Même si elle commençait un peu à connaître Töret, Elorith commençait à s'inquiéter de le voir se replier de plus en plus sur lui-même. Aussi à plusieurs reprises elle essaya de s'approcher de lui et de discuter, mais cela n'était pas très efficace.
Elle se permit tout de même d'être un peu intrusive...

« Mon bon ami, votre humeur est plus maussade de jour en jour, permettez-moi de vous avouer que vous me préoccupez. Sans doute vu ce que nous venons de vivre, vous devez être préoccupé par l'âme du Seigneur Forik, non?
En lien avec le principe d'équilibre cher à votre divinité... vous m'aviez expliqué sommairement cela un jour, enfin je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi... »

Puis réfléchissant un peu elle ajouta:
« Pouvez-vous me dire si en arrivant au royaume nous pourrons gérer ensemble l'avenir immédiat de la baronnie, ou bien est-ce-que vous allez devoir vous retirer très vite aux tâches qui vous préoccupent à cet instant...?

De plus il me semble qu'avant notre arrivée à Carasmin, nous devrions déjà envisager l'annonce de la disparition de notre nouveau baron - enfin disparition oui et non... - et l'avenir de la colonie, avec toutes les conséquences de cette nouvelle. Qu'en pensez-vous? »

Modifié par un utilisateur jeudi 31 mai 2012 21:52:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Percy n’aimait pas être au centre de tous les regards… Mais aujourd’hui, c’était difficile de leur échapper et l’auberge était pleine à craquer… Les rumeurs les plus folles pour expliquer l’absence du baron courraient déjà et le halfling implorait Toret du regard pour qu’il prenne la parole… Frater Toret était un homme sage… Il saurait quoi dire. C’était l’homme le plus légitime pour prendre la parole devant le peuple en l’absence du baron, mais il était perdu dans ses pensées depuis « l’accident du tertre »…

Aussi, Percy se leva t-il soudain et monta sur une table avant de demander à tous le silence. « Mes amis…

Reculer l’annonce de l’impensable nouvelle qui nous frappe tous aujourd’hui ne servira personne… Alors je vais être franc avec vous. Forik de Medvyed, Baron d’Eudoxia est mort il y a trois jours. Il est tombé l’épée à la main en sauvant courageusement ses humbles conseillés alors que nous venions de découvrir un ancien tumulus qui s’avéra hanté par des non-morts que cette tombe aurait du pourtant protéger.

C’est un coup dur pour notre jeune baronnie. Mais il ne faut pas que son sacrifice soit vain. En sauvant la vie de ses compagnons, il voulait donner une chance à notre futur royaume. Il voulait que ne meure pas avec lui les espoirs de tout un peuple… Et nous n’allons pas le décevoir… Car nous sommes des hommes et des femmes courageux. Nous sommes venus sur ces terres pour y bâtir un royaume où chacun y trouverait sa juste place… Malgré l’épreuve qui nous frappe, ce rêve doit encore nous soutenir.

Maintenant cher habitants de Carasmin, nous allons vous demander humblement de nous laisser nous réunir avec le conseil restreint. Nous allons devoir prendre rapidement de bonnes mais aussi de difficiles décisions, et nous ne pouvons nous permettre de nous perdre ce soir en long discours. Mais comme ce conseil est exceptionnel, des représentants de la cité peuvent bien sur en être témoin. Nous vous laissons choisir entre vous qui doit vous représenter… La réunion commencera dans dix minutes.  »

Elorith avait assisté silencieuse au discour de Percy, puis avait répondu rapidement d'un ton grave à quelques questions que des bûcherons qu'elle connaissait bien étaient venu lui poser sur les évènements des derniers jours.
Elle se sentait épuisée physiquement, mais elle put puiser suffisamment d'énergie pour se préparer moralement à affronter les heures de réflexion qui allaient suivre et qui allaient déterminer l'avenir de la Baronnie.

Un homme s'avançant il avait la stature d'un géant et faisait parti de ceux qui étaient arrivés avec le jeune baron. Il était dans une lourde armure mais n'avait pas son casque qui était resté en arrière sur une table et son dos était barré d'une épée à deux mains. Avoisinant les 2 mètres le crane rasé et le visage couvert de cicatrices et plus vieux que Forik nul doute là dessus. L'homme devait être expérimenté mais il n'avait pas de sang noble ça se vit quand il prit la parole :

« Moi j'suis Valar l'ombre de Forik. J'ai 'trainé ce gosse au combat moultes fois et c'était pas un bleu il en était pas à sa première. Des batailles il en a faite et des morts aussi. Et à peine qu'il arrive ici il crève ? C'est quoi ces conneries alors qu'il y a pas de corps pour montrer ces blessures et on nous parle de pas crevé alors que lui l'est ?

