17e jour du mois d'Érastus, Lame des Contrebandiers, vers 7 heures

es aventuriers avaient passé une plutôt bonne nuit à l'abri de leur nouveau campement établi en haut de la colline, près de la rivière. L'endroit avait de nombreux avantages : accès facile à de l'eau, beau point de vue, falaise proche pour se débarrasser des déchets… mais la présence d'un cours d'eau tout proche avait aussi un inconvénient important… les insectes.

Ceux qui étaient à l'abri sous la tente n'avaient pas grand chose à craindre des bestioles mais pour ceux qui devaient monter la garde dehors, près du feu, c'était une autre paire de manche. Grimm, qui semblait à peine se remettre des démangeaisons causées par les bestioles de la veille, en avait fait les frais (visiblement, la viande naine était un met particulièrement apprécié par les insectes de la Lame des Contrebandiers). Sokiba elle aussi avait été agressée par les insectes à plusieurs reprises. Certains d'entre eux avaient déjà tenté de mettre la main sur diverses plantes permettant de les protéger des assauts des insectes, mais ils n'avaient rien trouvé jusque là.

Le groupe s'était réveillé à l'aube et avait profité de la cascade toute proche pour se débarbouiller. Ils n'avaient pas tardé à se mettre d'accord sur la manière dont la journée se déroulerait : ils contourneraient la colline par l'ouest puis redescendraient vers le sud pour arriver en contrebas de la cascade et poursuivraient leur route vers l'est, en direction de l'anse que Zao avait aperçue. Cela leur prendrait sans doute toute la matinée, après quoi ils devraient refaire le chemin inverse pour regagner le campement une fois les grandes chaleurs passées.



Depuis qu'elle avait reçu un œuf de dimorphodon, la jeune rousse dénommée Sasha semblait avoir oublié sa morosité et la peur que lui suscitait sa présence sur l'île. « Aujourd'hui, Cracoucass et moi allons partir chasser avec Jask, voir un peu ce que nous pouvons trouver dans le coin. Hein, Cracoucass ? » — visiblement, c'était le nom qu'elle avait choisi pour la bestiole qui n'avait même pas encore éclos.

Voir la carte.

Les explorateurs quittèrent le camp en direction du nord-ouest : c'était un détour obligatoire pour pouvoir accéder au bas de la colline dont les parois sud-ouest, sud, et sud-est étaient bien trop abruptes pour tenter une descente. Après quelques centaines de mètres, ils bifurquèrent vers l'ouest. Même là, la pente était assez sévère et il fallait progresser prudemment, en s'accrochant aux branchages et aux lianes d'une végétation heureusement suffisamment dense et robuste pour support leur poids. Au bout d'une bonne heure, ils estimèrent qu'ils se trouvaient à peu près à l'ouest de leur camp, sur le flanc gauche de la colline.

Ils poursuivirent leur chemin en dessinant une courbe qui contournait les contours de l'élévation et, une bonne heure plus tard, ils arrivèrent en contrebas de la cascade dont ils avaient profité plusieurs fois déjà. La rivière, qui trouvait sa source au sommet de la colline, descendait ici en un torrent tonitruant qui se calmait rapidement et poursuivait sa course vers le sud. Plutôt que de la suivre, ils continuèrent leur chemin vers l'est. Une heure plus tard, ils arrivèrent en vue de l'anse.

C'était une petite plage encaissée assez similaire à celle sur laquelle ils s'étaient réveillés quelques jours plus tôt : ici aussi, la plage se trouvait dans une baie dont les contours étaient délimités par de hautes falaises ; du côté ouest, ces falaises étaient d'ailleurs celles qui bordaient la butte depuis laquelle les explorateurs avaient observé les environs. Les explorateurs s'arrêtèrent à l'orée de la jungle et observèrent l'endroit. La plage était visiblement déserte mais, quasiment au milieu de l'étendue de sable, on pouvait voir les restes d'un petit campement (guère plus qu'une toile déchirée montée en forme de tente) et d'un feu de camp. Il ne semblait y avoir personne aux alentours.

Jet de Vigueur pour Grimm et pour Sokiba

Modifié par un utilisateur mercredi 13 avril 2011 14:34:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cette nuit-là, Sokiba avait été piquée plus que d'habitude par les moustiques mais apparemment cela n'avait pas été jusqu'à la maladie. En tout cas, elle ne souffrait pas des articulations et ne se sentait pas particulièrement affaiblie.

Elle suivit donc le groupe d'explorateurs jusqu'à l'anse où elle aperçut avec surprise ce qui ressemblait aux restes d'un campement de fortune.

« Vous avez vu ? Allons-voir » dit-elle en commençant à se diriger vers le bivouac abandonné.

