27e jour du mois d'Érastus au soir, Lame des Contrebandiers, pas loin de la cachette du capitaine Quélig

e soir-là, après avoir monté le campement pas très loin de l'endroit où ils avaient creusé un second puits pour atteindre le trésor du capitaine Quélig, sur le plateau central de l'escarpement, les aventuriers déroulèrent la carte qu'ils avaient trouvée dans le bureau du capitaine Alizandru Kovack. L'échelle était trop petite pour qu'on puisse saisir tous les détails de la Lame des Contrabandiers, cette étrange île maudite sur laquelle ils avaient échoué près d'un mois plus tôt, mais on pouvait voir à l'œil nu pourquoi on l'avait baptisée ainsi.

Le tiers nord-est de la masse de terre formait comme une lame incurvée, semblable à celle d'un coutelas, qui semblait s'enrouler autour d'un vaste lagon. Le reste de l'île possédait une forme un peu plus complexe qui évoquait une poignée. Un large bras de mer tortueux dessinait une courbe à l'intérieur de cette partie, formant ce qui ressemblait un peu au vide de la poignée du coutelas.

D'après les annotations que les naufragés avaient portées sur la carte, ils avaient plus ou moins terminé d'explorer la partie "lame" du Coutelas… il leur restait encore une vaste masse de terre, la poignée. Celle-ci se divisait grossièrement en deux ou trois parties : il y avait une masse importante au sud-ouest, à gauche du bras de mer, puis une plus petite partie à l'est (là où se trouvait le point le plus haut de l'île) ; et, si on désirait être précis, il semblait y avoir quelques presqu'îles à l'ouest du lagon, qui venaient comme refermer le cercle dessiné par la "lame".

Naturellement, maintenant qu'ils avaient mis la main sur les documents que recherchaient Jask, une exploration systématique de chaque mètre carré de l'île et de ses côtes n'était peut-être plus nécessaire. Ceci dit, à chaque retour d'expédition, Gélick se montrait curieux de chaque détail découvert et consignait le tout dans ses calepins. Le but du gnome n'était pas difficile à deviner depuis qu'ils avaient assouvi leur curiosité en examinant ses notes : clairement, Gélick désirait entrer dans la Société des Éclaireurs ou, du moins, s'en faire bien voir. À ce titre, il y avait fort à parier que, plus il ramènerait d'informations intéressantes, étonnantes ou exotiques sur la Lame des Contrebandiers et plus le gnome pourrait faire forte impression. Naturellement… tout cela dépendait aussi d'une chose : encore fallait-il qu'ils remettent un jour le pied sur une terre civilisée.

Après une agréable soirée au coin du feu rythmée par les discussions des uns et des autres et les hypothèses, idées et rêves formulés au sujet du contenu du mystérieux coffre, les uns et les autres gagnèrent leurs couches respectives pendant que les vigies assuraient leurs tours de garde. Comme à leur habitude, Ephrem et Sven utilisèrent ce moment pour poursuivre leurs exercices de réactivité… et l'instructeur était plutôt content de son élève : il s'avéra que ce dernier n'avait plus grand chose à apprendre d'Ephrem au sujet des trucs et astuces que la jeune fille rousse avait partagés (Sven gagne le même bonus qu'Ephrem — Ephrem peut indiquer de quoi il s'agit par MP).

28e jour du mois d'Érastus au petit matin, Lame des Contrebandiers, pas loin de la cachette du capitaine Quélig

Ce jour-là au matin, les vigies n'eurent même pas à réveiller tout le monde : c'est un couple d'oiseaux au plumage bleu et jaune qui s'en chargèrent. Le duo aviaire avait décidé de s'installer dans les branches d'un arbre proche et de tirer parti de leur point d'observation surélevé pour lancer un hymne étonnant de trilles musicales à la gloire du jour qui se levait, de l'île, du vent et de l'océan.

Malgré cet étonnant concert, le réveil ne fut pas des plus agréables pour tout le monde : Ellawa avait plutôt mal dormi et ne se sentait pas du tout bien reposée. Quant à Eldéa, qui avait assuré le dernier tour de garde, elle non plus ne semblait pas entièrement d'humeur tranquille.

