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Offline Jägers  
#21 Envoyé le : dimanche 16 novembre 2014 16:04:41(UTC)
Jägers
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Dovahkroc
Bille: 10/10
CA 16

14 / 14

Au fur et à mesure que les deux nains leur expliquaient la situation, la mine de Dovahkroc s'assombrissait. Devait-il se montrer chanceux de faire parti du groupe sélectionné pour cette dangereuse mission ? Les dieux semblaient, en tout cas, avoir décidé qu'ils ne passeraient pas un Kangreddin comme les autres... Un sourire sinistre se dessina dans la barbe du jeune nain. Kangreddin ou non, il se serait présenté comme volontaire. Il n'allait sûrement pas laisser ces maudits orques gambader sur leur terre. Ils nous volent notre fer et pillent nos vivres ? Je vais leur faire goûter au bon acier nain !

Le combattant des tunnels, le visage sévère, fit de nouveau un pas en avant, prêt à en découdre. Il ne devait ni sous-estimer l'importance de cette mission ni leur adversaire. Exterminer une tribu orque en une journée n'était pas chose aisée, surtout lorsqu'ils n'étaient que cinq. Même si ces cinq là étaient des nains. D'après ce que leur avait révélé le Grand Administrateur, le petit groupe devra agir vite et avec efficacité : frapper l'ennemi avec une précision chirurgical pour n'éliminer que la personne ou la chose qui poussait ces abrutis d'orques à sortir de leur marais.
Offline rone  
#22 Envoyé le : dimanche 16 novembre 2014 17:16:13(UTC)
rone
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Othair
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CA : 18

10 / 10


La bénédiction de l'intendant raviva la foi d'Othair empreinte de doute. Depuis sa discussion avec le grand prêtre et son départ discret du temple sans aucune autre communion que celle de l'office des matines, Othair se sentait spirituellement abandonné. Les paroles de l'intendant lui rappelèrent qu'il était toujours reconnu comme membre de l'ordre des prêtres-artisans et qu'il était soutenu dans sa quête spirituelle.

L'onde du choc du marteau sur le sol fit vibrer chaque pièce de son armure. Un écho grave se fit entendre dans la salle. Othair garda la position de déférence envers son supérieur, genou sur le sol et marteau posé sur la cuisse, jusqu'à ce que la vibration s'éteigne dans un staccato inaudible.

Puis Othair se recula sur la ligne où se trouvait ses nouveaux compagnons pour écouter ce que l'administrateur avait à leur dire. Othair s'intéressait peu à la vie politique et de la cité mais il ne s'étonna pas que les dirigeants cherchent à utiliser les forces vives de la jeunesse pour protéger la cité. Le contraire l'eut même étonné.

Les inquiétudes de l'intendant lui paraissaient justifier mais Othair les balaya par la fougue de la jeunesse : une mission trop facile ne serait ni formatrice ni stimulante. A la fin de l'exposé, un doute saisi Othair. Il avait conçu son Kangreddin comme un long voyage initiatique au source de la culture naine et li se retrouvait avec une mission éclair de désorquification. Il y avait de quoi être déçu.

La cause était juste et le doute ne dura qu'un instant. Empli d'une ferveur divine, il s'avança d'un pas à la suite de ses compagnons et déclara :
« Tous ici nous sommes prêts à donner notre vie pour notre culture et nos cités. Que Kols, le sage, vous prenne à témoin : avant que les marteaux des forges n'aient sonné les vêpres nos routes seront libérées de l'engeance orque. Quand notre groupe en aura fini avec eux, ce sera un honneur de rechercher leurs complices et de les envoyer dans le septième enfer de Droskar. »

Le violence et l'assurance des paroles d'Othair le surprirent. Comme l'avait dit Lorimbur l'échec n'était pas envisageable et les dieux venaient de le confirmer par la bouche d'Othair.
Offline mdadd  
#23 Envoyé le : mardi 18 novembre 2014 23:34:27(UTC)
mdadd
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Encore une fois tous les nains s’étaient avancés et étaient volontaires. Certes, la mission était loin de ressembler à un genre d’épreuve initiatique ou quoi que ce soit d’autre qu’avaient imaginés les jeunes barbus à propos du Kangreddin. Mais après tout, que savaient-ils de ce rite de passage ? Leurs pères leur avaient dit qu’ils se souviendraient toute leur vie de cette expérience et aucun d’entre eux n’aurait révélé pour rien au monde en quoi il consistait. Les aînés étaient les seuls à avoir le droit d’organiser ce que les plus effrontés appelaient un bizutage de façon assez vulgaire et populaire, ce qui déclenchait une vague de sourcils froncés et de regards durs et sévères, la mine désapprobatrice. Il était vrai que les nains étaient assez rigides et ancrés dans une culture ancienne et les traditions protocolaires strictes avaient la vie dure, beaucoup plus que toute une vie de nain, selon l’adage qu’utilisaient très souvent les artisans lorsqu’ils fabriquaient quelque chose. Le fruit de leur travail devait au moins leur survivre de part sa résistance et sa fiabilité. C’était ainsi qu’on retrouvait des armes qui suivaient les générations de père en fils, devenant ainsi légendaires, c’était ainsi qu’on retrouvait des constructions de pierre dont la taille, les ciselures et les reliefs n’avaient pas périclités après des siècles. Pour l’heure, leur Kangreddin serait une sorte de chasse à l’orc ou plutôt de qui poussait les orcs à sortir de leur bourbier pour oser venir attaquer les convois des nains. Certes, les nains avaient connu une ère de grande décadence avec l’avènement de Droskar. Leurs royaumes avaient sombré un à eux entre les mains des suppôt du Sombre Forgeron pour ensuite tomber entre les mains des orques, ogres, trolls et autres abominations qui aujourd’hui encore infestent les Montagnes des Cinq Rois, sans compter la blessure encore ouverte, la plaie qui rappelait quotidiennement aux nains ce que leur orgueil avait provoqué, le Pic de Torag renommé en Creuset de Droskar. Il était le symbole même du déclin de leur peuple et même si une citadelle comme Heaume ou Janderhoff paraissaient intouchables et indestructibles, les nains en avaient perdu tant d’autres, aussi bien des citadelles célestes que de simples forteresses et citadelles réputées imprenables et tous ces morts, ces milliers de morts, la race naine avait subit à large revers et se relever était l’un de leurs plus grands défis, pour ceux qui y croyaient encore.

Lorìmbur et Furibard acquiescèrent devant la marque de volonté des cinq jeunes barbus. Le Grand Intendant descendit du dais, tandis que l’Administrateur se rasseyait derrière son bureau en ratifiant un parchemin tout en expliquant la marche à suivre – « Ceci est un sauve-conduit à remettre au Gardien des Portes. Lui seul peut vous ouvrir le passage vers ce qui fut autrefois un moyen pratique et très utilisé par les messagers et même parfois par des grands rois, pour aller d’une citadelle à une autre. Il s’agit de galeries creusées dans la montagne et équipées de rails. Le réseau permettait d’aller d’une citadelle à une autre, sans oublier les plus grandes forteresses et sièges importants qu’avaient les nains. Ce réseau est aujourd’hui fermé et condamné, devenu trop hasardeux et dangereux pour l’utiliser, sans compter que certaines voies mènent désormais vers nos ennemis qui ont pris place dans nos cités. Un jour nous pourrons tout reconquérir, il faut garder espoir, c’est un long travail de plusieurs centaines voire plusieurs milliers de cycles, mais nous y parviendrons. Ces galeries sont équipées de rails qui j’espère sont encore en état, enfin pour la voie que vous allez emprunter. Vous utiliserez le wagonnet des messagers. Les galeries alternent les pentes descendantes et ascendantes pour que vous n’ayez pas trop à pousser et ils sont même équipés d’un frein qu’il vous faudra utiliser si vous devez vous arrêter pour une raison ou une autre, comme actionner un aiguillage. En principe, il vous faudra 2H pour atteindre votre destination. A pieds par les montagnes, il vous faudrait facilement 7 fois plus de temps et encore en marche forcée sans s’arrêter. La route que vous devez suivre est celle de Dsòn-Bhàraz, la citadelle d’argent, située quelque part au cœur des montagnes et surtout tombée entre les mains des ogres. Ce fut une grande perte pour notre peuple, mais l’heure n’est pas à la reconquête de la citadelle et de sa mine. Vous devrez vous arrêter en chemin à niveau d’un tunnel qui rejoint le Kraal. Autrefois, ce tunnel permettait aux messagers d’aller trouver refuge avant de poursuivre leur périple. Il servait aussi souvent aux équipes d’entretien des galeries. Les Gorges de Rombres se trouvent à 2 heures de marche du Kraal. Après c’est à vous de jouer. Trouvez de quel bourbier viennent ces porcs de Gnash Brûûk et surtout qui les en fait sortir. Les attaques de nos convois ne sont pas de simple fait de pillards, quelqu’un derrière tout ça a un but bien précis. A vous d’y mettre un terme. Les attaques contre nos convois doivent impérativement cesser. Ensuite, s’il vous plait de débarrasser le bourbier de ces chiens galeux, rien ne vous en empêche, bien au contraire. Mais vous risquez d’avoir affaire à un ennemi bien supérieur en nombre et en force, alors parfois il faut être patient et se donner toutes les chances de réussir. Les orques ont une courte durée de vie comparée à un nain, rares sont ceux qui dépassent 60 cycles. Vous reviendrez par le même moyen qu’à l’aller. A pieds, vous raterez les festivités et rater la fête de la bière… C’est un crime je crois ! » – plaisanta-t-il.

