Grimburrow serra les dents.
« Soit. Vous avez peut-être raison. »
Grimburrow fit signe aux deux jeunes femmes de le suivre. Il ouvrit une lourde porte de bois derrière laquelle se trouvait une pièce remplie de livres et de documents disposés un peu partout dans la pièce.
« Faîtes ce que vous avez à faire mais n'emportez rien. »
Il revint sur ses pas et se remit à ses activités.

La voix s'éveilla une dernière fois.
« Trop de malheurs sont déjà arrivés par ici, mais d'autres surviendront certainement dans peu de temps. Ma puissance s'affaiblit, mon influence diminue peu à peu, je ne peux que vous délivrer cet avertissement. Prenez garde, de funeste évènements sont en marche. »
Alors que la voix se dissipa, la pluie redoubla d'intensité.

Kalhan entra à la suite d'Ophélia, puis demanda à cette dernière :

« Puis je t'aider d'une quelconque façon ? »

Ahlala, c'est pas facile de s'y retrouver dans ce capharnaüm ! Il faut chercher intelligemment. Les documents doivent probablement être tries par ordre alphabétique. Je vais chercher dans ce qu'on m'a dit.

Kalhan s'approcha alors des étagères pour tenter de trouver des documents sur Lorrimor ou sur Lycar.

« Je me demande bien comment vous faites pour vous autres pour vous y retrouver. Moi ça me dépasse. »

Jet de perception ?

J'ai oublier de préciser le bonus de +4 à tous les jets de connaissances en utilisant les archives du temple, mais je l'ajoute au calcul final.

Alors que Kalhan semblait plutôt désemparée au milieu de tous ces documents et ouvrages, Ophélia paraissait très à l'aise et dans son élément, si bien que ses recherches furent pour le moins efficaces. Elle traita les informations sujets par sujets pour en rassembler un maximum en un minimum de temps, ce qui lui prit tout de même le reste de l'après-midi.

- Roctourment: les archives du temple n'étaient pas avares en informations concernant l'ancienne prison. Ophélia apprend dans les livres et documents divers que Roctourment est une prison en ruine restée vide depuis un incendie qui la détruit partiellement en 4661. Les habitants du cru évitent d'en parler car ils la supposent hanté selon un compte rendu local. En approfondissant un peu le sujet, la prêtresse découvre que la prison a été construite en 4594 et que Ravengro a vu le jour la même année, le village étant destiné à loger les gardiens de la prison et leur famille ainsi que pour produire la nourriture et le matériel dont ils avaient besoin. L'incendie avait tué tous les prisonniers et la plupart des gardiens, détruisit une grande partie du sous-sol de l'aile est mais épargna a peu près le reste de la structure en pierre. Le directeur Hawkran ainsi que sa femme ont aussi périt dans les flammes bien que personne ne sache pourquoi cette dernière s’y trouvait au moment de l'incendie. Une statue à la mémoire du directeur et des gardiens existe toujours dans le village sur la berge de la rivière à la sortie de la ville. On trouvait aussi mention dans les livres de la population carcérale de Roctourment. La plupart des prisonniers n'y effectuaient que de cours séjours d'une durée maximale de quelques mois puisque c'est là qu'avait lieu, à l'époque, la plupart des exécutions en Ustalav. La jeune femme apprit que l'incendie était par beaucoup considéré comme une bénédiction puisque lorsque l'incendie s'était déclaré, une mutinerie venait d'éclater parmi les prisonniers. C'est grâce au sacrifice du directeur et de 23 de ses hommes que les prisonniers ne parvinrent pas à s'échapper. Ils sont considérés comme des héros ayant donné leur vie pour sauver Ravengro. En poussant encore plus loin ses recherches, elle finit par en apprendre plus au sujet de certains prisonniers particuliers de la prison. Cinq criminels venaient récemment d'arriver à Roctourment peu avant l'incendie. Si on considère en général que l'incendie avait commencé après le début de la mutinerie, les prisonniers avaient en fait pris le contrôle du donjon et du niveau inférieur plusieurs heures avant que le feu ne se déclare. Le directeur Hawkran déclencha le mécanisme servant a sceller le niveau inférieur, y enfermant les mutins mais aussi lui-même et 23 des gardes. Les prisonniers étaient en train de s'échapper lorsque, dans la panique, les garde mirent accidentellement le feu à la prison dans une tentative désespérée de mettre fin à l'émeute.

