« À bientôt alors, père Grimburrow. » avait répondu Hermelin tout en s'inclinant devant le prêtre. Tout comme Alezandru, Hermelin était impatient de découvrir ce que le testament du profresseur Lorrimor contenait. Leurs motivations n'étaient sans doute pas identiques cependant : pour Hermelin, c'était plutôt de la curiosité face au fait que ce sympathique érudit, qu'il avait à peine croisé pendant quelques semaines de nombreuses années auparavant, l'ait fait convoquer à la lecture de son testament. La raison de ce petit mystère serait peut-être révélée lors de la lecture.

Le paladin pressa le pas et suivit la fille du défunt vers sa maison. Pendant le voyage, il prit le temps d'observer le patelin dans lequel il se trouvait… Ravengro.

Mila détailla les quatre hommes. Un paladin et un prêtre de Pharasma, une elfe et un Scnarzi. Ils semblent sure d'eux et compétents. Je me demande bien quel idée vous aviez en tête professeur pour réunir une compagnie aussi hétéroclite. Mais surtout, je me demande bien pourquoi vous souhaitiez que je me joigne à eux. Elle pressa le pas afin de ne pas se faire distancer.

ontinuant leur chemin au milieu des champs et de quelques maisons, Kendra et les amis de son père passèrent sur un grand pont. Celui-ci enjambait la rivière qui traversait le village et que l’on avait tout simplement appelé la rivière Ravengro.

Ils arrivèrent à un croisement où ils purent apercevoir un écriteau en bois cloué sur un poteau et une grande demeure juste en face dans la rue. A ce moment-là, Kendra baissa la tête comme si elle ne voulait pas voir ce qu’il y avait d’écrit sur cet écriteau. En effet, celui-ci était recouvert d’annonces pour des embauches dans les fermes alentours, d’une nouvelle recette disponible au Démon Rieur, le steak pour vampire, d’une célébration de mariage et le dernier parchemin, encore exempt des dégâts des intempéries, annonçait l’enterrement aujourd’hui même du professeur Petros Lorrimor.

Peu après, ils arrivèrent devant la maison des Lorrimor. Comme beaucoup d’habitations de la région, la maison était en pierres avec un toit en ardoise. Elle avait un étage et aucun signe de richesse ou de décoration apparent. Extérieurement, il aurait été difficile de dire qu’elle appartenait au professeur. En revanche, une fois à l’intérieur cela ne faisait plus de doute, le couloir ainsi que le salon, où Kendra installa ses invités, étaient remplis d’étagères recouvertes d’un nombre impressionnant de livres.

Kendra apporta une bouteille de vin sur un plateau avec des verres. Après avoir servi tous ses invités, elle déclara péniblement, « Je n’ai aucun doute sur les raisons de mon père pour vous mentionner dans son testament. Je pense que s’il l’a fait, c’était pour de bonnes raisons … cependant je ne connais aucun d’entre vous et … j’espère que vous comprendrez que cette situation me met un peu mal à l’aise étant donné les circonstances. »

Modifié par un utilisateur lundi 18 avril 2011 23:17:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alezandru était vraiment déçu devant la façade banal de la maison du professeur, il avait imaginé une belle demeure de nobliaux et se retrouver devant une vulgaire maison de village.

L'intérieur sentait le vieux parchemin et d'innombrables livres étaient alignés dans des étagères, lui qui n'avait jamais lu autre chose que quelques annonces pour fille de joie dans les villes d'Ustalav, il ne comprenait pas l’intérêt que l'on pouvait avoir pour tout ces vieux papiers.

J’espère qu'il ne nous a pas légué des livres. pensa-t-il attristé.

Il prit un verre de vin et commença à boire avec plaisir, il attendait avec moins d'impatience la suite des évènements.

Aksaendrae parcouru d'un œil curieux les titres des livres qui garnissaient les murs du salon où la fille du Professeur Lorimor, Kendra, les avait fait entrer.

A quels sujets d'étude s'était donc consacré le Professeur dernièrement?

Mais ce n'était pas le moment pour ces questions, aussi la jeune elfe tourna son attention vers Kendra qui venait de servir un verre de vin à ses hôtes. Ce n'était pas sa boisson favorite - mais l'hydromel ne se trouvait guère en dehors des contrées visité par les elfes - aussi elle se contenta de tremper poliment ses lèvres dans le vin offert quand les humains firent de même et de n'en avaler que quelques gouttes.

« J'ai également été surprise de voir que le Professeur souhaitait ma présence lors de la lecture de ses dernières volontés. Si nous avions gardé un erratique contact épistolaire ces dernières années, cela fait bien quelques dizaines d'années que nous ne nous étions rencontrés de-visu et je crois savoir que c'est une période assez longue pour un humain...

