Marian avait bien entendu la demande de Zatqualmie. Le marchand osirionais se tourna vers le méphite et lui demanda « Pensez-vous qu'il nous serait possible de rencontrer les salamandres ? Je vous avoue que leur présence ici m'intrigue... Et que s'il est nous est possible de vous aider à retourner chez vous, nous le ferons avec plaisir. Cela nous prendra peut-être un peu de temps, mais je suis sûr que nous y parviendrons... » Il marqua une pause, observant la réaction de la créature du Plan de la Terre puis il ajouta d'un air faussement nonchalant. « Je vous ai entendu parlé tout à l'heure des tribus gnolls de la région. Je me demandais... Quels sont vos rapports avec eux ? Et quels sont les rapports entre eux et les Maîtres ou les Maîtres des Maîtres ? »

Brani et son caracal sortirent de la caverne et entreprirent la longue ascension qui allait les mener à un point plus élevé d'où ils pourraient observer le temple qui était le but de leur mission. Le nain suivit le chemin qu'ils avaient aperçus plutôt et qui devait sans doute mener du temple vers la grotte au méphite pendant un petit quart d'heure avant de commencer à grimper vers le sommet de la montagne Pâle. Après tout, il lui faudrait tôt ou tard contourner le massif pour pouvoir observer le temple, donc autant prendre un peu d'avance en suivant un chemin relativement facile à parcourir plutôt que de garder tout le trajet pour les hauteurs, qui seraient sans aucun doute plus difficiles à naviguer.

Pendant ce temps, les autres aventuriers, ceux qui étaient restés dans la caverne du méphite, s'avançaient avec prudence en direction du passage que leur guide à la peau grisâtre leur avait indiqué. (Voir la battlemap) Celui-ci semblait formé de plateformes rocheuses qui constituaient comme une sorte d'escaliers géants dont les marches étaient faites de surfaces irrégulières en pierre. Ici et là, des trous dans le sol ou dans les parois laissaient échapper des jets de flammes orangés qui baignaient la scène dans d'étranges ombres et couleurs… et qui faisaient ressembler l'endroit à un conduit menant vers les enfers.

Après un premier coude, les aventuriers aperçurent les deux premières sentinelles. Elles étaient situées sur une "marche" plus élevée. L'une d'elle était lovée autour d'un large chaudron rempli d'un liquide bouillant et l'autre semblait s'exercer au maniement de l'épieu en combattant un adversaire invisible. Dès que les aventuriers entrèrent dans leur champ de vision, les deux créatures s'immobilisèrent et les regardèrent. Les deux bestioles ressemblaient à de grands serpents d'à peu près 1,50 mètre de long dotés de visages de lézards et recouverts d'écailles rouge-feu claires ou noircies par la chaleur. Le méphite, qui avaient suivi les aventuriers jusqu'au coude, les annonça « Ce sont des visiteurs pour maître Lesaar ! » précisa-t-il.

La salamandre qui était lovée autour du chaudron hocha la tête puis indiqua un passage situé plus haut, derrière elle, avec le bout de sa lance. Le méphite dit « Continuez… il faut monter tout en haut, puis encore plus haut, mais il n'y a pas moyen de se perdre. » L'ascension des "marches de pierre" ne semblait pas très compliquée mais effectuer ce genre de trajet dans une ambiance surchauffée par les jets de flammes oranges étaient une autre paire de manche… seul Hash, protégé par le sort que lui avait lancé Asham le matin-même, semblait y parvenir sans trop de difficulté. Les autres, et plus particulièrement ceux qui portaient une armure d'un genre ou d'un autre, éprouvaient de grandes difficultés. Étrangement, Zatqualmie, lui non plus, n'était pas trop incommodé par la chaleur. Peut-être était-ce dû au bâton qu'il tenait ?

