Le moine n'était guère excité à l'idée de faire un feu de joie, il arracha la mandibule du monstre qui l'avait blessé, et la rangea dans son sac.
Peut-etre une arme improvisée, ou un trophée en tout cas une autre preuve que les choses ne tournent pas rond ici
puis il se tourna vers ses camarades.
« Si vous n'avez pas besoin de moi ici, je vais assister Vaprecel  »

Barin et Sihrl étaient perplexes. Tous deux étaient persuadés d'avoir affaire à une porte mais ils ne décelèrent aucun mécanisme permettant de l'actionner.

Pendant ce temps Vaprecel passa un oeil par l'entrebaillement de la porte qu'il ouvrit, Lee à son côté.

Il fut surpris de découvrir une pièce chaude et éclairée. Au centre de la pièce aux formes étranges, une colonne de pierre allant du sol au plafond était comme coupée en son milieu par des flammes.

Il referma la porte sans avoir vu autre chose.

Malgré leurs efforts ils ne trouvèrent rien. Ce corridor qui s'achevait sur un mur et ces traces dans la poussière étaient pourtant bien intrigants.
– «  ça doit s'ouvrir de l'autre côté... » Fit Sihrl avec une moue dubitative.

Ils revinrent donc sur leurs pas dans la pièce où les mille-pattes avaient été tués et où tout le monde se tenaient maintenant. Au passage, ils aperçurent Malya avec des airs de conspiratrice pyromane. Le skeltite fit une dernière tentative pour la dissuader.

– «  Ce sont des animaux naturels qui ne font rien de mal et qui ont certainement une utilité...  »

Il doutait fort que la tombe serve encore à l'avenir de terrain de jeu pour les jeunes villageois.

Dans la pièce de ralliement, Vaprecel et Lee couvaient d'une attention vigilante une porte qui ne se laissait guère impressionner.
L'homme des Hautes-Terres poursuivit son idée de ne rien laisser derrière lui en terrain hostile sans avoir vérifié qu'il n'y avait aucune menace immédiate.
Il escalada donc les escaliers à l'ouest de la pièce.

Modifié par un utilisateur vendredi 6 janvier 2012 11:06:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le roublard avait grimpé en vitesse les quelques marches. Il arriva sur un palier.

A l'opposée, un escalier descendait.

Il remarqua sur sa droite un étroit conduit par lequel il sentit un appel d'air.

Des traces d'acide sur le sol lui permirent de deviner sans difficulté que cette cheminée avait été empruntée par les mille pattes pour venir dans la tombe nicher et y pondre leurs oeufs.

Sihrl parvint sur un palier. A main droite, un conduit d'aération qu'avaient emprunté les mille-pattes.
Il s'interrogea un instant sur l'intérêt qu'il y avait à renouveler l'air pour une tombe dont les occupants, en général, respiraient assez peu.

Mais il n'était qu'un pauvre skeltite, né dans la fange ou presque, et bien incapable de savoir si des considérations architecturales, peut-être sécher les joints, avaient justifié de tels équipements.

Il reporta donc son intérêt sur l'escalier qui descendait et qui pouvait mener justement dans la pièce que Barin et lui n'avaient pu atteindre.

Or, il y avait des traces que quelque chose avait laissées au pied du mur formant le cul-de-sac auquel ils s'étaient heurtés. Si c'était bien le mur qui avait pivoté encore avait-il fallu que quelqu'un ou quelque chose l'activasse !

Profitant de l'absence de Barin, qui faisait autant de tapage qu'un troll dans un magasin de porcelets, il tâcha d'écouter s'il y avait signe de vie aux pieds des escaliers.





Ensuite, il revint sur ses pas pour faire un rapport, les narines un peu pincées devant le remugle que s'ingéniait à provoquer Malya.

–«  « Il y a bien un conduit d'aération mais également un escalier qui descend semble t-il, dans la pièce que Barin et moi avons cherché à atteindre en vain...
Or, il faut que l'on vous dise, qu'il y avait des traces comme de frottement, dans la poussière au pied du mur qui scellait le corridor. ça nous a fait l'effet que ce mur pouvait pivoter... si quelqu'un ou quelque chose l'actionnait.... » »

Il n'en dit pas davantage. Chacun pouvait mesurer à quel point un éventuel occupant de la pièce mystérieuse serait vite sur Roldare.
Bizarrement ses révélations ne suscitèrent pas autant d'intérêt qu'il l'aurait cru. Qu'avaient donc bien pu découvrir les autres qui se massaient près de la porte que Vaprecel tenait entrebâillée ?