Je comprends qu'il vous soit étrange de nous découvrir ainsi. »

endra se montra un peu moins mal à l’aise après les propos des personnes présentes, notamment grâce à l’intervention de Mila qui avait déjà réussi à apaiser la fille de Lorrimor lors de l’altercation au cimetière.

A ce moment-là, on entendit frapper à la porte. Kendra alla ouvrir et quand elle revint dans la pièce, elle était accompagnée de Vashian Hearthmount, l’exécuteur testamentaire du professeur. Il rentra dans la pièce silencieusement, prit place derrière la table du salon puis attendit que Kendra s’installe pour commencer à parler d’une voix claire.

« Nous allons maintenant lire le testament du Professeur Lorrimor ... », le conseiller s’arrêta alors de parler pour montrer que le sceau du professeur sur la lettre n’avait pas encore été rompu, puis il posa la lettre et l’ouvrit. Une petite clef en fer tomba de l’enveloppe sur la table. Le conseiller reprit,

« Moi, Petros Lorrimor, sain de corps et d’esprit déclare que ce document est mon dernier testament connu à ce jour. Que l’on sache qu’excepter ce qui va être énoncé ci-dessous, tout ce qui m’appartenait, appartient désormais à ma seule et unique fille Kendra Lorrimor. Tu peux désormais en disposer comme tu le souhaites ma chère fille. Pourtant au delà de ce que mon enfant recevra, ce document doit servir à d’autres fins. J’ai demandé à ce que la lecture de ce testament soit retardée jusqu’à ce que tous les principaux intéressés soient présents ; car j’ai plus qu’une succession à mentionner ici, j’ai également deux faveurs à demander.

Mes vieux amis, cela fait déjà longtemps que nous ne sommes pas revus, pourtant je ne vous ai pas oublié, et même si je n’aime pas m’imposer à vous de cette façon, je ne peux demander ces choses à d’autres car vous seuls connaissez l’importance de ce que je vais vous demander. Comme vous le savez une partie de mes études était consacrée à tout ce qui est mauvais dans ce monde et j’ai toujours tenté d’informer de mes découvertes ceux qui se dressaient contre de tels créatures. J’ai toujours pensé que la connaissance de l’ennemi était le moyen le plus efficace pour s’engager sur le chemin de la victoire contre leurs sombres machinations.

Ainsi, au cours de ma vie, j’ai jugé bon d’acquérir une collection importante d’ouvrages aussi précieux que dangereux, dont une partie aurait pu me valoir des ennuis avec la justice. Bien que la plus grande partie de ces livres soit cachée sous bonne surveillance à l’université de Lepidstadt, il m’en reste quelques uns dans ma malle ici à Ravengro. De même, une grande partie de mon travail était liée aussi bien à la vie qu’à la mort et je ne veux pas surcharger ma fille du côté sombre de ma profession ou pire encore la mettre en danger si elle devenait la gardienne de ces manuscrits. C’est pour cela que les livres qui sont contenus dans la malle citée sont désormais à votre charge, je vous demande de bien vouloir les rendre à mes collègues de l’université de Lepidstadt qui j’en suis sûr les utiliseront efficacement dans le combat que nous menons.

Mais avant de partir pour Lepidstadt, je vous demanderai une autre faveur, celle de retarder votre voyage d’un mois pour veiller sur le bien être de ma fille ici à Ravengro. Elle n’a personne sur qui compter maintenant que je ne suis plus et j’apprécierai que pendant le mois qui vient, vous l’aidiez avec toutes les compétences que je vous connais. Je vous en serai éternellement reconnaissant si vous le faisiez. J’ai mis de côté un montant de cent pièces de platine venant de mes deniers pour chacun d’entre vous sur un compte en sécurité. Pour toucher cet argent, prenez contact avec Embreth Daramid à Lepidstadt, c’est une amie de confiance, qui vous donnera la somme une fois les livres ramenés avec un délai minimum d’un mois après lecture de ce testament.

Moi, Petros Lorrimor, ai signé ce testament le premier jour de Calistril de l’année 4712. »

Une fois le testament lu, le conseiller posa la lettre sur la table juste à côté de la clef.

Modifié par un utilisateur samedi 16 avril 2011 22:28:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les requêtes du professeur étaient pour le moins inhabituelles. Celle qui concernait les livres semblait être avant tout un moyen de présenter cet Embreth Daramid aux anciens amis du professeur : il aurait sans doute tout aussi bien pu faire apporter les livres plus discrètement. L'autre, par contre, était plus étrange : le professeur proposait une belle somme, une très belle somme même, pour assurer la protection de sa fille pendant un mois. Pourquoi un mois ? Cette limite de temps était pour le moins inhabituelle… serait-elle plus en sécurité d'ici un mois que maintenant ? Et quels dangers pouvaient bien la menacer ? Bien sûr, il y avait ces villageois qui avaient prêté de sombres desseins au professeur et qui avaient tenté d'empêcher la mise en terre… mais ils ne semblaient pas prêts à aller jusqu'à mettre en danger la vie de Kendra Lorrimor. C'est plus l'étrangeté de la situation, et l'inquiétude qu'on devinait à travers les mots du professeur, que la récompense promise qui convainquit Hermelin de s'intéresser à l'histoire.

