Remontés au sec, les quatre éclaireurs posèrent leurs trouvailles sur le sol et tentèrent d'en évaluer la valeur. Jens estima la broche entre cent et cent cinquante pièces d'or, Garrath l'estima au double. Ils se rejoignirent par contre sur la rapière dont ils cotèrent la valeur marchande à environ un millier de pièces d'or.

Puis, le nain prit l'une des baguettes magiques et l'apposa sur le guerrier tout en prononçant une parole magique. Jalkri sentit aussitôt son affaiblissement passager disparaître et sa force revenir comme s'il n'avait jamais été empoisonné. Les aventuriers remontèrent ensuite à l'étage supérieur et Jalkri but à l'eau claire et régénérante du bassin situé près de la salle de torture. Les blessures infligées par la griffe du récif furent soignées presque entièrement (vous pouvez remplir vos gourdes mais vous savez que l'eau perd ses pouvoirs au bout de huit heures).



Le groupe refit ensuite le chemin vers l'antre du mort-vivant. Quand il apprit que ses visiteurs avaient retrouvé sa broche, ce dernier émergea de son puits et se montra à eux. Dégoulinant d'eau, il était encore vêtu de ses anciens habits de marin, déchirés et salis, et d'une armure en cuir clouté. Sa peau était livide et comme momifiée. Sous son tricorne, ses long cheveux ruisselant tombaient sur ses épaules et, de ses yeux caves et sombres, dardait une lueur maléfique. A la vue des éclaireurs, il ne put s'empêcher d'esquisser un hideux rictus de convoitise et même d'entamer un mouvement vers eux, griffes en avant, comme si leur simple vue déclenchait en lui des envies de meurtre et de festin. Il parvint cependant à se ressaisir et sa grimace se transforma en un sourire qui se voulait aimable.

« Pardonnez-moi », dit-il, « les instincts qui m'habitent sont parfois difficiles à contrôler. Je suis heureux que vous ayez réussi à retrouver cette broche. J'y tiens beaucoup. Il est maintenant temps pour moi de vous révéler qui sont les créatures qui occupent la partie sud de cet étage. Ils sont quatre et je crois qu'on les appelle des derros. Des petits êtres à la peau bleu pâle et aux yeux blancs qui vivent habituellement dans les souterrains obcurs des Terres sombres mais qui ont élu domicile ici. Leur chef est une jeteuse de sorts - magicienne ou alchimiste, je ne sais pas exactement. Voici des mois qu'ils enlèvent des habitants de Magnimar pour une raison que j'ignore et qu'ils finissent d'ailleurs par libérer au bout d'un certain temps. »

« Ma dernière proposition tient toujours, » ajouta-t-il. « Délivrez cette broche à ma femme à Magnimar en lui disant que vous l'avez trouvée dans l'épave et je vous aiderai à combattre les derros. »

Modifié par un utilisateur samedi 10 décembre 2016 13:42:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Merci Garrath, je me sens beaucoup mieux maintenant ! » remercia Jalkri une fois soigné par le prêtre.
Il suivit ses compagnons à l'étage et remplie sa gourde pour plus tard.



Jalkri répondit à la créature mort-vivante. « De mon côté, cela ne me pose pas de problème de ramener cette broche à votre femme. Il me semble que vous nous avez aussi dit que vous désiriez que nous lui disions que vous aviez périt dans le naufrage de votre navire. Si c'est toujours ce que vous voulez je le lui dirai. Je ne pense pas que mes camarades soient contre. »
Il se retourna ensuite vers Jens.
« Oui, c'est assez étrange. Je ne sais pas vraiment ce qu'est un derro mais ils manigancent clairement quelque chose, il est temps de mettre fin à leur influence néfastes et à leurs activités. »

Garrath avait eu un mouvement de recul en levant son écu lorsque le mort-vivant avait fait mine de les attaquer et cette image du lamédon affamé de chair vivante restait imprimée dans son esprit.
Il n'avait guère envie de se battre aux côtés d'une telle abomination, mais il était touché par la force de l'amour de cet être qui, bien que maudit de la pire des manières, continuait d'aimer la femme de sa vie. ça semble trop beau pour être vrai, mais il est vrai que l'amour est un sentiment puissant... qui peut se vanter de connaître tous les secrets du monde pensa le nain.