Il donna le parchemin à Furibard qui le relaya au groupe. Il invita les jeunes nains à le suivre, prenant la tête du petit groupe. Sa voix beaucoup plus rocailleuse et forte que le Grand Administrateur, résonna dans la grande pièce aux multiples alcôves , tandis qu’il se dirigeait vers l’entrée que les nains avaient empruntée quelques instants auparavant – « Vous n’avez besoin que de vos équipements de combat, ainsi que ceci » – Il fit passer une potion à chacun – « Vous risquez de devoir enchaîner les combats et vous n’aurez pas le temps de vous reposer. Ces potions permettront de soigner vos blessures de façon presque instantanée. Ce sont des fioles précieuses et fort couteuses car de vrais miracles, alors prenez en soins et utilisez les avec précaution et surtout sagesse. Il vous faut savoir aussi que la route que vous allez suivre ne figurera pas sur un plan que je vais vous donner, ceci afin qu’ils ne tombent pas ente de mauvaises mains si vous deviez être pris. Le Gardien des Portes vous révèlera comment vous orienter et vous expliquera comment manœuvrer le wagonnet. Après nous refermerons la porte derrière vous et que Torag vous garde ! » - Le groupe s’engagea dans les venelles de la citadelle, croisant les ouvriers et artisans ainsi que les guerriers et autres corps de métiers qui fourmillaient dans l’immensité des salles aux hautes colonnades. Des estaminets ambulants proposaient des bières aux travailleurs à la gorge sèche, des cireurs hurlaient les ordres ou les nouvelles, les marteaux frappaient les enclumes ou les ciseaux pour travailler le bois, la pierre oui le métal, les soufflets des forges attisaient les braises ardentes, des chaines actionnaient des mécanismes complexes d’engrenages pour transporter des wagonnets dans les hauteurs et les faire cheminer sans encombres au dessus des nains qui ne tarissaient pas d’ardeur tout à leur labeur. Puis le groupe s’engagea dans des tunnels plus anciens à la roche apparente, des galeries qui, ils le savaient, menaient aux mines. Le voyage depuis le Grand Entrepôt où ils avaient quitté le Grand Administrateur dura presque une heure dans le bruit et l’effervescence de l’activité de toute une communauté de plus de 5000 individus industrieux. Ils parvinrent enfin à une ultime salle fermée par une porte gigantesque toute en métal ouvragé. Elle représentait une tête de nain bien sûr, recouverte d’un heaume complet, ne laissant dépasser qu’une barbe fournie. La porte était ronde et devait mesurer plus de 20 pas de haut.
Un nain était là devant la grande porte. Il avait déjà longuement vécu si on regardait sa longue barbe blanchie par les ans et maintenue en ordre par plusieurs anneaux d’or. Il revêtait une cuirasse ouvragée ciselée d’or fin, tout comme son heaume surmonté de longues cornes impressionnantes, l’or surlignant le contour de ses yeux et formant des reliefs aux formes étranges. Il portait une hache à long manche, la lame ébréchée par endroit sans doute par les crânes fracassés de ses ennemis, la lame portait le symbole de Torag mais aussi de l’œil du gardien. Furibard fit rapidement les présentations – « Gardien Borangar Porteur-de-Mort, seigneur des Troisièmes. »

Le Gardien se mit dans une posture droite proche du garde à vous lorsque l’Intendant le présenta. Il regarda tour à tour chaque nain accompagnant avant de broncher et d’incliner sa hache pour se mettre sur le coté. Sa voix de roche résonna dans la vaste grotte aux contours irréguliers, comme si pour une fois les nains n’avaient pas voulu tailler pur lui donner une forme – « Présentez moi l’autorisation ! Qui sera le conducteur ? Qui connait les runes ? Qui seront les pousseurs poussifs ? » – Le silence retomba comme une chape de plomb, le regard du Gardien parcourant l’assemblée tandis que Furibard tendait le parchemin ratifié par Lorìmbur.

Modifié par un utilisateur mercredi 19 novembre 2014 23:33:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline rone  
#24 Envoyé le : jeudi 20 novembre 2014 18:43:48(UTC)
rone
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Othair
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10 / 10


Othair salua le vénérable gardien :
« Mes respects, Porteur-de-Mort. Avec votre autorisation et celles des dieux, notre groupe empruntera ce passage pour aller affronter le péril orque tapi dans l'ombre. Le temps nous est compté et l'antique mécanique saura nous porter prestement vers notre objectif.
L'agile Skaldor de Taggoret nous menera au travers le dédale des grottes. Son œil est vif , sa main habile et son sang froid comme l'acier des mines souterraines.
Le furtif Robco veillera à ce qu'aucun obstacle ne vienne gêner notre route.
Le robuste Dovahkroc de Bolgrad mettra au besoin toute sa force pour nous faire avancer. Les montagnes tremblent quand il manie la vouge.
Le savant Thrôrir sera fort intéressé par les runes dont vous avez parlé. C'est le gardien du savoir des nains et de la grande bibliothèque de Tar-Kazmukh.
Quand à moi-même Othair, du temple d'Heaume je veillerai à ce que le marteau de Torag forge la route devant nous pour qu'elle nous soit agréable. Je suis également fort curieux de pouvoir étudier les runes dont vous avez parlé. »


