Elzekiel se réchauffait les mains au dessus du feu qu'il avait aidé à mettre en place lorsqu'il entendit du bruit derrière lui. Un grand sourire lui barra le visage. « Enfin ! Nous allons pouvoir manger...  » Il se retourna vers les chasseurs et ajouta. « Un peu plus, et nous allions lancer les... »

En voyant un troisième homme, il laissa sa phrase en suspens et fronça les sourcils. Puis il ajouta à l'intention d'Ortog d'un ton qui se voulait moqueur mais qui ne masquait pas sa surprise et la suspicion. « Je suppose qu'il ne s'agit pas là notre repas de ce soir... Vous savez pourtant tous deux que les dieux n'accepteront pas que nous mangions la chair de l'un de nos congénères... »

« Nous, non, » répondit Aergnaeroka à Elzekiel, « mais je suis sure qu'il ne ferons pas d'histoires pour notre nouvelle petite compagne... »

L'elfe se rapprocha du feu. L'histoire à raconter n'était pas sienne à dire. Elle fit de petit signe à l'hermine pour qu'elle s'approche. Mais il allait sans doute falloir du temps pour qu'elle s'habitue à tant de monde...



-4 neige
-1 fatigue

Le repas terminé, le paladin regardait le groupe dans sa nouvelle configuration. Deux membres venaient de s'y joindre, même si l'un d'eux ne devait pas réaliser ce qu'il se passait vraiment, mis à part la sensation de perte qu'il ressentait sans nul doute vis à vis de sa mère.

« Je vais prendre le premier tour de garde avec Akin, ce dernier n'en effectuera pas seul pour le moment, sans vouloir paraitre trop prudent, mais telle est la nécessité actuelle. »

Ortog attendit silencieusement que chacun s'enfonce dans le sommeil pour avoir un moment de solitude avec ce nouveau frère que la déesse lui avait envoyé, en tout cas si ce lien de parenté s'avérait...





BM privée.

« Je prendrai ma garde comme à l'habitude lorsque la nuit sera la plus noire, » répondit Aergnaeroka à Ortog, tout en prenant bien soin de nourrir la petite hermine avec le produit de sa chasse et de proposer à Snjór quelques morceaux bien choisit.

« Des fées venues de l'Irrisen semblent être derrière ce phénomène, mais certains parmi mes compagnons connaissent mieux cette région que moi et devrait sans doute pouvoir dire plus à ce sujet... »



-4 neige
-1 fatigue

En entendant les chasseurs revenir, Delwin suspendit son travail de sculptage et releva la tête pour voir un peu ce qu'ils avaient ramené. Le vieux prêtre écarquilla les yeux de surprise en découvrant un troisième individu accompagné Ortog et Aergnaeroka. Il prit un air songeur et détailla le nouvel arrivant de la tête aux pieds. Il est étonnamment bien équipé et il ne doit pas avoir un mauvais fond si Ortog l'a laissé venir ici...



Le vieil hobbit se leva lentement en grimaçant et en grognant. Il s'approcha rapidement de Akin pour le saluer poliment.

« Permettez moi de me présenter... Je m’appelle Delwin Bennet, serviteur d'Abadar depuis maintenant de longues années. »

Lorsque, lors du repas, le jeune homme demanda ce qu'ils avaient déduire sur l'origine de l'étrange phénomène climatique qui touchait la région, le serviteur d'Abadar s'éclaircit la gorge avant de lui répondre.

« Je vais vous exposer ceux que nous avons pu collecter... Des êtres, venus de l'Irrisen, ont réussi à ouvrir un portail de leur pays au notre. Comme vous le savez sûrement, ce "passage" débouche dans le Bois Frontière, provoquant ainsi un important dérèglement climatique. En effet, en plus de ces vinterørds et d'autres créatures plus au moins amicales, la neige et le froid s'engouffrent dans le portail...Bref, un groupe composé de fées, d'un troll et je ne sais quoi d'autre, sont venus au Taldor pour faire je ne sais quoi. Et là, nous sommes en route pour fermer ce portail magique. »

Plus tard, avant de rejoindre sa couchette, Delwin apporta les bienfaits d'Abadar à tous ses compagnons.