Garrath réfléchit un instant à la situation et prit finalement la parole :
« Vous avez rempli votre part du marché et bien que rien ne nous y oblige, je vous donne ma parole de tenter de remettre cette broche à votre femme et de lui raconter votre décès.
Vous faites preuve de sagesse en ne souhaitant pas qu'elle soit informée de votre situation actuelle, c'est chose trop horrible pour qui que ce soit et pour tout dire je suis très impressionné que vous ayez conservé une part de votre conscience malgré votre... votre condition.
Mais n'êtes-vous pas prêt à aller au bout de ce que vous dicte cette sagesse ? Aussi puissante que soit votre volonté et votre amour de votre femme, la malédiction qui vous a frappé vous submergera. Elle est plus implacable que le temps et que la mort... En définitive, vous finirez très certainement par succomber aux instincts et à la haine qui vous ronge déjà le coeur.
Désirez-vous réellement devenir un être abject, un assassin de femmes, d'enfants, de pères, de frères ? Un dévoreur d'être vivants ?
Il y a fort à parier que l'amour que vous portez pour votre femme vous conduira d'ailleurs tôt ou tard à faire d'elle votre victime... Est-ce là ce que vous désirez pour elle ?  »

Mélys assistait à la conversation à la fois intriguée et terrifiée..
Nous discutons avec un mort vivant qui nous demande de récupérer une broche pour sa femme mais nous avoue également qu'il ne pourrai pas s'empêcher de la mettre à mort si elle venait à s'approcher de lui... c'est à la fois beau et terrifiant...

Elle posa sa main sur l'épaule de Garrath en lui chuchotant « Bien tenté »
Puis elle enchaîna.
« Bien, je suis d'accord avec votre proposition, un marché est un marché. Nous apporterons la broche à votre femme en échange d'un coup de main de votre part pour les derros. Je suis prête en ce qui me concerne, si mes compagnons le sont également ne perdons pas de temps, avant que votre "appétit" ne reprenne le dessus...  »



Bien , joli jet , ce doit être des chat-garous qui vivent sous l'eau avec des queues de serpent .....

Modifié par un utilisateur mercredi 14 décembre 2016 00:32:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jalkri posa une main sur le marteau de Garrath et dit, rajoutant aux paroles de Mélhys.
« Vu les convictions de notre ami, je pense qu'il sera préférable que nos chemins se séparent ici.
Je vous remercie de l'aide que vous nous avez apporté et nous ferons la part de marché qui nous est due. Si vous pouviez nous mener vers eux et nous laisser ensuite gérer ces créatures nous nous en contenterons. »
Il s'adressa ensuite à Garrath.
« C'est son choix Garrath, c'est ainsi qu'il a décidé. Si la pensée qu'une telle créature puisse continuer à vivre vous effraie à ce point, vous n'auriez pas dû accepter son marché. Vous l'avez accepté en toute connaissance de cause et si vous ne pouvez accepter de combattre à ses cotés, laisser le en paix aujourd'hui. »

Pendant un instant, à l'écoute des paroles de Garrath, la lueur maléfique dans le regard du mort-vivant pâlit et une ombre de doute, et peut-être de repentir, ébranla ses traits. Mais, rapidement, l'ancien capitaine reprit sa contenance. « Cette vie d'anthropophage et d'assassin comme vous l'appelez est devenue la mienne et j'ai fini par l'accepter. Quand aux doux repos dans les jardins de Pharasma, j'ai bien peur qu'au vu de mes actes, je n'y ait plus droit depuis longtemps et que, si un jour, je dois connaître la vraie mort, mon âme ira plutôt rejoindre les damnés des plans inférieurs.  »

Il hocha ensuite la tête aux propos de Jalkri. « Comme vous le souhaitez. J'ai votre parole et je suppose qu'un prêtre de Torag parmi vous suffit à la garantir. Je vous attendrai ici et vous indiquerai comment rejoindre les derros. »

« Bien, » fit le mort-vivant de sa voix caverneuse. « Les trois tunnels devant vous mènent chacun à l'antre des derros. Je vous ai précédemment décrit les périls qui vous attendent dans chacun d'eux. Le tunnel à l'ouest et celui au centre se rejoignent au bout d'un moment pour ne former qu'un seul corridor qui aboutit dans la salle principale des derros. Le tunnel à l'est a une particularité. Il mène aussi à cette salle principale mais donne sur un balcon qui surplombe celle-ci. Si quelqu'un parvient à arriver là-bas sans faire de bruit, il est éventuellement possible de les surprendre ou de les observer. Leur salle principale n'est pas plongée dans l'obscurité mais plus ou moins éclairée par des espèces de champignons phosphorescents. Quel tunnel choisissez-vous de prendre ? »

Jens n'a pas pour spécialité de regarder ce qui ne va pas, et il ne s'exposera pas pour ce but . Mais de là où il est, il peut toujours jeter un regard même distrait au cas où il arriverait à s'apercevoir de quelque chose . Une mauvaise surprise peut les attendre juste avant leur entrée dans le repaire des murènes . Il prend la torche d'une main, tant que l'autre est libre, lancer des sorts ne devrait pas lui poser trop de problèmes, il ne fera pas grand-chose avec ses armes, donc ça ne le gêne pas . Il essaie d'estimer si un pan de l'architecture ne risque pas de leur tomber dessus .

« Oui, soyons prudents. »
Prenant à cœur ses propres paroles, Jalkri s'avança avec prudence, regardant autours de lui arme en main.

• Perception : 1d20+5 donne [3] + 5 = 8