Ayant parlé, Othair se recula d'un pas et observa la grotte où ils se trouvaient. Elle marquait parfaitement la rupture entre le monde poli et travaillé des artisans nains et celui sauvage et cruel de l'Ombreterre. Même dans cette roche crue et abrupte le marteau créateur de Torag est passé. C'est dans ces pierres qu'Othair pourrait lire pourra lire les secrets de la création. Ces pierres qui se trouvait derrière cette porte annonciatrice d'aventures prochaines.
Offline mdadd  
#25 Envoyé le : dimanche 23 novembre 2014 11:17:59(UTC)
mdadd
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La présentation d'Othair était suffisamment éloquente pour que les autres nains n'aient plus qu'à faire un signe de tête à chaque fois que le disciple du Temple de Heaume prononçait leur nom. Furibard était resté en retrait une fois qu'il eut donné le parchemin au Gardien et il écouta avec attention, faisant un léger signe de tête en guise d'approbation. Borangar quant à lui resta de marbre, sans doute en mimétisme de l'immense et massive porte. A la fin de la présentation, il déroula le parchemin et le parcourut, le roulant et le glissant dans un étui à sa ceinture. Il regarda de nouveau les nains, sachant maintenant qui était qui et quel rôle il allait jouer dans ce voyage. Après un court silence qui parut une éternité, il parla de nouveau, sa voix résonnant tel le tonnerre dans la caverne - « Puisqu'il s'agit de la volonté du Créateur, qu'il en soit ainsi ! » - Le Gardien se tourna alors vers la grande porte et frappa du bout de sa hache le sol, générant un son métallique sourd et bref. Durant ce temps, il prononça quelques paroles dans un ancien dialecte tout en passant la main devant lui face vers la porte , comme s'il enlevait un voile. Alors des scintillements presque imperceptibles dessinèrent des runes sur le lourd battant rond, des inscriptions finement ciselées et qui étaient presque invisibles à l’œil nu tellement elles étaient fines, mais le scintillement les mettaient en évidence et il n'y avait aucun doute quant à leur nature : des runes naines issues de l'alphabet secret des nains, ce langage qu'ils appelaient communément le Khuzdûl et dont le savoir se perdait au fil des ans. Tous les nains connaissaient globalement le Khuzdûl et savaient reconnaitre quelques runes, surtout celles liées à leur clan ou à un lieu comme une citadelle céleste ou encore à une divinité, mais seuls les plus érudits en connaissaient l'alphabet complet qui en comportait près d'une soixantaine, ainsi que leur signification. Aujourd'hui, le savoir des runes disparaissait en même temps que le peuple des nains, voués au déclin depuis la Déchirure.

Le Gardien récita le cantique illuminé par les runes, à chaque fois qu'il prononçait le nom de l'une d'elle, on entendait un bruit sourd comme si un mécanisme venait de se déclencher ou encore comme si une fracture entre la magie et la réalité venait de se produire. Il enlevait tous les scellés de la Porte vers les Profondeurs. Le rituel dura quelques minutes puis finalement un grand fracas se produisit en même temps qu'une vibration qui se propagea partout autour, ressentis sur le sol, les parois et qui se répercuta en écho. La dernière rune venait d'être prononcée en Khuzdûl bien-sûr et le bruit du marteau sur l'enclume annonçait que le rituel était achevé. Le silence tomba et tous regardaient la grande porte ronde où les scintillements avaient disparus. De longues secondes s'écoulèrent avant qu'un mécanisme ne se déclenche, comme si quelque chose venait de se déverrouiller, puis un bruit de chaines et d'engrenages annoncèrent que le système venait de se mettre en branle. Une fissure apparut en centre du disque formé par la porte et celle-ci commença à pivoter sur ses gonds invisibles depuis ce côté et certainement tout aussi invisibles depuis l'autre côté, elle s'ouvrit lentement en deux, révélant une galerie qui se trouvait derrière. Une légère brise filtra à travers le passage devenant de plus en plus grand à mesure que les portes s'ouvraient. Le Gardien se tenait seul debout, devant, concentré, la hache à long manche en main, prête à frapper, comme s'il s'attendait à ce que le tunnel derrière vomisse quelques atrocités. Mais rien de tel ne se produisit. Le groupe remarqua aussi que le Grand Intendant était lui aussi concentré, son marteau de guerre en main et son écu dans l'autre, prêt à se lancer à l'assaut. Depuis combien de temps ce passage avait-il été condamné ?

« Très bien ! Vous allez pouvoir partir. Ce passage mène à une plaque tournante. Plusieurs directions possibles, il vous faut suivre la Rune de Dsòn-Bhàra, la citadelle d'argent. Vous devrez suivre cette rune pendant 30 tours de sablier et vous parviendrez non loin du tunnel d'entretien du Kraal. Là vous abandonnerez le wagonnet des messagers et vous serez arrivés à destination. Le conducteur aura pour tâche de manœuvrer le levier de frein afin de ralentir le wagonnet dans les virages serrés et éviter le déraillement, pour stopper le wagonnet en cas d'obstacle sur la voie ou stopper le wagonnet tout court lorsqu'il faudra manœuvrer des aiguillages. Il doit contrôler la vitesse du wagonnet en permanence grâce au levier vous ne voulez pas finir dans le décor ou des centaines de mettre plus bas en tombant d'un pont. Le maître des runes déceler les runes invisibles à l’œil nu. Elles marquent les tunnels que vous devrez emprunter. Trompez vous de rune, trompez vous de tunnel et vous serez définitivement perdus et il n'est pas dit que vous trouverez une issue même avec toute une vie de nain. Les pousseurs poussifs devront pousser le wagonnet dans les montées lorsqu'il aura perdu tout élan et ils devront se pencher vers l'avant, l'arrière ou un côté aux ordres du conducteur pour compenser l'inertie des virages, donner plus d'élan ou ralentir le wagonnet. Vous verrez, vous vous y ferez très vite une fois que vous aurez finis deux trois fois écrasés contre une paroi ! Enfin, pour démarrer il vous faudra manœuvrer la plaque tournante, il vous faudra placer la pierre sur la table de route afin de déverrouiller le système et manœuvrer la grande roue. Vous savez tout ou presque ! »

Il sortit de dessous son armure, sans doute dans une poche cachée de son vêtement de cuir, une pierre gravée d'une rune qu'il tendit à Thrôrir, celui qu'Othair avait désigné comme érudit dans ce domaine - « Comment appelle-t-on cette Rune ? » - Demanda-t-il de façon sentencieuse, comme si on venait tout à coup de mettre la tête du jeune nain sous une guillotine.

Modifié par un utilisateur dimanche 23 novembre 2014 11:21:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Jägers  
#26 Envoyé le : lundi 24 novembre 2014 17:35:37(UTC)
Jägers
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Dovahkroc
Bille: 10/10
CA 16

14 / 14

Lorsque le groupe s'engagea enfin dans les tunnels, Dovahkroc se pinça le nez avant d'inspirer profondément pour s'emplir des senteurs de la roche et des minerais. Hochant la tête en souriant, il s'approcha des parois et y passa sa main comme il l'aurait fait sur la joue de sa bien aimée.

Le jeune nain était complètement dans son environnement et suivait Furibard d'un air joyeux, retrouver les souterrains semblait lui faire le plus grand bien. Leur destination atteinte, le combattant des tunnels s'arrêta pour observer la grotte dans laquelle se trouvait le gardien et son immense porte. Il siffla d'admiration en parcourant des yeux l'imposante structure : frontière entre le monde extérieur et les dangereuses entrailles de la terre.

Les présentations terminées et le rôle de chacun déterminé, Dovahkroc observa avec un intérêt non feint le rituel d'ouverture, gravant dans sa mémoire, les paroles et gestes de Borangar Porteur-de-Mort. Il assistait à quelque chose de rare et d'exceptionnelle auquel peu de nains avaient dû participer. Il était plus que fier de faire partie de cette expédition punitive.

Voyant ses illustres ainés se préparer à une éventuelle attaque, le guerrier fronça les sourcils. Son visage se fit encore plus sérieux et sinistre, il saisit sa vouge à deux mains et adopta une posture de combat. Heureusement, seuls les mécanismes d'ouverture rompaient le silence. Dovahkroc se détendit légèrement lorsque Borangar se retourna vers eux pour leur expliquer la marche à suivre. À la fin de son discours, le jeune nain acquiesça pour montrer qu'il avait compris. Il espérait que ses compagnons étaient dans le même cas... Surtout Thrôrir qui se faisait bien silencieux... La Rune de Dsòn-Bhàra, la citadelle d'argent... On a intérêt de ne pas la louper celle là !

Modifié par un utilisateur lundi 24 novembre 2014 17:37:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline aerlens  
#27 Envoyé le : lundi 24 novembre 2014 22:21:37(UTC)
aerlens
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Thrôrir
Réserve magique 6/6
CA : 14

12 / 12

Tout le cérémonial pour guider la toute jeune compagnie vers son voyage initiatique avait plutôt impressionné Thrôrir. Ce qui eu pour effet de bloquer un peu les réflexes du jeune nain.
Lorsque Othair prononça son nom, Thrôrir sortie de sa torpeur et fit un léger signe tête respectueux au Gardien Borangar. Il écouta attentivement ses explications jusqu'à la présentation de la rune.
Oh non! Une cirths. Je les ai pourtant étudié mais j'ai toujours eu une préférence pour le Draconique... Et Thrôrir se retrouva instantanément dans le bureau de l'un de ses maître à la Bibliothèque.

