e périple jusqu'en Ustalav pour assister aux obsèques du professeur Petros Lorrimor fut éreintant et long, beaucoup trop long. Idéalement, l'homme venu du lointain désert de Ketz en passant par la Varisie lors d'un voyage de pèlerinage aurait souhaité arriver au moins pour le dixième jour de Callistril, journée où le professeur serait mis en terre, mais ce ne fut pas le cas. Peut-être cela avait été dû à l'imprécision de la carte que lui avaient donnée les Varisens, carte qui supposément devait lui permettre de prendre un sentier de caravaniers qui était réputé - avait-on dit - d'être à la fois sûr et rapide pour passer au travers du territoire hostile de Belkzen. Peut-être aussi que Farourk Abd As-Samad était juste tout simplement étranger à arpenter cette géographie sauvage de ce climat tempéré fort différent de sa terre d'origine, peut-être... Il décida de ne plus supposer.


Quoi qu'il en soit, adossé à un cairn de pierre érigé sur le sommet d'une colline, il put enfin contempler la petite bourgade de Ravengro construite sur la frange méridionale du lac Lias dont ses eaux paraissaient, de sa position éloignée, resplendir de milliers de saphirs sous la voûte du ciel gorgée de sombres nuages de tempête qui s'approchaient toujours de plus en plus vers sa direction ; une lance crépusculaire rubigineuse jaillissait néanmoins de son sein pour plonger au coeur du lac. Plus près, des quelques bâtiments qui composaient la petite agglomération de Ravengro, des lumières ténues, ici et là, firent leur apparition indiquant que le jour cédait sa place à la nuit. Lissant sa barbiche, il resta là un moment, le regard écarquillé à s'enivrer de la beauté du paysage noyant ainsi sa tristesse et son amertume de ne pas avoir été là à temps pour honorer la dépouille du professeur avant que celle-ci ne soit inhumée.

Après avoir chassé la grisaille de son coeur, il entreprit de dévaler la colline en suivant un étroit sentier l'emportant dans un premier temps à travers des champs d'herbes jaunissantes parsemées de chardons pourpres encore observables dans le clair-obscur et le brouillard effilochant qui ondulait languissamment au sol. Au fur à mesure qu'il s’approchait, le sentier devint rapidement entouré d'arbres-châtaigniers partiellement mis à nu pour l'hiver, subsistant encore en eux que quelques feuilles aux couleurs d'automne- toutes les autres périssaient au sol, mais l'éclosion d'un vent en prémisse à la tempête firent d'elles les danseuses d'un ballet aérien, virevoltant gracieusement dans les airs en spirale ( la dame des tombes en avait-elle décidé ainsi ?). Ce bosquet était à l'image d'un rempart de gardes squelettiques protégeant l'imposant temple religieux dressé aux confins occidentaux de Ravengro. Farouk arrivait en fait par la façade arrière de celui-ci et déjà la structure anthracite de son clocher le surplombait. Son arrivée ou le premier bleuissement d'un éclair crevassant le ciel moutonnant de nuages ténébreux apeura quelques engoulevents nichés dans celui-ci et ils s'envolèrent hors de sa vue.

Les lieux semblaient désertés lorsqu'il aperçut à la limite de son champ de vision un ecclésiastique vêtu d'un skane émerger d'une dépendance protégeant tant bien que mal la lueur tremblotante d'une bougie qu'il tenait à la main tout en tentant de traverser à la hâte la cour arrière pour regagner le temple lui-même afin de s'abriter de la tempête, espérant s'engouffrer par une porte de service plus ou moins dissimulée. Ce dernier sursauta quand le tonnerre maugréa sinistrement au loin réprimandant ainsi l'écho d'un rire à glacer le sang qui dut voyager dans tout le village avant de parvenir jusqu'ici. S'arrêtant brusquement, il s'assura nerveusement de ses flancs en regardant à gauche et à droite consécutivement et comme il parut ne rien remarquer, pas même le magus roublard dunaire qui s'était approché subrepticement, il se précipita vers l'abri salutaire que lui offrait l'auguste sanctuaire de son dieu d'où dans ses profondeurs l'ont chantait un funeste cantique...

