La jeune femme, usant de son charme comme à l’accoutumé, inclina légèrement la tête pour signifier qu'elle n'avait rien à demander.

Il lui tardait de quitter les lieux, surtout avec la présence de la dame dans l'autre pièce. Les instructions étaient claires, au pire ils repasseraient avant de quitter la ville pour éclaircir un point qui se soulèverait.

Makoa se retourna vers le seigneur maire

« Vous avez parler de récompense? Pourquoi risquons-nous nos vies pour le Brévoy? J'aime ce pays, mais j'veux bien savoir c'qui m'attend. »

Drova s'inclina devant le seigneur-maire, son sourire toujours sur ses lèvres.

« Je pense que nous comprenons tous les enjeux de notre mission, et nous vous remercions de votre sollicitude. »

Elle répondit à la présentation du colosse qui avait indiqué son nom et se tourna vers ceux qui allaient être ses compagnons d'aventure
« Je suis Drova Brelathionne, je sers Erastil, et suis prêt à amener sa parole dans ses terres désolées. »

Alors que les membres de la communauté de la charte se dirigeaient vers la porte ... on toqua à la porte se trouvant à l'arrière de la salle (celle par laquelle le Seigneur-Maire était entrée). Un valet entra et se dirigea rapidement vers Maître Sellemius et lui chuchota quelques mots à l'oreille ...


«  Balivernes, le choix a été fait, tant pis ... » Il jeta un regard furieux à l'impudent serviteur qui avait osé le dérangé.

Ce dernier lui tendit un parchemin roulé, le Seigneur-Maire en parcourut rapidement le message «  QUOI !!!  » puis il le froissa en boule et le jeta d'un geste rageur à l'autre bout de la pièce. Se rasseyant, il tira sur ces vêtements, repris contenance «  Bien faites le entrer ...  »

Un garde ouvrit la porte sur la grande salle, un jeune homme de bonne stature aux cheveux châtain fit son entrée, il avait une certaine prestance, élevé dans la noblesse certainement.

Le Seigneur-Maire leva les yeux, le regard dur « Messire Alexandr Casanova ... venez signer le registre que l'on en finisse ...

Messieurs, Dames, voilà votre cinquième compagnon ... » Sellemius, se leva, et attendit que le nouveau venu vienne signer le registre et récupérer un exemplaire de sa charte, avant de sortir en claquant la porte .... laissant là, les cinq porteurs de la charte ...

Modifié par un utilisateur lundi 6 janvier 2014 22:59:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'homme aux cheveux châtains pénétra littéralement la pièce de sa présence envahissante. Sa prestance, amplifiée par son allure soutenue, s'imposa immédiatement. L'épée longue pendue à son côté confirmait, si besoin était, que ses larges épaules n'étaient pas seulement dues à la chemise de mailles qui les recouvrait. Le ventre plat, les hanches étroites et la démarche souple mais assurée trahissaient un homme bien dans son corps, habitué aux exercices physiques et manifestement en pleine possession de ses moyens. Mais c'est surtout sa voix qui, retentissant dans la pièce, les transperça tous. Les percuta, plutôt. Les auditeurs les plus sensibles comprirent immédiatement le pouvoir que recelait cet organe chez cet individu. Les moins ignares la qualifieraient de ténor lyrique. Une voix chaude et grave, mais pas trop, qui semblait résonner dans la pièce, les envelopper, avant de les saisir brusquement.

« Hé bien, hé bien, qu'avons-nous là ? Oh, mais dites-moi, le recrutement s'est nettement amélioré, en Rostland, ces derniers temps ! » Un long sifflement vient ponctuer son propos, lorsque ces yeux se posent sur les deux beaux brins de femmes qui lui font face, manifestement tout à fait à son goût. « Mmmmmmmh ! Excellent, tout ça, excellent ! Mesdames ! », ajoute-t-il, les saluant d'une courbette gracieuse.

Il poursuivit son tour dans la pièce, du pas tranquille d'un matador devant son minotaure, ou plus vraisemblablement du sergent devant la bleusaille. « Oh oh ! Que voilà un solide gaillard. Un vrai descendant de Gorum ! Tu me plais déjà, mon garçon ! Un roc ! » Sa main claqua sur l'épaule du géant, et une brève grimace déforma sa bouche, lorsque enfin, son regard enroba le dernier quidam. Ses yeux se plissèrent. « Aussi rapide que ses flèches, silencieux comme son arc et aiguisé comme son cimeterre, hein ?! Tu seras le chasseur. Non ! Le tueur même, à n'en pas douter ! »

