Et nos héros de quitter l'hôtel de ville sous une bruine froide et pénétrante ...Après un au revoir gêné et la promesse de se retrouver le lendemain matin chacun s'en était retourné d'où il venait ...
...

Lhorm étouffait, la puanteur de la ville lui collait à la peau et même le plaisir de la pluie ruisselant sur son visage ne chassait pas son malaise. L'entrevue avec le Maire et la manière dont celui-ci la regardait lui avait laissé un drôle de goût dans la bouche, son instinct lui conseillait de se méfier ... Elle avait marché longtemps, tête baissée pour ne pas croiser les regards des citadins et enfin était sortie de la ville ... Elle s'accorda alors le droit de lever les yeux aux ciel pour y contempler les nuages noir amoncelés; un soulagement accompagnait toujours son retour à la nature ...

Elle connaissait parfaitement les collines à l'est de la ville et suivit dans la lumière déclinante de cette fin d’après midi le sentier qui menait au refuge de Bekken ...

A quelque dizaines de mètres de la hutte de son ami, elle aperçut le foyer de sa pipe qui rougeoyait quand il tirait dessus, c’était leur rendez-vous. Chaque soir entre chien et loup les deux amis se retrouvaient sous l'appenti de la bicoque pour regarder en silence descendre le soleil ...Il l’accueilli d'un simple mouvement de tête entendu ...

Mais ce soir était différent,après quelques nuages de fumée, Vekkel brisa le silence ...


« Alors petite ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 8 mars 2013 13:16:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vekkel lâche un petit rire discret empreint de magnanimité ...


« Je n'ai pas toujours vécu en ville ... » Lâche-t-il dans un murmure.
Puis l’ermite se lève et entre en claudiquant dans la bicoque ... Lhorm les yeux rivés sur le ciel l'entend fouiller dans ses affaires. Après quelques instants il revient, une boite coincée sous le bras et reprend sa place ...
«  Tu sais Ptite il y a queques années, j'ai vécu dans la Ceinture ... j'y'ai vécu assez longtemps pour y rencontrer le meilleur  » Il ouvre la boite et la tourne vers une Lhorm attentive à cet homme qu'elle n'a jamais connu aussi expansif, la boite contient une fleur coupée Un petit jet en "Connaissance nature" s'impose «  Oui, le meilleur ... » Continue Vekkel en remontant le bas de son pantalon et découvrant une jambe de bois grossièrement taillée«  ... et le pire aussi ... »
Il se tourne alors vers elle et plante son regard dans le sien« Toi qu'y r'tourne, tu voudras bien m'rendre un service ? »...«  Ou deux ? » ajoute-t-il dans un inclinement de tête ...

Lhorm se penche en avant et reconnait immédiatement une fleur qui ne pousse qu'à la saison chaude et qui ne survit pas hors du sol !... elle lève sur Vekkel un regard interrogateur ...



« Hé ouais Ptite, un Soleil d'Eté ... c'ui-ci à même quelqu's années » dit-il sourire aux lèvres«  S' tu l'veux bien, j'aimerai qu'tu l' rendes à son propriétaire, un être d' pureté qui m'en a fait don le jour où j'ai perdu celle-ci ! »ajoute-t-il faisant sonner sa jambe de bois avec sa pipe« un mal pour un bien comme qu'on dirait ... et puis j'me dit, qu'puisqu't'es dans l'coin tu peux p't'être aller y passer mon salut ...à la saloperie de cochon qu'a pris ma jambe ! » Tonne-t-il poings serrés .

Modifié par un utilisateur mardi 5 mars 2013 13:20:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après un petit rire de connivence Vekkel reprend ...

« A l'époque qu'j'te parle il y a avait un refuge, ou qu'un jeune couple s'tait installé pour r'faire leur vie loin d'tout, c'est là qu'j'allais r'vendre mes peaux.  » Il retourne et fixe l'horizon ...
« J'tais parti dans l'sud ...ou l'ouest pour chercher d'nouvelles proies, pis j'ai croiser ste piste après quat' jours, j'l' ai suivi p'dant encore un jour p'tete... L'traces de sabots l'plus grosse qu'j'ai j'mais vue Fille ! Et là j'suis tombé sur'l cochon, un marcassin qu'c'était à l'époque, mais d'ja gros comme un ch'val. J'pensais qu's'etais moi l'chasseur, mais ste bête là l'entendait pas comme ça, m'a coincé par surprise, et m'l'a tellement abîmer ma guibolle qu'j'ai pas pu la sauver ... M'a laisser pour mort t'seul dans l'bois ... Et quand j'me réveille il est là, un être de pureté j'ai qu'ça à t'dire d'ssus lui, s'tu l'retrouve tu comprendras ptet'ben. Il à pas pu sauver ma jambe mais la vie pour sûr ça oui ! » il tourne vers toi des yeux fatigués par le souvenir ...
«  Alors j'sais qu'si tu me rends s'service, ben j's'rais un vieillard tranquille, j'rai rembourser tout s'qu'j'dois ... »