Modifié par un modérateur vendredi 28 octobre 2011 09:02:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'initiative semblait noble. Hélas, quand Farouk arriva devant la porte par laquelle l'initié s'était introduit dans l'abside du temple, il la trouva verrouillée. Du ciel enténébré, des cascades de pluie se mirent à tomber dru. Le pèlerin avait désormais le choix de soit longer la façade extérieure et tenter sa chance par le porche d'entrée donnant sur le portail principal du narthex, soit de crocheter la serrure de cette petite porte de service et pénétrer dans ce lieu saint tel un profanateur ou soit finalement de revenir à une heure moins indue. Quoi qu'il en soit, la pluie diluvienne le détrempait déjà jusqu'à la moelle des os...

Modifié par un utilisateur jeudi 8 septembre 2011 12:59:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

J'ai composé ce texte n'ayant pas remarqué l'édition de ton dernier post, ce n'est pas si grave...

Farouk était parvenu devant le temple en accourant. Grimpant les quelques marches du porche il s'était retrouvé vite fait devant le portail principal. Chacune des portes qui le composaient était munie d'un heurtoir en fer forgé de forme spiraloïde et le magus criblé par la pluie battante les actionna aussitôt impérieusement conte les contre-heurtoirs sans réfléchir en hélant quiconque qui voulait bien l'entendre*. Un temps d'attente inconfortable débuta. Tel un chien détrempé, il trépigna d'impatience sur le porche et maintenant qu'il avait le temps il examina les alentours et le village et puis, plus minutieusement les subtilités de ce joyau d'architecture.

Levant la tête, exposant ainsi un peu plus son visage à la pluie cinglante, il béa néanmoins d'admiration. Au-dessus de la galerie qui coiffait le grand portail, le vitrail coloré de la Grande Rose représentait une grande femme décharnée avec une ample robe à capuche noire portant un sablier dont le sable rouge passait rapidement d’une chambre à l’autre. Elle jugeait un homme qui lui était inconnu. La structure du vitrail lui-même était entourée de pinacles effilés, telles des griffes pointées vers le ciel. Des lumières à l'intérieur du temple étaient tamisées par le vitrail produisant un jeu d'éclats de luminescence versicolore grandiose accueillant ainsi tous les visiteurs du temple. À comparé du reste de l'édifice qui était lugubre et austère, ce vitrail se voulait être la naissance d'un espoir dans le cœur de l'homme qui le contemplait : une véritable lance d'arçon de lumière embrochant éternellement les ténèbres omniprésentes de ce pays. Était-ce un tour de son imagination ? Le sable rouge du sablier sembla clignoter à cinq reprises d'un faible brasillement et les yeux complètement blancs de la femme virèrent au noir l'espace d'une seconde.

« Au nom de la sainte grandeur de Pharasma, que puis-je faire pour vous exactement étranger ? J'ai à peine entendu vos cris de l'intérieur. Le service est à cette heure fermé, vous savez ? »

Une voix revêche l'avait tiré de ses nues. Un initié en bure sombre, le froc relevé avait passé sa tête dans le léger entrebâillement du portail pour que les torrents de pluie ne s'engouffrent pas dans le temple.

*Se reporter à ton post.


Tu peux user de diplomatie ou autre pour ta tartine.

Modifié par un utilisateur samedi 10 septembre 2011 22:47:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Diplomatie de Farouk devant ce ronchon d'initié :

Le claustral initié, un humain dans la fleur de l'âge avancé aux traits cernés et renfrognés, scruta avec circonspection le nomade de Ketz un bon moment ce qui lui fit naitre un léger malaise en lui. Avait-il manqué au protocole de son culte de quelconque manière ? Était-ce sa physionomie étrangère ? À cause de l'heure indue de sa sollicitation ? Ou il s'agissait seulement du caractère bourru de l'individu.

Par la fleur de l'aube ! Espérons qu'ils ne sont pas tous comme ça dans ce temple...

