La nuit fut relativement courte, ou du moins agitée. De nombreux orages grondèrent, abattant des rafales de pluie sur les volets en bois de l’auberge. Les murs craquaient, les gouttières vrombissaient, une vraie villégiature !!!

Au réveil, avant de pouvoir prendre un petit déjeuner digne de ce nom, la Compagnie des Livreurs fut convoquée par le shérif Blunnde dans un coin de la salle commune. Seuls Ostler et le professeur étaient présents.

Ce dernier était assis à une petite table, un grand parchemin s’en déroulait.

Le shérif, qui avait toujours la précieuse dague à la ceinture, les interpella :

« Je vous remercie pour votre coopération, vous vous êtes montrés responsables jusque-là.
Je sais bien que vous avez un droit sur cette arme. Mais … je sais aussi que vous êtes au moins partiellement responsable de la destruction d’une des œuvres rares du Professeur Krane. »
Il leva une main pour arrêter tout signe de protestation et continua :
« Professeur… »

Krane s’éclaircit la gorge et remercia le shérif de la tête :
« Le sujet de mon exposition exceptionnelle Au Repos du Voyageur est une forme très particulière d’art : le tissage de linceul.
En utilisant certaines composantes et propriétés magiques, cet art permet à l’image du corps d’une momie d’être capturée très exactement, et ce en trois dimensions, sur le linceul.

C’était une technique ancestrale assez courante lors des funérailles d’anciennes cultures antiques, mais elle s’est perdue dans la nuit des temps.

Le linceul qui a été détruit portait l’image du roi chélaxien Haliad III. Inestimable pièce maîtresse de mon exposition, il avait plus de 400 ans !

Notre ami le shérif ici présent est assez aimable pour vous éviter l’incarcération si vous pouvez rembourser la valeur du linceul. Ce qui n’est pas envisageable, j’en ai bien peur…


Heureusement, j’ai une autre proposition à vous faire…


Il y a cinq ans, un druide du nom de Willowroot localisa et découvrit cinq artefacts appartenant à Narven, roi depuis longtemps oublié. Je voudrais que vous voyagiez à travers la forêt d’Arthfell à sa recherche. Ainsi, vous pourriez lui demander de me prêter ces objets afin que je créé un linceul à l’effigie de Narven.

Bien sûr, il faudra prévenir Willowroot que je créerai un second linceul qu’il pourra conserver gracieusement et que les objets lui seront restitués. Son exemplaire du linceul lui permettra de donner enfin une sépulture décente au roi Narven, qui l’attend depuis deux cents ans !

Le moyen de convaincre le druide vous incombe. »

Replaçant ses lunettes, le professeur poursuivit sa longue tirade :

« Les cinq objets sont le Plastron du Feu Sacré, la Baguette de la Colère de la Terre, le Codex du Firmament, La Flasque d’Eau Pure et le Bâton-Esprit de Narven.

J’ai ici une carte qui vous mènera jusqu’au bosquet du druide et des croquis des objets dont j’ai besoin.

Si vous me ramenez les objets, votre contrat honoré, vous serez libres de partir et vous vous éviterez de croupir dans une prison pour les quarante prochaines années.


Le choix est entre vos mains… »


Le shérif conclut :

« Et la cerise sur le gâteau : si vous revenez avec les objets je ne serai pas obligé de placarder vos portraits dans tout le comté, avec une mise à prix …

Et plus intéressant pour vous : je vous donnerai la dague flamboyante. »

Modifié par un utilisateur lundi 2 juillet 2012 23:51:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aembertaera avait écouté avec une indignation grandissante les accusations du shérif et du professeur « Comment! On viens nous attaquer à notre table alors que nous tentions de reprendre quelques forces après avoir débarrasser la région d'un terrible groupe de hobgobelin semant le terreur auprès des honnêtes marchands et voyageurs et en lieu et place de remerciement on nous accuse de tous les crimes et l'on veut nous envoyer dans une quête insensé pour satisfaire les lubies de cet apprenti nécromant? Pardonnez mon Chélaxien, mais quand ce maudit Bannière Noire est venu tenté de nous extorqué cette maudite dague, on aurait du la lui donner! Bien enfoncé dans les fondements! » « Pfuuurrh! » approuva vigoureusement Pfuuurrh.