* Le bureau de Maitre Dvalinn était une pièce circulaire dans laquelle étaient creusées de nombreuses bibliothèques toutes décorées avec des Runes Naines, des lettres Quenya , Draconique ou autres écritures cunéiformes provenant de langues perdues.
Au centre, un Thrôrir, 15 ans plus jeune, étudiant une pierre gravé de Runes posé sur un pupitre, autour duquel tournait un nain d'un certain âge à la longue barbe blanche.
« Mon chère Thrôrir, vous ne quitterez cette pièce que lorsque vous serez capable de lire cette tablette! »
« Mais Maître Dvalinn! je n'ai besoin que de connaitre le Draconique pour la magie profane? »
« c'est là que vous vous trompez! »il posa un regard lourd sur le jeune nain« vous ne serez jamais capable de lancer un sort correctement si vous n'associez pas les runes de l'angerthas au Draconique. Vous êtes un nain! et un nain se prétendant versé dans l'art profane doit connaitre les cirths. De plus, vous étudiez l'histoire de notre race si je ne m'abuse? »
« Bien sur, j'en suis même un spécialiste »Thrôrir fit une pause« Vous allez me dire qu'un vrai spécialiste doit tous savoirs sur les cirths? »
« c'est toi-même qui le dit, je n'ai pas ouvert la bouche. Donc au travail maintenant!  »
Et c'est ainsi que Thrôrir passa un an et demi à étudier dans ce bureau...*

Rappel toi Thrôrir, Rappel toi...

Et finalement le brouillard se dissipa et dans un sourire qui illumina le tunnel
Il se parle à lui même« Mais oui! c'est Uruz, la rune de Force! »

Il vit le regard de Dovahkroc, et remarqua que les autres nains attendaient sa réponse
« Je suis sur de moi, c'est Uruz! Uruz, la rune de Force! »
Offline mdadd  
#28 Envoyé le : jeudi 27 novembre 2014 00:06:34(UTC)
mdadd
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Après un silence interminable et surtout une foule d’images et de pensées qui traversèrent l’esprit de Thrôrir, le nain érudit, se lança sous l’œil observateur de ses futurs compagnons d’aventure et des deux maîtres présents. Un silence suivit sa réponse, simplement perturbé par la brise légère qui s’échappait d’au-delà de la porte, un vent porteur des odeurs des profondeurs, de la roche et de la houille, mêlée à des relents encore plus lointains, le métal, la rouille, peut-être des champignons ou autres faunes et flores au lointains qui séjournaient dans ce monde à la fois extraordinaire et impitoyable de l’ombre-terre. Chacun pouvait sentir la respiration de l’ombre-terre passer dans ses poils de barbe et ses cheveux et l’attente qui perdurait. Soudain la foudre tomba dans la caverne, se répercutant en écho vers les profondeurs – « CORRECT ! » – La voix de Borangar Porteur-de-Morts avait fait sursauter tout le monde sauf Furibard bien-sûr qui resta immobile et impassible. Le Gardien donna la pierre à Thrôrir – « C’est la clé de la plaque tournante et la rune que vous devrez suivre jusqu’à atteindre le tunnel d’entretien du Kraal. Dépose-là sur la table d’orientation pour déverrouiller la plaque tournante et récupère-là ensuite. Ne la perd jamais car sans elle tu ne pourras pas revenir. Les tunnels sont tous marqués à leur entrée et leur issue par la rune de sa destination. Les ciselures sont si fines qu’elles sont quasi invisibles à l’œil nu et d’autant plus dans un wagonnet lancé à pleine vitesse. »

Les jeunes barbus commençaient à imaginer un étrange voyage dans un monde hostile peuplé de créatures en tout genre toutes aussi mortelles les unes que les autres, le tout coincés dans un wagonnet fou incontrôlable lancé à pleine vitesse dans une descente aux enfers infernale. L’image folle disparut au son de la voix du Gardien
« Les runes ont été ciselées avec des ciseaux en adamantium, laissant de fines particules au creux des ciselures. Un œil exercé et une détection de la magie vous permettra de repérer leurs traces et de les distinguer dans les ténèbres. Seul un nain peut distinguer ces runes, même les drows avec leur magie ne sauraient ce que ça représente, même après des siècles d’études. Au trentième sablier, vous repèrerez le Kraal par son symbole » – Il prononça quelques mots et une rune de poudre d’argent apparut en lévitation entre le gardien et le groupe. La forme demeura un très bref instant le temps pour la poudre de tomber en pluie fine au sol, mais l’image resta gravée dans la mémoire de chaque nain présent de par la symbolique de ce qu’il représentait. – « Vous avez toutes les clés, je refermerai la porte derrière vous et seule la pierre runique permettra de déclencher un signal qui me la fera rouvrir. Sans cela, vous resterez pour toujours, enfermés dans l’ombre-terre. Que Bolka veille sur vous ! » – Le Gardien s’écarta de la porte, les invitant à s’élancer dans leur toute première aventure qui marquerait leur Kangreddin.

Les jeunes nains se regardèrent un très bref instant. Quelque chose se passait en eux, ils le sentaient aux plus profonds de leurs trippes, une sensation nouvelle et un gout nouveau dans la bouche. Ce n’était pas la saveur de la dernière bière qu’ils avaient bu au déjeuner du matin, ni du repas copieux qu’ils avaient pris pour accompagnement de leurs chopines, une saveur qui laisserait un gout amer… Ou pas. L’histoire ne le disait pas encore, l’aventure le dira peut-être… Devant eux un tunnel leur ouvrait la route de l’ombre-terre. Mais là encore on voyait l’œuvre des mains industrieuses et artisanales du peuple robuste et fier. Des tas de charbon s’élevaient tels des montagnes autour du passage qui menait à la plaque tournante dont l’accès était marqué par un encadrement monumental de pur marbre veiné d’azurite et autres pierres précieuses. Deux grands écus de bronze sur lesquels étaient ciselés en relief une forme de montagne, s’inséraient eux même au cœur de gravures qui représentaient sans doute la chaine des Monts des Cinq Rois. Les montagnes à l’intérieur des montagnes, comme pour décrire le monde des nains avant, durant leur quête vers le ciel, puis le monde des nains maintenant, à la surface et encore sous terre. La caverne dans laquelle ils se trouvaient ; possédait plusieurs plateformes à différentes hauteurs qui démarraient sur un tunnel sombre et inconnu, sans doute du temps des mines autrefois. Au-delà de ces colonnes, une plateforme ronde semblait enchâssée sur un dais massif de pierre et donnait l’impression de pouvoir tourner tel un cirque, permettant au rail qui la traversait de relier les différents passages qui s’ouvraient sur plusieurs orientations. Un wagonnet de mine renforcé pouvait être poussé sur la plateforme et mis en place avant lancement ; Ce dernier était plus grand et robuste que ceux utilisés pour les mines et poussés à la main. Il y avait des bancs à l’intérieur, comme des bancs de nage sur les bateaux et à l’avant, un grand levier presque vertical était relié à un mécanisme complexe qui se trouvait au niveau des roues beaucoup plus grandes que les roues normales. L’ensemble paraissait lourd et quelque peu rouillé de part son ancienneté et le manque d’utilisation depuis le déclin de l’empire des nains. Avant de monter sur la plaque tournante, une sorte de pupitre de pierre se dressait juste derrière une roue montée sur un pied telle la barre d’un navire. Le pupitre possédait plusieurs dépressions aux formes diverses dans lesquelles on devait pouvoir enfoncer un objet particulier ayant une forme précise.

