avant une longue heure à se languir douloureusement et à lacérer son visage. Alors, il s'y abandonna totalement, quitte à être plongé au plus profond de ses cauchemars...

Modifié par un utilisateur samedi 15 janvier 2011 12:41:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alsishar passa douloureusement la main dans ses cheveux désordonnés. Il avait un peu mal à la tête, sans doute était-ce un vestige de sa paralysie du sommeil. En cet instant, il avait peine à mesurer l'état réel de ses forces ; à quel point était-il encore épuisé ? Il le saurait sans doute rapidement en s'efforçant de vivre. Pour l'heure, en tout cas, il devait se laver et se nourrir. Se changer ? L'idée lui avait traversé l'esprit, en voyant les vêtements abandonnés ; mais la chose était hors de question. Il ne quitterait ses haillons d'or et de soie pour rien au monde, si ce n'était un retour à Herméa. En outre, leurs déchirures n'étaient pas si laides ; elles étaient même très belles, lorsqu'il combattait et que ces lambeaux dansaient autour de lui tels des rubans. Peu lui importait de ne ressembler à rien de connu.

La première chose que ferait Alsishar serait un bain : non-seulement il se sentirait plus à l'aise une fois propre, mais de plus cela nettoierait ses vêtements et leur rendrait une partie de leur éclat originel. En effet, la soie dans laquelle ils étaient taillés était si pure qu'un simple contact avec l'eau suffisait à les rendre immaculés. Pour cela, là rivière tombait bien ; mais le froid ne lui donnait guère envie de s'y plonger. Aussi, avant de s'y élancer le jeune homme prit-il la précaution d'emporter de quoi se sécher rapidement - n'importe quel matériau propre et absorbant ferait l'affaire. Puis il se dirigea vers la rive et tâta du pied la température de l'eau...

Alsishar accaparait les lieux peu à peu se débarrassant de ce qui lui gâchait la vue en envoyant tout dans cette cave qui fit vite office de déchèterie et de cimetière. Bientôt du meurtre de l'humain et du combat entre kobolds et gobelins qui avait eu lieu ici il ne restait plus que des traces de sang noircies sur le plancher et le jeune homme n'y faisait même plus attention. La nourriture qui restait était gâtée ou déjà entamée par d'autres et traînait sur le sol, il s'en débarrassa avec le reste.

De son expédition dans la nature il avait ramené des baies semblables à des airelles trouvées près du puits derrière la maison et surtout un lièvre qui avait eu la malchance de passer un peu trop près de lui. Le repas du soir qui approchait était tout trouvé. Il avait une faim de loup et se disait qu'un second lièvre n'aurait pas été de trop mais il ferait avec. Il trouva de la marjolaine séchée dans une armoire son lièvre serait même bien parfumé. Il l'embrocha et le fit cuire au dehors avant de revenir le manger à l'intérieur. Rien ne vînt troubler sa fin de journée, il resta seul avec la nature.

La nuit tombait progressivement. Alsishar trouva une lampe à huile et un briquet à silex, il s'enferma dans la maison demain il lui faudrait savoir ce qu'il ferait. Restait ici ou partir et continuer son voyage...

Alsishar entreprit de reprendre l'intégralité du travil de fouille qu'avait commencé les kobolds et peut-être même les gobelins pour retrouver la statuette qu'il recherchait. Celui qui vivait là devait être un ermite car ses possessions étaient très limitées et surveiller un gué perdu au milieu d'une forêt ne devait pas être une occupation de tous les instants d'ailleurs était-ce nécessaire à quelqu'un ? Le cabanon devait être abandonné depuis un moment avant que l'homme qui s'était fait tuer ne vienne l'habiter car le toit à l'étage était dans un piètre état. Au fure et à mesure de ses recherches le jeune homme du se rendre à l'évidence, cette statuette n'était pas ici...

Alsishar grimpa sur le toît avec facilité à l'aide de l'échelle. Le cabanon n'était pas encore assez pour passer au dessus de la cime des plus hauts arbres et il ne vit pas grand chose de ce qu'il avait autour de lui. Néanmoins cela lui donna l'idée de grimper encore plus haut et pourquoi pas au sommet de l'arbre sur lequel on avait greffé ce cabanon. Celui-là était suffisamment haut et les branches étaient assez épaisse pour supporter son poids. Il hissa donc son échelle pour venir la poser de la manière la plus stable possible et entama le début d'une progression qu'il voulut lente mais sûre...

L'automne rigoureux de cette région avait déjà fait choir pas mal de feuilles de ce chêne plusieurs fois centenaire ce qui facilitait les choses. Après une dizaine de minutes il arriva à ce qu'il voulait. Le panorama était assez dégagé vers le nord pour qu'il puisse voir les limites de la forêt à moins de deux kilomètres au nord. Il y avait également quelques fermettes à l'orée du bois et sans doute d'autres plus loin qu'il ne pouvait voir car de ce côté les terres étaient cultivés. Après un bon moment d'observation, il s'en retourna finir ce qui restait de son lièvre aux airelles. Puis alla se reposer...

Récupération 3 pv.

Alsishar ne peut pas voir Pointesable qui se trouve dans une cuvette mais il a maintenant une bonne idée de la carte des alentours qui se trouve sur le wiki..

Modifié par un utilisateur samedi 22 janvier 2011 14:00:24(UTC)  | Raison: Non indiquée