Modifié par un utilisateur mercredi 13 avril 2011 21:50:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hogo n'aperçut aucun mouvement dans les alentours du campement. Il s'avança à pas lents vers la tente déchirée. Quand il arriva à mi-chemin entre la jungle et le campement, il tourna sur lui-même pour observer les environs. Toujours rien de spécial, et personne en vue…

Il poursuivit son chemin et arriva enfin près de la tente. Le feu de camp était éteint ; c'était une simple affaire : un trou creusé dans le sable et bordé d'un cercle de pierres. Le Shoanti s'agenouilla et toucha les cendres… elles étaient froides. Le feu n'avait pas été utilisé depuis plusieurs jours. Il regarda à nouveau tout autour de lui… toujours rien.

Il se pencha ensuite vers la tente. Le tissu avait été visiblement déchiqueté par endroit par de puissantes pinces… cela évoqua immédiatement l'image des euryptérides qui avaient réveillé les naufragés brutalement plusieurs jours plus tôt. Dans le fond de la tente, il y avait un petit tas de détritus abandonnés. Une fouille rapide révéla les restes d'un repas (quelques os d'un volatile cuit et un morceau de fromage séché) ainsi que des habits roulés en boule. Parmi ceux-ci, Hogo trouva des foulards colorés et un tricorne.

Ces habits lui rappelèrent immédiatement deux individus qui se trouvaient à bord du Jenivère : le capitaine et l'érudite varisienne…

Tiriji n'était pas une spécialiste de la recherche de traces au sol mais elle se mit tout de même à la recherche d'indices qui auraient pu laisser penser qu'un combat avait eu lieu ici… à part les ravages qu'avaient vraisemblablement faits les euryptérides sur le campement de fortune, elle n'en trouva aucun. Il y avait fort à parier que les crabes-scorpions n'étaient arrivés sur place qu'après le départ des occupants du campement. En tout cas, il n'y avait aucune trace de sang.

Modifié par un utilisateur jeudi 14 avril 2011 22:16:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sokiba réfléchit. Les deux amants avaient-ils débarqué ici avant le naufrage ou étaient-ils venus à pied ou éventuellement en barque ? La jeune Mwangi penchait plutôt pour la première solution car cette petite plage protégée ressemblait bien à un endroit pour débarquer. S'ils étaient venu à pied, ils auraient choisit un autre coin pour dormir comme l'emplacement qu'ils avaient trouvé pour leur camp par exemple.

Elle fit part de ses réflexions à ses camarades tandis qu'elle essayait de trouver des traces des deux ex-passagers. Cela faisait quelques jours mais le sable avait peut-être encore gardé des empreintes.



Edit : ce n'est pas un jet de vigueur mais de survie

Modifié par un utilisateur jeudi 14 avril 2011 21:50:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sokiba et Zao se mirent à observer les environs à la recherche de trace. Sokiba avait conclu que, vu l'endroit, les individus du campement avaient dû arriver par la mer. Dans un premier temps, ils constatèrent qu'il n'y avait aucune embarcation de visible dans le coin. Bien sûr, cela ne voulait rien dire : ceux qui avaient construit ce petit campement avaient pu repartir en barque, ou encore la pousser simplement pour qu'elle s'éloigne du rivage et parte à la dérive. Ils auraient également pu la briser menu et l'utiliser pour le feu… ou, naturellement, ils auraient pu arriver par la mer mais sans embarcation, que ce soit en marchant sur les flots ou même en voyageant dans l'eau ; il ne s'agissait pas de magie hors du commun après tout.

Ils explorèrent ensuite les alentours du campement à la recherche de traces quittant la zone… au bout d'un bon quart d'heure de recherche, ils en trouvèrent quelques-unes à une petite centaine de mètres au sud-sud-ouest du campement. Il y avait là une sorte de renfoncement où le sol restait quasi constamment boueux, un sol parfait pour imprimer les empreintes mais malheureusement plutôt rare sous le climat de la Lame des contrebandiers.

Sokiba montra des traces, celle-ci semblait rare, mais avec les branches cassées, il n'y avait aucun doutes deux personnes (surement le capitaine et la jeune érudit) avaient pénétré dans la jungle à cette endroit.

La piste semblait partir plein sud.

« Tout à fait d'accord avec toi, allons-y ! »

Edit : j'ai ajouté les jets de dés, j'aide Grimm en survie !

Modifié par un utilisateur samedi 16 avril 2011 18:42:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils ont débarqué ici et se sont dirigés vers un endroit bien précis pensa Sokiba.

Elle essaya d'aider Grimm à suivre les traces mais en vain.

Modifié par un utilisateur vendredi 15 avril 2011 12:41:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hogo cracha par terre de colère quand ils perdirent les traces du capitaine et de l'érudite varisienne. Il tenait à les retrouver pour comprendre le fin mot de toute cette histoire.

Regardant ses compagnons il proposa, « Retournons vers l'anse pour nous reposer si vous voulez ? Je ne sais pas vous, mais j'aimerais bien continuer dans la direction de ces traces pour percer à jour le mystère de notre naufrage. Peut-être après l'exploration de l'épave ? »

Modifié par un utilisateur lundi 18 avril 2011 07:44:24(UTC)  | Raison: Non indiquée