Modifié par un utilisateur mardi 2 décembre 2014 23:02:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline babou  
#29 Envoyé le : jeudi 27 novembre 2014 02:43:16(UTC)
babou
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Robco
-
CA : 15

9 / 9

Robco avait suivi le mouvement en silence depuis un bon moment, le groupe mené par Furibard arriva à destination.
Bien que la présence de Borangar fut très imposante, l'attention de Robco se porta rapidement sur la porte, ou plutôt le portail qu'il s’apprêtait à franchir.
Durant la cérémonie d'ouverture il ne put s'empêcher de songer:

C'est bien dommage que je n'y connaisse rien en magie, ce mécanisme de verrouillage m'as l'air extraordinaire...
Baah, je suppose qu'il est impossible même pour un nain, de s'y connaitre en tout les domaines, heh, particulièrement pour quelqu'un de mon âge...


Lors de l'ouverture, la réaction du gardien sauta aux yeux de Ronco, il avait d'ailleurs approché sa main de sa hache d'armes attaché dans son dos par réflexe. A juger par cette réaction de la part d'un combattant aussi rodé que le seigneur des troisièmes, le péril pourrait surgir à tout moment.
Lorsque Thrôrir fur interrogé et qu'il donna sa réponse, Robco retint quelque peu sa respiration.
Alors même qu'il n'avait pas été pris à parti, la pression était intenable, son camarade nain adepte de magie profane n'avait pas le droit à l'erreur, il lâcha donc un léger soupir en constatant que Thrôrir avait vu juste.
Bien que Robco n'eut rien à redire durant les explication de Borangar, ni lorsque qu' Othair décréta le rôle de chacun au sein du groupe (il fallait bien qu'un nain prenne l'initiative), et qu'il restait en retrait jusqu'à maintenant, à l'invitation du gardien à passer dans la gigantesque grotte, il fut le premier à s'avancer.
Il échangea un rapide regard avec le gardien, le remerciant d'un hochement de tête pour sa bénédiction, et ses explications.
Après quoi il s'avança vers le centre de la salle, plus précisément vers le pupitre pour y jeter un œil.
Se faisant, il mis enfin ses lunettes, esquissant un large sourire.
Alors qu'il scrutait toute la pièce, des rails jusqu'aux ténèbres dans lesquelles ceux-ci s'enfonçait, la sensation familière des lunettes sur son visage, l'odeur du monde souterrain, le raid dans lequel lui et ses compagnons se lançaient, tout cela l'emplissait d’excitation, il avait l'impression que l'adrénaline rendait ses sens encore plus aiguisés.

Il laissa échapper: « merveilleux »

Modifié par un utilisateur jeudi 27 novembre 2014 02:44:17(UTC)  | Raison: oublie de jeton :p

Offline Jägers  
#30 Envoyé le : vendredi 28 novembre 2014 21:36:44(UTC)
Jägers
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Dovahkroc
Bille: 10/10
CA 16

14 / 14

Une fois les dernières instructions données et mémorisées, Dovahkroc fit craquer sa nuque puis passa son gros pouce sur l'immense cicatrice qui se trouvait à la place de son sourcil gauche. Il emboita le pas à Robco, affichant un sourire sinistre. Une froide lueur de démence illumina les yeux du nain.

« Allons trucider qu'ques peaux-vertes. »

Le robuste guerrier observa l'imposante installation d'un œil critique. Après un reniflement, il hocha la tête et s'avança jusqu'au pupitre de pierre pour l'inspecter. Il se tourna vers Thrôrir et lui fit signe d'approcher.

« Y m'semble qu't'as la clé. J'vais voir l'chariot et le préparer. »

Le combattant des tunnels porta ensuite son regard sur ces autres compagnons et lança :

« Faut s'magner , j'veux être de r'tour avant qu'il n'reste plu'de bière. » Faisant craquer ses phalanges, il rajouta d'un air sinistre. « Torag m'en soit témoin, j'laisserai pas ces foutus porcs d'orques souiller not'e breuvage et nos victuailles plus longtemps. »

Sur ce, Dovahkroc se dirigea d'un pas décidé vers leur moyen de transport pour faire quelques vérifications. Le jeune nain voulait s'assurer qu'il était aussi solide qu'il y paraissait. Une fois tous les préparatifs effectués, il échauffa soigneusement ses jambes, ses bras, ses épaules et son dos. Le massif guerrier en aura besoin pour pousser le wagonnet... Et pour manier sa vouge.

Modifié par un utilisateur vendredi 28 novembre 2014 22:21:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline rone  
#31 Envoyé le : samedi 29 novembre 2014 16:19:55(UTC)
rone
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Othair
Canalisations 3/3
CA : 18

10 / 10


La porte s'ouvrit dans le grincement silencieux de la perfection des mécaniques naines. Contrairement à d'autres Othair, peut-être trop naïf, n'était pas angoissé par ce qui se cachait derrière. Curieux ? Certainement. Impatient ? Sans doute. Mais anxieux ? Pour rien au monde.
C'était la fin du monde construit qui s'offrait à Othair, des kilomètres de glaise vierge que les marteaux de centaines de nains n'avaient su apprivoiser. Othair observa le chariot. L'imposant filin d'acier, unique trace de la gloire des héros du passé, rattachera le groupe au monde civilisé. Ce sera leur seul poumon, leur seul oxygène jusqu'à ce que le marteau créateur de Torag vienne de nouveau imposer sa volonté sur ces terres désolées. Et le destin avait voulu qu'Othair soit l'artisan de cette renaissance. L'ampleur de la tâche le réjouissait. Il trépignait d'impatience.

Aux derniers mots du gardien il se tourna vers Thrôrir :
« Quand je n'aiderai pas Dovahkroc à pousser, je passerai le reste du voyage en prière pour que Torag accorde sa bénédiction à notre équipage. Malgré mes affinités avec la magie, je serai incapable de vous aidez à repérer les runes magiques. L'arrivée à bon port de notre équipage repose sur vous ... Et sur la volonté des dieux. J'ai toute confiance dans vos capacités, gardien de Tar-Kazmukh. »
Puis il ajouta dans un soupir presque inaudible :
« Les dieux je tâcherai d'en faire mon affaire. »
Il frappa sa lourde armure de son marteau béni et fit résonner, en marque d'amitié et de respect, la voix du créateur dans le hall.

Puis il se rapprocha de Dovahkroc qui s'affairait déjà autour de leur chariot. Il chargea son sac dans le chariot et l'aida à l'inspection du chariot :
« Tout semble en ordre ? »
Offline Kristall  
#32 Envoyé le : lundi 1 décembre 2014 09:13:35(UTC)
Kristall
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Skaldor
-
CA : 16

12 / 12


Skaldor avait suivi Dovahkroc une fois les portes ouvertes. A l'énoncé du mot "bière", Skaldor eut un petit sourire et répliqua d'une frappe amicale dans le dos de son équipier nain.

« Voila qui est parlé! Je ne saurais mieux dire, alors je me tais... »

Dans le flux de l'action, il chargea ses affaires dans le chariot et attendit que les autres nains aient fini leur inspection avant d'y entrer lui-même.

« Je ne saurais vous recommander d'être extrêmement prudents à l'approche du Kraal. Il est fort possible que les peaux vertes l'aient déjà investi, ou toute autre créature. Quoiqu'il en soit, restons vigilants! »

Modifié par un utilisateur mardi 2 décembre 2014 09:27:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline aerlens  
#33 Envoyé le : lundi 1 décembre 2014 09:25:06(UTC)
aerlens
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Thrôrir
Réserve magique 6/6
CA : 14

12 / 12

Thrôrir avait été soulagé d'avoir donné la bonne réponse. Il n'osait imaginer comment cela aurait pu se terminer autrement...
Le tunnel qui s'ouvrait devant eux lui paressait interminable. Que peut bien cacher les profondeurs sous la Montagne!
Lorsque Dovahkroc passa à côté de lui en lui parlant de la clé, il lui fit un signe de tête assuré. « Vous avez bien raison, les festivités n'attendent pas! »

Puis il emboîta le pas d'Othair en lui montrant la Rune.
« Ne vous faites pas de soucie pour le voyage, je ne lâcherai ma concentration pour tout le mithral du monde. Pour les dieux par contre, si vous pouviez passer un petit message à Angradd pour moi, cela me rendrait service. »
Et se laissant emporté par une soudaine légèreté, avec un large sourire, il donna une tape amicale sur l'épaule de son nouveau compagnon de voyage.

