Tout en faisant chemin, Ursion se tenait à côté du cheval où Méléarn avait été juché, prêt à rattraper l'elfe si celui-ci faiblissait et tombait de selle. Il ajouta « Le plus important, à mon avis, Lydia, c'est que tu aies le choix. Si tu préfères ne pas faire appel à ces pouvoirs, c'est très bien ainsi. Mais, malgré tout, je te conseillerais quand même de discuter avec des membres de la guilde. En effet, de ce que je sais, ces pouvoirs qui te viennent naturellement peuvent être difficiles à contrôler. J'ai bien peur qu'il te faille un minimum d'entraînement pour éviter qu'ils ne prennent le dessus sur toi et qu'ils ne se déclenchent quand tu ne le désires pas. »

Il haussa les épaules et précisa « Mais d'autres sauront sans doute t'en dire plus que moi à ce sujet. »

Il répondit à Méléarn « Oui, je me doute bien que cela ne leur fera pas plaisir d'encombrer les geôles avec des gobelins… mais ils voudront peut-être les interroger avant de… avant de les libérer ou de les exécuter. » Tout en disant cela, il jeta un coup d'œil à la forme molle de Logana.

Jean avait tout naturellement pris la tête du groupe. Après un moment de silence, Ursion se détourna du corps de Logana et demanda au colosse « Tu nous emmènes où ? Directement en ville ou chez toi ? »

Modifié par un modérateur mercredi 2 mai 2012 20:45:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean suivait placidement le groupe, traînant les deux gobelins survivants derrière lui comme s'il traînait deux gros sacs à patates. Il écouta attentivement l'intervention du soldat et sourit intérieurement lorsque ce dernier évoqua sa volonté d'avoir voulu se battre. Son père lui avait toujours dit qu'il y avait des gens de bonne volonté une fois les problèmes terminés. Mais devant les problèmes il ne restait pas grand monde. Il en était pareil des vrais/faux amis.

Mais la fin du discours effaça son large sourire. L'évocation des animaux enragés qu'il avait fallu abattre lui rappela ce brave Donk, le vieux chien de son père que Jean avait été obligé de combattre et de tuer. Une boule se forma dans sa gorge et ses joues s'empourprèrent. La malédiction des animaux qui devenait soudain enragés était toujours un mystère non résolu. Cette affaire devenait donc préoccupante. Le fermier-combattant poussa un profond soupir, il se pencha vers Ursion - « J'm'excuse de vous d'mander pardon votr' seigneurie, mais... Ça veut dire... Que tous les fermiers... Ils sont en danger, hein ?.. Qu'est-ce qui rend... Tous les animaux enragés ?.. »

Modifié par un modérateur vendredi 4 mai 2012 16:24:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean acquiesça. Comme d'habitude, il suivait les directives et les conseils du prêtre et poursuivit sans rechigner ni faire de commentaires. Le retour vers Pointe Sable devant se faire à cheval, il arrima les deux gobelins sur sa monture comme il aurait attaché 2 sacs à patates. Un devant la selle, l'autre derrière afin de se ménager une place pour lui-même. Puis il récupéra montures et équipements remontés de la mine et qu'il avait confié à la surveillance des gardes. Il rajouta l'équipement remonté du puits et après avoir vérifié que tout était bien sanglé et équilibré, il se mit à son tour en selle et ferma la marche.

Il avait hâte de rentrer au village et de revoir son père. Il avait hâte aussi de tout raconter au primo-enquêteur, il y avait trop de choses graves qui se passaient à la ville comme dans les Terres Cultivables. Il était curieux de savoir comment ils allaient s'organiser pour faire face à tout ça. Sur le trajet du retour, il embrassa ses chères Terres Cultivables. Il se rappelait les temps plus joyeux où il parcourait ces terres au milieu des champs, avec les autres paysans. Le travail était dur, mais il y avait une sacré bonne ambiance. Ça avait tellement changé en peu de temps... - Vous en faites pas !.. Jean est là maintenant !.. Il trouvera bien un moyen de tous vous sauver... Il demandera à monseigneur Ursion... C'est un grand homme... Un homme sage... Il saura quoi faire... Sarenraé est avec nous.

Jean soupira. C'était comme le travail de la terre. Tout ne pouvait pas se faire en un jour. A chaque jour suffit sa peine, disait son père. Il faut faire les choses dans l'ordre et petit à petit on avance - T'en fais pas papa !.. Jean il a toujours espoir... Et il ne perd pas courage...