Un silence pesant s'intercala avant qu'il dédaigne de répondre sans doute par simple charité puisqu’un autre claquement du tonnerre l'avait probablement raisonné que l'étranger était dans un piteux état comme ça sous la pluie battante. Les lèvres de ce monacal grincheux se trémoussèrent de légères indignations pour lui donner les informations voulues :

« Oui que le jugement sacré de la Grande Dame bénisse son âme, le professeur est enterré au cimetière qui se trouve au nord du village. La terre de consécration pour sa dépouille se trouve plus exactement un peu avant la croisée du Dernier Repos et de la Route noire. Nous entretenons bien le cimetière et il y a des panneaux pour vous diriger. Si vous savez lire, vous n'aurez pas de mal à vous retrouver. Sinon, la terre où il a été inhumé est encore fraîchement retournée, vous ne pouvez la manquer même que si vous aviez été de votre propre chef sans déranger la quiétude des gens à cette heure indue, vous auriez probablement trouvé par vous même dans moins de vingt minutes. Nous ne sommes qu'un petit village comme vous l'avez sans doute remarqué », s’empressa-t-il de préciser.

« En ce qui concerne les auberges. Ce genre de trivialité est habituellement le cadet de mes soucis, mais si vous vous rendez à la place du village, qui se trouve au centre du village, hein, je crois que vous trouverez un établissement ou deux de ce genre de perdition. Si j'étais vous, j'aurais aussi la politesse de présenter les condoléances à sa fille Kendra. Le manoir des Lorrimor se trouve quelque part au sud-est du village, tout près d'un petit pont. Sur ce, je vous souhaite bonne chance dans vos démarches, messire Abd As-Samad. Que Pharasma bénisse votre chemin de vie, qu'il soit long ou court. »

Il referma cavalièrement le portail à son nez et dehors la pluie n'avait toujours pas de cesse...

Modifié par un utilisateur dimanche 11 septembre 2011 13:13:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Farouk arriva par le nord et en chemin, il avait noté l'emplacement du Parchemin déroulant, une école de magie. La place du village s'était vite transformée en quasi-bassin d'eau sous l'assaut incessant de l'orage. Par endroits, l'eau venait jusqu'aux chevilles de Farouk. Le seul endroit où il aurait pu avoir les pieds au sec était sur l'espèce de kiosque en bois construit en son centre. Tout autour, différents bâtiments donnaient pignon sur rue sur ce grand espace circulaire. La plupart de ceux-ci étaient des commerces dont leur écriteau était furieusement secoué par les vents déchaînés. De ce qu'il put s'enquérir, on pouvait trouvé à cet endroit : un forgeron, l'Hôtel de Ville, le magasin général, l'apothicaire du village, la prison et le bureau du shérif, un artisan tisserand (À la bourse en soie) et l'Auberge de L’Extérieur. De la route qu'il arriva, il était possible de partir en deux autres directions possibles. L'une vers le sud et probablement vers le manoir des Lorrimor comme lui avait indiqué l'initié revêche du temple et l'autre vers l'est : un cul-de-sac donnant sur le bord d'une rivière. Sur son rivage avait été construite une taverne d'où quelques lumières atténuées fusèrent jusqu'à lui. Son enseigne était celle d'un diablotin ricanant et l'on pouvait lire : Au démon qui rit.

Avec compréhension, il n'y avait pas pour le moment d'âmes qui vivent à la place du village. Farouk était sinistrement seul ou presque, il crut voir une paire d’yeux phosphorescente cligner dans la poche de ténèbres générées sous le Kiosque de bois. Un animal ? Ou pire encore ? Décidément, cet endroit était vraiment lugubre. Comble de l'absurde, il crut aussi entendre faiblement les hennissements de chevaux, mais aucun n'était en vue. Le son lui sembla provenir du sud.

Perception si tu t'intéresses à ce qui se planque sous le kiosque ou si tu observes attentivement vers le sud.

Pourquoi Jack dans ton dernier post ? Un autre surnom de Farouk ?

Modifié par un utilisateur lundi 12 septembre 2011 15:48:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le caillou avait été lancé trop peu trop près, atterrissant dans une flaque d'eau qui noya partiellement la lumière. Farouk ne put donc identifier ce qui se cachait sous le kiosque, en tout cas de façon visuelle, car son lancer ne fut pas vain pour autant. Il eut une sorte d'aboiement en guise de réponse.

