J'y crois pas...

La lame de Toret trancha la gorge du lycanthrope qui s'effondra sans pouvoir se défendre... il avait expiré avant que le sort qui le paralysait se dissipe.

Le sang de Hérion et de Kundal inondait le sol et coulait par le trou dans le plancher...

Modifié par un utilisateur mardi 27 mars 2012 17:47:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Keryana déboucha dans la chambre et faillit glisser sur le mélange sang et graisse.
« Euark... c'est quoi ce truc ?
C'est lequel le lycanthrope là ?
Attendez c'est bon j'ai vu. Hum y a peut-être des trucs intéressant à récupérer. »
Et avant qu'Elorith ou Toret ne s'offusque de son attitude, la jeune femme se mit à farfouiller aux alentours du cadavre de la monstruosité.

Elorith sortit de la pièce lorsque le monstre s'effondra, ôta son heaume et s'essuya le visage trempé de sueur.
Elle avait conscience qu'ils étaient passés à quelques cheveux de la catastrophe, et la chance les tenait toujours se dit-elle...
Une idée lui traversa l'esprit et elle en sourit en regardant son pouce: "ce n'est pas encore aujourd'hui que le pouvoir du tatouage féérique sera sollicité, tant mieux mais ça a été tout juste...".
Puis elle revint dans la pièce, regroupa péniblement sur le lit proche les morceaux du corps du guerrier, en silence, avant que sa soeur n'arrive, afin de lui redonner un semblant de dignité.
Puis elle commença la fouille de la pièce.

Alerté par les cris des gens sortant de l'auberge en appelant à l'aide le sang de Farik ne fit qu'un tour.

D'une voix claire il lança l'ordre au groupe de ses plus proches anciens frères d'armes devenus sa garde personnelle de se mettre en ordre devant l'auberge.

Le guerrier déboucha dans la salle et le geste affolé de l'aubergiste désignant l'étage fut donné trop tard...les choses semblaient réglées quand après bondi les marches quatre à quatre Farik arrivait une immense épée ornementée dans ses mains.

Voyant deux hommes mors dont un coupé en deux les lèvres du jeune noble ne purent que se révulser de dédain...

L'homme faisant face au groupe n'était pas le plus grand qu'ils avaient pu croiser même s'il dépassait les six pieds de haut mais il était large comme un bœuf et ses bras pouvaient facilement passer pour des jambes... Il était caparaçonné dans un harnois arborant des armoiries celles d'un ours pour partie et d'un chien massif montrant ses crocs. Une autre épée, plus petite devant être une épée longue siégeait à sa ceinture. Après ces choses immédiatement visiblement on devinait sous le casque un homme fait portant quelques cicatrices sur le nez et sur la partie droite du cou. Ses cheveux noirs tombaient sur le haut du cou et un petit bouc sous son menton pointait.

Enfin son regard de couleur acier comme sa lame fixait le groupe d'un air sûr et déterminé. Quand il prie la parole l'assurance et l'autorité pointait dans ses mots :


« Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Quel est ce chaos ? »

Quand il vit la femme débouler en larmes il rangea son arme et tenta de la calmer comme il put :

« Ma dame, calmez-vous et expliquez ce qu'il s'est passé ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 mars 2012 08:39:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Toret était surpris par cet afflux soudain.
Il se reprit néanmoins, écouta les nouveaux arrivants.
Puis s'adressant à Aren
« Je ne peux ramener votre frère à la vie mais je vous assure que tout sera mis en oeuvre pour que son âme repose en paix.
Au-delà de cela, sachez madame que la baronnie de Carasmin vous est redevable à tout jamais.
Le jeune baron Théodric n'est pas là, mais je peux parler en son nom, vous êtes dorénavant notre hôte de marque.
Votre frère sera loué à jamais et nous érigerons un mémorial en son nom. »
Il salua les autres personnes puis partit au temple, chercher quelques novices pour emmener les restes du guerrier.

Forik finissait de souffler de sa course folle et les échanges commençaient à se faire sans même que les hommes à l'origine du carnage daignent lui répondre...

