Ghorghor s'arrêta donc sous les directions de l'elfette. Il était dans un état de rage qui transpirait sur ses muscles gonflés, et ses yeux étaient injectés de sang.
Alors que la sorcière accomplissait son rituel, Ghorghor perçait la forêt d'un regard lourd et haineux, hache en main, il espérait que quelques éclaireurs seraient envoyés à leur poursuite.
Ses pensées allèrent à Lali et les Kobolds et il espéra qu'il n'avaient pas été pris vivants, et par conséquent victime des tortures que les bandits leur infligerait...

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 15:02:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Si les trois amis n'étaient pas physiquement atteints. Certaines blessures mettraient du temps à cicatriser. Asmodéus criait au complot, tandis que Ghorghor maudissait le fait d'avoir dû fuir. Que dirait Gorum... ?

Tittara ne releva aucun survivant en train de fuir, pas de kobolds ni de Lali. Mais elle ne s'était pas non plus trop approchée de la zone du combat. Elle s'était contentée de patrouiller alentour. Nulle trace non plus d'une éventuelle monture. S'ils devaient circuler en forêt, ce serait à pied au moins pour un temps.

Yulandil prit le temps de communier avec sa libellule une fois que celle-ci fut revenue. Il fallait se mettre en sécurité et tous préféraient mettre un maximum de distance entre eux et les hommes du Seigneur-Cerf.

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 15:10:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ghorghor relança donc la marche tout en suggérant :
« T'as qu'à me filer ta gourde, mon barda est pas si lourd que ça. »
Il ne dit rien à propos des plans de l'elfe pendant une bonne heure, il devait se calmer d'abord...
« Mouais, moi j'ai aussi un plan...

L'autre connard est un pochetron, hein ? Donc vu qu'Asmo lui a brûlé tout son vin, il va bien devoir aller en rechercher. Si on va chez le marchant de vinasse, on devrait rencontrer ses gars. Là je les bute sans discussions ! »

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 15:14:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Yulahendil avait confié son outre à Ghorghor... elle économisait ses forces, tenaillée par une ancienne terreur qui fouaillait son ventre. Il lui fallait toutes ses ressources mentales pour repousser celle-ci, et ne pas fuir en panique.
Ce n'est pas la première fois qu'elle devait fuir pour échapper à la mort, pour échapper à ceux qui avaient tué les siens...
Mais elle n'était plus une enfant... et elle était armée...
Elle n'était plus seule... entre un puissant guerrier et un chanceux mage...
Elle contrôla sa respiration...
... oui, Titta', je sais que tu es avec moi... que tu protèges mes arrières... que tu m'as investie de Son pouvoir. C'est aussi grâce à toi que je ne suis plus Silmatelme fuyant les bandits assassins dans la nuit jusqu'à tomber entre les griffes de... qui tu sais...
Elle avait sciemment laissé une ambiguïté sur le dernier terme, y compris en pensée.
Ce pouvoir qu'elle avait depuis ce jour... elle l'avait chèrement payé.
Elle avait fait ce choix. Maintenant, elle l'avait de plein droit.
Oui.
C'était comme un encouragement qui avait effacé toute tension, la remplaçant par une sombre exultation.
Elle retint un ricanement qui eut forcément été hors de propos pour les autres.
Oui.
Le destin et les méchants t'en ont fait baver ?
Rends-leur la monnaie...
Oh oui.
Yeux de braise rougeoyant encore plus que d'habitude, elle répondit à la suggestion de Ghorghor en lui confiant son lourd bâton :
«  Tiens moi ça Ghorg', tu veux bien ? Je suis d'accord avec toi. C'est pas prudent et c'est pas rationnel : on ferait mieux d'aller au plus vite se replier au Comptoir Léveton, y demander et y attendre des renforts.
Mais si on peut commencer à rendre la monnaie au seigneur-cerf, on ne va pas s'en priver, hein ?!
On a effectivement une info' d'avance sur ce coup-là, et comme on est à pied, on aurait intérêt à le jouer tout de suite... ça lui fera plus mal, et il ne peut pas s'y attendre, après la déroute qu'il vient de nous infliger... »
Yulahendil ouvrit son étui à parchemin et consulta la carte, où elle avait noté le repaire du père Matthias, vers le nord et la frontière du Brévoy suivant les indications détaillées et précises recueillies à l'interrogatoire du dit Patrick...

je suppose qu'il faudra continuer au nord mais en obliquant vers l'est et un des hexagones non dévoilés ? Lequel ?
On y sera en combien de temps environ ?