Battant en retraite précautionneusement, Farouk chercha à gagner l'hospitalité chaude et sèche de l'auberge de l'Extérieur et il réussit facilement, l'écho de l'orage était encore perceptible à l'intérieur, mais beaucoup plus assourdi. Il crut cependant entendre encore une fois les aboiements et les geignements d'un animal à l'extérieur juste avant qu'il ne referme la porte derrière lui pour de bon. Le nouveau décor lui apporta une bouffée d'alcool et de tabac à pipe et ainsi que la délicieuse envolée sonore de quelqu'un qui jouait du luth. La mélodie évoquait des accords tristes avec l'orage en sourdine en arrière-plans. Le feu de l'âtre semblait presque mourant et des carreaux de fenêtres, les épisodiques éclairs venaient bleuir les poutres qui soutenaient le plafond. Outre le ménestrel jouant de son instrument sur la petite scène aménagée, 2-3 villageois guère bavards pour le moment se trouvaient dans la salle commune, l'air un peu suspicieux devant l'étranger accoutré aussi bizarrement. De comptoir de la réception, une femme à la chevelure châtaine l'accueillit.

« Bonsoir étranger ! Mauvais temps, n'est-ce pas ? Vous cherchiez un endroit pour dormir à Ravengro, je présume ? Approchez-vous donc de l'âtre ! J'étais sur le point d'y ajouter quelques bûches. Ainsi, vous pourrez vous assécher le temps que je vous apporte une bonne tisane chaude ou un alcool si vous en avez les moyens. »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2011 19:01:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Non, il s'agit d'un chien errant. On le nomme Old River. Il est le fidèle compagnon de plusieurs enfants du village. Le pauvre doit se terrer sous le kiosque apeuré par la virulence de l'orage. Bien, messire, je vais vous fausser compagnie le temps de préparer votre chambre et vous chercher un petit verre d'un vieux whisky 60 ans d'âge en provenance de la Molthune. Normalement, pareille liqueur malt se vend entre 25 et 30 Voiles d'or, la bouteille. Pour la chambre, cet exceptionnel alcool et un déjeuner que ne vous n'êtes pas prêt d'oublier à votre réveil demain matin, je vous chargerai le prix ridicule de 14 boucliers d'argents. Inutile de vous dire que c'est une incroyable aubaine pour un voyageur tel que vous, parole de Sarianna. Bon, j'en ai que pour un court instant. »

La tenancière le quitta ainsi pour une courte période, laissant dans son sillage, une belle impression conviviale par son sourire franc et par sa fragrance de son parfum de prunes et de poires tout en fredonnant un petit air mélancolique se mariant à merveille avec les accords du joueur de luth.

Modifié par un utilisateur vendredi 23 septembre 2011 05:52:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nourrissant le feu de l'âtre en y jetant une bonne bûche qui craqua en un rien de temps quand les flammes la pourléchèrent de toute part, Sabrina lui répondit sitôt :

« C'est parfait alors. J'apporte ça tout de suite ! »






Peut-être était-ce dû au temps mauvais qui faisait rage à l'extérieur, mais l'un des villageois lui répondit sur un ton plutôt bourru quand la tenancière était partie à l'arrière-boutique.

« Qu'est-ce que t'as a louché dans notre direction, le bistré ? Ce n’est pas parce que tu as l'air de sortir du désert que ça te donne le droit d'appréhender les gens de manière si désinvolte. De sombres rumeurs courent sur sa mort et nous ne voulons pas être mêlés à cette histoire. »

Entre temps. Sabrina revenait avec le verre en ballon contenant la liqueur ambrée et capta juste à temps l'impolitesse de son client.