(En plus d'être "de froid" (+1d6 points de dégâts de froid), le bâton fonctionne comme endure elements face aux effets de la chaleur)

Les aventuriers poursuivirent leur ascension jusqu'à un nouveau coude qui les mena dans une salle plus grande composée de deux parties : une partie basse et, à droite, un "escalier" de roches qui menait à une partie surélevée qui dominait la partie basse. L'air était également difficile à respirer ici. À trois endroits de la partie basse, le sol avait été creusé (à moins qu'il ne s'agisse de trous naturels) et on avait installé des sortes de larges piliers ou lances de pierre qui devaient sans doute rejoindre un lac de lave ou un autre endroit surchauffé dans les profondeurs de la montagne Pâle, car les pierres en questions étaient chauffées au point d'être rougies. Les "piliers" de pierre dépassaient un bon mètre au-dessus du sol, formant ainsi des sortes de tables incandescentes, ou peut-être d'enclumes surchauffées géantes (sur l'une des surfaces, on pouvait voir des bouts de métal et des armes à moitié forgés). Dans cette atmosphère de chaleur oppressante, trois salamandres étaient lovées sur le sol. Elles semblaient dormir ou se reposer, ce qui laissait peut-être penser que l'endroit servait également de salle de repos en plus d'atelier.

Les marches de pierre menaient à une plateforme en hauteur qui surplombaient tout l'atelier/chambre. Derrière la plateforme, un passage s'ouvrait vers une autre caverne. Le passage était fermé par une sorte de rideau composé de filns métalliques accrochés au-dessus de l'ouverture et sur lesquels on avait enfilés des centaines de petits morceaux de cristal et de quartz. Les aventuriers écartèrent les chutes de cristal qui cliquetèrent pour se frayer un passage vers la salle du fond.

Il s'agissait d'une salle plus petite mais sa décoration indiquait clairement qu'elle appartenait à un individu plus important. Une alcôve dans la paroi sud était occupée par une sorte de lit fait de cendres, de braises et de morceaux de métaux incandescents (la "couche" était sans doute chauffée par un système similaire à celui des "enclumes de pierre" de l'atelier). De l'autre côté, on pouvait apercevoir une large table de pierre sur laquelle était placées de multiples gemmes ainsi qu'une épaisse couche de cendres dans lesquelles on avait tracé des symboles. L'endroit semblait désert.

Ceux qui ne sont pas protégés par un sort de résistance contre l'énergie peuvent me faire un jet de Vigueur contre un DD de 15 (DD de 19 s'ils portent une armure, quel qu'en soit le type). En cas d'échec, ils souffrent de la chaleur : 1d4 points de dégâts non-létaux + ils sont fatigués.

La chaleur se faisait de plus en plus intense alors que le groupe s'enfonçait dans le coeur de la Montagne Pâle. Les salamandres que les aventuriers avaient rencontrées semblaient dans leur élément. De même, certains de compagnons de Marian avaient eu la présence d'esprit de se prémunir contre les affres de la chaleur, ce qui n'était pas le cas du jeune humain.

Plus le groupe avançait, plus il sentait le souffle brûlant venu des entrailles de la montagne lui presser les poumons. Quelle idée j'ai eu de ne pas ôter mon armure... Il fait une chaleur étouffante ici... La sueur lui coulait à grosses gouttes dans le cou et le dos. Sous son armure, son habit de toile était déjà complètement trempé. Qui plus est, l'air chaud qu'il inspirait régulièrement ne faisait plus son office. Le jeune Osirionais avait le sentiment d'étouffer. Son corps lui rappelais qu'il n'était qu'un mortel. S'il restait trop longtemps en ce lieu, il était sûr qu'il y resterait pour toujours...



Et voilà... Jet raté d'un point... Pour une fois que je fais un jet à peu près potable...

Modifié par un utilisateur mardi 22 mars 2011 20:59:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant qu'un de ses compagnons souffre de la chaleur, Asham incante spontanément un sort pour le prémunir de cette accablante chaleur.

« Tient Marian, tu iras mieux comme cela. »

Arrivé dans la vaste pièce, il regarde autours de lui, cherchant un habitant.

Il y eut tout à coup un mouvement dans le lit de braises et de morceaux de métal surchauffés et une salamandre apparut. Elle observa les aventuriers les uns après les autres puis émit une sorte de sifflement en laissant apparaître une langue reptilienne, comme s'il s'agissait d'un serpent humant l'air. Puis la créature parla. Sa voix était profonde et chacune de ses syllabes semblait comme crépiter dans l'air.

« S-s-s-s-s-cela fait longtemps que ce lieu n'a plus été visité… Je s-s-s-s-suis Les-s-s-s-s-ssar, chamane des s-s-s-s-s-salamandres de la montagne Pâle. Quelle est la raison de votre visite ? » demanda-t-il.