Modifié par un utilisateur dimanche 6 mai 2012 14:19:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ursion aida Méléarn à descendre de cheval puis sourit en assistant aux retrouvailles entre Lydia et son ami. Il se rapprocha de ses compagnons, Jean, le rôdeur et le demi-orque, puis leur murmura en regardant la joie des deux jeunes « Nous avons fait du bon travail ! »

Il se tourna ensuite vers Bertram et son sourire disparut un instant de son visage. Puis il prit un air confus « Oh, toutes mes excuses, mon cher Bertram. Visiblement, vous n'avez pas remarqué que votre fille, qui était entre les mains d'un gobelin, est revenue saine et sauve. » Tendant une main vers le corps de Logana encore juché sur sa monture, il ajouta « Et, visiblement, vous n'avez pas remarqué qu'un d'entre nous a perdu la vie dans cette entreprise. »

Il se rapprocha de l'homme jusqu'à ce que son visage ne soit qu'à quelques centimètres du sien, une proximité qu'il voulait dérangeante, puis ajouta « Car, bien entendu, si vous aviez remarqué, tout cela vous préoccuperait bien plus que de vulgaires objets, n'est-ce pas ? » Puis tendant un index accusateur en avant et enfonçant celui-ci sur le sternum de l'homme, il conclut « Rassurez-moi, Bertram, il y a un cœur qui bat là-dedans ? »

Il fixa l'homme avec une expression froide et réprobatrice pendant quelques secondes puis, sans vraiment répondre à sa question ni lui laisser le temps de répliquer, il s'en détourna et rejoignit le reste du groupe.

Il avait retrouvé son sourire quand il s'adressa à Savah. « Votre fille est très courageuse, Savah. » Il hésita un moment, pensant qu'il valait mieux d'abord s'occuper du corps de Logana et de Méléarn, puis il se rappela qu'au cours de cette aventure, la jeune Lydie avait découvert des pouvoirs spéciaux et qu'il serait sans doute bon de l'aider à en faire part à sa mère. Il consulta ses compagnons du regard puis répondit « Ce sera avec plaisir que nous profiterons de vos soins, Savah. Cependant, nous devrions tout d'abord passer au temple pour y déposer le corps de notre amie. »

Il jeta un coup d'œil à Lydia pour s'assurer qu'elle comprenait de quoi il voulait parler puis il dit « Mais peut-être pourrions-nous passer chez vous après cela, si vous êtes d'accord ? »

Modifié par un modérateur lundi 7 mai 2012 17:47:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il suivit le groupe à la cathédrale de Desna pour y déposer Logana. Il regarda pieusement les acolyte d'Absalar emporter la jeune femme afin de lui donner les derniers soins et sacrements. N'importe comment, même si ses rapports avec l'enquêtrice avaient été conflictuels et tendus, il avait de la peine pour elle. Personnes ne devrait mourir avant l'âge des vénérables anciens, une mort violente était toujours à éviter et Jean se demandait s'il n'en était pas en partie responsable, lui qui se devait de défendre aussi le groupe. Il se pencha vers Ursion et tout bas lui demanda d'une voix grave - « Pourquoi Jean... Il n'arrive pas à protéger tout le monde?.. Il y a eu ce brave Tharin... Et aujourd'hui... Logana... Qu'est-ce qu'il faut faire... Pour être un bon protecteur ?.. »

Modifié par un modérateur mardi 8 mai 2012 08:21:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mélèarn finissait de parcourir les quelques mètres qui lui restaient pour rattraper les autres et arriva juste au moment où on s'intéressait à lui et pour compléter la demande d'Ursion, il dit juste brièvement : « Oui j'ai pris un coup de vieux, pour vous ce ne serait peut-être qu'une vingtaine d'années mais pour quelqu'un comme moi ayant du sang elfique cela correspond au double voir au triple. Une malédiction... peut-être qui aurait conduit à la mort si c'était un autre que moi qui en avait été la victime... La magie qui a causé cela était puissante et je me demande s'il ne faudra pas une puissance similaire ou supérieure si je veux retrouver le pas leste que j'avais encore il y a quelques heures. »

