Felicia répondit à Aronian dans un premier temps.

« Je n’en sais trop rien. Pour l’instant, il est ici, alors autant obtenir un maximum de réponse tant que nous le pouvons. »

La changelin se concentra une nouvelle fois sur la goûte, sur l’esprit de Griff, et sur sa nouvelle série de questions.

« Connaissez-vous le professeur Lorrimor ? »

Qu’importe la réponse qu’elle obtiendrait, l’apprentie médium lui posera ensuite celle-ci : « Êtes-vous lié à cette cabane ? »

Felicia continua sur sa lancée après une brève réflexion.

« Où est votre corps ? »

Bien qu’elle ne paraissait pas hésiter déjà de base, elle était cette fois déterminée à en finir. Cette discussion ne menait à rien pour elle, et cet esprit ne présentait, à son sens, que peu d’intérêt pour l’enquête du groupe.

Felicia semblait satisfaite.

« Merci. Au revoir. »

Elle se releva, laissant à terre la table ouija, et expliqua à ses compagnons.

« Cet esprit ne semble rien savoir qui pourrait nous intéresser. J'ai préféré en finir. D'après ce qu'il m'a dit, son corps est dehors. Je suppose qu'il est décédé dans des circonstances inconnues et qu'il n'a pas reçu les sacrements lorsqu'il a été enterré, si tant est qu'il le soit. Je suggère que nous nous occupions de cela avant de nous reposer pour la nuit. Cela nous éviterait de nouvelles visites indésirées. » Elle posa son regard sur Otto en terminant de parler. La changelin suggérait clairement qu'il fallait retrouver le corps de Griff et lui accorder les rîtes funéraires afin que son esprit puisse rejoindre l'au-delà.

Tourné vers l’Est, en aube de cérémonie, son symbole bien en évidence et les pages du Livre des Grandes Illuminations étalées devant lui, Cimian accueillit comme chaque matin les premières lueurs du soleil levant – « GLOIRE A TOI SARENRAE ! Que Ta Lumière chasse les Ténèbres et éclaire nos chemins et nous révèle La Vérité ! Que ta douce Chaleur printanière soigne nos plaies physiques et morales ! Que ton Feu Ardent brûle le Mal ! Je suis Celui Qui Apporte Ta Lumière, je suis ton serviteur. Ma Foi est inébranlable, car c’est par elle que nous vaincrons le Mal et les Ténèbres, c’est par elle que nous soignerons tous les Maux, c’est par elle que nous protégerons la Vie. J’implore avec ferveur Votre Bénédiction et le droit d’utiliser les pouvoirs des sarénites afin de poursuivre La Mission que Vous m’avez confiée Ô Dame Guérisseuse. Permettez-moi d’être un Guide vers Votre Lumière, permettez-moi de repousser aujourd’hui encore les agents de la Non Vie, du Mal et les Destructeurs du Monde, accordez-moi une seconde chance en ce nouveau jour. » – La prière dura presque une heure avant que le jeune homme finisse par ranger ses affaires puis il s’occupa de vérifier si tout le monde allait bien ou s’il fallait qu’il dispense des soins et enfin il se prépara pour une nouvelle journée de quête.

Il échafaudait déjà des plans pour la journée lorsque l’adjoint frappa à la porte et vint les quérir. Il l’accueillit à bras ouvert avec son large sourire – « Bienvenu Maître Riff, que Sa Sainte Lumière éclaire vos pas. Nous rassemblons nos affaires et nous vous suivons, bien entendu. » – Puis il se tourna vers l’inquisiteur – « Maître Otto, je crois bien que nous allons vous laisser la garde de la maison, j’espère que la nuit de repos vous a permis de trouver la quiétude et la sérénité. Messire Chevalier ? » – Fit-il à l’intention de Requiem – « Nous n’oublions pas bien-sûr la charrette afin d’aller chercher notre compagnon défunt et l’emmener ensuite vers la Lande du Dernier Repos. C’est un jour de deuil et nous devons donner les derniers sacrements à celui qui fut une montagne qui nous semblait indestructible… Dimitar… Mais bien-sûr nous allons en premier lieu voir ce que nous veut le Prévôt Maître Caeller ». – Sa voix douce et calme envahissait la cabane…

Requiem avait passé une mauvaise nuit, plusieurs fois il s'était réveillé pour vérifier que tout le monde allait bien. La séance de spiritisme avait eu raison de ses nerfs: un esprit invisible et surtout impalpable errait autour d'eux. Même si ses intentions avaient l'air pacifiques, pour le moment du moins, le chevalier n'appréciait guère qu'on "dorme" avec lui sans y avoir été invité. C'est perclus de courbatures de fatigue qu'il se leva en grimaçant ce matin là, il allait falloir que la journée soit particulièrement bonne aujourd'hui pour lui rendre le sourire. Aller chercher le corps sans vie d'un compagnon mort au combat et l'enterrer ne laissait pas présager d'une journée joyeuse.

«  Je vais atteler la charrette. Allons voir ce que le prévôt veut nous raconter puis occupons nous de Dimitar. » se contenta-t-il de dire en se dirigeant vers l'extérieur.