Autour du cou, il portait un collier de métal auquel pendaient trois petites fioles. Ses bras étaient ornés de bracelets de bronze et, dans ses mains, il tenait un bâton de fer dont certaines portions — les plus proches de ses mains — étaient rougies par la chaleur.

Ah c’était donc là que tu te cachais… Je l’aurai deviné pensa le guerrier en voyant apparaitre cette nouvelle salamandre. Hash allait s’avancer pour se présenter lorsqu’il croisa le regard réprobateur de Zatqualmie… Il se rappela alors que dans le groupe, pour la parlotte, il y avait des individus bien plus qualifié que lui.

Pour garder bonne mesure, il leva alors un bras en signe de salut et recula d’un pas pour laisser les lettrés s’exprimer.

Diables et démons, j'ai été bien inspiré d'investir dans ces babioles ! Cela dit, pour être parfaitement honnête avec moi-même, je ne pensais pas m'en servir pour éviter de rôtir tout en visitant l'intérieur d'un volcan !!
A peine Immeghar avait-il commencé à souffrir de la chaleur qu'il s'était arrêté un bref instant et avait entonné une courte incantation. Une légère aura bleutée l'avait entouré l'espace d'un instant. Les grosses gouttes de sueur qui avaient déjà commencé à perler sur son front s'étaient alors dissipées et Immeghar n'avait plus semblé être incommodé par la chaleur étouffante qui régnait dans ces lieux.
Il avait eu un bref mot d'excuse pour Marian, alors qu'Asham avait pris tout le monde de vitesse en protégeant le jeune osirionnais des effets néfastes des températures excessives de l'endroit.
J'utilise ma perle de pouvoir pour lancer Résistance aux énergies destructives.

Le trajet avait été relativement bref et Immeghar s'était abandonné à la contemplation du mobilier et de la décoration d'intérieure créés par les salamandres. Intéressant de voir comment ces créatures ont su tirer parti de leurs capacités naturelles pour modeler et adapter leur environnement. Le résultat global est... différent ! Il sortit de son observation alors que Marian achevait sa présentation et observa de près la salamandre, tentant de comprendre ce qui pourrait motiver cette créature, en conjuguant ses connaissances des créatures extraplanaires et celles de la psyché humaine.
Il prit la parole d'une voix posée et grave : « Nous connaissons en effet une partie de l'histoire de votre arrivée ici et nous pourrions avoir les moyens de nous aider mutuellement... »

• Conn. (plans) : 1d20+11 donne [12] + 11 = 23
• Psychologie : 1d20+9 donne [14] + 9 = 23
• Diplomatie : 1d20+5 donne [12] + 5 = 17

Modifié par un utilisateur jeudi 24 mars 2011 10:18:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bien, cela commence pas trop mal... Allister réfléchit quelques instants puis se lança. « Nous avons entendu dire que vous ne vous plaisiez que moyennement ici et que vous cherchiez à regagner votre Plan. Nous pourrions peut-être vous y aider... Puisque certains ont cru bon de vous abandonner ici... » La première demande de Lessar venait de trouver une réponse. Mais Marian n'avait pas voulu s'engager plus avant pour le moment, ne sachant pas ce qu'il fallait faire exactement pour que les Salamandres puissent enfin rejoindre leur Plan d'origine.

Il marqua une nouvelle pause, laissant Lessar réfléchir à la proposition qu'il venait de faire, puis il enchaîna. « En contrepartie, nous souhaiterions en savoir un peu plus sur le temple qui a été creusé de l'autre côté de la Montagne Pâle, et notamment sur celui qui se fait appeler le Seigneur-Charognard... Il semblerait qu'il se soit acoquiné avec Peut-être le connais-tu, ou l'as-tu déjà vu ? Lui - et lui seul - est notre objectif. Il semblerait qu'il se soit acoquiné avec des suppôts de Rovagug. Au grand dam des gnolls des environs - qui, tu le sais sans doute, ont pour habitude de vouer leurs dévotions à Lamashtu - et à celui de Kelmarane. Peut-être y a-t-il un moyen sûr de rentrer dans le temple depuis les entrailles de la montagne ? S'il existe, je suis certain que toi ou tes salamandres le connaissent... »