Hermelin s'adressa à la fille du professeur Lorrimor en la saluant de la tête. « Il va sans dire que, si mes supérieurs à Vigie l'autorisent, ce sera un grand honneur pour moi d'accomplir les dernières volontés du professeur. » Il se tourna ensuite vers le conseiller et lui demanda « Conseiller Hearthmount, peut-être auriez-vous une auberge à nous conseiller, pour que nous puissions veiller sur mademoiselle Lorrimor sans pour autant lui imposer la charge de notre présence en ces lieux ? »

Finalement, c'est en consultant à la fois le conseiller et la jeune fille du regard qu'il demanda « Et auriez-vous la moindre idée des dangers qui, selon le professeur, pourraient peser sur sa fille ? À part les quelques gens que nous avons croisés au cimetière et qui semblaient avoir une piètre opinion des activités de son père, bien entendu. »

Le Professeur leurs demandait de rester un mois à Revengro veiller sur sa fille avant de partir à Lepidstadt y porter quelques livres.

Aksaendrae comprenait parfaitement le désir - typiquement elfique - du professeur de vouloir protéger sa fille, même si la période d'un mois lui paraissait courte - mais peut être cette période était elle suffisante chez les humains? - quand à son désir de faire parvenir des ouvrages important à des collègues sur des recherches en cours, c'était quelque chose que la jeune elfe, elle même érudite, trouvait naturel.

« La requête du Professeur me parait tout à fait légitime, et bien peu par rapport à ce qu'il nous a apporté. Mais êtes vous sure qu'après un mois vous n'aurez plus besoin de notre aide? »

Modifié par un utilisateur jeudi 14 avril 2011 20:26:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Parfait, cela m'aurait dérangé de dormir dans une des auberges crasseuses de ce bourg, déjà que je vais devoir rester ici un bon mois.

Il se vaudra un peu plus dans le fauteuil où il avait prit refuge. « Parfait miss Kendra, votre offre est très généreuse, cela ne me dérangera pas de partager ma chambre avec une de ces deux jeunes femmes où peut-être les deux. » Dit-il un grand sourire au lèvre et en levant son verre de vin.

Peut-être que se séjour forcé n'allait pas être si déplaisant que cela. pensa-t-il en souriant.

Modifié par un utilisateur jeudi 14 avril 2011 23:16:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ferenç s'avoua rapidement vaincu lorsqu'il se rendit compte que sa tentative de pouvoir déterminer le contenu des ouvrages que contenait la malle s'avèrerait vaine rien qu'en observant les titres des livres présents dans la bibliothèque. Les sujets d'intérêts du professeur étaient manifestement trop vastes pour en tirer une quelconque conclusion. De plus, la taille de l'écriture présente sur la tranche des ouvrages rangés les uns contre les autres était trop petite pour qu'il puisse y distinguer quelque chose de précis. il lui aurait fallu se déplacer à proximité et les les regarder à loisir. Mais il n'était pas question, pour l'heure, de se permettre une action qui s'apparenterait à un manque de désintérêt manifeste à l'égard des autres personnes présentes dans la pièce. L'idée d'avoir pensé un court instant à un tel manquement aux règles de l'hospitalité le fit soupirer et se gronder intérieurement.

Le prêtre accueillit la proposition de Kendra de les héberger avec un grand sourir. « Ce sera un grand honneur pour moi de dormir dans le lieu où le professeur à vécu et travaillé. J'aurai un peu l'impression d'être à ses côtés encore un peu au milieu de ses livres... Et à vos côtés, cela va sans dire... Hermelin, je serai ravi de partager une chambre avec toi. Je pourrai même faire un petit office à la place de mes méditations demain matin si tu le souhaites. Cela évitera de déranger toute la maisonnée. » Regardant les autres membres du groupe, il s'empressa d'ajouter avec un grand sourire « Il vous sera bien évidemment ouvert si vous le voulez. Pharasma n'est pas sectaire et accepte tout le monde... Si vous le désirez, je m'efforcerai d'être le plus œcuménique possible pour ne froisser ni la Dame des Tombes, ni vos propres croyances. De toute manière, le service consiste essentiellement en des chants auxquels vous pourrez participer si vous le souhaitez. »