Alors qu'ils partaient festoyer à l'invitation du moine avec les ouvriers qu'ils avaient sauvé, Dhraff quant à lui restait sur ses gardes. Il n'y avait que peu de choses à craindre pendant les heures d'ouverture de l'exposition. Les cages de force, les gardes et même la foule rendraient sans doute un vol difficile.

C'est lorsque les portes seraient closes que le danger était sans doute plus important mais il avait vérifié que la ville s'était donné les moyens.

La journée était solidement avancée lorsqu'il fut temps de rejoindre la demeure de Messire Cercadas. Ils avaient cette fois fière allure, à l'exception de Maverick sur sa chèvre qui colorait de sa présence la compagnie de l'étoile à huit branches qui les rendaient reconnaissables.

Plusieurs personnes les saluèrent et certains même s'approchèrent en se donnant du coude au fur et à mesure qu'ils approchaient de leur destination.

A leur arrivée, Dhraff les fit pénétrer dans une antichambre où les attendaient Saëlyss.

Ils purent rapidement se débarbouiller les mains avant que leur hôte de les rejoigne pour annoncer que le repas allait être servi.

Ils reconnurent Ysralde qui s'assit en face de Galar, chacun à un bout de la longue table.

Modifié par un utilisateur lundi 30 janvier 2012 13:40:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

On apercevait les dents de Hrum à travers sa barbe tellement il souriais.

« Ca sera avec grand plaisir que j'accompagnerais cette caravane. Il est vrai que j'ai une bonne affinité pour les sous sols mais un voyage au grand air me fera le plus grand bien.
Avec un peu de chance, nous rencontrerons quelques brigands ! » finit il en rigolant.

En reprenant son sérieux, il s'adresse à Galar.

«  Messire, pouvez vous nous en dire plus sur Pointesable. Et sur le trajet. Sa durée approximative, et les lieux parcourue. »

Depuis l'épisode du tailleur, Eudès était resté très à l'écart du groupe, tantôt occupé à réaliser des croquis de mémoire de ce qu'il avait pu voir dans les souterrains ou des rapports sur tel ou tel symbole dont il pouvait se souvenir.

Il avait expliqué à ses compagnons qu'il préférait noter par écrit tous les détails dont il se rappelait avant que sa mémoire ne s'altère. Il avait redoublé d'effort dans son travail lors de l'inauguration de l'exposition où il avait consigné toutes les conclusions du conservateur par écrit en opinant du chef d'un air convaincu.

Il avait fallu le tirer par l'oreille pour le décrocher des reliques afin de se rendre au souper chez leur employeur. Il se prêtait au jeu diplomatique de mauvaise grâce jusqu'à ce qu'on lui parle de d'escorter les reliques jusqu'à Pointesable et d'avoir l'honneur de rencontrer le célèbre professeur Quinck.

Son comportement changea alors du tout au tout, il se montra enjoué et participatif.

« N'ayez crainte messire, je veillerai à ce que ces reliques arrivent à bon port et qu'elles vous reviennent dans le même état. Mon Maître messire Neivlandis, souhaiterait effectuer quelques divinations sur les reliques. Pensez-vous qu'il soit possible d'arranger cela avant le départ de la caravane? »



Eudès s'adressa ensuite à leur nouvel ami à chèvre.
« Personnellement, je n'ai rien contre votre participation à l'aventure, monsieur Maverick et j'imagine que si d'avenir nous venions à courir un danger, vos soins même vétérinaires ne pourraient que se révéler utile. »

Modifié par un utilisateur mardi 31 janvier 2012 13:56:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

La semaine passa rapidement. Chacun vaqua à ses occupations selon ses goûts, certains passant du temps parmi les courtisans, d'autres profitant de leur temps libre pour découvrir la ville.

Dhraff avait été, à plusieurs reprises, inspecter les lieux qu'il connaissait bien. Jamais il n'avait vu les mesures de sécurité en défaut. Les gardes étaient fréquemment renouvelés et nombre d'érudits papillonnaient tout autour des vitrines.

Ce qui était certain, c'est que l'exposition ne désemplissait pas ! Pas un des habitants n'avait sans doute manqué de passer par le Hall des guides et même un grand nombre de visiteurs étrangers. Bien des gens échangeaient à ce sujet dans les tavernes et les aventuriers étaient reconnus lorsqu'ils portaient leurs vêtements fabriqués par Milo et rapidement, le motif passa à la mode et l'atelier de Milo ne devait sans doute plus désemplir.

Plusieurs artefacts de l'empire de Thassilon avaient été exposés avec ceux qui avaient été remontés, la plupart brisés ou à peine reconnaissables. Quelques explications avaient aussi permis d'agrémenter l'exposition.

Le clergé d'Abadar avait également eu fort à faire avec des centaines d'apprentis aventuriers et plusieurs personnes furent sauvés par des égoutiers, à tel point que les gardes de l'Arvensoar furent déployés dans toute la ville. Des charlatans vendaient aussi des faux artefacts.

Bref, on ne parlait que de çà.

Galar Cercadas avait tenu sa promesse et tous ceux qui avaient accepté son offre n'avaient qu'à se louer de sa prévenance.

