Théodric écouta les conclusions de ses compagnons attentivement, jetant un regard vers le sommet de la colline surplombant le village.

« Des worgs... Ces espèces de gros chiens sauvages, c'est cela ? Nous allons donc nous atteler à une partie de chasse aux prédateurs.

Essayons de retrouver de quelle direction provenait cette meute de... worgs. Quelqu'un peut-il nous conduire à l'enclos où ces bêtes ont été tuées ? »

Elorith essayait d'observer attentivement les alentours, pour repérer d'où pouvaient le plus probablement arriver les prédateurs.
Puis elle s'attarda sur les traces au sol...

Elle tenta de rassurer les fermiers et leur demanda quelques précisions:
« Messieurs, l'affaire est préoccupante, nous avons très certainement affaire à de féroces worgs... Nous sommes venus en force pour mettre fin à ce massacre. Racontez-nous le plus précisément possible ce que vous avez observé, l'heure à laquelle l'attaque a lieu, si les prédateurs passent à proximité des bâtiments, d'où vous soupçonnez qu'ils arrivent, si vous avez entendu quel bruit faisaient ces animaux...  »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 janvier 2012 21:23:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Théodric opina.

« Nous ferons ainsi que l'a proposé Dame Elorith. Il semble qu'elle a trouvé une piste, suivons la avant qu'une averse fasse disparaître toute trace.

Elle nous conduira peut-être à la tanière de ces... MONSTRES », termina-t'il d'un air théâtral.

Le baron Domitian écoutait ses compagnons conjecturer sur la meilleure façon de faire sortir les monstres de leur tanière. Même s'il aimait beaucoup le plan de son magicien, il se devait de reconnaître les objections de Frater Toret.

« Bien. Nous savons désormais où ces worgs se cachent. Il ne sera pas aisé de les en sortir. Nous attendrons donc qu'ils le fassent. Retournons du côté des fermes, pour trouver un endroit propice à l'embuscade de ces bêtes. Et nous les attendrons cette nuit, avec une bête pour les appâter.  »

Les paysans protestèrent pour la forme quand Théodric leur expliqua qu'ils allaient appâter les worgs avec leurs moutons. Mais ils n'avaient pas d'autre solution à proposer et la présence de véritables guerriers et magiciens les rassuraient quand à la réussite de l'opération.

Garess demanda à retourner à Carasmin pour assurer la relève de la garde du soir. Dans tous les cas, vous étiez assez nombreux pour mettre en fuite un ou deux worgs.
Théodric organisa l'embuscade, posta quelques paysans pour surveiller le bosquet et fit placer un troupeau de moutons dans un champ bordé par deux talus surélevés.
Les worgs n'auraient pas d'autre choix que de longer le chemin et feraient des cibles faciles... ils seraient abattus avant d'avoir pu comprendre ce qui se passait.

Chacun prépara ses armes et ses sorts... et la soirée arriva... les paysans avaient apporté un peu de viande et de soupe fade brûlante. Théodric les sentaient à la fois tendus et soulagés de voir que les autorités de Carasmin prenaient leurs problèmes au sérieux.

La nuit tomba rapidement et un vent froid se mit à souffler. La lune, pleine, se leva à l'horizon, éclairant les collines d'une lumière blafarde... les worgs ne pourraient pas profiter des ombres pour se faufiler.

Perception pour tout le monde...

La nuit passa, longue et froide... les nuages filaient haut dans le ciel et les moutons s'étaient regroupés à l'abri du vent au bord de la colline.
La lune commençait à disparaître à l'horizon lorsque les premières lueurs de l'aube vinrent éclairer le paysage... tout le monde était frigorifié et las de cette attente vaine.

L'odeur de feu de bois arriva depuis la ferme, non loin de là... quelques paysans approchèrent du champ pour vérifier qu'aucune bête n'avait été malmenée mais le troupeau était bien au complet. L'un d'eux s'approcha de Théodric...

« Hé bien Seigneur, on dirait que vous avez fait peur aux loups...  », dit il avec un fort accent...

« Hé bien puisque nous ne pouvons pas rester ici à attendre, je repars vers le bosquet peut-être y verrons nous quelques traces.
Et si je n'y trouve rien je reviens ici pour passer une nouvelle nuit à attendre la venue éventuelle de ces bêtes.
Keryana m'accompagnez vous ? »

« C'est pas que ça m'enchante mais j'aurai surement plus de facilité que vous à débusquer une nouvelle piste »

Les 2 compagnons partent vers le bosquet d'autres peuvent les accompagner à la recherche de traces.

Keryana, Toret et Elorith se dirigèrent vers le bosquet tandis qu'Ornon et Théodric restaient avec les paysans pour leur soumettre leur proposition de débusquer les loups en les enfumant.
L'utilisation de magie pour résoudre cette histoire impressionna les fermiers... ils étaient plus habitués à chasser les problèmes à coup de gourdin et Théodric senti une certaine réticence. Ornon essaya de rassurer tout le monde en expliquant qu'il pouvait facilement contrôler le feu et que seule la fumée était nécessaire. Un bon tas de bois vert un peu à l'écart du bosquet ferait largement l'affaire.

Une heure plus tard, Toret, Elorith et Keryana étaient de retour... une certaine perplexité se lisait sur leurs visages : aucune nouvelle trace n'était décelable. Ils avaient exploré les taillis, cherché de nouveaux indices... mais Keryana paraissait formelle : il n'y avait aucune meute de loups dans ce bosquet. Et si un worg s'y cachait, il était diablement discret... en tout cas, aucune bête féroce n'était sortie de là au cours de la nuit, ou alors elle était suffisamment maligne pour dissimuler ses traces.


En entendant cela, les paysans commencèrent à s'énerver... certains commençaient à évoquer une malédiction, d'autre se demandaient si les moutons n'avaient pas été tués par des brigands ou par des goules... Des rumeurs naissaient et elles seraient difficiles à contrôler...