Modifié par un utilisateur jeudi 5 janvier 2012 16:32:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

En plus d'etre un guérisseur exceptionnel,ce pretre ne manque pas de courage
Lee suivait le Ieronymous et explora prudemment la salle au cas où elle serait piègée

Modifié par un utilisateur jeudi 12 janvier 2012 00:24:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Leur première impression en pénétrant les uns après les autres fut celle d'un étonnant contraste entre la fraîcheur de la tombe, son obscurité, son caractère menaçant et tout à coup la chaleur et une lumière providentielles.

Pas une âme qui vive lorsqu'ils arpentèrent cette curieuse pièce...

En son milieu, une sorte de colonne coupée en deux trône et en constitue le principal élément d'intérêt. Tout autour, est gravée une devise :

Dans la lumière, tu trouveras la vérité. Courage !

Sur la partie basse de cette colonne, des flammes intenses brûlent, produisant cette douce chaleur et projetant alentour de la lumière qui danse sur les murs. La partie haute envoie sans doute la fumée vers une cheminée suspendue. Elle constitue la clé d'une voute soutenue par quatre colonnes.

Tous les murs de la pièce sont peints. Chacun représente une scène où l'on voit plusieurs personnages dont un est partout.

Sur l'une, on le voit à cheval, dans une armure rutilante, suivi de trois cavaliers chevauchant au bord de ce qui semble un lac brumeux. Les cavaliers sont un humain, une femme dont on ne voit sous son capuchon qu'un visage et le troisième un nain habillé de noir.

Sur l'autre, on le devine dans une forêt, au milieu d'autres compagnons, visiblement des soldats au sortir d'une bataille, l'un d'entre eux brandissant une épée. On voit à l'arrière plan des cadavres gisant sur le sol.

Un troisième mur montre une scène religieuse où l'individu armé d'une pelle participe à la construction d'une bâtisse de pierre aidé de deux prêtres, le premier portant les habits du Dieu mort, Aroden et le second, le prêtre nain habillé de noir. A l'arrière plan, on voit une rivière assez large et un pont en bois qui la traverse.

Le quatrième mur le montre en train de combattre un guerrier, le premier plongeant mortellement une lame dans le ventre du second qui le blesse.

Les autres scènes sont plus intimes et montrent des scènes de chasse ou de liesse dans un village qu'il est facile de reconnaître... Kassen.

Dernier élément intéressant : le sol est composé de petites dalles alternées où on aperçoit des symboles religieux faciles à reconnaître : celui d'Aroden, de Sarenrae, de Gozreh et de Pharasma. Celui de Sarenrae prédomine en nombre.

Carte à jour

Modifié par un utilisateur mercredi 11 janvier 2012 22:24:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le moine porta son attention sur les dalles.
Peut-etre que certaines,comme celle du labyrinthe que nous avons emprunté sont piégés,peut-etre que d'autres nous mènerons à cette "vérité"...

A cet instant sans vraiment savoir où cette réflexion le conduira, Lee Sinn décida de compter les dalles de chacune des divinités représentées

Tout le monde sembla davantage pressé d'investir par la pièce défendue par la porte que par la perspective d'escalader puis redescendre des escaliers.
Sihrl suivit donc le mouvement général tout en jetant de fréquents regards par-dessus son épaule.

Ils parvinrent dans une salle qui semblait chaleureuse de prime abord mais tout de même un peu suspecte avec son feu qui brûlait a priori continuellement sans alimentation.
Tout ceci était fichtrement mystérieux et le skeltite ne fut pas aussi rassuré qu'il aurait dû l'être par l'aspect engageant de la pièce d'autant qu'un couloir tarabiscoté les avait éloigné de la porte ce qu'il ne goûtait guère.

Une énigme paraissait liée aux flammes et le Paladin avait déjà une idée pour la résoudre. Avisant des représentations de certains dieux dans les dalles, l'Homme des Hautes-Terres eut un instant l'espoir d'un lien avec l'énigme mais rien de bien évident ne lui vint à l'esprit même en songeant aux sphères d'influence de ces grands personnages.

Les murs quant à eux, étaient tout couverts de peintures édifiantes qui rappelaient probablement la vie et les très riches heures de Kassen.
La pièce était un peu tortueuse et le pauvre Sihrl dut se dévisser le cou pour découvrir ses recoins cachées.
Une scène représentait celui qui devait être Kassen s'entretuant en duel avec un personnage.
L'artisan observa particulièrement celle-ci. L'adversaire du héros avait-il quelque signe distinctif ?



Il ne pouvait cependant s'empêcher, du coin de l'oeil, de couver Vaprecel du regard: Quelle catastrophe ou quelle révélation ce dernier allait-il déclencher ?