Dans la forêt de Gronzi existait un petit village du nom d'Havresac. Ce petit lieu se trouvait même au pied des Pics de Givre. Cette contrée était même un lieu calme, excentré du territoire de Brevoy. Elle n'avait rien qui puisse attirer les bandits, marchands véreux et autre personne pouvant faire des histoires ou rendre les environs plus excitants, au plus grand déplaisir des jeunes du village.
Les rares événements furent la naissance de Hrist, la venue d'une sorcière d'hivers du nom de Kettu et de l'adoption de Skarn et Skurn par les Rehgoz, servants du dieu de la nature.

Cet dernier événement avait surpris le village, quand un groupe de chasseur trouva deux bébés, au milieu de la forêt, sur l'autel d'un dieu quelconque que nul ne semblait connaître. L'un de ces nouveaux-nés était un loup tandis que l'autre n'était rien d'autre qu'un demi-orc. Ramenés au village, les Rehgoz, chasseurs reconnus par le village, virent cette trouvaille comme un signe de leur dieu et décida qu'ils étaient leur devoir d'élever les deux jeunes créatures comme des frères, pour permettre au village de prospérer.
Les deux reçurent le nom de loups, dans deux langues différents, les liens à vie par un symbole.
Ce choix dont avait fait les Rehgoz n'était pas apprécié par tous les membres de la communauté. Certains pensaient qu'une malédiction pesait sur cet environnement, que les divins, après avoir ramené un tiffelin à la vie, envoyait une bête et son monstre pour achever le lieu. Nul ne pouvait démentir ces rumeurs, ces croyances omis les protagonistes à l'âge adulte.
Mais les Rehgoz menaient leur vie à l'encontre de ces dires et Skarn et Skurn appartenaient à présent dans un clan de dix individus, avec quatre frères et sœurs, de leurs parents adoptifs et de leurs deux cousins et des parents de ces derniers. Ce clan comptait à présent douze individus.
Ces adoptés commençait par apprendre les rudiments d'être un bon petit enfant... ou loup, en évitant de faire des grabuges, avant d'accompagner le père à la chasse. Mais ces frères “jumeaux” avaient cette pulsion de traquer, de jouer dans la forêt, afin de ramener cette viande fraîche. Ils ne pouvaient, ainsi, s'empêcher de faire quelques sorties nocturnes, et revenir au levée du soleil, avec une bête et tâcher de sang.
Emic Rehgoz, le chef du clan d'origine Garundais et père adoptif des deux sots, ne savait pas s'il y devait les féliciter ou les punir. Il opta de les entraîner. Il sut, à ce moment précis qu'il fit le bon choix.

Les “jumeaux” ne faisait qu'un à chaque séance de chasse. Mais ce qui avait surprit le plus Emic, c'était que ces deux fils étaient fusionnels même hors des périodes de chasse, comme si leurs esprits ne faisaient qu'un. Le meneur des émigrés Garundais se demandait s'il y avait un précédent dans les histoires de sa religion. Rien. C'était une première. Il laissait cette relation évoluée, pouvant n'être qu'un plus pour ces deux êtres. Il savait que la communauté ne pouvait que les tolérer. Il fallait que ses fils gagnent le respect des autres membres.

Et ce respect, les deux frères avait réussi à l'obtenir. Dans les périodes de diètes, ils réussissaient à ramener du gibier là où d'autres chasseurs échouaient. Quand un enfant était perdu dans la nature, ils réussissaient à le retrouver et à le ramener sain et sauf. Ce n'était pas les protecteurs du village, ni des combattants, mais juste des chasseurs souhaitant appartenir à une communauté.

Et les gens comprirent enfin, en proposant aux deux frères un très grand honneur, celui de participer à la cinquième caravane. Emic encouragea ses fils à y aller, pour parcourir le monde, pour perfectionner leur passion et revenir afin d'être considéré à jamais comme les meilleurs chasseurs du village.