Tandis que les sources concernant la prison se tarissaient, Ophélia s'attaqua à un autre sujet de recherche.

- La voie du Murmure: Elle découvre rapidement que La voie du Murmure est une sinistre organisation de nécromants, active dans la région de la mer intérieure depuis des milliers d'années. Ses agents cherchent souvent à s'allier à des créatures mortes-vivantes ou sont eux-mêmes des morts-vivants. Le plus tristement célèbre membre de cette secte était Tar-Baphon, autrefois un puissant nécromant surnommée par ses adeptes "le Tyran qui Murmure", toutefois cette organisation existait bien avant la naissance de ce dernier. La voie du Murmure dispose d'un ensemble d'idées et de préceptes qui ne peuvent être transmis que par des murmures. Ces idées ne sont jamais écrites ou prononcées à voix haute, ce qui empêchent les étrangers d'en apprendre beaucoup plus sur la nature exacte et les motivations de cette philosophie secrète. Malgré les difficultés à connaître les objectifs de cette secte, Ophélia trouva dans un ouvrage, d'intéressantes informations à ce sujet. L'objectif premier de La voie du Murmure serait de découvrir des formules permettant de créer des liches et de libérer le Tyran qui Murmure. Les membres de cette obscure congrégation voyage jusque dans les coins les plus reculés du monde connus pour être infestés de morts-vivants ou de revenants. Ils y font des recherches sur le terrain et y capturent parfois des créatures uniques. Leur emblème est un crâne bâillonné et ceux qui en savent trop au sujet de leurs secrets sont souvent assassinés et leurs bouches mutilées. Cette pratique empêchent le corps de divulguer ce qu'il peut savoir par le biais de communication avec les morts.

Malgré son acharnement, Ophélia ne parvint pas à en trouver plus sur Roctourment ou La voie du Murmure tandis que dehors la pluie ne cesse de tomber et qu'arrive la nuit.

Ophélia et Kalhan sont occupées avec leurs recherches jusqu'à la fin de la journée, si vous souhaitez faire quelque chose de particulier, principalement Kalhan, durant les recherches faîtes le moi savoir. Concernant Sly on reprend là où l'on s'était arrêté, il est environ 16h, tu peux faire ce que tu veux pendant que les filles font leurs recherches.

Alors que Sly quittait le cimetière pour revenir au village, la pluie cessa. Il n'y avait que peu d'activités dans le village en dehors du magasin et de la forge qui était en activité, les paysans ayant été contraints de regagner leur domicile pour échapper à la pluie battante. Toutefois, un groupe de petites filles avait reprit son jeu de corde à sauter et chantait à nouveau cette étrange comptine.
«  Allonge son corps sur la couchette.
Prends un couteau et coupe sa tête.
Regarde le sang couler du cou.
Nourrit les striges, si bon si doux.
Les gouttes rouges et brillantes scintilleront.
Les éclaboussures ont bien écrit son nom.
Avec un marteau assassina sa femme.
Maintenant il vient pour prendre ton âme.
Le père espiègle ne dit pas la vérité.
Écoute bien ou tu seras tué.  »

Modifié par un utilisateur lundi 16 mars 2015 23:33:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les fillettes regardaient Sly d'un air inquiet mais l'une d'elles prit la parole:
« Nos parents disent qu'on doit pas parler aux étrangers, ils sont dangereux. »
Des trois filles, c'est elle qui semblait la moins effrayée.

Kalhan était perdue au milieu de tous ces documents et parchemins. De plus, la lecture n’était pas son plus grand loisir. C'est pour cela qu'elle se leva de sa chaise, se redressa, puis bailla un coup, et enfin, elle prit la parole :

« Ophélia, étant donné que tu l'air plongé dans ces ouvrages, et que je ne te suis pas d'une grande utilité, peut être pourrai-je partir vers la Mairie, de façon à voir où en est Waelin ? Qu'en penses-tu ? »

Alors que Sly parlait avec les fillettes et posait sa main sur la tête de l'une d'elles, une femme sortit en trombe de sa maison.
Elle rassembla le groupe de fillettes derrière en vociférant.

