Sven fut impressionné par le travail accompli par les naufragés restés au campement. Avec tous ces nouveaux éléments ajoutés pour assurer leur protection et les efforts qui avaient dû être fournis pour les mettre en place, il était peu envisageable qu'ils décident de le quitter pour le déplacer une nouvelle fois, du moins tant que l'on aurait pas trouvé un véritable emplacement qui assureraient la protection de tous...

Le barbare s'assit - se laissa tomber, plutôt - auprès du feu et se mit à manger ce qui restait du repas des autres naufragés. La journée avait été longue et il était fourbu. Il attendit que ses compagnons ne racontent leurs découvertes. Il n'était pas d'un naturel très disert et préférait que les autres prennent la parole à sa place.

Modifié par un utilisateur lundi 9 avril 2012 15:19:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il n’avait pas dit un mot de tout le voyage retour, même devant les créatures qui l’avaient mis à mal au début de leur séjour sur l’île, il n’avait ouvert la bouche !!
Ne comprenant pas encore une fois pourquoi on rentrait si ce n’était pas pour déplacer le camp ?? Il savait qu’il y aurait encore des mots et des mots, et tout ça parce qu’après avoir trouvé le trésor, ils avaient voulu remonter !!! Il n’osa pas s’imaginer ce que serait son moment de détente, à plonger dans cette eau fraiche et pure, enlevant par le même coup, boue, sable et sel !!
Pour le moment il n’osa prendre la parole, ne voulant couper les récits des uns et des autres racontant leur dernière trouvailles pour améliorer le camp, d’un côté et les dernières rencontre de l’autre !!

Il se remémora la faille, le canyon ou ils allaient devoir passer, combien de longueur faisait-il ? Ils n’avaient trouvé que ce chemin pour passer de l’autre côté de l’île, car elle paraissait être coupé en deux, cela voulait dire qu’ils allaient être chacun d’un coté de l’île !!!
Il avait du mal à le concevoir, et cherchait encore dans sa tête des arguments, à présenter au groupe, pour déménager et faire route tous ensembles !!

Andrez n'avait pas dit un mot du retour, même s'il avait grogné en voyant le groupe fuir devant les euryptérides. Il aurait apprécié un bon combat... L'alchimiste tenta de se trouver une place confortable dans le camp pour se reposer!

Les autres naufragés restés au campement écoutèrent attentivement le récit des uns et des autres concernant leur rencontre avec l'étrange homme-oiseau et l'exploration de l'île grise. Sasha se montra particulièrement intéressée par les combats contre les hommes-champignons, les manœuvres des uns et des autres et les blessures qu'ils avaient subies. On voyait le désir du combat luire dans ses yeux, comme un feu ardent. Elle posa quelques questions sur la nature des créatures-champignons et s'intéressa brièvement à leur mode de reproduction et à leurs points communs avec les végépygmés, mais il était clair que c'était surtout le frisson du combat qui titillait sa curiosité.

Ishirou et Aérys, quant à eux, restaient plus calmes, tentant de suivre chacune des informations données par les aventuriers sans toutefois vraiment participer à la discussion. Ishirou posa toutefois la question de savoir s'ils risquaient quelque chose où ils étaient mais ses craintes furent apaisées lorsque les explorateurs lui répondirent que, selon toutes les apparences, l'infection fongique s'était cantonnée à l'île et n'avait pas traversé le bras de mer qui séparait les deux îlots.

Jask observa les divers objets présentés par Sébysse mais il ne put que confirmer les identifications déjà effectuées par les autres lanceurs de sorts. Il fit remarquer que ces objets magiques devaient sans doute appartenir à l'équipage du navire échoué, équipage qui avait donné naissance (sans doute involontairement) aux hommes-champignons.

Jask posa toutefois une question en demandant où se trouvait le champignon à l'origine ? Était-il sur l'île, à attendre que des hôtes potentiels arrivent, un rôle joué par les marins ? Ou le navire l'avait-il amené sur place ?