Il se retourna brusquement vers la table où se trouvait la charte. « Bien ! Tout m'a l'air en ordre ! Où signe-t-on ? Voyons voir cela ... mmmouiiii ... Ceinture Verte, d'accord ... Surtova, régent ? Bon ... » Un grand sourire, qui s'effaça aussitôt. «  Parfait ! Hé bien, on dirait que les bandits n'ont qu'à bien se tenir, n'est-ce pas, Seigneur-Maire ?! Vous avez préparé nos chevaux, bien sûr ? ... » Devant le regard assassin de son interlocuteur, il comprit que son cabotinage n'avait que trop duré. Certains nobles n'étaient pas réputés pour leur sens de l'humour ... « J'ai l'impression que mon équipe a déjà négocié tout cela. Encore en retard. Hélas, c'est l'histoire de ma vie. Enfin bref, nous servirons le Brevoy, comme nous y sommes engagés, n'ayez crainte, Seigneur-Maire. »

Une fois ce dernier sorti et la porte claquée, il s'esclaffa de rire en se tenant les côtes, pendant qu'Armagein sermonnait le colosse. « Par tous les dieux, vous avez vu sa tête ?! HAHAHAHAHAAAAA ! HAAAAaaaaaa ! ... Excusez-moi, les amis. Je m'aperçois que je ne me suis pas présenté : Alexandr Casanova, noble du Brevoy, en mission avec vous pour un bon bout de chemin, à ce qu'on dirait. J'espère ne pas vous avoir offensé par mon attitude, mais je n'ai pu résister à faire enrager davantage notre commanditaire. »

Lorsque le demi-elfe fit claquer la corde de son arc, Makoa mit son bras derrière la tête, formant un angle droit et se grattant la tignasse grasse noir de jais qui lui servait de cheveux.

« Chanter une séré...séréquoi?! Pourquoi t'aurais envie de chanter quoi que ce soit? Attendons d'arriver à la taverne ! »

Puis il se mit à rire bruyamment, donnant une énorme tape dans le dos d'Amargein

« Oublions ça mon ami, quel est ton nom? »

Au même moment, un homme aux cheveux châtains fit son apparition dans la salle, après avoir joué un magnifique numéro de noble ayant une voix aussi grave que Makoa, mais beaucoup moins sauvage et brutale. Cet homme dit ensuite à Makoa tout le bien qu'il pensât de sa stature, ce qui fait sourire le demi-orque, il parla également d'un certain Golum dont Makoa avait déjà entendu vaguement parlé. Il oublia ensuite ; perdu dans ses pensées ; tout ce que dit l'homme aux autres membres du groupe, jusqu'au moment où il se présenta.

Ayant remarqué la noblesse d'Alexandr grâce au "messire" du seigneur maire, Makoa s'avança vers lui pour lui serrer la main avec force, il avait tout de suite remarqué la nature du sexe de son interlocuteur, cette fois-là.

« J'suis Makoa, M'ssire Casonavo, je suis très chanté de faire votre rencontre. »

Makoa suivra le groupe quand il sortira

Drova était interloquée par l'arrivée saugrenue du jeune homme qui, personne ne pouvait le nier, ne passait pas inaperçue. Elle passa par deux états un peu différents, une certaine offuscation au sifflement émis, puis un certain malaise, quand ils s'inclina auprès de la jeune femme et d'elle-même... Elle choisit de prendre sur elle-même, elle avait connu certains nobliaux dont l'attitude n'avais été que mépris pour les personnes de basse condition, et elle espérait que celui-là n'en faisait pas partie. Elle nota dans un coin de son esprit, qu'il avait parlé de "mon" équipe, dans son long discours s'abrogeant a priori le droit de commander...

Elle se présenta elle-même
« Je suis Drova Brelathionne, servante d'Erastil.  »

Elle attendit que le jeune femme se présentât puis reprit la parole.
« Bien, je pense que nous n'avons plus rien à faire ici. Peut-être devrions nous aller vers cette boutique avant de partir. QU'en pensez-vous ? »

Quand l'homme à la verve éclatante se présenta dans la pièce, la femme fit la moue. Elle jouait nerveusement avec sa pipe d'une main distraite. Elle laissa tout le monde parler. Le maire s'en alla, cela sembla lui plaire. Elle passa ses doigts dans ses cheveux bouclés. Son visage s'ouvrit et avec un sourire légèrement mesquin, elle s'adressa au groupe :

« Ravi de voir que je suis entouré d'aussi talentueux compagnons. Je vois que notre commanditaire a eu la présence d'esprit de former un groupe équilibré. C'est rassurant. »

Sa voix était cristalline. C'était étonnant de remarquer comment elle allait si bien avec la silhouette de cette femme d'aspect fragile. Néanmoins, le ton retenait l'attention, les phrases sonnaient justes et tombaient à chacun de ses pas. La détermination de cette femme se sentait, elle saura se montrer implacable. Néanmoins, la voix se fit plus fuyante :

« Ho certes, je m'étonne qu'une personne déroge à la règle qui nous réunit quasiment tous. Mais, les relations sont ce qu'elles sont et on ne peut malheureusement pas reprocher à quiconque sa naissance. »

