Aquilone était maintenant revenue depuis plus d'une année et malgré le calme du village la jeune druidesse ne pouvait s'empêcher de regretter le temps où elle était sur les routes. Certes la vie à Heldren était agréable, calme et elle jouait un rôle dans la protection des bois alentours mais cela manquait d'un petit quelque chose. Elle avait ainsi sensibilisé les riches propriétaires de la scierie et les trappeurs à la préservation de la Nature en leur prodiguant quelques conseils simples à respecter : ne pas chasser pendant les périodes d'accouplement, ne pas tuer les petits ou une mère avec ses petits, replanter chaque arbre abattu, changer de forêt régulièrement pour laisser le temps à la Nature de reprendre ses droits etc. A sa grande satisfaction et soutenue par le Conseil d'Heldren le message fut bien passé et entendu par la majorité des habitants soucieux de leur ressource principale : les bois.

Bukari lui de son côté s'était retrouvé bien seul dans la maison que lui légua l'ancien éclaireur qui l'avait adopté. Il avait malgré tous ses efforts pas totalement échoué dans l'éducation du gnome sauvage car celui-ci n'avait plus mauvais fond. Il avait compris même quelques règles essentielles comme ne pas manger les gens et que le village était "sa tribu". Certes cela n’exceptait pas quelques petites bêtises quand il allait courir les animaux des fermiers mais tous savaient qui était Bukari et le chassaient à la fourche comme l'on chasserait le chien du voisin. Depuis la mort de son protecteur Bukari trouva refuge dans les pattes de ses amis plus particulièrement celle qui l'emmenait souvent en balade hors du village où il pouvait se défouler sans gêner personne : Aquilone.

L'été était là depuis quelques temps apportant avec lui sa chaleur et de longues journées. Aquilone et Bukari étaient de sortie en forêt et un vent venait leur offrir un peu de fraîcheur avec celle de l'ombre des arbres des plus agréables. La druidesse venait chercher quelques fruits et légumes sauvages pour agrémenter le repas du soir avec son père et y avait emmener Bukari car elle savait que le gnome adorait se promener hors des frontières d'Heldren.

Aquilone et Bukari peuvent se décrire l'un à l'autre et papoter un peu pendant leur balade.

Vous pouvez aussi me faire un jet de Perception. Connaissance (Nature) ou Survie si vous avez pas la connaissance.

Pour sa cueillette Aquilone peut rajouter un test de Survie.

Modifié par un utilisateur mercredi 6 mars 2013 15:55:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelques heures plus tôt, quelque part en forêt…

La mare aux oiseaux, était un endroit charmant et bucolique situé à quelque minute à peine du village d’Heldren, et où aimait se promener enfants et amants. Mais en cette belle matinée ensoleillée, il n’y avait encore personne. Même les oiseaux qui d’ordinaire étaient si loquace ne pépiaient plus. Faut dire que sous l’eau sombre et boueuse de la mare, le terrible Bukari était aux aguets.

Respirant à l’aide d’une paille de roseau, et ne laissant que ses yeux globuleux effleurer à peine la surface de l’eau, cela faisait bien trente minutes qu’il était là ; immobile. Il attendait sa proie.

C’est alors que cette saleté de pie arriva. Elle s’appelait « Parin-matin-ensoleillé-divers-enneigé » ou quelque chose comme ça. Elle était nouvelle dans ce bois, et elle avait osé prendre de haut le fier guerrier Bow-Di, lorsque ce dernier l’avait apostrophé… Et ça, c’était quelque chose que Bukari ne pouvait pardonner.

Son territoire, en extension constante, faisait maintenant trente-deux pas de long dans toutes les directions autour de la mare. Trente-deux pas gagnés de haute lutte face à la terrible faune de batraciens et de volatiles de ces lieux. Six merles, deux rouges-gorges, douze crapauds et un terrible martinet avaient péri lors des différentes vagues de conquêtes qui s’étaient succédées ces vingt dernières années. Et ce n’était pas une pie d’on ne sait où, qui allait faire trembler la quiétude de cet empire.

