Le guerrier mage ne répondit pas ni ne bougea. Son torse ne faisait pas le moindre mouvement. Le regard du paladin croisa silencieusement celui du nain penché lui aussi sur le corps. Ils se comprirent sans un mot. Elzékiel était tombé. Ainsi, le fantôme du Cavalier Noir, qui semblait s'être insinué en chaque membre de leur groupe, avait quitter le corps de leur ami défunt.

Revenant brusquement au présent et à l'assaut de l'auberge, Ortog se releva et fonça vers la porte. Il ne lui parvenait plus de bruit de combat. Son frère avait du maitriser le soldat restant. En entrant, l'orque comprit que les deux tenanciers avaient rendu aussi les armes. Il vit avec plaisir que Nadya était vivante. Il lui sourit.

Ortog nota aussi la présence d'un homme que personne n'avait prévu dans leurs calculs. Tout comme eux, il tranchait avec les gens du coin. Il avait du aussi se battre et avait le visage partiellement brûlé. A ce moment, il comprit les mots que Nadya venait de prononcer. Il fallait filer avec les prisonniers et le corps d'Elzékiel.

« Tu as raison, ne trainons pas ici ! On emporte ces messieurs dames j'imagine ? Où allons nous ? » Puis, en posant cette question, le paladin réalisa qu'il y avait peut être des témoins de la scène. Il montra le miroir. « On le casse ? »

BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur samedi 30 août 2014 00:10:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le barbare revint progressivement à la conscience. Après le froid glacial puis le feu brûlant, une douce chaleur l’envahit, chassant la douleur et la fatigue. Il ouvrit les yeux et regarda autour de lui.

Des hommes armés.

Il eut un violent sursaut de défense et se projeta en arrière tout en essayant de se mettre debout. Ce faisant, sa tête heurta la lourde table derrière lui et il fit valser deux chaises en essayant de se rattraper. Sous le choc, des ustensiles posés sur la table roulèrent et tombèrent avec fracas. Cette auberge n’était manifestement pas prévue pour un homme de sa taille. Quelqu’un allait devoir balayer.

Le choc lui avait remis les idées en place. Il s'agissait du groupe dont avait parlé Volan, et ils ne semblaient pas voulir lui chercher querelle, bien au contraire. Il déplia ses sept pieds, doucement cette fois, et contempla de ses yeux de serpent les hommes et la femme elfe devant lui tout en se massant le crâne à l’endroit douloureux.

« Ainsi, c’est donc vrai ! Un orque, une elfe… Et je suppose qu’il y a un nain quelque part. »

Maintenant qu’il y pensait, s’ils étaient ainsi réunis autour de lui, armes baissées, c’est que Volan et ses hommes étaient morts ou capturés. Il éprouva de la frustration et de la colère à l’idée que ces étrangers lui avaient volé sa vengeance, mais il réalisa en même temps que, sans eux, il n’aurait jamais pu l’accomplir. Il serait mort misérablement sur sa chaise. Il prit un instant pour méditer sur ce constat avant de reprendre la parole.

« Je vous dois une vie », leur dit-il de sa voix caverneuse, en les fixant l’un après l’autre. « A chacun d'entre vous. Ce chien m’aurait tué. Je n’oublierai pas. »

Modifié par un utilisateur samedi 30 août 2014 19:17:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin rendit son regard au colosse. Il s'avança vers lui et éleva la voix pour couvrir les bruits de verre brisé du miroir qui subissait les assauts de rage d'Ae.

« Content que tu ailles mieux. Tu nous as bien aidé aussi. Tu as apparemment trouvé un groupe que tu cherchais mais tu nous expliqueras tout cela plus tard. Je ne pense pas qu'il faille rester ici plus longtemps. Les villageois vont sans doute rappliquer bientôt. »

Il se dirigea vers l'extérieur pour analyser la situation lui-même et constater de visu qui avait transmis son fantôme au shoanti.

Comprenant que sa remarque avait amené un malentendu, le barbare voulu préciser : « Non, je ne... » mais s'interrompit soudain, le regard vide. Non, je ne vous cherchais pas.

Une autre voix que la sienne résonna dans sa mémoire, une voix profonde et puissante comme le tonnerre.
Cherche-les dans le Septentrion.

Les signes s'accumulaient. Et cette force fantômatique qui l'avait investi... Il ne les cherchait pas, mais peut-être les avait-il trouvés malgré tout. L'un était mort, il restaient quatre.

Ô Grand Dieu, Tu me montres la voie.

« Oui, je vous cherchais », finit-il par dire en regardant le puissant demi-orque dans les yeux.
« Je crois que ton ami est mort pour que je vous trouve. »

Sans plus d'explications, le géant se retourna alors et s'éloigna vers le fond de la salle pour récupérer son équipement.