« Vous en avez pas assez de venir nous embêter dans not'village ? Faut que vous vous en preniez à nos enfants en plus espèce de pourri ! » Elle cracha au visage de Sly alors que l'obscurité de la nuit s'installait discrètement. En repartant, l'une des petites filles fit un signe de la main à Sly accompagné d'un sourire discret.

Sly venait de vivre comme une injustice lui qui n'avait pas de mauvaise intention. Sly n'était certes pas très cultivé, il n'était pas bête, et avait un minimum de bon sens, de plus, Sly avait certes embroché beaucoup d'animaux et de créatures d'outre tombes, il n'était pas un assassin.
Soit elle me pousse à commettre l'irréparable, soit c'est juste son instinct qui la pousse à protéger les enfants car elle doit voir en moi un danger...
Sly resta de marbre face à la dame, il ne réagit pas et ne répond pas à l'affront humiliant. Il ne voulait pas effrayer les enfants, lui qui a vu son enfance s'arrêter à trop tôt lorsqu'il perdu toute sa famille sous ses yeux et qu'il dû apprendre à survivre tout seul dans la nature... Il ne voulait pas faire subir la même chose à ces gosses. Sly appréciait les enfants bien plus que les adultes.

Une fois retourné pour partir, Sly vit la petite se retourner pour lui faire un signe et lui sourire, cela lui fit chaud au cœur et le rassura sur le fait qu'il ait prit la bonne décision.
En réaction, il s’accroupit et enleva son écharpe, qui exposa ses crocs, pour essuyer le cracha de la dame et faire un sourire à la fille. Il mit ensuite un doigt devant sa bouche et fit "shuuuut" sans émettre de son, comme pour lui faire comprendre que dorénavant c'était un secret entre elle et lui. Puis lui fit un signe de main pour lui dire au revoir.

Une fois partit, Sly se frotta le visage avec ses mains, desquels il faisait jaillir de l'eau.
Il vit l'héritière retardataire s'approcher de lui et apprécia l'effort qu'elle fit pour se faire comprendre:
« Tiens salut Kalhan. Rentrer? Déjà?  »Sly regarda le ciel pour voir à quel point la journée était entamé. Il en profita pour essayer de sonder le climat de demain.
Survie : Le personnage peut prédire les conditions climatiques pour les vingt-quatre heures à venir. En cas de réussite, le personnage peut faire des prédictions pour une journée de plus par tranche de 5 points entre le résultat du test et le DD (15).

Une fois le ciel inspecté, il répondit à Kalhan:
« Et bien, je chercherai la maison de ce Gibs une autre fois, d'accord rentrons... »

À peine rentrée, Kalhan posa son matériel à côté de son sac à dos, passa ses cheveux derrière son oreille droite, puis attrapa une tasse de thé, car elle tremblait de froid. Elle en but une gorgée, puis reposa sa tasse sur la table. Elle se tourna vers le dernier venu et, excitée comme une écolière lors de son premier jour d'école, dit :

« Bonjour cher monsieur. Je me présente : Kalhan Sotek. Voyageuse, aventurière, et adepte du gout du risque. C'est ce qu'il faut retenir de moi en tous cas.
Et vous ? Vous êtes...? »

La demi elfe était en quelque sorte rassurée, car elle pouvait se dire qu'elle n'était pas la dernière. En effet, elle avait été, sur le coup, un peu frustrée par l'accueil qu'on lui avait réservé. Mais il s'est avéré qu'elle avait à faire à des gens forts biens sympathiques.

Kalhan rougit légèrement au compliment du nouveau venu.

« Merci...
Eh bien, Orland, vous savez, moi aussi j'ai été surprise de voir toutes ces personnes, aussi surprenantes que sympathiques. Moi aussi j'avais émis quelques réserves au départ, mais croyez moi, ce sont de biens bonnes personnes. Par exemple, Sly, sous son corps féroce se cache quelqu'un de très gentil, même si il lui arrive d'être un peu susceptible, mais c'est bien secondaire. Et Ophélia,on croit rencontrer une personne autoritaire, mais en réalité, elle a plus de sens de l'humour que je n'aurai pu le croire. Bon, je pense qu'elle est plus intéressée par les livres et les vieux parchemins que par les gens, mais bon, on peut bien lui pardonner. Après il y a... Tiens ? Waelin et Ghorak ne sont toujours pas rentrés ? »