Absalar répondit avec un air étonné : « Hé bien ma foi, c'est la première fois que je vois cela et il m'est difficile de dire comment faire de but en blanc sans avoir rien testé pour en venir à bout. Si c'est effectivement une malédiction je peux peut-être faire quelque chose, comme je le disais à vos amis hier j'ai acquis quelques parchemins auprès de mes confrères lors du festival du Machaon, en pensant que cela pourrait être utile un jour. Pour mon parchemin de délivrance c'est déjà la seconde demande mais c'est un bien qui coûte cher et je ne voudrai en aucun cas faire du gaspillage. Mais entrez peut-être qu'à force de discussions et d'examens, j'arriverai déjà à définir ce que cela est ! »

Mélèarn répondit à l'invitation du prêtre de Desna, pour le moment le magicien avait encore garder tout espoir en lui mais cela ne durerait peut-être pas longtemps si les sorts du père Zantus en disaient autrement. Absalar attendit pour voir si les autres allaient suivre mais déjà Dragan hésitait, lui ne pouvait rien faire de plus ici pour aider et il était encore mandaté officiellement par Bélor Vishkalaï qui l'avait pris à son service à sa demande ou plutôt à la demande des Valdemar pour pouvoir mettre tout en œuvre dans la résolution du meurtre de son cousin. S'il n'était pas au Cerf blanc pour manger, il y avait fort à parier qu'il serait au manoir chez son oncle. Toutefois rendre compte n'était pas sa seule préoccupation, les mots du garde se rappelaient sans cesse à son souvenir, on allait tuer une bête juste parce qu'on ne savait pas quoi en faire et parce qu'on pensait qu'elle pouvait être dangereuse. Se rendre à la garnison le démangeait mais sa dernière visite n'avait pas été du meilleur effet et Cyrius Déverin n'avait même pas daigner le recevoir avec Logana... Par poliesse le rôdeur attendit de voir ce qu'allait faire maintenant les autres avant de quitter le parvis de l'église.

Modifié par un utilisateur samedi 12 mai 2012 08:16:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dragan remercia silencieusement Ursion de sa proposition. Il ne se voyait pas affronter le primo-enquêteur seul à seul, et la présence du prêtre le rassurait. Mais ce n'était pas cette entrevue qu'il redoutait le plus. Il savait que son oncle serait furieux d'apprendre que Logana, qui était arrivée au village pour enquêter sur l'assassinat de son fils, avait été tuée au fin fond d'une grotte par un druide gobelin en dehors de leur emploi officiel.

Lorsque l'ensemble du groupe quitta le temple, il se dirigea aussitôt d'un pas rapide vers la taverne pour aller à la rencontre du primo-enquêteur.

Modifié par un modérateur samedi 12 mai 2012 08:15:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jean réfléchissait encore à la réponse du sage. Il se demandait s'il avait bien tout compris et il suivit le groupe les sourcils froncés par l'effort mental. C'est ainsi qu'il entra dans l'auberge.

Les bruits métalliques des armures et des armes, ainsi que les voix graves des miliciens le sortirent de ses pensées. Il embrasa la salle du regard et il remarqua aussitôt la présence de Sylvia. Ses joues s'empourprèrent. Il revenait du fond d'un puits boueux, il était encore blessé et il était couvert de boue, de sang et de projections diverses de chairs et de sang ennemis, sans compter les très nombreuses griffures et écorchures qu'avaient provoqué le maléfice du chaman avec ses plantes vivaces et épineuses. Sa tunique était en piteux état elle aussi, ha non, il n'était pas présentable, si son père avait été là, il lui aurait fait la remarque... Son père...

Lorsqu'il perçut la présence de celui-ci parmi les milicien, avec son couteau à beurre, un sentiment d'urgence chassa aussitôt toute honte de sa piètre présentation. Il traversa la salle à grands pas et son large sourire qu'il arborait lorsqu'il avait vu Sylvia s'effaça - « Papa !.. Jean est revenu... T'en fait pas... Avec Sylvia... On va veiller sur toi... Il ne t'arrivera rien... Allez papa... C'est à Jean maintenant... De défendre la maison... » - Il essaya de guider le vieil homme vers la table où se trouvait Sylvia, sans le brusquer ni le forcer.

Modifié par un modérateur dimanche 13 mai 2012 10:21:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le scalde qui n'avait rien dit jusque là rejoignît ses quartiers sans briser le silence. Une fois au calme, tant dis qu'il nettoyait ses plaies et qu'il prenait soin de son équipement, il versa quelque larme a la mémoire de Logana. Quand il aurait terminé, il dormirait jusqu’à la nuit pour pouvoir patrouiller dans les rues. Il n'était pas en forme mais il lui suffisait d'être en vie pour pouvoir poursuivre le combat.