« Reste poli Shanny Faraven. Ce n'est pas à cause que les chiens de ta soeur ainés ont disparu qu'il faut que tu t'en prennes aux étrangers ainsi. Ce monsieur à été agréablement courtois », le réprimanda-t-elle quoiqu'intérieurement elle s'avouait qu'elle avait été troublée par le regard égrillard du Quadrien qu'il avait laissé vagabonder sur elle lorsqu'elle alla chercher son verre, ignorant si elle avait aimé ou pas. « Et pour faire marcher les affaires, les étrangers sont une manne précieuse, car les habitués ne suffisent plus en ces jours difficiles. »

Shanny riposta, le teint légèrement empourpré :

« Désolé Sabi, c'est jusque depuis la venu de ces étrangers, des choses étranges se passe à Ravengro. Ma soeur n'est plus consolable depuis qu'elle a perdu ses chiens et c'était juste que j'avais envie de boire un verre et de manger un morceau tranquille. Tu le sais bien ! Ce n'est certainement pas au Démon rieur que j'irais faire ça. Tous savent que Zokar sert une soupe de poisson plus épaisse et plus garnie depuis que ces satanés marchands itinérants ont
quitté la ville, pour ne plus jamais réapparaître. Si Zokar m'invitait dans l'arrière-salle pour un bol gratuit de sa soupe du jour, je refuserais à coup sûr, si tu vois ce que je veux dire. »

-Tut, tut, tut ! Ton imagination est trop friande, Shanny. Je connais pas les raisons pour que tu veulent salir la réputation de Zokar, mais je serais vraiment outrée si de semblables ragots étaient racontés sur mon propre compte. Même si Zokar est un concurrent, je ne tolérai plus de tels propos dans mon établissement. Alors, tu bois ton verre sans faire d'histoire, sinon tu sors.

- Tres bien Sabi, je saurai me tenir convenablement. Toutes mes excuses l'étranger, dit-il à l'adresse de Farouk tout en grimaçant presque de dédain à prononcer ces mots.

Sabrina déposa le verre du précieux whisky devant Farouk, esquissant un timide sourire.

« J'espère que vous apprécierez. Je suis vraiment navré de son attitude. Les villageois sont souvent méfiants envers les étrangers, vous savez. Cela s'estompe à la longue si vous ne créez pas d'histoire dans notre petite communauté à votre tour, si ça peut vous encourager. »

Bien entendu, personne n'avait remarqué que la mélodie du joueur de luth s'était tue pendant l'altercation et celle-ci reprit comme si rien ne s'était passé, mais sur une note un peu plus guillerette cette fois-ci...

Modifié par un utilisateur jeudi 29 septembre 2011 14:08:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les villageois du village ne prêtèrent pas attention à l'étranger Quadirien ou tout au plus, l'un d'eux lui hocha poliment la tête en guise de remerciement. Manifestement, ces gens ne manifestaient pas beaucoup d'esprits d'ouverture envers les étrangers. Sabrina, quant à elle, lui précisa un peu plus la situation en rapport des autres étrangers.

« Oui, apparemment le professeur avait beaucoup de relations à l'étranger. Hier, une délégation de connaissances à lui est arrivée au village pour assister à la cérémonie des obsèques qui furent contrariées par un incident fâcheux : certains villageois dont un certain Gibs Hephenus ont mené du grabuge. Leurs actions étaient mues par les rumeurs de nécromancie colportées sur le compte du regretté professeur. Bien entendu, l'un des invités de maque du professeur, le père Rodrick , les a remis à l'ordre.

On dit que la fille du professeur leur a offert son hospitalité pour quelque temps à son manoir. La population reste méfiante vis-à-vis eux. Pis encore, on murmure tout bas qu'un inquisiteur à donner la chair de poule et aussi corpulent qu'un bovin et une halfeline accompagnée d'une créature qui ne peut venir de ce monde sévissent parmi eux. Beaucoup savaient que le professeur avait des relations excentriques, mais ça... Seul , le père Rodrick originaire de la place atténue la méfiance des habitants de Ravengro et vous voilà vous... J'ignore qu'elle est votre agenda, monsieur Abd As-Samad, mais si j'étais vous je resterais discret dans les premiers temps. Vous venez de voir quel genre de résultat cela pourrait engendrer sinon. »

La jolie tenancière indiqua du menton le villageois Shanny pour lui faire comprendre.

Modifié par un utilisateur lundi 3 octobre 2011 16:11:46(UTC)  | Raison: Non indiquée