Une fois n'est pas coutume, Abigail partageait l'opinion de ses compagnons d'infortune : la sorcière voyait bien que la plupart d'entre eux ne résisterait pas à quelques heures de marche de plus dans la neige et établir un camp à proximité, même si cela ne lui ne l'enchantait guère, constituait probablement la moins pire des solutions :

«  J'ai l'impression que nous n'avons pas vraiment le choix, si on continue je risque d'y arriver seule au chalet des sentinelles... Il faut donc qu'on trouve un moyen de vous protéger du vent le au moins quelques heures, le temps que vous vous reposiez. Je veux bien monter la garde plus longtemps que les autres, je prendrai juste le strict minimum de repos. »

Elle se retourna ensuite vers Azraël, toujours perché sur son épaule :

«  Écoute moi bien, toi, c'est le moment de gagner ta pitance... Tu vas survoler les alentours et regarder si tu vois un truc louche. Mais attention, pas de connerie : tu t'envoles, tu fais un petit tour sur quelques centaines de mètres et tu reviens. Je veux que tu sois de retour dans un quart d'heure tu m'as bien compris. Oh regarde moi bien : si tu vois quoi que ce soit, tu me préviens sur le champ et tu reviens, c'est clair ?  »

Ayant visiblement compris la consigne, le corbeau s'exclama «  Azraël voler ! Azraël regarder ! Azraël revenir ! Azraël manger ! » Puis il s'envola.

La jeune femme attrapa alors les deux fioles trouvées sur le cadavre et se concentra pour les identifier.

NB : Azraël et Abigail ont un lien empathique sur 1.5 km

• Art de la magie fiole 1 : 1d20+9 donne [10] + 9 = 19
• Art de la magie fiole 2 : 1d20+9 donne [8] + 9 = 17
• Perception Azraël : 1d20+9 donne [16] + 9 = 25

Modifié par un utilisateur lundi 1 juillet 2013 14:48:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsqu'elle apprit que les fioles étaient en fait des potions de soin, Abigail étudia la situation sous un angle nouveau. La jeune femme s'étonna de ce que le guerrier mage n'eût pas jugé utile de partager cette information plus tôt : « Attendez, des potions de soins ça change pas mal la donne ça ! Cela signifie que l'on peut guérir les blessures de deux d'entre nous au moins. De mon côté, je peux également tenter de puiser au fond de mes ressources pour soigner une personne supplémentaire  » Elle se retourna vers le prêtre d'Abadar : «  Vous le pouvez aussi j'imagine ?  »

Puis s'adressant à l'ensemble de l'assistance : « Dormir ici constitue vraiment une solution par défaut, parce nous craignions qu'une partie d'entre nous n'arrive pas jusqu'aux sentinelles ou se fasse occire par ce que nous y trouverons. Avec quatre possibilités de soins, ça me paraît plus raisonnable de continuer. Mais bon, vu votre état, je vous laisse décider, ce n'est pas moi qui risque de geler sur place de toute façon... »

Delwin Bennet leva les yeux vers ceux de la jeune sorcière, il écouta en se mordillant la lèvre supérieure qui commençait à le picoter à cause de légère gerçures. Le vieux prêtre porta ensuite son regard sur les deux fioles magiques, une véritable bénédiction dans leur situation ! Il secoua néanmoins négativement la tête :

« Je ne peux malheureusement plus soigner personne, chez déjà utilisé tous les présents que Abadar m'a confié lors de l'attaque du tatzlwyrm. Ces deux potions sont un cadeau du ciel, je prierai encore une fois ceux malheureux Dansby pour nous avoir tant aidé, mais... »

Il toussa.

« Il vaut mieux rester ici pour récupérer nos forces. Ces potions peuvent guérir nos blessures mais pas dissiper la fatigue... Et, à part vous, tout le monde est dans un état de fatigue plus ou moins avancé. »

Il se gratta le bout du nez.