Modifié par un utilisateur mardi 12 mai 2015 15:25:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Heureusement l'interrogatoire de Patrick s'était révélé fructueux. Elle avait obtenu la localisation approximative de l'antre du père Mathias. Celui-ci résidait à la limite de la frontière avec le Brévoy mais côté Brévien. Il fallait aller plein Nord par rapport à leur position et la maison semblait se trouver à proximité de la route entre le comptoir et Restov.

A pied, il leur faudrait certainement trois bonnes journées de marche.

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 15:27:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mais il écoute rien, çui-là... à part son estomac !
Yulahendil étudiait sa carte et la tendit à Ghorghor, lui expliquant avec patience :
« Vouî, Ghorgh'... tu sais bien, l'interrogatoire de Patrick ? C'est à ça que ça sert les prisonniers, tu vois... ?
On sait assez précisément que le Père Matthias il est là...
Maintenant il nous faudra bien trois jours de marche...
Et c'est du quitte ou double : on n'est plus que trois...
Mais je suis d'accord avec "ton" plan.
Gràce à Asmo' qu'a fait cramer la cargaison c'était une bonne idée..., on peut lui faire mal, sur ce coup là. Mais faut le jouer subtil... et camouflé : comme ça, s'il envoie une trop grosse escouade pour nous trois, on pourra toujours changer d'avis et se retirer... »

Modifié par un utilisateur mardi 12 mai 2015 15:29:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tandis que les compagnons livraient conciliabule, la discussion entre l'elfe et le demi-orque fut dérangée par un cri sonore provenant d'un fourré. Celui-ci semblait s'apparenter au croassement d'un corbeau.
En tout cas, cela faisait un boucan de tous les diables. Et même Asmodéus qui accusait un peu le contrecoup de l'attaque ne pouvait lui aussi manquer d'entendre ce qui paraissait être un cri de détresse.

Localiser le fauteur de troubles serait aisé vu le raffut qu'il faisait.

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 15:33:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le cri de l'oiseau tira Asmodéus de sa contemplation dans un sursaut de panique. Si la sagesse et l'experience lui avaient apris quelque chose durant tout ce temps au sein des terres dérobées, c'était qu'aucun animal n'était normal. Et ce corbeau ne devrait surement pas faire exception.

Acquiesçant silencieusement à la sorcière, le chéliaxien dégaina son arbalète et y logea un carreau tandis qu'ils progressaient tout ensemble vers la source de la plainte, laissant l'avant garde à Ghorghor. Si jamais quelque chose de menaçant venait à se profiler, ils seraient prêt à le réceptionner.

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 17:04:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

C'était un cri de corbeau et bizarrement les compagnons trouvèrent un... corbeau, mal en point, coincé dans un buisson d'épineux. Celui-ci fut apeuré par l'arrivée des trois humanoïdes mais, bloqué comme il était, il n'avait nulle solution de repli. Son aile droite était abîmée, agrippée par les branchages aux épines acérées.

Son cri retentit encore plus puissamment, mais nul de ses congénères n'était en vue.

Modifié par un modérateur mardi 12 mai 2015 15:39:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bah ? Comment qu'il avait fait son compte, çui-là ? Arf... ça y'est, Ghorghor veut déjà le bouf... le manger !
Calmant l'affolement de son cœur devant la trivialité de la situation, Yulahendil remit son arc à l'épaule en levant les yeux au ciel :
«  Commençons par comprendre ce qui lui est arrivé... Konrad nous a parlé de flore dangereuse au sud... mais c'était plutôt des champignons ou des trucs errants... pas un simple buisson d'épineux. Je vais commencer par lui demander... »
et Yulahendil s'approcha, non sans une certaine méfiance, vérifiant qu'il n'y avait ni entourloupe, ni magie dans le corbeau ou le buisson... et se mettant à caqueter et à croasser :
« (en oiseau) Bah ? Salut, l'oiseau. Nous, on ne te veut pas de mal... de toute façon, t'as l'air d'y arriver tout seul. Comment tu t'es embringué dans ces épines ? Y'a pourtant rien à manger là-dedans ! »

Modifié par un utilisateur mardi 12 mai 2015 15:41:31(UTC)  | Raison: Non indiquée