Quant à Gélick, son intérêt déjà titillé par l'exotisme des créatures rencontrées et de la végétation de l'île grise, se transforma en passion frénétique quand on mentionna le nom du navire, la Voix Nocturne, et l'appartenance du capitaine à la Société des Éclaireurs ! C'est à une vitesse approximative de 50 syllabes à la seconde qu'il prononça « La Voix Nocturne ? Mais c'est merveilleux ! C'est donc ici qu'ils se sont perdus ! Oh, merveilleux, merveilleux, oui ! C'est ma chance de leur prouver ma valeur ! Vous comprenez ? Leur ramener des informations perdues depuis combien ? Plus de cinq décennies ? Six ou sept même ! La Voix Nocturne ! La Voix Nocturne ! », le tout en effectuant ce qui ressemblait à un pas de danse.

Il s'empara précautionneusement du livre qu'Éphrem lui tendait et le posa tout doucement sur un rocher avant d'écarter un à un avec toute la prudence du monde les pans du tissu qui protégeait l'ouvrage. Il souriait d'un oreille à l'autre tout en caressant lentement la couverture gravée où on devinait le symbole de la société des Éclaireurs. Puis, tout en applaudissant nerveusement, il indiqua « Il me faudra des torches pour bien voir, et du charbon, puis du papier pour recopier le texte, puis… un tissu propre pour bien protéger le livre. Les pages ont l'air un peu endommagées mais avec un peu de patience et du temps, je devrais m'en sortir ! » Puis il ajouta en bombant le torse, « Et avec ça, ils ne pourront plus me refuser une place dans la Société. Ah ça, non ! »

L’enthousiasme du Gnome faisait plaisir à voir et il lui tardait de voir et entendre ce qui allait ressortir de ces récits. Mais une chose attira son attention. « Donc ce navire était bien connu, et il avait disparu depuis longtemps ? Combien de temps? Et c’était quoi exactement son but ?
A vous de nous raconter Mr Gélick !! »

Ephrem le laissa faire son récit, puis à un moment ou tout le monde faisait beaucoup moins attention à lui, un peu plus tard dans la soirée, il s’en rapprocha, et commença à voix basse. « Mais Mr Gélick, je croyais, enfin d’après ce que vous nous avez raconté ! Que vous faisiez partie de ces éclaireurs, alors que là vous venez de nous dire le contraire en disant qu’ils ne pourront plus vous refuser!!!???
Y a-t-il quelque chose qui ce serait passé ????
Bon allez, passons à autre chose ! Et concentrons-nous sur ce livre ! »

Le jeune roublard avait exprimé ses pensées à mi- mots, de manière à ne pas se faire entendre par tout le monde, il y avait un léger rictus sur ses lèvres quand il regarda au plus profond des yeux du Gnome !

Face au questionnement d'Éphrem, le gnome bredouilla quelques mots qui, sur le coup, semblaient avoir un sens mais qui laissèrent à ceux qui les avaient entendus une étrange impression de question restée sans réponse. Il avait vaguement évoqué le fait que « C'était juste un détail. » et que, « Dans tous les cas, avec le journal de bord, c'était tout comme. »

Puis il avait rapidement prétexté qu'il devait se mettre à l'œuvre au plus vite et il avait commencé un minutieux travail de copiste dès le retour des explorateurs. Cependant, il était clair qu'il en aurait sans aucun doute pour un bon moment. Sans doute cela l'occuperait-il pendant plusieurs jours. Il commença par les premières pages et indiqua à tout le monde que celles-ci confirmaient bien qu'il s'agissait du journal de bord de la Voie Nocturne, dans lequel le capitaine avait dû consigner les détails de son voyage ainsi que ses découvertes. Le contenu de ce livre perdu pourrait se revendre à très bon prix dans un port civilisé. Et, sans aucun doute, garantir ou, tout du moins, faciliter, l'entrée d'une nouvelle recrue dans la Société des Éclaireurs.