Thrôrir s'installa à la suite de Skaldor dans le chariot. Se positionnant enfin devant le panneau de contrôle, la Rune à la main.
Se concentrant pour lancer une détection de la magie au premier embranchement venu, il eut une dernière phrase plus pour se donner une dernière dose de courage qu'autre chose:
« Que notre Kangreddin commence!!! »

Modifié par un utilisateur lundi 1 décembre 2014 09:31:32(UTC)  | Raison: correction de fautes

Offline babou  
#34 Envoyé le : lundi 1 décembre 2014 10:01:26(UTC)
babou
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Robco
-
CA : 15

9 / 9

Après avoir fini son inspection Robco avait sauté à l'intérieur du chariot à la suite de Thrôrir.
Il ne pouvait s"empêcher d'éprouver un certain contentement à la vue de ses compagnons devenant de plus en plus amicaux envers les uns et les autres. La glace avait bien fondu depuis leur rencontre il y a quelques heures.
Et plus le groupe serait soudé, le plus fort il serait. Puisqu'ils allaient faire s'abattre la justice naine sur leurs ennemis jurés tel un marteau sacré, leur volonté se devait d'être aussi résistante que le meilleur acier nain.

Néanmoins, au moment ou Thrôrir s'apprêta à activer la rune il se pencha en avant pour attraper son bras
« OH POPOP !! » il relâcha le bras de Thrôrir
« Hrm, désolé de t'arrêter net dans ton élan, mais je pense que nous devrions décider de signes pour communiquer plus rapidement et surement durant notre petit trajet. Ne serait-ce qu'un seul pour signaler l'arrêt du wagon.
Cela nous permettra de réagir plus vite, sans compter qu le bruit des rail risque de couvrir nos voix...
Qu'en pensez vous ? »
Offline Jägers  
#35 Envoyé le : lundi 1 décembre 2014 18:13:11(UTC)
Jägers
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Dovahkroc
Bille: 10/10
CA 16

14 / 14

Entendant le serviteur de Torag approcher, Dovahkroc jeta un coup d'œil dans sa direction. Il hocha la tête en souriant lorsque le prêtre lui demanda son avis sur le chariot. Le jeune nain donna une tape au wagonnet.

« C'est du travail de nains ! Il était là avant nous et y s'ra encore lorsqu'on s'ra r'tourné à la terre. Ça ne tient plus qu'à nous de bien l'utiliser. »

Le robuste guerrier fut surpris par le geste de Skaldor à son égard. Il ne se connaissait que depuis quelques heures mais son congénère se montrait bien amical... Il laissa néanmoins passer pour cette fois et préféra retourner à sa tâche. Plus vite ils auraient terminé avec cette mission plus vite chacun pourra retourner à ses occupations. Le combattant des tunnels compléta les paroles du rôdeur :

« Pas seul'ment à l'approche du Kraal. Nous n'devons pas r'lâcher not'e attention une seule seconde dans ces sout'rrains. Le danger est permanent, il peut s'trouver à chaque tournant ! Nombreux sont morts pour avoir sous-estimer les dangers du sous-monde. » Il désigna son visage de son gros pouce. « C'est pas en tombant d'mon lit que j'me suis fait ça... »

Lorsque Robco stoppa le bras du gardien de Tar-Kazmukh, Dovahkroc fronça les sourcils et attendit sa justification. Après avoir réfléchit quelques secondes, le guerrier lança :

« Mauvaise idée. Nos yeux s'ront trop occupés à sonder le t'rrain, trouver les runes et surveiller not'e environn'ment. Le conducteur doit garder ses mains sur l'frein et ses yeux sur l'chemin, il lui s'ra impossible d'communiquer par des signes. Thrôrir doit garder ses sens aux aguets pour dénicher les runes qui nous mèn'ront à destination, s'il en loupe une... On échoue. Les autres s'ront à l'affut du danger et n'pourront pas faire attention aux signes d'mains de leurs part'naires.

Comme tu l'as fait r'marquer : le bruit des rails ne nous permettra pas d'rester discret. Donc si tu veux t'faire entendre, gueule un bon coup. Pas b'soin d'faire un beau discours à chaque instruction, on n'est pas des elfes ! »


Sur ce, il fit un signe à Thrôrir pour lui dire d'activer la plaque tournante.

« En route les gars, on a du ch'min à faire ! »
Offline mdadd  
#36 Envoyé le : mercredi 3 décembre 2014 23:24:00(UTC)
mdadd
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Robco fut le premier à s'élancer, suivit par Dovahkroc, puis Othair, Skaldor et enfin Thrôrir. Une fois la massive porte de métal forgé passée, l'atmosphère était différent. Chacun put sentir les odeurs, les courants d'airs, les bruits lointains de toute un monde, toute une vie dans les entrailles de Golarion. Dovahkroc connaissait bien cet environnement, il avait suivit durant tout son apprentissage des guerriers expérimentés qui l'avaient conduit dans des méandres tortueux et tous plus dangereux les uns que les autres. A chaque tournant, à chaque embranchement, à chaque corniche, à chaque obstacle du terrain pouvait abriter une créature patiente qui oserait attaquer parce qu'elle était un prédateur et qu'elle n'avait pas peur de ces nouveaux venus. Il fallait être un prédateur et le plus féroce pour survivre en Ombre Terre, il le savait mieux que personne et la cicatrice sur son visage en était témoin, sans lui faire oublier qu'il en avait réchappé et que peu, très peu de personne avaient eu cette chance.

Le jeune Robco s'intéressa dans un premier temps au pupitre dressé devant la plaque tournante, ainsi qu'à la roue ressemblant à la barre d'un navire. Les dépressions sur la plaque de pierre indiquaient qu'il fallait placer quelque chose ayant la forme requise pour pouvoir s'enfoncer et probablement déverrouiller un mécanisme que la roue manœuvrerait. Ce serait la tâche initiale de Thrôrir visiblement. D'après ce qu'ils avaient compris du mode opératoire du Gardien, la pierre runique que l'érudit avait reçu était la clé. Pendant ce temps, d'autres s'intéressaient au wagonnet. Le temps avait fait son office. La poussière de charbon et de pierre recouvrait l'ensemble, sans compter une colonie de petites araignées rouges qui avaient élu domicile et tissé de fines toiles partout. Une fois la vermine dégagée et l'engin époussetée, il paraissait solide et capable de contenir toute l'équipe en se plaçant à deux par banc et le dernier seul devant, debout, la main sur la grande barre de fer qui était reliée au mécanisme de freinage. Celui-ci avait tout l'air d'être grippé et rouillé par le temps passé à être inactif et sans renouvellement d'huile ou de graisse. Une étude un peu plus poussée permis de comprendre comment il fonctionnait et avec un peu d'huile de lanterne, il serait possible de le réhabiliter dans sa fonction qui à priori était primordiale pour la survie des voyageurs...