Bénédras avait bien dormi, il avait gardé une distance respectueuse de sa jolie compagne, mais il s'était tout de même sentit bien. Benedras se tourna vers sa nouvelle campagne de voyage Lialda.
«  Bon matin tendre amie, vous avez bien dormi? » Il entendit dans la salle commune Horm ronchonner comme d'habitude et pousuivit en direction de Lialda. « Il est toujours aussi grincheux? » Finalement il intervint sur le sujet de la nouvelle mission «  Vous comptez y aller ma chère? C'est avec joie que je vous y accompagnerai, non pas que vous ayez besoin de protection, mais je me ferais une joie d'apprendre à vous connaitre plus avant sur la route. » Puis une dernière intervention du côté du shérif «  Pour être clair, tout ce qui se passe sur la route, reste sur la route? »

« Z’avez bien fait de leur filer une longueur d’avance en les rencontrant d’abord… ces lourdauds auront à peine franchit le pas que nous serons de retour  », s’esclaffa le demi-elfe.

Le shérif fit remarquer qu’il n’avait pas privilégié la Compagnie de la Bannière Noire, puisque si personne ne ramenait la panoplie, la prison serait pour tous…

Il laissa au Professeur le soin de donner les informations géographiques et logistique et à Ostler celui de préparer des vivres pour quelques jours, essentiellement des harengs au grand désespoir de la Compagnie des Livreurs.

Quant à Gardoran, il n’avait pas assisté à la bagarre, trop occupé dehors avec sa jolie barbue.
Il dit à Érével qu’il attendrait son retour avec plaisir et lui tendit une fiole qu’il avait obtenue de sa nouvelle dulcinée. Une potion de soin 1d8+3 Puis il tenta une accolade qui finit en enlacement de jambe…

Modifié par un utilisateur lundi 28 mai 2012 15:10:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

La demi-elfe soupira à la vue du mauvais temps.
Je savais que j'avais oublié quelques chose... J'ai pas été acheter un vêtement pour me protéger de la pluie.


« Et c'est ainsi que la fière compagnie des transporteurs de harengs décida de braver les gouttes d'eaux félonnes et les flaques de boues maléfiques pour aller découvrir de fantastiques reliques! »
Tout en disant ces mots d'un air faussement héroïque elle pénétra dans la foret.

Modifié par un utilisateur mercredi 30 mai 2012 20:34:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les gouttes d'eau de plus en plus lourdes poussaient la Compagnie des Livreurs à s'aventurer sous l'épais abri d'Arthfell.

Lialda et Horm n'avaient pas fait quelques pas sous le couvert des ces grands arbres sombres, que le mercenaire l'arrêta, désignant des traces aux sols, que manifestement personne n'avait cachées. Plusieurs pas semblaient se mêler. (Jet de Survie possible DD9)

Autour d'eux tout semblait calme, la forêt hantée paraissait commune. Étrangement commune... peut-être s'agissait-il là d'une superstition.... les heures prochaines révéleraient leurs secrets.

Modifié par un utilisateur mercredi 30 mai 2012 22:38:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Perd pas ton temps à renifler ces pistes petite, tu vois bien que les autres nigauds sont déjà passés par là », s'impatienta Horm. « Déjà on traîne derrière... vraiment, c'est de mieux en mieux ce guépier... » ajouta-t-il avec une moue énervée en bottant une motte de terre les mains dans les poches.

« Oui, c'est bien eux. On a leur piste. On peut les suivre, ou on peut suivre notre propre piste... »


« Pfuuurrh! »

« Oui Pfuuurrh, et vous autres, votre choix? »