Comme prévue, le Sal’Piaf se posa sur la huitième branche du saule en partant de la pierre moussue, mais comme s’il avait pressenti quelque chose, il s’était posé à une paume de son emplacement habituel.
Faut dire qu’au dit endroit habituel se tenait aujourd’hui un curieux assemblage de cordes multicolores raccordées à un singulier assortiment de clous et de pièces d’armures rouillées. Le dispositif permettait de retenir plusieurs branches prêtent à venir fouetter les branches basses du saule tout en libérant une pluie de petites pièces métalliques acérées. Une dernière ficelle partait du piège et plongeait dans les eaux saumâtres de la mare. Et au bout de la ficelle se tenait le terrible Bukari.

D’un coup sec, le gnome Mwangi tira sur la corde tout en s’extirpant de la boue en poussant un cri de pure exaltation… Et le terrible piège, fruit de six heures d’intense travail et réflexion se déclencha, criblant les alentours de la mare sur plus de trente pas, de petits bouts métallique et coupant. Bukari venait d’inventer la bombe à fragmentation.

Par un hasard des plus improbable, la branche de la pie n’avait même pas bouger, et alors que quatorze de ses sujets, dont un paisible hérisson et toute sa petite famille, venait de périr dans la déflagration, le Sal’Piaf ne perdit pas même une plume. Par contre, lui...

Cet echec critique va donner le ton de ce terrible Bukari

Modifié par un utilisateur lundi 4 mars 2013 18:27:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelques heures après son échec alors le barbare alla retrouver son amie. Aquilone et Bukari étaient en pleine balade quelque chose leur fit lever la tête : des oiseaux ! Un large vol de plusieurs oiseaux passaient au dessus de leur tête comme s'ils étaient en train de migrer. Certains étaient des corbeaux en train de se raconter la dernière humiliation infligée à Bukari c'était sûr pensa le gnome rouge de colère.

Aquilone elle était interloquée par ce passage oiseaux ne sachant guère quoi en penser. Ce n'était pas le premier du genre depuis quelques semaines qu'elle avait vu. Certes les oiseaux volaient mais rarement autant à la fois. Y avait-il une migration ou autre chose à cette saison ? Elle ne savait guère. Une chose était sûre par contre c'était les espèces qui étaient celles de la région. Les chasseurs faisaient des leurs encore une fois ou une bête sauvage les affolaient pouvaient être autant d'explications à ce phénomène.

Modifié par un utilisateur lundi 4 mars 2013 13:36:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant le reste de la balade Aquilone pu ramasser pas mal de petits fruits et légumes de saison dans la forêt. Cela lui permettait d'améliorer l'ordinaire et de se ressourcer dans les bois qu'elle aimait tant. Bukari lui courait après chaque animal brandissant son arme rudimentaire qu'il avait dû bricoler ou trouver on ne sait où. Quand allait-il s'assagir se demandait la druidesse ? Son père avait passé près de quarante années pour le "civiliser" avec un résultat somme toute mitigé. Cela était dans son sang très certainement.

Revenant au village les deux compagnons virent la place du village avec son agitation de fin de journée. Les gens allaient pour beaucoup prendre une pinte à l'Hermine d'Argent ou l'Argentée comme beaucoup du village la surnommait.

En revenant vers le village, Aquilone était passée chez elle pour déposer une partie des denrées récoltées afin de les cuisiner le lendemain. Son père était parti voir un cousin dans un village voisin et la jeune druidesse n'avait aucune envie de mettre la marmite à bouillir pour elle seule.

Elle accompagna donc Bukari jusqu'à la taverne où elle pourrait troquer le reste de sa récolte du jour contre d'autres produits, comme elle en avait l'habitude.

« Peut-être qu'avec un peu de chance je pourrais en tirer un bon gros morceaux d'agneau de qualité et une cruche de cidre. Là, ça nous fera un festin pour demain quand mon père sera de retour. Si ça te tente, tu seras le bienvenu bien sûr. Et père te montrera peut-être comment faire un piège pour ne pas se blesser soi-même!  »

Aquilone tira la langue en direction de Bukari tout en lui faisant un clin d’œil. Parfois, cela lui arrachait un expression qui se rapprochait d'un sourire, toutes dents visibles, mais en plus comique.