Il y eut comme un léger flottement tandis que les nains se regardaient un peu interdit. Qui aurait pu avoir une lanterne et à plus forte raison de l'huile étant donné qu'ils voyaient dans le noir ? Thrôrir sursauta presque en sortant sa lanterne de son sac à dos. Il avait l'esprit tellement préoccupé par les runes, la magie, les mécanismes que la combinaison des trois devait être mise en œuvre pour que tout fonctionne, qu'il en avait presque oublié qu'il en possédait une. Robco utilisa la réserve d'huile de la lanterne pour graisser les rouages et les petits vérins et vérifier que le mécanisme de freinage était de nouveau en service et efficace. Malheureusement toute la réserve d'huile y passa et Thrôrir récupéra une lanterne vide, mais au moins les freins fonctionneraient. Alors le jeune nain magicien se plaça devant le pupitre de pierre tandis que ses compagnons poussaient le wagonnet sur le rail de la plaque tournante. Robco était resté aux côtés de l'adepte profane afin de vérifier que tous les mécanismes fonctionneraient, mais aussi pour en comprendre et étudier les rouages. Après avoir recherché la forme qui correspondait à celle de sa pierre, Thrôrir enfonça celle-ci dans son emplacement. Un clic se fit entendre tandis que la rune gravée dans la pierre se mit à légèrement chauffer, ce qui était nettement perceptible pour des nains dotés de vision dans le noir. Puis un long silence et enfin un bruit sourd de roues dentées jouant sur d'autres roues et des pierres qui se mettent à glisser les unes sur les autres. Robco put manœuvrer la roue et en la faisant tourner, il faisait tourner la grande plaque de pierre. Après plusieurs tours de roue, celle-ci se bloqua et le rail faisait face à un tunnel. Thrôrir vérifia que c'était le bon, il se concentra et après un moment, il perçut une si faible aura qu'elle en était à peine perceptible. La forme correspondait à celle de la pierre qu'il récupéra bien-sûr. Cette fois ils étaient fin prêts, il n'y avait plus qu'à s'élancer dans les ténèbres de l'Ombre Terre, vers l'infini et l'au-delà !

Il va falloir effectuer quelques jets de dés et j’interprèterai le résultat de votre course folle en fonction :
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Jägers  
#37 Envoyé le : jeudi 4 décembre 2014 00:38:07(UTC)
Jägers
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Dovahkroc
Bille: 10/10
CA 16

14 / 14

Après avoir chassé la vermine et décrassé un peu le wagonnet, Dovahkroc s'intéressa au mécanisme de freinage. Il fronça les sourcils et sa mine se renfrogna lorsqu'il testa le levier. Le jeune nain venait de découvrir une défaillance qui pourrait bien risquer de faire échouer la mission. Il jura furieusement dans sa barbe. Lui qui pensait s'être préparé à tout et avoir mis dans son paquetage le nécessaire de survie... Il venait de se faire avoir par de la rouille !

Le combattant des tunnels interrogea donc du regard chacun de ses compagnons de voyage, son visage se décompensait au rythme que les autres nains lui faisaient un signe négatif. Allaient-ils devoir rebrousser chemin pour aller chercher de quoi graisser le manche ?! Comment pourraient-ils faire face au gardien ? Il ne voulait même pas imaginer la scène... La honte serait trop forte.

Après plusieurs minutes de silence, qui lui parurent une éternité, Thrôrir sortit une lanterne de ses affaires. Il ne put alors retenir un soupir de soulagement. Laissant Robco s'occuper de l'entretien du mécanisme, le guerrier fit une dernière petite vérification du chariot au cas où. Puis il attendit que la plaque tournante fusse mise en place pour positionner correctement leur moyen de locomotion.

Dovahkroc prit ensuite place à l'arrière du wagon et attendit les instructions du conducteur. Ces minutes de patience lui permirent de réfléchir à ce qui venait de se passer... Cette expérience venait de lui démontrer qu'on ne pouvait jamais se préparer à toutes les situations. Mais une chose était sûre : jamais plus il n’oubliera de transporter une ou deux flasques d'huile sur lui !

Lorsque sonna l'heure du départ, le jeune nain murmura une prière à Torag puis fit le signe du marteau devant sa poitrine. Il fit ensuite violemment s'entrechoquer ses points, un sourire sinistre sur le visage.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 décembre 2014 00:40:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline babou  
#38 Envoyé le : jeudi 4 décembre 2014 01:35:22(UTC)
babou
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Robco
-
CA : 15

9 / 9

Tout semblait en place maintenant.
Robco jeta un dernier coup d’œil au mécanisme du wagon, et actionna le levier deux, trois fois pour confirmer son bon fonctionnement.
Le levier, encore complètement encrassé par le temps il y avait quelques minutes émit un « SHLUNK » satisfaisant, preuve que tout les rouages, ressorts et vérins étaient prêts à reprendre du service.
Il sauta hors du wagon pour aller se positionner aux cotés de Dovahkroc.

« je vais vous donner un coup de pousse pour le départ »

Il posa ses mains gantées sur l'arrière du wagon, prêt à partir s’engouffrer dans le monde souterrain, attendant que tous soit parés à partir, de plus, l'un de ses compagnons allait bien grogner quelque chose en guise de signal de départ...
Offline Kristall  
#39 Envoyé le : jeudi 4 décembre 2014 08:32:13(UTC)
Kristall
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Skaldor
-
CA : 16

12 / 12


Skaldor avait la responsabilité de la conduite. Et pour bien conduire il faut bien voir. La tension commençait à monter. Il n'était plus question de plaisanter, il allait falloir partir, conduire cet engin, tout en appréhendant au maximum les dangers qui pouvaient survenir en cours de route. Car qu'y avait-il dans ces tunnels?
Il s'amusa quand il vit les petites araignées rouge s'enfuir lors du nettoyage du wagon. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser à la présence d'autres araignées, beaucoup plus grosses, plus poilues et plus dangereuses. Mais là n'était pas à la réflexion.

Il déchire un bout de tissu à partir de sa tunique et s'en fait un bandeau sur la tête. Cela évitera d'avoir les cheveux qui tombent dans les yeux, ainsi que la transpiration. Il se frotte ensuite les yeux, secoue sa tête comme s'il avait besoin de se réveiller. fait craquer ses phalanges et se tient prêt au départ. Lorsque les pousseurs commenceront, il sera prêt.

« En voiture les nains, c'est moi qui conduis, c'est vous qui poussez! »*

Cette expression naine se perd aujourd'hui dans la nuit des temps et peu de personnes en connaissent son origine... Skaldor l'a juste adaptée pour le mettre en phases aux évènements du moment, la vraie expression serait plutôt "En voiture Circé" à moins que ce ne soit "En voiture Gwenornyssé" ou quelque chose dans le genre. Sa mémoire lui fait défaut sur le sujet.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 décembre 2014 08:32:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

La foi transporte les montagnes. Si elle pouvait transporter la bière aussi, ça nous arrangerait. PROVERBE NAIN
Offline mdadd  
#40 Envoyé le : samedi 6 décembre 2014 11:35:57(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
Cette fois l’heure du départ avait sonnée. Les nains s’affairèrent autour du chariot et du pupitre, actionnant le mécanisme de la plaque tournante, remettant en service la mécanique du wagonnet puis une fois tous en place, les pousseurs donnèrent l’impulsion de départ, Othair et Dovahkrok, chacun d’un coté, mettant les mains sur des barres de métal qui dépassaient telle des poignées d’appui sans aucun doute prévues à cet effet. Après quelques pas dans leur course, le wagonnet paraissait rouler sans problème et une fois qu’ils quittèrent la plaque tournante, ils sentirent une légère pente descendante tandis que le poids propre du véhicule commençait à entrainer l’ensemble. Prestement, ils remontèrent sur leur banc, les cotés du wagonnet étant ouverts à ce niveau là pour permettre aux pousseurs de sortir et rentrer sans avoir à sauter ou enjamber, mais aussi pour leur permettre de se pencher au-delà du cadre définit par le véhicule lors des virages. Tandis que le wagonnet et ses passagers prenaient de la vitesse dans une ligne droite descendante qui prenait de plus en plus de pente, Skaldor profita pour tester la réaction du système de freinage, essayant d’estimer des longueurs d’arrêt par rapport à la vitesse étant donné le poids de l’ensemble. Il devait vite s’habituer à la conduite s’ils ne voulaient pas dé&railler au premier virage serré, ni avoir la main trop lourde sur le levier s’il ne voulait pas que les pousseurs aient plus de travail parce que le wagonnet aurait trop ralenti et perdu tout élan. Les premiers hectomètres paraissaient concluants et le conducteur lâcha les freins pour laisser prendre de la vitesse.