La capuche rabattue, une main tenant le bâton de marche, l'autre enserrant la sacoche en bandoulière, Cimian marchait tel un pèlerin à côté du Chevalier du Linceul qui devait sans doute guider son fier Destrier tracteur de la charette... Durant le trajet, il essayait d'avoir des mots réconfortant, de lui faire changer les idées, il lui demandait comment il s'en sortait avec son nouveau compagnon animal et comment il planifiait son éducation. La lumière, la vie et la joie se répandaient autour du sarénite et il essayait de baigner Requiem de cette aura bienveillante afin de lui redonner enthousiasme, espoir et sourire.

Parvenus au mémorial, l'adjoint du prévôt les abandonnèrent à leur sort. Il fallait laisser place à l'enquête, malgré son envie presque irrésistible de suivre le fonctionnaire afin de l'aider à rassurer la population. C'était plutôt son domaine, les sermons, la divine parole sacrée de Sarenrae, un nouvel espoir, le renouveau, sa sainte Lumière, les enquêtes et les recherches de traces, beaucoup moins... Cependant, il se mit à la recherche lui aussi du moindre indice, après avoir laissé les experts en enquête faire le tour du mémorial, il ne voulait pas compromettre la scène et détruire des traces ou des preuves... - « Cela fait donc la seconde fis que ce mémorial a été vandalisé. La dernière fois lorsque nous étions arrivés, le Prévôt et le propriétaire de la maison non loin d'ici étaient plutôt en grande conversation très agitée. Voyons si nus avons plus de succès aujourd'hui. Puisse la Lumière de la Fleur de l'Aube éclairer notre chemin » - psalmodia-t-il presque en chantonnant d'une voix douce et chaleureuse.

Felicia constate, comme les autres, que le mémorial a été vandalisé. Elle ignorait cependant qu’une lettre avait été inscrite la première fois, ou du moins elle ne s’en souvenait pas. Ce fut donc sa première question afin de trouver un lien entre ces deux actes similaires.

« Un E… Si je comprends bien, une autre lettre avait déjà été inscrite ? Quelle était-elle ? »

Hormis cela, elle se tourna vers Galiléo pour lire son expression et voir ce qu’il en pensait.

andis que Cimian faisait un résumé à Felicia de leur précédente visite au monument, Requiem entreprit de vérifier l’origine du sang utilisé pour vandaliser le mémorial. Plutôt d’un style empirique, le chevalier trempa son index dans une des plus grosses flaques de sang. Il approcha ensuite le doigt de sa bouche et lécha, de manière tout à fait scientifique, le sang sur ce dernier.
Tournant le dos à la scène, il ne vit pas arriver le nouvel intervenant mais l’entendit clairement, ce dernier parlait fort, très fort.


« Mais qui qu’revoilà ! Les amis du nécromantruc, alors vous avez vu ! depuis qu’il est enterré c’est la merde ! je vous l’avais dit mais est ce qu’on m’écoute ? Nan le vieux Gibs est aigri ! MON CUL ! C’EST DE VOTRE FAUTE ! »
Ces dernières paroles furent criées alors que l’homme s’avançait vers le groupe, mais gibs remarqua Félicia en pleine tirade et changeât de ton.

« Ohhhh ! Mais vous avez trouvez un joli petit lot depuis la dernière fois, c’est grâce à elle que vous avez convaincu le vieux cul béni… » Gibs partit ensuite d’un éclat de rire bruyant, fier de son trait d’humour.« Elle est beaucoup mieux que la fille de Lorrimor »

Alors que Felicia réfléchissait au sens des lettres qui avaient été peintes sur le monument, voilà que le groupe fut interrompu par un individu encore inconnu. La méditation de l’ensorceleuse s’arrêta aussitôt, d’autant plus qu’elle fut comparée à un “joli petit lot”. Ce genre de parole, la jeune femme en avait entendu des tas durant la période qu’elle passa à Caliphas et elle avait apprit à y répondre, non sans quelques sournoiseries. Contrairement à Cimian, c’est avec un ton froid qu’elle répondit à l’énergumène tandis que le prêtre préparait son petit rituel.

« Monsieur Gibs, c’est cela ? Je crains que nous n’ayons pas été présentés. Hélas cela devra attendre, car nous somme en plein milieu d’une enquête, voyez-vous. Je reste cependant convaincue que nous pourrons apprendre à nous connaître à un moment plus propice. »

Les mots qu’elle prononçait pouvaient paraître anodins, mais la changelin y cacha quelques subterfuges magiques. Elle espérait ainsi pousser ce désagréable personnage à aller dans le sens de son camarade qui devait certainement avoir une idée derrière la tête.

« Puisque frère Cimian vous le propose si généreusement, pourquoi ne participeriez-vous pas à cette petite séance de confession qu’il vous offre ? Je suis certaine que vous en sortirez allégé du fardeau de vos émotions. »

Je lance charme-personne sur Gibs. Je tente ensuite un test de charisme opposé pour qu’il réponde favorablement à la demande de Cimian

Laissant les autres maitriser l'individu perturbateur, Aronian inspecta plus avant le mémorial, inspectant la facon dont la lettre avait été inscrite, quelle plume ou pinceau avait été utilisé ainsi que la nature du sang.



« 
Je vais essayer de comparer cette écriture avec la précédente voir si c'est le même individu qui à profané cet endroit.
 »
Aronian repris ses notes , y dessina le nouveau caractère en le comparant aux précédents.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 février 2024 10:42:33(UTC)  | Raison: Non indiquée