« De plus il va bientôt faire nuit, nous n'y verrons donc pas plus loin que le bout de notre nez. Et si nous allumons des torches, nous signalerons notre position à l'ennemi... Après, c'est comme viens de nous le dire Aergnaeroka : il y a de très fortes probabilités pour que des bandits ou/et des fées aient élu domicile chez les sentinelles... »

« Ca me va. Mettons-nous au travail. » En effet, le paladin espérait pouvoir rapidement se tenir dans un endroit plus protégé et fermer un peu les yeux. Cependant, il ne se faisait pas trop d'illusions, ils avaient guère de chance de passer une nuit complète sans recevoir de visite. Il fit une prière silencieuse à sa Déesse pour lui donner la force de gérer les efforts passés et à venir.



épuisé.




BM privée.

es aventuriers s'enfoncèrent donc dans la forêt, à la recherche d'un endroit où établir leur campement. Le froid était toujours présent, et la nuit approchant, il était de fait de plus en plus intense. Il leur faudrait faire partir un brasier assez conséquent s'ils voulaient que tous puissent jouir de la chaleur de celui-ci. Il ne tardèrent pas à trouver un lieu convenable, protégé du vent par quelques arbres et assez plat pour que leur sommeil ne soit pas trop douloureux. Certains préparèrent le terrain tandis que les autres trouvèrent le bois sec nécessaire à tenir la nuit. La neige fut aplatie, le foyer du feu délimité et un mur de neige de quelques dizaines de centimètres vint renforcer la protection naturelle de la zone aux éléments.

Alors que tout le monde s'activait, Azraël revint vers sa maîtresse. Il se posa sur la branche d'un arbre et lui fit son rapport : « Grande maison loin croaaa... très loin... croaaa... trop loin... et rien. Ah si croaaa... humains pas trop loin croaaa... sur le chemin croaa... »

Les derniers préparatifs effectués, tous trouvèrent leur place autour du feu. La chaleur des flammes si désirée fut une souffrance ineffable pour tous, sauf Abigail. Les membres ankylosés des héros de Heldren reprenaient peu à peu vie, l'afflux sanguin parcourant à nouveau leurs extrémités. Comme une métaphore de l'existence, la vie infligeait ses tourments à ceux qui la côtoyaient. Le serviteur d'Iomédae, au sujet duquel certains purent s'inquiéter il y a encore quelques minutes, reprenait sa contenance à mesure que son corps séchait. Le feu finissait par faire son office.

Une fois réchauffé, Elzékiel sortit les morceaux de viande coupés dans la chair du tatzlwyrm. Ceux-ci furent cuits à la broche. Ces moments étaient les derniers que le groupe allait partager avant une nuit qu'ils espéraient réparatrice, mais qu'ils redoutaient néanmoins. Les corps étaient lasses et les courbatures nombreuses, aussi les langues furent paresseuses. Il fallait dire que chacun des ces cinq personnages ignoraient tout de ses compagnons du moment il y a encore à peine quelques heures, et ils se retrouvaient à cet instant, tous les cinq, au milieu des dangers les plus meurtriers qu'ils aient eus à affronté. Les regards étaient comme hypnotisés par les flammes oscillant au rythme saccadé du vent ainsi que par la rotation de la broche. Sortant sporadiquement de leurs pensées, les aventuriers cherchaient à deviner la forêt et sa vie grâce à l'ouïe, mais le bois crépitant, la graisse tombant sur les braises et le vent étaient les seuls bruits qu'ils pouvaient entendre.

La viande n'eut pas un excellent goût, mais là n'étaient pas les attentes du groupe, aussi avoir l'estomac rempli leur suffit-il. L'idée d'un lendemain périlleux ainsi que l'engourdissement lancinant parcourant le corps des aventuriers fermèrent leurs paupières aussitôt le repas consommé. Allongé près du feu, la chaleur était agréable, mais il suffisait de s'en éloigner un tout petit peu pour ressentir le froid glacial qui régnait sur le Bois Frontière. Cette sensation était un rappel sans frais pour ceux qui auraient oublié les dangers au milieu desquels ils se trouvaient.