Modifié par un utilisateur jeudi 13 octobre 2011 16:53:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il avait dormi comme un bébé, jusqu'à ce qu’on vienne le réveiller, et comme à son habitude depuis une dizaine de jours ils avaient monté la garde avec le barbare et continué leur entrainement pendant de longues minutes.
L’élève était enfin près, et Ephrem retourna se coucher avec d’autre idée en tête, il attendit que Sven s’endorme, et luttant contre la fatigue pour ne pas se rendormir maintenant. Il attendit que ses deux compagnons suivant soient bien pris avec leur tour de garde, pour pouvoir discrètement se relever et aller à nouveau tenter sa chance sur la serrure du coffre. L’excitation l’avait tenu quelques minutes éveillés, mais la fatigue de la journée précédente avec ce nombre indéfinissable de coup de pelle qu’il avait donné, avait eu raison de sa curiosité égoïste, et le jeune Mangwi s’était endormi paisiblement le visage marqué par l’esprit sournois de l’ancien contrebandier !

C’est dans un sursaut qu’il se réveilla alors qu’il venait de rater son projet de la nuit. Les yeux grands ouverts, il chercha du regard le coffre, puis rassuré il se retourna et resta quelques instant à écouter le chant mélancolique des oiseux exotiques.
Mais le récit de sa compagne, le sorti de sa flegme matinale.
« T’as été voir à l’endroit ou tu penses l’avoir vu, s’il y a des traces c’est que c’était pas un cauchemar, s’il n’y a rien c’est que ton imagination et ton cerveau te joue des tours !!!
T’aurais pas un truc à te reprocher ??? »

Eldéa finaissait son tour de garde quand ses compagnons furent réveillés par les trilles musicales des perroquets.

En même temps qu'Ellawa, elle se retira quelques temps avec son familier et revient vers le groupe quand la druidesse faisait part de ses cauchemars.

« Je suis certaine qu'il s'agit pas d'un simple rêve Ellawa. J'ai moi même ressenti cette sensation d'être surveillée cette nuit et je ne dormais pas. Et l'origine de cette sensation provient de l'endroit que tu désignes. Je me suis retournée à plusieurs reprises pour sonder l'endroit de ma vue perçante, mais je n'ai rien vu. Maintenant que le jour est levé, nous pouvons aller jeter un oeil à la recherche d'éventuelles traces. »

Devant l'air médusé d'Ephrem, l'elfe ajouta

« Les rêves peuvent être une forme de communication ou de perception très puissante à qui sait les écouter et les manipuler. Dans mon clan, certaines personnes arrivaient à communiquer à plusieurs centaines de kilomètres par le biais des rêves. J'ai moi même une certaine réceptivité au monde onirique, mais ce qu'à ressenti Ellawa était bel et bien réel. »

Modifié par un utilisateur vendredi 14 octobre 2011 22:17:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andrez avait pesté contre le couple aviaire qui avait osé mettre fin à son repos, puis pesta ensuite sur les théories débiles des autres survivants à propos des rêves et autres hallucinations. Tout en maugréant dans son coin, il travailla sur ses fioles afin d'être prêt pour cette journée. Avec la découverte du trésor, il ne savait plus vers quoi le groupe allait se diriger.

Comme d'habitude, mutagène de Force et Extrait de Bouclier+Soins légers.

Ephrem avait suivit la druidesse, pour se rendre compte par lui-même si ces soit disant rêve était prémonitoire. Mais là, il s’avérait qu’il y avait bien une trace. Le jeune roublard se gratta le dessus du crane, si elles disaient vrai, et que réellement c’était en rêve qu’elles avaient senti cette présence qui vraisemblablement les avait épié ??
« Qui faisait le dernière tour de garde. Personne n’a rien vu ? » Si ça ce trouve elles ont vu cette présence, alors qu’elles étaient réveillées, mais elles ont eu peur et sont restées tétanisées, et non pas données l’alerte ??