Modifié par un utilisateur dimanche 31 août 2014 01:28:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

es bruits du combat s'étaient tus mais cela n'avait pas eu pour effet de faire disparaître tous les maux du groupe. Chacun des aventuriers comprenait que le manteau du Cavalier Noir pourrait s'avérer être un fardeau s'il voulait aller à l'encontre des desseins de Baba Yaga. Peu avant de mourir le serviteur de la Reine des Sorcières avait été clair : il fallait que les Héros de Heldren retrouvent sa maîtresse. Pour cela, il leur faudrait suivre sa trace grâce à sa Hutte légendaire, laquelle était en ce moment même à Trône-Blanc, capturée par la Reine de l'Irrisen elle-même. Cette charge était-elle passée d'Elzékiel au titan à la peau d'ébène suite au trépas du premier ? Tout portait à croire que tel était le cas. Allait-il falloir faire route vers la capitale du pays en compagnie de cet inconnu ? C'était là une question qui pourrait attendre car la première mission des aventuriers était de sauver Heldren et cela passait par la fermeture du portail qui les avait ici conduits.



Parlant de Xoran, Nadya ajouta :
« Cet homme m'a semblé honnête, et il a parlé à Volan sous l'effet d'une potion qui paraissait fort désagréable. Il a quelques croyances dépassant des esprits pragmatiques... enfin est-ce ainsi que je justifie le fait qu'il a dit ne pas vous rechercher durant l'interrogatoire et qu'il affirme désormais l'inverse. Après une pause elle ajouta : Oui, ne tardons pas trop. »

Le miroir s'était brisé dans un grand fracas et avec lui s'était momentanément courbée la frêle elfe qui menait le groupe depuis près d'une semaine. Toujours au sol, Emil répondit à l'elfe, méfiant.


« Nous ne savons rien ni des volontés ni des plans des Sorcières Blanches... Nous n'agissons que pour la sauvegarde de Waldsby et de ses habitants. Nous nous achetions la paix... mais... »


Le tavernier ne préféra pas conclure sa phrase de peur de déplaire aux étrangers qui venaient de faire la loi dans leur village. Pendant ce temps, Akin avait délesté Katrina de quatre parchemins magiques.

PJ, Waldsby, déplacements

Modifié par un utilisateur lundi 1 septembre 2014 16:16:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Oui, parton ! Mais où pouvons nous aller ? » Ortog regarda Nadya, espérant une réponse. Puis, laissant pour le moment les diverses discussions qui se devaient d'y avoir, à propos de l'étranger, avec les deux taverniers, il sortit.

Il installa le corps du guerrier mage dans son traineau et se tint prêt. En attendant les autres, le paladin ne cessait de réfléchir à tout cela. Le lutin de la maison de Nadya, le nouveau qui les cherchait sans trop savoir qui ils étaient et sans même les connaitre, l'ombre du Cavalier Noir qui se tapissait en en eux et qui pouvait changer d'hôte selon les évènements... Lui qui pensait que sa prêtresse de mère avait été un phénomène !

BM privée. Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur lundi 1 septembre 2014 07:34:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin aida son frère à porter le corps de leur compagnon sur un chariot. Recueillement et prières patienteraient. Sa tête désigna les gardes.

« Prenons aussi les autres. On ne peut décemment les laisser ici. »

Un instant, l'image des enfants de Nadya avait flotté à la surface de sa conscience, créant un certain malaise. Quelques coups d'œil en direction du village assuraient un minimum de vigilance à l'égard des autochtones.

Le barbare sortit à la suite des autres, et dut se baisser pour passer la porte. Nullement gêné par le froid malgré le manque de vêtement chauds, il contempla le village de Waldsby pour la première fois, ainsi que le carnage qui avait eu lieu à l'extérieur. Son regard s'attarda sur Volan dont le corps ensanglanté gisait dans la neige rouge.

« Je regrette de n'avoir pu tenir la promesse que je t'avais faite, homme », dit-il en s'adressant au cadavre.

A la question de l'elfe, il répondit en désignant l'officier :

« Celui-là est le chef. Il a sûrement quelque chose sur lui, mais c'est votre butin : il vous appartient de prendre ce qui vous revient. Quant aux autres... Les loups et les corbeaux ont froid et faim, eux aussi. »

Sur cette remarque lourde de sens, il se dirigea vers le traîneau dans lequel le corps d'Elzékiel avait été déposé et y jeta son armure et son paquetage. Puis il resta là, debout, devant le guerrier tombé. Il l'observait et semblait réfléchir ou... se recueillir.

Modifié par un utilisateur mardi 2 septembre 2014 00:57:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kalt se promena dans la pièce et observa avec satisfaction les cadavres des gardes de la tour Pâle. Ces chiens n'avaient eu que ce qu'ils méritaient et bientôt, ce serait à leurs viles maitresses de subir le même sort. Au moins Elzekiel avait-il été vengé...

« Je suis également d'avis de les laisser ici, mais vérifions tout de même qu'ils n'avaient rien d'intéressant sur eux avant de partir comme l'a judicieusement suggéré Aegnaeroka...  »

Sans plus attendre, il partit lui-même à la recherche de quelque bien de valeur.

Les propos de leur amie semblaient indiquer qu'elle envisageait de laisser derrière eux les deux taverniers libres de leurs mouvements. Ortog s'exclama. « Mais ... ! Nous laissons ces deux individus libres !? »

BM privée. Marcher dans la neige.