e bruit des rames plongeant dans l'eau égratigna le silence cotonneux de l'aube et il se renouvela régulièrement tout en furtivité. Charisma Dorval terminait son voyage de Lepidstadt à bord d'une frêle embarcation qui glissa sur la surface miroir de la rivière des Larmes du Péché. Seuls les croassements de corvidés venaient parfois agrémenter ce silence quasi oppressant. Tout autour, le brouillard perlait dans ce châle de lumière maladive et jaune soufre. La bardesse n'avait pas choisi ce moyen de transport pour parvenir à Ravengro de son gré, elle suivait à la lettre les instructions de son employeur. La mission dont elle avait la charge demandait qu'elle élimine toute filature possible depuis son départ : elle devait effacer ces traces aux yeux des groupes dissidents au but de sa mission secrète en quittant la route pour emprunter une autre alternative beaucoup moins contrôlée et fréquentée. Pour faire, un contact avait d'avance préparé cette embarcation pour elle ; cachée sous un amas de branches et de fougères. Normalement, elle était censée la trouver un peu après le crépuscule et remonter le cours d'eau durant la nuit, mais le ciel fiévreusement goudronneux contrecarra ces plans, finalement.

La veille ayant été plutôt orageuse, même beaucoup, Charisma eu plutôt dû s'abriter sous l'embarcation retournée à la renverse les heures que l'orage avait perduré à son grand désarroi, car elle préférait de beaucoup les commodités de la vie urbaine que ce genre d'aléa de l'exploration des contrés sauvages. Elle se remonta le moral en se disant que le type de profession qu'elle exerçait pouvait donner sur une multitude de situations : tantôt agréables et à d'autres moments, un peu moins comme celui-ci.

Ce ne fut que quand l'aube commença à chasser les derrières obscurités de la nuit qu'elle put reprendre son voyage, dans l'air frisquet du matin ; ses vêtements déjà tout transis d'humidité. Une heure ou deux à ramer et elle arriverait à Ravengro. L'exercice monotone de ramer se termina brusquement, Charisma en eut le cœur au bord des lèvres à voir ce spectacle morbide. Un peu devant elle en amont, une grosse souche d'arbre à l'embouchure d'une crique retenait les carcasses d'animaux décapités et éviscérés ; le sang teintant presque entièrement la largeur de la rivière en surface. Des corps, elle identifia au moins deux chiens et une chèvre. L'air était vicié et les mouches festoyaient en légions. Charisma aurait voulu prendre une bonne respiration pour l'aider à élucider cet effroyable mystère, mais l'air empestait tellement qu’elle se résigna, le rictus déformé de dégoût. Les oblations animales étaient-elles pratiquées dans cette région reculée du monde ou était-ce le fruit d'un acte complètement sadique émis par un fou furieux en liberté dans la nature ? Cette idée la glaça plus qu'elle l'était déjà de pied en cape et la détective hésita grandement à voir la scène de crime de plus près ou la quitter prestement.


Si tu t'approches des carcasses, tu peux me faire un test de détection et un de vigueur aussi.

Modifié par un modérateur vendredi 28 octobre 2011 09:01:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque Charisma approcha son embarcation plus près de la rive pour étudier cet entremêlement de carcasses, elle résista non sans mal à vomir tout le contenu de son estomac. Dans ces conditions exécrables, elle ne dénota aucune trace de magie, ni aucun piège, ni autre symbolisme à cet acte effroyablement barbare. Elle releva néanmoins que leurs têtes avaient été sectionnées avec une lame propre. Probablement un scalpel. Les chiens étaient des bergers et l'un d'eux avait encore un collier à sa nuque ensanglantée. Sur celui-ci était inscrit en fil d'argent : Faraven.

La matinée fraiche tentait difficilement d'établir ces droits.

Charisma, la barde détective, avait remonté depuis une cloche le cours de la rivière Aux larmes des péchés.Toujours habitée par le macabre ensanglantement des eaux engendré par les animaux décapités et éviscérés se vidant de leurs dernières humeurs dans la rivière, elle sifflotait pour chasser cette odieuse vision de son esprit. Il ne pleuvait plus certes, mais l'humidité était aussi pénétrante qu'un ver se frayant un chemin au coeur d'une pomme rongée par la pourriture et le soleil naissant sembla être sitôt avalé par l'épaisse langue de brouillard qui s'était subrepticement installé tout autour d'elle, occultant presque entièrement la végétation qui poussait le long des berges.