De plus ils se disaient de la baronnie dont il avait la charge d'ici très peu de temps...mais l'heure n'était pas à faire tapage et Forik décida de taire cette information pour apprendre à connaître ses gens de manière anonyme.

Malgré tout il ne pouvait supporter l'idée d'être ignoré c'était chose inconcevable :

« Peut-on me répondre et me dire qu'est-ce qu'il se passe ici ? »

Prenant la mesure des lieux et de ce que faisait les gens dans la pièce le guerrier observait : l'odeur était celle d'un fauve, plus mauvaise que Trois doigts lors de la tenue du Fort Vulcan qui avait été assiégé deux bonnes semaines... l'alcool aussi sentait et celle toile tirée sur la fenêtre, du sang frais vu qu'il coulait encore.

La femme récoltait du sang du plus massif des hommes...qu'était-elle et que faisait-elle ?

La foule commençait à accourir dans l'auberge... des clients curieux se pressaient dans l'escalier et Toret du user de son autorité de Chancelier pour parvenir à sortir et aller se nettoyer.
Aren avait disparu... certainement partie pleurer son frère loin de la ville.

Forik se fit expliquer par Elorith les évènements qui avaient abouti à ce massacre : les moutons, le berger massacré, la rencontre avec les varisiens... Percy confirma chaque mot, sans révéler ouvertement qu'il avait lui même été chercher les secours dès qu'il avait vu Théodric et Ornon s'éloigner de l'auberge, laissant leurs compagnons à la merci d'un dangereux lycanthrope.

Le corps d'Hérion fut placé dans un suaire par deux novices que Frata Enwenel avait fait envoyer et la chambre fut fermée à clé... l'aubergiste semblait terrorisé et n'osa même pas demander le moindre dédommagement lorsque la moitié de sa clientèle préféra aller dormir ailleurs, de peur de croiser le spectre d'une créature vengeresse.

Tout le monde s'apprêtait à sortir lorsque Théodric arriva sur sa monture. Il avait revêtu son armure d'apparat et pris le temps de lustrer ses épées qui brillaient à ses côtés.


« Bien... je vois que le problème est désormais réglé et que cet animal sauvage, certainement envoyé là par ces bandits de Varisiens, ne fera plus de dégâts.
Je savais que vous vous en sortiriez bien Elorith... Toret n'est plus là ? J'aurai souhaité lui parler... mais qu'importe...  ».

Son ton était tendu et plein de morgue. Il fixait Forik d'un air dédaigneux en mettant en évidence les armoiries d'Eudoxia qui flottaient sur sa bannière.

« Il m'a fallu m'absenter quelques instants pour me préparer à recevoir ces visiteurs qui ont galopé à grand bruit dans nos rues, au risque de blesser un pauvre manant. Il n'est pas de mon gout de laisser de telles démonstrations de force avoir lieu dans ma cité, Monsieur. Souvenez-vous en à l'avenir.

Je suis le Baron Théodric Domitian d'Eudoxia, Guerrier Aldori mandaté par les Seigneurs Epeistes pour diriger ces terres et repousser les menaces qui iraient à l'encontre des intérêts du Rostland.
Je vois que vous avez déjà fait connaissance avec quelques uns de mes conseillers les plus proches... et vos couleurs indiquent que vous faites partie de la maison Medvyed, avec qui mon père a d'excellentes relations. Nous avons un important domaine dans les terres fertiles convoitées par ces parvenus de Surtovas savez vous... ce qui fait que notre parole est prise très au sérieux par le Conseil de Restov.
Bien... je parle, je parle... si Toret était là, il m'aurait interrompu depuis longtemps... hahaha...

Alors, Monsieur de la maison Medvyed, qui vous envoie ? Et pour quelle raison êtes vous entré à Carasmin avec une véritable armée de mercenaires ? »

Derrière Théodric Ornon paraissait presque gêné... en sa qualité de diplomate, il sentait qu'il allait devoir passer quelques nuits blanches pour essayer de faire oublier ces présentations quelques peu désastreuses.
Percy lui fit un clin d'oeil amusé...