• Canalisation : 1d6 donne [3] = 3

Elzekiel avait silencieusement opiné de la tête lorsque Delwyn avait brièvement résumé la situation. Le jeune taldorien n'avait rien à ajouter de plus et pensai plutôt à emmagasiner le plus de chaleur possible avant de consommer toute cette énergie lors de son sommeil.

Néanmoins, il ne put s'empêcher de réagir à l'information que l'homme avait lâchée. « Vous êtes allé jusqu'en Irrisen ? Quelles raisons pourraient pousser un homme qui semble plus habitué à vivre dans les chaleurs du continent à l'ouest d'Absalom à aller jusqu'au nord du monde ? »

es discussions autour du feu étaient allées bon train, animées par une présence nouvelle et quelque peu mystérieuse. Cela avait permis aux aventuriers d'oublier temporairement leurs déboires. Cependant, le froid s’immisçait perpétuellement entre les couches des vêtements, comme un douloureux rappel à ceux qui oublieraient trop longtemps les conditions au milieu desquelles ils erraient.

Ortog et Akin ayant des choses à se dire, ils prirent tous les deux le premier tour de garde. Leurs informations échangées et leur temps écoulé, ils réveillèrent Elzékiel. La vision de celui-ci, au milieu d'une nuit dont les étoiles et la lune étaient dissimulées par les nuages desquels se déversait la neige, était quelque peu défectueuse, aussi fut-il satisfait lorsque sa tâche fut terminée. Seuls quelques bruits de la forêt s'étaient fait entendre. C'était tout ce qu'il y avait de plus inquiétant, mais cela était tout à fait naturel, du moins fallait-il l'espérer. Aergnaeroka à son tour connut un tour de garde sans histoire, mais la chose fut pour le moins différente lorsque vint celui de Kalt. En pleine nuit, il était l'un de ceux dont les yeux étaient les plus précieux. Mais ce soir, son esprit devait être ailleurs.

Comme surgi de nulle part, le nain vit déferler sur lui un vent tourbillonnant. Bouche bouée, il reçut un bon amas de neige dans le visage avant de se rendre compte que le feu venait d'être étouffé. Au-dessus de celui-ci, un tourbillon d'air charriait de la neige et des copeaux de bois autour du feu. L'abri que le groupe avait construit les avait protégés du froid, mais il fallait désormais qu'il fasse face à un tout autre adversaire. Kalt vit des flocons de lumière transpercer la pénombre avant d'entendre Ortog se réveiller en sursaut en un petit gémissement étouffé. Puis ce fut son tour de recevoir un projectile lumineux. C'était Izoze qui était revenue finir le travail qu'elle avait commencé la veille. Non contente d'avoir lardé le colosse du groupe ainsi que le veilleur de projectiles magiques, elle s'approcha du feu, gonfla sa poitrine et souffla sur Kalt. Delwin et Elzékiel, réveillés par les mouvements d'air, furent également pris dans le souffle chargé d'échardes de glace.



« Vous auriez dû rester bien au chaud ! Ce soir, vos aventures prennent fin. »



Tous purent entendre ces mots, mais la nuit était impénétrable à bien des yeux. Le feu avait été éteint, et un vent tourbillonnant continuait à générer un nuage pour le moins gênant au milieu du campement.

