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Le chariot s’arrêta. Sur un butte enneigée, un ancien fort a moitié en ruine luttait pathétiquement contre le vent. « Voici ton nouveau palais ma chérie ! »
La jeune femme contempla la batisse et répondit d’une voix étranglée. « C’est magnifique mon amour. »
Il sourit, l’air satisfait. « Je t’accorde qu’il y a un peu de travail pour le remettre en état mais rassure toi, je m’y connais. Nous allons commencer une nouvelle vie, loin de cette ville, de ses intrigues et de ses habitants malfaisants. »
Elle essaya ses larmes gelées par le vent.
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Perché sur le toit, Oleg jouait habilement du marteau, plus que quelques tuiles et ils pourraient emménager. Les trois derniers mois étaient passés rapidement. La nouvelle de leurs installations s’était rapidement répandu chez les trappeurs et les chasseurs de la région, trop content de ne plus avoir à faire des aller-retours jusqu’à la ville pour écouler leur prises, ils s'étaient empressés de leur vendre des peaux et des venaisons fumés. Contre quelques tonneaux de bière, Oleg avait obtenu tout le bois et les planches dont il avait besoin pour retaper leur comptoir.
Dans deux semaines, son cousin Ulrich profiterait de la caravane hebdomadaire pour venir avec un chariot embarquer son stock puis repartirait l'écouler en ville. Dans l'avenir, si les affaires marchait bien, la caravane pourrait même faire un crochet par le comptoir.
Il leva la tête et apercu une troupe d’une douzaine de cavalier venant du sud.
« Svetlana ! De nouveaux clients arrivent ! »
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Alors que deux bandits le maintenaient solidement, un troisième bloqua son bras sur la table. La femme qui arborait un sourire malsain s’approcha en dégainant nonchalamment une de ses hachettes.
« Je devrais peut-être raccourcir son allonge ? »
Les hommes rirent de bon cœur. Svetlana cria.
« Ne fait pas ça ! Nous payerons ce que vous demandez. »
« Je n’en doute pas. » Elle posa un regard appréciateur sur la jeune femme.« Nous pourrions aussi t’emmener à notre camps, après tout, les hommes ont besoin de distraction pour avoir un bon moral. »
Les hommes rirent à nouveau de bon cœur.
« Mais en attendant, je vais prendre une avance. »
Elle leva sa hachette au-dessus du poignet d’Oleg.
« Attendez ! Attendez ! »
Svetlana ôta son alliance.
« Elle a bien plus de valeur qu’une main ! Prenez-là ! »
Le sourire de la femme s’élargie encore.
« Tu as une femme formidable Oleg, tu devrais veiller à ce qu’il ne lui arrive rien ! »
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Un mois plus tard, sept cavaliers se présentèrent pour collecter « la taxe ». A leur tête, un sinistre archer encapuchonné. Tous posèrent des regards pesants sur la silhouette de Svetlana mais repartir sans leur faire de mal.
« Tu devrais écrire au seigneur-maire pour lui demander une protection. Les bandits sont bien plus nombreux et organisés qu’il ne l’avait dit. Les chasseurs disent qu’ils ont un chef et qu’ils rançonnent toute la région. »
Oleg s'emporta.
« Je ne veux pas d’eux ici ! Je vais me débrouiller, ils ne te feront pas de mal. »
Ils revirent à cinq. Svetlana ne put cette fois échapper à leurs mains sales. Oleg frappa l’un des hommes et se retrouva rapidement ceinturer. L’archer sourit en regardant la jeune femme.
« Je vais devoir compter un supplément. »
Ils partirent en lui laissant un gout salé dans bouche. Bien que celle-ci ne lui fasse aucun reproche, Oleg n’osa plus regarder sa femme dans les yeux. Trois jours plus tard, il confia une lettre à un chasseur qui retournait en ville.
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« Hé Happs, on ne va pas rentrer sous cette pluie quand même ! »
L'archer grogna.
« Kressel ne va pas être contente. »
« De toute façon, elle n'est jamais contente ! »
« Tu ferais bien de fermer ta grande gueule Pete. »
Happs regarda le déluge s'abattre sur le comptoir et grogna de nouveau.
« Va mettre les chevaux dans l'écurie, on part des que cela ce calme. »
Un sourire mauvais se dessina sur le visage de Pete.
« On peut s'amuser un peu avec la fille ? »
Happs haussa les épaules.
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Pendu au linteau de la porte du comptoir, le corps d'Oleg oscillait sous les bourrasques de pluie. Elle l'avait supplier de ne rien faire et de ne rien dire mais il n'avait pas put. Son esprit, a la limite de la conscience, délirait.
Au pied de la butte, un élan le regardait.
« Elle ne voulait pas venir ici, mais elle a suivit son mari ! Sauve-là vieux borgne ! Je te donne ma main si tu la sauve ! »
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