Delwin prit le premier tour de garde, surveillant les alentours et entretenant le feu. La lueur des flammes gênait sa vue, mais cela serait vraisemblablement bien pire lorsque la nuit tomberait. Néanmoins, rien ne se passa alors que le vieil hobbit veillait. Le soleil commençait à prendre une teinte orangée lorsqu'il réveilla la jadwiga afin que celle-ci le relaie.

Etre réveillée après une heure et demi de sommeil, surtout après une telle journée, était un supplice. Telle était également la torture qui consistait à conserver les yeux ouverts alors que tout le monde autour d'elle était assoupi. Lorsque la nuit vint, les paupières d'Abigail étaient tellement lourdes qu'Azraël la réveillait de temps à autres. Lorsque cela arriva pour la troisième fois, elle vit un sapin de deux mètres abattre une de ses branches sur Delwin. Le pauvre hobbit ne put qu'encaisser le puissant coup. Le bruit retentissant sur le campement réveilla le reste de la troupe. Ils n'avaient jamais vu une telle créature, mais Abigail elle, en avait croisé plus d'un dans les forêts Irrisenis. L'arbre était posé sur deux troncs faisant office de jambes, et il semblait désireux de se servir de ses branches les plus basses afin d'asséner des coups à quiconque s'approcherait de lui. Son ire déformait des traits grotesques comme gravés dans son écorce.







Note 1 : je considère que les persos en armure intermédiaire ou lourde les ont ôtées pour dormir.
Note 2 : j'ai joué le round de surprise.
Note 3 : Ortog n'est plus épuisé.
Note 4 : les persos sont soignés de 4 points de dégâts non-létaux -> ils ne sont plus fatigués s'ils n'ont plus de points de dégâts non-létaux.
Note 5 : les persos sont réveillés, mais allongés et sans arme. Je considère néanmoins que l'arme de votre choix est à portée de main.
Note 6 : si vous vous souvenez combien de points de dégâts avait subis Delwin dites-le et il pourra prendre ceux-là -> 8 a priori.
Note 7 : le terrain est difficile autour du feu de camp (vous êtes en fait plus loin que cela du sentier mais je n'ai pas pris le temps de faire une autre BM).

• initiative fir : 1d20 donne [9] = 9
• attaque en puissance de fir sur Delwin (endormi - CA 6) : 1d20+3 donne [17] + 3 = 20
• dégâts : 1d6+5 donne [6] + 5 = 11

Modifié par un utilisateur lundi 22 juillet 2013 17:18:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aergnaeroka poussa un grognement avant de repousser sa couverture et de se redresser en saisissant son épée courte « Il semblerait que même quand nous ne bougeons pas les ennuis viennent à nous... »

Modifié par un utilisateur lundi 15 juillet 2013 23:18:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

'ire de l'arbre ne cessait de croître. Ce qui ressemblait à des gémissements résonnait au creux des oreilles des aventuriers, tel le sifflement du vent. Abigail, devant la fougue du conifère, recula tout en l'accablant, comme à son habitude. Délaissant la proie qu'il devait considérer morte sous l'impact, il se dirigea vers les autres aventuriers. Face au colosse du groupe, il tenta de lui administrer un nouveau coup de ses lourdes branches. La maladresse de cette attaque fut un saisissant contraste avec la précédente. Passant au dessus du feu de camp, le sapin avait eu un mouvement de recul avant de complètement manquer sa cible. Derrière Ortog, la Jadwiga s'exclama : « Il déteste le feu, il le craint même ! »

• jet de Volonté fir DD15 : 1d20+1 donne [15] + 1 = 16
• attaque en puissance de fir sur Ortog (CA 11) : 1d20+2 donne [1] + 2 = 3
• confirmation fumble : 1d20+2 donne [17] + 2 = 19

Modifié par un utilisateur jeudi 18 juillet 2013 11:54:10(UTC)  | Raison: Non indiquée