Modifié par un utilisateur mercredi 28 mars 2012 17:51:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Keryana écoutait d'une oreille distraite.
Ses mains poissaient mais peu lui importait, la conversation de ces jeunes nobles arrogants était beaucoup plus intéressante.
Soudain elle réagit aux propos de Forik.
« Un chateau ? y a un chateau ? »
puis se tournant vers Théodric
« Et vous ne me l'avez pas dit ? »
et à l'adresse d'Elorith
« Ca pousse ici dites donc.
Hum bon je vois que je dérange. Seigneur Théodric, je vois Toret tout à l'heure vous voulez que je lui passe un message ?
Parce qu'a priori vous allez nous quitter ?
je me trompe ?  »

Modifié par un modérateur mercredi 4 avril 2012 19:03:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

«  bien, je vois que maintenant tout le monde a fait connaissance. C'est parfait.  » annonça Percy avec un grand sourire.

«  Comme vous pouvez le remarquer sire Forik, nous sommes une jeune baronnie, et nos bonnes manières sont encore à polire. Il n'y a encore aucun chateau digne de nous recevoir tous dans notre jeune cité, mais vous verrez que cette auberge - lorsqu'elle n'est pas la proie d'une dispute entre certains membres du conseil et un irritable loup garou - sait se montrer très accueillante.

Nous serions ravi d'entendre les nouvelles du monde et ce qui vous a fait galoper jusqu'à nous au bout du monde. Nous pourrions en profiter pour partager le ragout de sanglier que je sens d'ici ainsi que quelques bonnes bouteilles... Qu'en pensez- vous ?  »

Tous avaient vu le visage de Théodric changer de couleur à la lecture du parchemin que Forik avait déposé sur la table. Le sceau était celui du Conseil de Restov et il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait d'une nouvelle que le jeune Domitian avait du mal à digérer.

Il finit par lever les yeux, avala sa salive, reposa le parchemin et fixa Forik.


« Je ne sais de quel magie votre famille a usé pour cela... A moins qu'il ne s'agisse que d'une décision bassement politiques dont les tenants m'échappent... mais je dois m'y plier. Il ne sera pas dit qu'un Domitian aura contesté une charte des Seigneurs Epeistes.
Cependant, Baron Forik, car c'est désormais votre titre, sachez que je vois dans cette charte rien moins qu'une usurpation déguisée avec les atours de la légalité la plus incontestable. Et si vous avez le moindre sens de l'honneur, vous comprendrez que je ne peux rester plus longtemps sur vos terres, qui n'auront jamais aussi bien porté leur qualificatif de... Dérobées. »

Théodric se tourna alors vers Elorith et Toret.

« Nos aventures communes se terminent. Vous avez été de braves compagnons et j'ai encore une dette envers vous, Frater, qui m'avez sauvé la vie à de nombreuses reprises. Cependant, je me dois de quitter Carasmin dès ce soir pour me rendre sur les terres de mon père afin de lui faire part de mon éviction.
Ceux qui resteront ici sont désormais sous l'autorité de Forik Snow, de la maison Medvyed.
Je ne sais si nos chemins se croiseront à nouveau mais ces derniers mois auront été plein de riches aventures et vous serez toujours les bienvenus chez les Domitian.
Frater, avez vous un message à transmettre à votre Apo ? »

Le guerrier aldori avait insisté volontairement sur le titre de Snow, signifiant ainsi à son remplaçant qu'il ne le considérait rien moins que comme un bâtard d'une famille ambitieuse.


Pendant que Théodric quittait l'auberge, Percy et Elorith lurent la charte et confirmèrent à tous que Forik était le nouveau baron d'Eudoxia et que ses troupes étaient désormais placées sous l'autorité de Kesten Garess.

En terme de gameplay, l'arrivée de Forik se traduit aussi par une aide de la famille Medvyed pour la baronnie, sous forme d'or, de matériaux et d'hommes... soit l'équivalent de 10 PC pour la phase de gestion.