C'est bien beau de dire qu'il est brave quand on s'tire derrière mais moi je vois rien ici à part du vent. »

L'homme cracha par terre visiblement en colère :

« Sa famille pour ce qu'elle lui a servi...ben elle va pas être contente de perdre un fils à peine qu'il arrive et va falloir du solide pour qu'on lui envoi une lettre expliquant cela et ramener le corps si c'est ben vrai vot'histoire.

Moi je signe pas votre paplar tant que j'ai pas Forik devant moi et les preuves de ce que vous avancez. Mes hommes y pensent comme moi sauf qu'ils vont pas l'dire eux. »

Modifié par un utilisateur mardi 22 mai 2012 09:14:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Percy attendit que la salle de l’auberge se vide avant de répondre au guerrier. La nouvelle circulerait bien assez vite sans qu’il soit nécessaire de la crier… La mort du baron était une nouvelle qui concernait tout le monde. Mais annoncer aux villageois que ce baron qu’ils avaient à peine connu de son vivant allait peut-être leur causer bien des soucis maintenant mort, était une autre histoire.

« Voilà Valar… Comme l’a dit Frater Torêt, si nous n’avons pas ramené la dépouille de notre seigneur, c’est qu’une fois mort, il ne s’est pas laissé faire.

Nous partageons le chagrin de la famille Medvyed, et si elle a perdu un fils, nous avons-nous même perdu notre seigneur.

J’imagine qu’avec la mort de Forik, il n’y a plus rien qui vous retient sur nos terres, mais en mémoire du baron, je vous implore, vous et vos hommes, de nous aider à accorder le repos à ce dernier. Nous ne sommes pas des guerriers. Forik est tombé face à ce nécrophage. Ses blessures ne semblaient pas mortelles, mais ces créatures d’outre-tombe aspirent la vie plus vite qu’elles ne vous vident de leur sang. Et ceux qui meurent ainsi renaissent avec la même malédiction que leur bourreau.

Si nous voulons venger notre seigneur et ramener sa dépouille pour qu’il soit inhumé proprement en terres consacrées, votre aide sera la bienvenue. Nous pourrons partir dés demain. Ensuite, ceux d’entre vous qui voudrons quitter la baronnie pourront le faire… Mais sachez que ceux qui voudront rester sur ces terres pour nous aider à la bâtir, seront accueillis à bras ouverts.

Qu’en pensez-vous Valar ?  »

« Certes nous pourrions repartir de ce pas dans ce lieu impie histoire que nous soyons tous occis ou pire que nous errions tous telles des âmes en peine.
Je vous rappelle que notre bonne amie Elorith, ici présente, a perdu de sa force et de sa vigueur.
Qu'un sombre mal la possède encore, pour l'en débarrasser il nous faudrait faire un tour au temple d'Erastil.
Malheureusement il est à l'opposé du tertre. »
Une idée sembla illuminée le regard terne du prêtre.
« Si ces messieurs veulent bien patienter un peu, il me semble judicieux d'emmener un groupe au temple.
D'une part pour soigner si possible Dame Elorith, d'autre part ils possèdent là bas de quoi bénir de façon plus efficace que votre dévoué serviteur.
Il y a une route qui mène au temple, le voyage ne devrait pas être long.
Je vous attendrai ici, j'ai quelques affaires à régler et nous repartirons aussitôt.
Qu'en pensez vous ? »

C'est Kesten qui reprit la parole lorsque Valar montra qu'il allait finalement se rendre à l'évidence.

« Tout cela est en votre honneur, et montre que les enseignements de Forik n'étaient pas vains. Se précipiter tête baissée dans ce lieu maudit ne nous mènera qu'à une nouvelle catastrophe.
Rassurez vous Valar, j'ai une très haute conception des dettes d'honneur. Toret et Elorith pourront vous dire que je ne parle pas dans le vide si je vous promet que nous vengerons Forik et que nous rapporterons sa dépouille à Carasmin pour lui rendre les hommages qu'il mérite. Jamais sa bravoure ne sera oubliée en Eudoxia.

Cependant, la neige qui bloque les routes et l'hiver qui s'annonce rend les choses beaucoup plus compliquées... les Kamelands, déjà peu propices à des longues expéditions, sont actuellement hostiles et peuvent nous enlever les meilleurs soldats. Laissez nous quelques jours... ce ne sont pas les travaux qui manquent à Carasmin... j'ai besoin d'hommes solides pour chasser les meutes de loups qui rodent et pour aider les bûcherons à rapporter du bois. Pendant ce temps, nous aurons le temps de penser à ce que nous pourrons mettre en oeuvre pour venger notre baron.