• A ou K : 1d2 donne [2] = 2
• Discrétion Squald : 1d20+11 donne [5] + 11 = 16
• Discrétion Izoze : 1d20+12 donne [15] + 12 = 27
• init Izoze : 1d20+6 donne [19] + 6 = 25
• init Sqald : 1d20+7 donne [13] + 7 = 20
• projectiles magiques sur Ortog : 2d4+2 donne [4] + 2 = 6
• projectile magique sur Kalt : 1d4+1 donne [3] + 1 = 4
• dégâts souffle Izoze : 1d4 donne [2] = 2

Note 1 : les PJs qui dorment sont au sol et éveillés désormais. Ceux qui normalement portent plus qu'une armure légère sont sans armure.
Note 2 : j'ai joué un round de surprise.
Note 3 : dans le nuage/tourbillon (Akin, Ortog, Elzékiel et Delwin pour l'instant) -> à une distance de 1,5 m (1 c), les créatures bénéficient d’un camouflage simple alors que, plus loin, elles gagnent un camouflage total. Celles qui se trouvent au sein du nuage de débris doivent réussir un test de Concentration (de DD égal à 15 + le niveau du sort) pour lancer un sort.
Note 4 : vous êtes en pleine obscurité, seule la vision dans le noir fonctionne tant qu'il n'y a pas de source de lumière.
Note 5 : le jet de Ref réussi divise par deux les dégâts du souffle, et évite à votre perso d'être fiévreux.

alentours du Bois Frontière, carte des Hautes Sentinelles, PJ

discussion entre Ortog et Akin ici

Modifié par un utilisateur jeudi 30 janvier 2014 18:37:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors qu'ils avaient fini leur discussion, pour le moment, les deux frères s'étaient assoupis, laissant la surveillance au guerrier mage. Ortog rouvrit les yeux, son sommeil rompu par une vague de froid et un vent violent, hurlant de colère. Il entendit la voix de la maléfique créature qui portait le nom de Izoze.

« Qu'est ce encore ? » Apercevant la forme tourbillonnante, le paladin attrapa son arme toute proche, se leva et frappa la forme de glace les menaçant tous.

• Attaque en puissance sur Squald : 1d20+4-4 donne [6] + 4 - 4 = 6

AC : 11/11/10

BM privée.

Modifié par un utilisateur jeudi 30 janvier 2014 20:10:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le froid avait dû empêcher Elzekiel de dormir du sommeil du juste car il se réveilla en sursaut en entendant la voix d'Izoze comme sortant d'un rêve. Mais maintenant qu'il avait les yeux bien ouvert et qu'il continuait à l'entendre, il comprit que le méphite était revenu s'occuper d'eux. Cherchant à comprendre ce qui avait pu éteindre le feu, il aperçut une forme qui lui fit penser à un élémentaire. Pensée confirmée lorsque le tourbillon de vent reprit une forme plus traditionnelle. « Izoze nous attaque et il n'est pas seul... C'est un élémentaire d'air qui a éteint le feu. »

Les muscles encore frigorifiés, il ne put se retourner pour éviter le souffle glacé du mephite et en aspira un pleine goulée. Aussitôt, il sentit la nausée monter en plus de la piqûre des minuscules pointes de glaces. Il tenta néanmoins de réagir en attrapant sa rapière à tâtons et en incantant sur sa lame un sort qui permettrait d'y voir un peu plus clair.




Elzekiel lance Lumière ; J'ai considéré (pour la CA) qu'Elzekiel portait encore la cape du Yeti.

Modifié par un utilisateur vendredi 31 janvier 2014 12:30:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kalt, l'esprit un peu perdu dans de lointaines réflexions bien inutiles en ces froides contrées, ne vit pas la brusque attaque d'Izoze. Il prit un projectile d'essence magique dans la poitrine puis réussit à se jeter sur le côté pour éviter le souffle d'Izoze, n'ayant que quelques égratignures du fait de sa chute.

Tourneboulant, Kalt se releva promptement d'un geste à la fois agile et ridicule et fit face à Izoze. Ses mains commencèrent à onduler et il prononça une formule ésotérique. L'air autour de lui se chargea d'une inquiétante étrangeté, son ombre sembla grandir, sa voix se fit rauque et profonde, il pointa le doigt vers Izoze et articula un dernier mot impérieux.

Déplacement (ou pas de placement si possible) en E5
Action simple : Frayeur sur Izoze (DD14, effrayé 1d4 rounds si raté, ou secoué 1 round si réussit)

Modifié par un utilisateur vendredi 31 janvier 2014 11:44:50(UTC)  | Raison: Non indiquée