Certains des naufragés avaient ajouté quelques crabes et un peu de viande à cuire pour étoffer le repas, afin qu'il y en ait assez pour les explorateurs revenus au campement. Puis, au cours de la soirée, alors que Gélick poursuivait son travail acharné, Aérys s'était mis à lire un autre de ses récits. Comme les précédents, celui-ci traitait de persévérance et de réussite à force de volonté mais, à l'inverse des autres histoires qu'elle avait partagées autour du feu, elle avait été écrite récemment et traitait de survie sur une île peu hospitalière regorgeant de dangers.

Au fil des récits, les morales des histoires d'Aérys commençaient à faire un petit bout de chemin dans l'esprit des aventuriers, de sorte qu'il leur arrivaient parfois de citer certains des passages des récits en question pour se donner du courage et persévérer dans les tâches qu'ils s'étaient données.

Volonté d'Aérys : bonus de +1 aux jets de Volonté contre les sorts de coercition

Ephrem faisait maintenant des projets. C'était bon signe.

« Alors, que faisons-nous demain. Avant d'entrer chez les Eclaireurs, il faudrait sans doute pouvoir quitter cette île. Nous avons fait le tour de ce qu'offrait l'île au nord. Il ne nous reste plus que le sud et ses dangers.

Nous suivrez-nous ou préférez-vous attendre ici ? Il faudra sans doute déménager une nouvelle fois si nous voulons espérer atteindre le sommet de l'île et appeler un navire vers la côte pour espérer être secourus. »

Ellawa se préparait déjà à repartir en félicitant chacun pour le travail accompli. Les naufragés tous autant qu'ils étaient ne chaumaient pas.

A Gélick la druidesse suggéra :

« La fin nous devons la connaître ce qui serait intéressant serait de savoir l'objet de leur voyage. Je serais donc tentée de dire le début et puis ensuite la fin pour finir par le cœur du carnet.

Mais ce n'est que mon avis maître gnome. J'espère qu'avec cela vous pourrez leur montrer quelle erreur ils ont fait à vous refuser l'entrée. La vengeance est un plat que l'on mange froid tel le jaguar pouvant attendre des heures avant de fondre sur sa proie de toute sa vitesse ! »

L'idée d'emmener le groupe ne lui plaisait guère pour l'instant ils étaient protégés et retranchés cela était parfait. De plus, Ellawa voyait dans un groupe nombreux, de nombreux soucis : perte de temps avec les rythmes des uns et des autres, rationnement et chasse nécessaire car le groupe ne pourrait chasser en se déplaçant, encombrement etc.

Ephrem n’avait pas répondu à Gélick ; il avait laissé ses deux compagnons répondre pour lui !! La journée avait été longue et surtout, il ne savait pas ce qu’il allait faire le lendemain. Mais fatigué comme il l’était, cela ne l’empêcherait pas de dormir. De plus, cette nuit il n’avait plus d’apprentissage à effectuer et seul son tour de garde couperait sa nuit.

Il ne mit pas longtemps à s’endormir le soir comme après sa faction, et comme à l’accoutumée il faisait partie des premiers à se réveiller. Il raviva le feu et commença à préparer la collation du matin, son humeur n’était pas au beau fixe. La nuit n’avait pas porté conseil !! Il était toujours partagé au fond de lui par motiver ou non le reste des naufragés à démonter le camp et partir tous ensembles pour trouver une nouvelle place !! Au risque comme on pouvait l’entendre d’être ralentis ! Mais, d’après ce qu’il avait vu la veille, l’ile semblait être coupée en deux avec un seul passage, et cela ne lui disait rien de se retrouver dans chacune de ces deux parties !

C’est dans ces pensées que le suivant à se lever le trouva. Dans un sursaut il demanda, « Alors bien dormi ???
Bon !! Aujourd’hui on démonte le camp pour tous partir vers le sud ?? »

Voilà c’était fait !! De nombreuses paroles allaient couler de cette toute petite question, mais il était clair maintenant qu’il fallait en parler, et prendre une décision, car ils n’avaient toujours pas de vrai campement.

Modifié par un modérateur mercredi 18 avril 2012 21:53:11(UTC)  | Raison: Non indiquée