A ce propos... Théodric devrait être de retour demain... avec cette neige, il ne va pas pouvoir rester longtemps en campagne, à moins qu'il ne se soit abrité au Comptoir d'Oleg. Frater... pensez-vous être capable de lui demander de reprendre sa place sur le trône d'Eudoxia ? Je proposerai alors que Valar devienne Général, en souvenir de Forik Snow. Qu'en pensez-vous ? »


D'un point de vue gameplay, je vous lance une phase de gestion en début de semaine prochaine.
Elorith et Toret pourront trouver deux jours pour se rendre au temple et rencontrer Jhod, on jouera ça dans un topic à part.

Quelques jours s'étaient écoulés depuis le retour des aventuriers à Carasmin. Théodric était rentré en ville avec quelques soldats de sa patrouille et s'était entretenu avec chacun de vous après avoir appris ce qui s'était passé. Les semaines passées à chevaucher l'avaient endurci et ce n'était plus l'agréable compagnon que Elorith et Toret avaient connu... tout en maintenant une certaine distance, il répondait à vos sollicitations par des phrases courtes et sans fioritures pour vous faire comprendre qu'il n'oublierait pas de si tôt votre allégeance rapide à Forik Snow.

Bien entendu, il ne fit preuve d'aucune surprise lorsque Toret lui signifia que jusqu'à ce que le Conseil de Restov se prononce, Théodric redevenait d'office Baron d'Eudoxia.

« Ces terres semblent me vouloir comme dirigeant, contre toute attente, Frater... les Dieux sont parfois ironiques dans leurs choix.
Bien entendu, tant que le Conseil n'enverra pas un nouveau prétendant, je prendrai la place qui est la mienne sur le trône de la baronnie et je compte bien cette fois m'investir pleinement dans ce rôle plutôt que d'aller courir la campagne. Eudoxia a besoin d'un leader fort et présent auprès des siens...
Je vous laisse bien entendu le loisir de continuer à explorer les environs... il me semble que ce... Valar... fait une question d'honneur à aller récupérer le corps de son seigneur. C'est très remarquable mais vous comprendrez que dans la situation actuelle je ne peux pas risquer des hommes dans ce projet... je vous déconseille d'ailleurs de l'encourager dans ce sens, il me déplairait de vous voir vous aussi disparaître dans ce trou à rat.
Nul doute que les riches Medvyed pourront lever une armée de prêtres et de mercenaires pour s'occuper de cette affaire bien mieux que nous le pourrons nous même... »


S'en suivit de longues heures de conseils, de distributions de taches et de passations de pouvoirs... Kesten Garess prit la place de Théodric comme général des armées et fit des merveilles pour faire accepter Valar comme Chef de la Garde. Théodric fit bien comprendre que cette décision était un geste de bonne volonté envers une famille qui n'avait pas manqué de l'évincer de son propre trône.
L'ambiance était tendue... mais Théodric se murait dans sa fonction, se contentant de valider les proposition de ses conseillers et de paraître en public à la moindre occasion, arborant le blason d'Eudoxia sur toutes ses armes et armures.


Pendant ce temps, la neige tombait sans discontinuer... rendant la vie encore plus difficile. La nourriture commençait à se faire rare et les habitants bénissaient la rivière de leur fournir du poisson en quantité suffisante pour survivre.

Elorith alla rendre visite à Jhod au temple, bravant le froid et les congères... elle fit le voyage en compagnie de Keryana et de deux novices qui souhaitaient aller aider leur maître.
Jhod les accueillit chaleureusement et examina Elorith... malheureusement, lui non plus n'avait pas le pouvoir de rendre à la roublarde l'énergie vitale perdue dans le combat contre le Nécrophage... il en était désolé mais il proposa d'envoyer un de ses disciples au Comptoir d'Oleg puis à Restov, d'où il serait possible d'atteindre la Forêt de Gronzi pour demander l'aide aux druides les plus puissants. Le voyage serait long et couteux mais il ne faisait aucun doute que les druides seraient capables de fournir un remède...


Le 28 Kuthona, une petite fête fut organisée pour célébrer la construction du nouveau grenier. Ce fut l'occasion pour Elorith, Toret, Keryana, Percy et Valar de se retrouver autour d'un fut de cidre aigre dans leur taverne favorite... l'ambiance était morose et il tardait à chacun de s'éloigner un peu de la ville...

Dans les campagnes, le soleil revenait timidement, rendant les routes boueuses un peu plus praticables...

Pour Elorith, le sort de Restauration coutera 700 Po pour le parchemin + 50 Po pour subvenir aux frais de route du novice qui devrait être de retour dans deux semaines si tout va bien.
Il n'y aucun prêtre ou druide assez puissant dans les environs pour fournir le sort de Restauration.

Je vous laisse commencer à discuter des prochaines destinations... on va reprendre tranquillement la partie Exploration