De leurs côtés, Thrôrir et Robco restaient concentrés, l’un sur sa détection des scintillements légers de la magie qui devait lui révéler les passages qu’ils devaient emprunter, l’autre sur l’état physique de leur environnement afin de déceler suffisamment tôt les obstacles qu’ils soient d’encombrement suite à des éboulis ou des objets placés en travers des rails par les habitants de l’Ombre-Terre, ou qu’ils soient dû à la dégradation du chemin de fer de part son manque d’entretien et les années passées sans être exploité. Des rails avaient pu se déchausser, éclater par la rouille, être déplacés et inévitablement le wagonnet déraillerait, ce qui pouvait s’avérer fatal lancé en pleine vitesse. Soudain le sol sembla se dérober, les rails plongèrent dans un précipice sombre en suivant sa pente raide. Les bâtisseurs et ingénieurs nains avaient compensé les irrégularités de terrain par des supports de maçonnerie sans doute ancrés profondément dans la roche granitique, formant des plots sur lesquels les rails étaient vissés ou parfois des arches sous lesquels ils passèrent. Le wagonnet prit rapidement de la vitesse et chacun dut se cramponner. Grâce à ses lunettes, Robco pouvait continuer à scruter les alentours, mais la tâche était rendue difficile par la vitesse qui lui laissait peu de temps pour analyser ce qu’il voyait, il fallait qu’il soit très vigilant et prompt à réagir pour taper sur l’épaule de Skaldor afin de l’avertir d’un danger et ainsi indiquer au conducteur qu’il fallait tirer le levier de frein. Le rôdeur nain avait quant à lui les yeux plissés, concentré sur la voie qui plongeait loin devant, la main sur le levier, prêt à tirer au moindre signe qu’il estimait dangereux ou à la sollicitation de Robco juste derrière lui. Le précipice dans lequel ils plongeaient, était naturel, une faille monumentale qui paraissait ne pas avoir de fin, sans doute une aubaine pour les nains qui avaient là une rampe de lancement idéale. Thrôrir était tendu et prenait en pleine face le vent relatif et la poussière environnante et maintenait coûte que coûte sa concentration. Pour le moment il ne décelait aucun signe, mais en même temps il n’y avait pas d’embranchement. La vitesse croissant sans cesse, il finit par se demander s’il aurait le temps de voir les signes à temps. Derrière, Othair et Dovahkrok s’étaient blottis, les épaules rentrées, latête baissée pour minimiser la résistance au vent relatif. La route était droite, bien que très pentue vers le bas. Pour le moment, ils n’avaient ni à pousser, ni à se pencher. Ils se tenaient prêts à bondir à tout moment.

Le vent, les roues de métal sur les rails, le bruit commença à amplifier en même temps que la vitesse. La descente parut longue tellement la vitesse croissait vite et puis soudain, sur un pont de pierre sans garde fou, le chemin de fer prit une courbe asymptotique pour s’incurver vers le haut selon une pente ascendante beaucoup moins raide que la descente et surtout pour s’enfonçant brusquement dans un tunnel étroit qui de loin paraissait trop petit mais qui une fois à proximité se révéla tout juste à la bonne dimension. Cette fois ils étaient lancés. Le chemin de fer suivit une route la plus rectiligne possible, tantôt ascendante, tantôt descendante afin de reprendre de l’élan. Les nains avaient creusé dans la roche la plus tendre pour ouvrir la voie et avaient essayé de minimiser les virages en faisant des courbes larges et régulières. Il n’en restait pas moins qu’il fallait se pencher pour compenser la force centrifuge et c’était là tout le travail des pousseurs poussifs. Pendant plusieurs minutes, les nains n’eurent aucune difficulté à suivre le chemin de fer. Il n’y avait pas d’embranchements, ils suivaient des tunnels creusés et consolidés par leurs aînés, il n’ya avait que de temps à autre des toiles d’araignées pas suffisamment épaisses pour arrêter l’équipage et loin des grandes toiles des araignées géantes que redoutaient Dobahkrok et Skaldor qui tous deux que ce soit en extérieur ou dans les cavernes, avaient déjà entendu parler de ces monstres plus gros qu’un nain capables de tisser des pièges pouvant arrêter un ogre en plein course. Puis l’environnement changea d’un seul coup. Le chemin de fer traversa des cavernes naturelles, traversant des failles titanesque sur les passerelles de pierre paraissant si frêles et étroites suspendues dans le vide, s’engouffrant dans des grottes encombrées d’énormes stalactites et stalagmites formant parfois des colonnes et autant d’obstacles avec lesquels les bâtisseurs avaient composé. Le wagonnet tremblait de toutes parts. Le bruit effroyable du métal, des planches qui craquaient, du frein qu’actionnait le conducteur, les efforts des pousseurs pour se pencher dans les cirages à la sollicitation de Robco qui en bonne vigie donnait les impulsions au conducteur pour freiner mais aussi les signes aux pousseurs pour les avertir de quel coté ils devaient se pencher.

Dans cet environnement naturel que les marteaux et pioches des bâtisseurs avaient à peine travaillée juste pour le chemin de fer, des signes montraient qu’une vie était omniprésente et Skaldor redoubla de vigilance. La vitesse du wagonnet leur permit de passer plusieurs fois dans une zone occupée par une créature dont ils ne virent que les vestiges de son antre. Le bruit qu’ils faisaient avait certainement alerté l’occupant qui s’était tapi dans un coin pour leur bondir dessus. Ils jouèrent d’une chance inouïe plusieurs fois lorsqu’une massue de pierre géante tenta de les faucher en plein course mais qui finalement passa juste au-dessus de leur tête pour venir s’écraser derrière eux dans un bruit effroyable de métal lorsque les rails éclatèrent sous l’impact, le chemin retour serait plus compliqué, une autre fois lorsqu’une gueule monstrueuse faisant penser à celle d’un tyrannosaure tenta de la happer tandis qu’ils passaient devant elle. Le monstre se mit à les poursuivre pendant quelques temps, une sorte de gigantesque lézard avec presque une douzaine de pattes qui courait le long des parois du sol, des cotés et même du plafond. La poursuite dura quelques minutes avant que l’environnement soit tout simplement un obstacle pour le prédateur, le wagonnet lancé à pleine vitesse prenant de la distance et enfin ils traversèrent en coup de vent une caverne dans laquelle des humanoïdes difformes et monstrueux s’étaient établis, passant au milieu devant leurs regards surpris, éclatant tout sur leur passage et faisant volet les objets qui encombraient la voie mais qu’i n’étaient pas d’une grande résistance et suffisamment lourds pour inquiéter l’équipage. Les créatures qui étaient au nombre de trois, tentèrent de frapper les nains sur leur passage, mais ils étaient trop lents et gauches pour parvenir à leurs fins.

Les voyageurs continuèrent ainsi et le temps passa. Au premier embranchement, Thrôrir ne vit qu’au dernier moment la rune qui lui confirma qu’ils venaient de prendre la mauvaise direction car l’aiguillage n’était pas du bon côté. Il hurla pour avertir Skaldor qui tira le levier de frein, mais juste après l’embranchement, le chemin de fer descendait brusquement pour reprendre de l’élan et l’arrêt fut difficile et long, provoquant plusieurs fois des blocages de roue bruyants qui formèrent des étincelles et générèrent des plats aux roues. Une fois le wagonnet arrêté, il fallut que tous le pousse en sens inverse pour remonter la pente raide jusqu’à revenir à l’aiguillage. Ce fut l’occasion de se dégourdir un peu d’une part, mais aussi de souffler et de faire retomber l’attention. Après plus de vingt minutes de poussée, les nains n’avaient finalement pas trop perdu de temps, mais le plat aux roues ajoutait une vibration supplémentaire ainsi qu’un bruit régulier. Les mineurs appelaient cela des roues carrées. L’aiguillage ne lui-même était d’une grande simplicité. Un levier soudé à une demi-roue crantée permettait d’actionner deux bras de leviers reliés aux rails, les faisant translater d’une voie à l’autre. Le mécanisme n’avait pas été manipulé depuis des lustres et le levier était cassé. Robco allait devoir trouver une solution sinon les nains seraient obligés d’utiliser la force et de soulever le wagonnet pour le mettre sur la bonne voie. Cet arrêt allait permettre aux nains de souffler et de partager leurs sentiments sur cette première heure de course folle à travers l’Ombre-Terre.
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
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