Puisqu'il avait été convenu de camoufler les dispositions de son voyage, elle décida d'accoster et de hisser sa petite embarcation pour terminer le voyage à pied.

Pa précaution, elle décida de continuer à longer le cours de la rivière. Comme le brouillard paraissait bien dense, elle décréta que si le bruit du ruissellement faiblissait, elle saurait, qu'elle était en train de s'écarter de sa trajectoire. Comme une féline se mouvant dans la brume, elle avança donc ainsi, tous ces sens sur le qui-vive devant l'inconnu qui pourrait lui être hostile et par caprice du destin, l'inconnu ne tarda pas à se manifester.

À une distance impossible à déterminer et dans une direction tout aussi ardue à cerner, le tintinnabulement clair de plusieurs clochettes en harmonie avec les bêlements de chèvres lui parvinrent comme une flèche tirée de nulle part et sinistrement, des sanglots à donner froid dans le dos se fit aussi entendre. Charisma sut que cela s'approchait, d’elle et de la rivière aux Larmes des Péchés...

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2011 09:28:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les sanglots apparaissaient aux oreilles de Charisma comme étant ceux d'un vieillard qui gémiraient, mais ces derniers s'arrêtèrent subitement, tout comme le glas des clochettes et les bêlements semblèrent hésitants, puis se turent dans un silence inquiétant qui donna à la détective la chair de poule. Quelques instants après, les clochettes se remirent à tinter, mais le son s'éloigna. Charisma se demandait si elle était en train de devenir folle ; cette brume opaque la rendait manifestement nerveuse. Cet épisode avait-il été le fruit de son imagination ? Elle ne le saurait probablement jamais. Elle continua vers sa destination, car c'est ce qui lui restait de mieux à faire. D'une minute à l'autre, selon ses calculs, elle devrait pourtant arriver aux abords du village. « Satané endroit lugubre ! » maugréa-t-elle. Soudain, comme si cela devait absolument lui rappeler qu'elle n'était pas au bout de ses peines, une étrange lueur rougeoyante pulsa faiblement à travers le brouillard, un peu vers sa droite à une vingtaine de foulées (2 rounds à allure prudente). Qu'est-ce que cela aurait pu bien être ? Tout était possible dans un pareil environnement plus sauvage que civilisé, mais la véritable question était si Charisma voulait vraiment s'approcher pour en avoir le coeur net...

Modifié par un utilisateur lundi 10 octobre 2011 08:54:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

La lumière rouge scintilla encore deux fois avant de disparaitre dans la brume. A la question de Charisma, une réponse se fit entendre dans le vent froid du matin.

« Ouai y'a quelqu'un ? Pourquoi vous brailler a st'heure ? »

Un homme plutôt vieux s'avança vers la détective. Ces habits ne ressemblaient a rien, fait avec des vêtements trouver et des fabrications avec la flore locale. Il tenais dans une main une cloche avec du sang dessus et dans l'autre des poils blancs.

« Vous ne savez pas c'que c'est que de voir ce que j'ai vu. Jamais, je dit bien jamais vous n'aurez les émotions qui viennent de passer dans mon corps de vieille homme. Je peux mourir maintenant. »

Il cracha au sol.

« Et si jamais, vous savez seuk c'est que de souffrir alors, je vous donne mon chapeau. »

L'homme s'approcha un peu plus de la détective.

« Vous ne comprenez pas ? VOUS NE COMPRENEZ PAS ? Mon meilleur ami, et mes amis, tous, TOUS. »

Il mis sa tête dans sa main en reniflant dans un bruit fort peu agréable.

« Je ne sait pas, je ne peux pas. Comment le faire ? Peut être que le shérif de Ravengro sera m'aider ? Peut être que vous pouvez m'aider ? Oui VOUS. »

Il pris la femme part la main en lâchant sa cloche et se mis à marcher droit devant lui.

« Venez avec moi. Oui vous pouvez m'aider. »

L'homme qui avait pris la main de Mélicorne, marcha à travers la plaine jusqu'à ce qu'ils arrivent dans un petit village dont la pancarte indiqué "Ravengro". Ils arrivèrent devant une petite maison, il y avais la un attroupement de plusieurs personnes, tous étaient réunis autour d'un petit drap blanc qui caché quelques choses. Il y avais la en plus de tous ces humains, un nain aux proportions et a la beauté monstrueuses et un elfe plutôt élancé qui ne savait pas quoi faire.

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