Marian était embêté. Il avait réussi à accrocher l'intérêt de la salamandre et avait posé les premières pierres d'un accord, mais il n'avait pas le début de la moindre idée de la manière dont se passait un renvoi vers un Plan. Il connaissait l'existence de ces Plans, mais il n'avait aucune idée de la manière de les atteindre. Pour lui, c'était là le travail des adeptes de la magie. De plus, les premiers mots qu'avait prononcés Lessat faisaient état de la présence d'un parchemin. Marian ne se souvenait pas d'avoir entendu parler de la présence d'un tel écrit dans l'Antre de la Bête. En tout état de cause, ce n'était pas là son objectif. Mais peut-être était-ce celui des salamandre ?

Se gardant bien de montrer son trouble à son interlocuteur, il répondit à Lessar. « Je n'ai jamais entendu parler de ce parchemin, tu peux me croire. Penses-tu que si j'avais eu un tel objectif, j'aurais échafaudé un tel mensonge face à ta sagacité ? » Marian avait accentué sa flatterie d'un sourire qui se voulait complice. « Mais peut-être que tu le cherches ? Auquel cas cela pourrais faire partie de notre accord... Si tu m'en disais un peu plus à son propos, nous pourrions voir si son intérêt vaut le coup que nous nous risquions à sa recherche. » Puis il se tut pendant quelques instants, continuant de fixer Lessar dans les yeux le temps que celui-ci réfléchisse à ce que Marian venait de dire.

Après quelques seconde de silence, Marian reprit la parole avant que Lessar n'eut le temps de s'exprimer. Le commerçant avait toujours la main et il ne souhaitait pas la perdre en si bon chemin. « En ce qui concerne le second point, et certainement le plus important de notre discussion, je ne suis malheureusement pas adepte de la magie. Je ne pourrais donc pas répondre à ta question. En revanche, certains de mes compagnons ici présents sont plus versés que moi dans cet art. Laisse leur la possibilité de t'exposer leur plan. Tu pourras ainsi déterminer en ton âme et conscience s'il convient de conclure notre accord ou non. »

Il avait montré à tour de rôle Immeghar et Zatqualmie qu'il connaissait suffisamment pour apprécier leurs compétence dans le domaine de la magie à leur juste valeur. Et il s'attendait à ce que l'un de ses deux compagnons lui vienne en aide.

Asham essayait de rassembler ses connaissances en terme de sort planaire. Il était clair que le groupe oscillait entre les talents de Marian et les connaissances des autres.

Il avait appris l'art de la diplomatie avec quelques très bon professeur au pays et il se disait que si il mélangeait ses deux savoir, il pourrait apporter une aide bienvenue.

Après un temps de réflexion, il se rend bien compte que c'est pour le moins ambitieux de la part des compagnons de penser faire revenir sur leur plan, des créatures comme les Salamandres.

Asham a entendu parler de puissant sort permettant se miracle, mais il ne lui semble pas qu'aucun d'eux ne soit capable d'un telle prodige. Par contre, dans une grande cité, il serait peut être possible de trouver un parchemin écrit par un maître de l'art ou un grand prêtre qui le permettrait.

Voila l'angle qui devait être prit : Notre mobilité pour trouver les ressources recherchés par ces créatures. En plus, d'une pierre deux coups, ils débarrasseraient les environs de population de créature pour le moins potentiellement dangereuse.

Levant une main apaisante pour prendre la parole, l'oracle des cieux enchaine sur les mots de Marian.

« Je vois ici une occasion d'un accord fructueux pour les deux partis. Nous ne vous mentirons pas, car notre respect vous est acquis. Aucun de nous n'a le pouvoir "intrinsèque" d'ouvrir un chemin à travers les plans.

Mais nous connaissons des lieux ou nous pourrons trouver ces moyens. Et nous sommes plus que disposer à vous en faire profiter. »

Il laisse un temps.

« Mais pour se faire, il nous faut remplir nos premier engagement, qui est envers la nation qui nous envoie arrêter le seigneur Charognard. Et vous pouvez donc poser le premier jalon d'une coopération positive en nous aidant rentrer dans la forteresse voisine. »