Modifié par un utilisateur dimanche 13 mai 2012 14:26:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les miliciens autour entendirent aussi les nouvelles annoncées par Dragan, ces derniers avaient l'air d’accueillir le retour de la fillette avec soulagement et la plupart occultaient la mort de Logana, on ne pouvait pas leur en vouloir personne ne la connaissait mieux ici que Bélor, même le rôdeur ne l'avait rencontré que depuis quelques jours. Il fallut quelques secondes au primo-enquêteur pour qu'il reprenne ses esprits et réponde à Dragan : « Logana connaissait les risques et les avait accepté. Sa présence manquera à cette ville à coup sur. Ses méthodes étaient brusques mains efficaces. J'espère que nous n'aurons pas à souffrir de sa disparition. Quand à la fillette ses parents n'auront pas à la pleurer, Logana n'avait pas de famille, son sacrifice n'a pas été vain et je suis sur que là où elle est elle préfère que cela soit ainsi. Je vous retrouverez tout à l'heure j'en ai presque fini... il faut encore penser à cette créature qui assassine, elle ne s'arrêtera pas et j'aurais encore besoin de tout le monde ce soir... »

A la table de Séoni la discussion allait bon train. Dregar le frère de Sylvia dont l'âge approchait celui de Jean, tentait de se faire convaincre de l'intérêt de rejoindre la guilde que le mentor qu'il avait quitté il y a quelques années tentait de mettre ne place avec quelques autres dont l'ensorceleuse. Il n'y avait pas beaucoup de magicien à Pointesable et s'il fallait en avoir un c’était celui là. Jean savait qu'il était d'une rare intelligence, avec Habil Costis ils étaient souvent ensemble et on les voyait comme les enfants qui feraient l'avenir de la ville avec ceux des grandes familles. Mais le sort semblait s'acharner et l'avenir était sombre pour Pointesable : Belven Valdemar et Habil Costis étaient morts... Peut-être était-il temps maintenant de sortir de sa réserve ? De toute manière il était évident qu'après quatre ans à étudier seul, Dregar ne pourrait plus progresser. Il lui fallait choisir entre continuer à être le rat de bibliothèque et de laboratoire qu'il était qui limitait ses sorties à la recherche des composantes nécessaires à ses sorts dans des lieux qui pouvaient faire frémir le paysan ou le marchand et qui lui permettait de conserver son statut hors norme ou s'ouvrir au monde et devenir celui qu'Ilsoari Gandéthus son maître attendait. Il était évident que la disparition des deux plus grands magiciens qu'ait connu la ville avait motivé sa décision et même si Dregar n'avait pas peur, si quelqu'un s'en prenait aux mages, il était le prochain sur la liste... Il devait également à son mentor de faire tout ce qu'il pouvait pour le retrouver même si cela faisait déjà quatre ans qu'il avait quitté son service.

« Se rassembler est la meilleure des solutions Dregar ! Depuis sa création, la ville a toujours été confrontée au Mal et à l'antique pouvoir des runes thassilonienne Il est temps de d'y mettre définitivement fin en créant une force qui nous permettra de luter mais aussi de comprendre et d'éviter que tout ce qui s'est déjà passé ne se reproduise. Joins toi à nous et tu auras les ressources nécessaires à la fois pour progresser mais aussi pour qu'ensemble nous soyons capable de réagir vite et bien aux menaces qui planent sans cesse sur la région... Tu n'est pas obligé de répondre de suite ! Mais il est déjà appréciable que tu nous aides à mette la main sur l’Égorgeur, la ville doit se battre de toutes ses forces contre cette chose venue d'on ne sait où et tu es une de ses forces ! »

« A voilà les hommes dont je te parlais ! Tu dois connaître Jean... » Dregar savait de lui qu'il était le benêt, toujours moqué, sa seule échappatoire avait été de s'engager dans l'armée. Ils étaient voisin étant enfant mais les préoccupations simple pour ne pas dire simpliste de Jean faisait qu'il ne s'était que rarement parlé. On le surnommé le "Bon gros Jean" et cela devenait le "gros jambon" pour les enfants les plus moqueurs. Suivaient ensuite un prêtre et un arbalétrier dont les traits lui étaient vaguement familier. « Voici ensuite Ursion défenseur de Sarenraé et si je ne me trompe pas l'homme derrière et Dragan... »

Modifié par un utilisateur jeudi 17 mai 2012 09:58:21(UTC)  | Raison: Non indiquée