« Et bien, si on n’est pas capable de suivre cette trace, ne restons pas ici et redescendons en direction de la rivière! »

Ephrem se redirigea ver le centre du campement, fini de préparer ses affaires, et attendit prêt du coffre de lever le camp !

Modifié par un utilisateur dimanche 16 octobre 2011 13:04:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sven examina les alentours à son tour. Au bout de quelques minutes, lui aussi dut se rendre à l'évidence : il n'y avait aucune autre trace de sang autour, juste celle, relativement importante, qui maculait la large feuille aperçue plus tôt. Il en était quasiment certain : si un animal, ou une créature blessée, était passé par ici et avait laissé cette trace de sang, elle n'avait pas quitté l'endroit… comment cela se pouvait-il ? Il n'y avait aucun corps, aucun cadavre sur le sol, juste le sang…

Quand le Mwangi indiqua qu'il devait sans doute s'agir simplement d'un animal volant qui aurait dévoré sa proie dans les arbres, certains des regards se tournèrent vers les branchages et le ciel. C'est à ce moment-là que Sven aperçut une forme sombre comme couchée sur une branche à deux ou trois mètres du sol. Le robuste marin n'eut aucun mal à grimper jusque là ; c'est ainsi qu'il se rendit compte que la "tâche sombre" en question était en fait le cadavre d'un de ces petits singes qui pullulaient dans certaines régions de la jungle et se déplaçaient en bandes de deux ou trois douzaines d'individus.

Un détail retint toutefois son attention : le corps du singe était complètement exsangue, comme s'il avait été vidé de tout son sang. Cependant, il était clair que le sang retrouvé plus bas sur les larges feuilles n'était pas suffisant pour expliquer tout cela : le reste du sang (la plus grand partie, en fait), avait dû se déverser ailleurs… ou peut-être être absorbé par le prédateur qui avait observé les aventuriers cette nuit.

Eldéa s'était assise et fouillait dans sa mémoire à la recherche d'informations sur des créatures de la jungle qui pourraient correspondre à ce qu'avait subit ce pauvre singe.

« On peut aussi envisager la présence de cette créature sous un autre angle. Peut être est elle liée d'une manière ou d'une autre au trésor que nous avons remonté. Voilà plus d'un mois que nous sommes sur cette île et nous n'avions jamais été confronté à elle. Or le jour où nous remontons ce trésor, elle nous apparait... Il y a certes l'ombre volante que nous avons déjà aperçue, mais rien ne prouve qu'il s'agisse du même prédateur. »

Ephrem avait senti l’ambiance très tendue après leur découverte et leur suspicion d’être continuellement observés, ou alors était ce à cause de sa remarque sur les rêves qu’il avait faite à ses deux compagnes ??
Quoi qu’il en soit, ils avaient enfin repris l’exploration, et la difficulté de transporter le coffre se sentait à leur progression,. Que pouvait-il y avoir de si lourd à l’intérieur ??? C’est ce qui occupa l’esprit du jeune Mwangi pendant toute la progression au travers de la jungle.

Puis enfin ils arrivèrent à un endroit dégagé qui ressemblait étrangement à une piste façonnée de toute main par l’homme. Ephrem se stoppa net, comme s’il s'était retrouvé devant un mur ou une falaise. Il regarda où se prolongeait la piste, le plus loin possible vers le Sud puis vers le nord.
« Bah vous voyez qu’on n’est pas tout seul, moi je vous dis, si ça s’trouve un jour on va arriver sur un port avec des bateaux !!

Ellawa, tu es capable de voir s’il y a des traces et de quand elles datent ??

Maintenant il va falloir se décider de savoir si on prend cette piste et si oui vers le nord ou vers le sud, vu qu’on était parti pour suivre la falaise à l’ouest, on devrait peut être continuer vers le sud, jusqu’à une prochaine rivière, puis là on remontera ???  »

Modifié par un modérateur jeudi 20 octobre 2011 20:51:49(UTC)  | Raison: Non indiquée