Elle se faisait vague, mais cela n'échappa à personne. Elle finit par planter son regard dans l'un d'eux et poursuivit :

« Pour ma part, je ne répond qu'au prénom de Lysa. Ce sera plus facile. En substance, vous serez assez tôt étonnés de mes facultés. J'ai bien peu de secrets à vous cacher, mais j'espère que vous aurez la galanterie de ne pas vous montrez curieux, ni même intolérant. Pour moi également, la nature m'offrit des dons qu'on ne saurait me reprocher. »

Elle fit un sourire bienveillant au demi-orque qu'elle savait ne pas avoir assez de tact pour avoir bientôt à lui reprocher son manque de savoir-vivre. Elle fit un svelte demi-tour, ses cheveux s'élevant gracieusement dans les airs pour retomber délicatement sur ses épaules, certains auraient pu payer pour toucher ces cheveux. Elle s'enquit auprès du rôdeur et de la prêtre, ignorant toujours autant le nobliau :

« Quand pensez-vous que nous pourrions prendre la route ? Mes bagages sont déjà apprêtés. Il semble que nous pourrions rendre visite à cette marchande qui semblait avoir un service à nous confier. »

Son regard pétillait d'impatience. Cela masquait les doutes que la présence de la femme avait insinués dans son esprit. Si elle pouvait s'absenter pour la voir... En privée, ce serait mieux. Néanmoins, elle attendit poliment l'avis des trois experts de la route.

L'autre femme qui avait pris la parole en dernier était beaucoup plus élancée. Une aura dangereuse semblait planer autour de sa personne.

« Oh oh, noterais-je une pointe de jalousie dans ces beaux yeux bleus ? Comme vous dites, je suis né noble et contrairement aux idées reçues, ce n'est pas uniquement une sinécure. Les gens du commun ne s'imaginent que les bons côtés, une vie de richesses et de pouvoirs. Vous ne disposez parfois ni de l'un, ni de l'autre. Et pour un esprit libre comme le mien, les contraintes sont insupportables. Du reste, voyez ! Je préfère adopter la vie simple mais plus vraie de l'aventurier. Profitez donc de mes services, vous jugerez sur le terrain, comme on dit. »

Il la détailla de haut en bas. Non pas vulgairement, mais d'un œil habitué à admirer du bel ouvrage. « Et je suis convaincu que vous avez des mystères pour la découverte desquels bien des hommes seraient prêts à damner leur âme. Lysa, étoile de mes nuits ! Votre beauté est ensorcelante. Mes mains brûlent du désir d'enfouir leurs doigts dans votre chevelure envoûtante. Beauté éthérée, une poussière d'étoiles dans le halo d'une lune éclatante. »

L'homme semblait encore partie dans une farandole de mots aussi délirants les uns que les autres, sa voix montant crescendo. « Éh oui, une ode, chère Drova ! Ah mes amis, Desna s'est penchée sur notre destin pour nous offrir deux compagnes d'une beauté si exquise. Une déesse de l'aube et une divinité crépusculaire, rien le moins ! »

Puis il sembla enfin atterrir. Son sourire s'accompagna d'une œillade complice. « Mais je m'égare facilement. Trêve de bavardages, l'aventure nous attend ! Allons visiter sur le champ cette femme dont vous parlez tant. » Il redevint soudain si sérieux que c'en fut presque comique. « Mmmmmh ... Qui allons-nous rencontrer de ce pas, exactement ? »

Il faisait frais, c'était encore le mois de Calistril et le soleil de l'hiver se couchait à l'horizon. Makoa mit sa capuche au-dessus du visage et ses yeux bleus disparût sous l'ombre du tissu brun. Il se tourna vers ses compagnons. Le Rostais pris un air plus sérieux, moins débonnaire. De la buée sortait de son énorme bouche aux crocs d'orques.

« Bien...Vous comptez rendre visite à Devine? Il est tard mais j'crois qu'sa boutique est encore ouverte. »

Il leva les yeux au ciel comme pour évaluer le climat et reprit de sa voix rauque :

« Va y avoir du monde dans les auberges, j'devrais aller réserver des chambres à L’Épée levée tout de suite pendant qu'vous allez voir Devine. Vous m'raconterez c'qu'elle voulait et on fera meilleure connaissance autour d'une pinte. On partira avant le lever du soleil d'main matin. J'connais pas mal la route, j'lai déjà fait avec pépé. »

Si ça gène que je m'écarte du groupe, je modifierais mon post, mais je trouve ça cohérent d'aller réservé des chambres vu tout le monde qui doit se trouver à Restov à cause de l'appel, si quelqu'un veut me suivre, c'est sans soucis évidemment.

Modifié par un utilisateur jeudi 9 janvier 2014 10:09:17(UTC)  | Raison: Non indiquée