Eudès avait reçu une missive de son mentor de la Pierre des oracles l'informant notamment qu'il avait convenu de rencontrer Galar Cercadas avant leur départ vers Pointesable.

Le terme de l'exposition approchait. Ils avaient reçu des instructions plus précises d'Ernst Landis et il leur était demandé de venir le soir du dernier jour, lorsque le dernier visiteur aurait quitté l'endroit.

Eudès était passé régulièrement à l'exposition, rencontrant fréquemment la dernière recrue du groupe, l'agent de sécurité dénommé Dhraff.

Il passait son temps libre à écouter les conférences qui étaient données par le conservateur ou d'autres savants sur le domaine ou à feuilleter différents ouvrages sur cet empire disparu, dont certaines œuvres du Professeur Brodert Quinck, qu'il aurait l'honneur de rencontrer prochainement.

Le magicien était également impatient d'assister à l'entrevue entre son Maître et le conservateur du musée et de percer enfin les mystères qui entouraient ces reliques, si bien qu'il fut présent au dernier jour de l'exposition, bien avant la fermeture des portes, il s'occupa à lire un épais livre et à y chercher des références sur ce qu'il avait découvert par lui-même jusque là.

Eudès avait mis la main sur l'étui à parchemin.

Les ouvriers leur avaient fait un beau cadeau. Il s'agissait d'un parchemin permettant de réparer complètement un objet détruit. sans doute pensaient-ils l'utiliser pendant leurs travaux.

Même s'il n'en voyait pas l'utilité immédiate, Eudès savait qu'une telle magie était toujours utile car la puissance d'un tel sort se révélait souvent à des moments clés où il pouvait faire toute la différence. On racontait notamment comment l'une des magiciennes jumelles avait réussi à réparer l'épée de flammes d'un des capitaines de Magnimar lors de la fameuse invasion des étranges créatures qui étaient sorties du pont et comment, à l'aide de cette arme, ce dernier avait tué une de ces créatures chargée de bloquer la sortie du trou dans le pont permettant enfin d'y entrer et de le reboucher avant qu'il ne déverse la totalité de ses habitants sur la ville.

Parchemin de réparation intégrale.

Dhraff avait aperçu à plusieurs reprises au cours de ces fréquentes allées et venues dans la salle des voleurs. Il avait surpris quelques bourses changer de main ou de propriétaire, tant la foule se faisait dense. Certains étaient attrapés par la garde ou un prêtre d'Abadar particulièrement vigilant mais il en vit aussi certains plu adroits que la moyenne et bien des bourgeois de la ville étaient sortis rincés de l'exposition et on en entendait parfois un jurer à sa sortie, sous les rires des autres qui s'empressaient cependant de sécuriser leurs biens. C'était sans doute une des meilleures preuves du succès de l'exposition. Elle avait drainé jusqu'aux bas-fonds de la ville.

A l'extérieur, des marchands avaient également installé leurs étals et Hrum était fasciné de voir comment les humains parvenaient, en quelques jours à peine, à profiter de tout évènement pour faire marcher leurs affaires. Les étoiles à huit branches fleurissaient sur des parchemins, des vestes, des chapeaux. Et même un vendeur de pâtisseries connaissait un franc succès avec ses gâteaux en forme d'étoiles. La garde les avaient relégués en retrait de l'entrée de l'exposition et le clergé d'Abadar avait apparemment réglé la question des droits, prélevant pour la ville et le temple un écot qui viendrait encore gonfler les trésors du Seigneur-Maire.

Dhraff s'était dit que tout s'était trop bien passé. Il allait presque crier victoire quand les portes se fermèrent pour la dernière fois. Bien lui en prit, car lorsque l'alarme retentit cela signifiait un problème. Et qui disait problème disait qu'il devait intervenir. Avant de savoir qui ou quoi avait déclenché cette alarme, il se demanda surtout comment quelqu'un avait pu rester dedans. Il se sentait même offensé de ne pas l'avoir vu. Sa première réaction eut été de se dire que c'était impossible et qu'il avait tout bien vérifié. Cependant, comme il l'avait lui même expérimenté, rien n'était jamais impossible en matière de cambriolage. Il pensa ensuite à une diversion ou quelque chose d'approchant. Aussitôt il commença à donner les consignes car il se sentait toujours aussi responsable de la sécurité des artefacts.

« Oui nous allons faire le tour par derrière mais il faut que deux personnes restent devant, on ne sait jamais. Qui vient avec moi et qui reste ? »

Hrum sursauta à l'alarme.

« Eh ben, ils n'ont pas perdu de temps !
L'aventure reprend mes amis ! »

Il claque des mains, et regarda le guerrier.

« Bien pensé Erwan. Tu pourrais rester là effectivement, ca devrait les dissuader de prendre quoi que ce soit ! »
dit il en souriant, mi sérieux, mi ironique.

« Je t'accompagne Dhraff. J'ai avec moi mes armes préférés et je sais être discret. » rajouta t il en se frottant ses mains.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 février 2012 00:52:02(UTC)  | Raison: Non indiquée