Django n'en croyait pas ses yeux, tout le monde vaquait à ses occupations alors qu'ils venaient d'être pris dans une embuscade, que la ville était au bord de l'anarchie avec des chevaliers infernaux pouvant surgir à tout moment. Le jeune varisien commença à répondre à celle qui se faisait appeler Asmodia tout en hochant la tête pour la saluer, « Django... », puis se tournant vers ses compagnons il proposa, « On ferait bien de dégager, le coin n'a pas l'air des plus calmes... On pourra continuer les présentations un peu loin... », puis s'adressant à Shöndu et Gorthon, « A mon avis, c'est pas le premier coup qu'il prend sur la tête... Il devrait sans remettre et puis... ce sont eux qui nous ont attaqués. »

Si Asmodia avait cherché à amadouer le Mage Arc-en-Ciel, elle n'aurait pas trouvé meilleur moyen que les compliments, sincères ou non : le halfelin se mit à rougir de plaisir. « Oh. Ce n'est rien , vous savez, nous autres maziciens devons apprendre à nous défendre contre les fâsseux. Et ces bons à rien sont des esprits faibles qu'il est aisé de plier à sa volonté, lorsqu'on sait comment faire. »

Mais l'avertissement du varisien commençait à être corroboré par des mouvements désordonnés et des gémissements provenant du tas de victimes encore à terre. « Mais Dzango a raison, si nous ne voulons pas avoir à nous occuper à nouveau de cette racaille, nous ferions mieux de les laisser se réveiller tranquillement afin d'avoir le temps de réaliser la sance qu'ils ont d'être encore vivants après m'av... après nous avoir croisés ! Allons-y ! »

Il se retourna et se mit à trotter dans la direction qu'ils avaient prise tantôt, avant de réaliser que la situation était désormais différente. « Au fait, euh... Où allons-nous ? »

Shöndu était penché sur l'homme blessé. Il leva la tête suite aux réflexions de ses compagnons et dit d'une voix douce.

« Cet homme va mourir s'il n'est pas soigné. Je m'en occupe. Peu m'importe s'ils nous ont agressé, ils ne voulaient pas tuer. Je vous rejoindrais.  »

Il n'était pas agressif, mais son regard était ferme, ne laissant pas de place à une quelconque discussion. Il sortit ensuite quelques ustensiles de premiers secours et se mit à l'ouvrage.

Satisfait de ses premiers soins, Shöndu se leva.

« On peut y aller, il est hors de danger. Ses compagnons prendront soins de lui. »

« Allons-y... il ne faudrait pas trop en demander à Desna non plus ! » proposa Django en regardant tout autour de lui craignant que d'autres brigands viennent se mêler de leurs affaires. « On te suit, refaisons les groupes comme on était, ça a l'air de bien marcher. » déclara le jeune varisien à Erelos.

Shöndu était soulagé d'avoir pu sauver l'homme, malgré les regards de désapprobation de ses camarades.

« Mage Arc-en-Ciel, tout le monde n'a pas accès à vos grands pouvoirs pour se défendre. Imaginez un pauvre halfelin martyrisé, nous interviendrons pour l'aider. Cet homme a fait une erreur, peut-être qu'il réfléchira la prochaine fois. Ou pas. J'aurais une puissance telle que la vôtre, je l'utiliserais pour aider les plus faibles.  »

« - Inutile de nous séparer à nouveau, nous ne sommes plus qu'à une centaine de mètres. Viens Asmodia, je vais t'expliquer à quelle point ma petite vie pas si tranquille est devenue à l'image de cette ville : un véritable chaos. »

Érelos passa le bras autour des épaules de son amie et commença à lui raconter ce qui s'était passé pendant son absence : la fille de la taverne, Lamm, le prêtre, la convocation de la défunte... Quelques rues plus loin, ils arrivèrent devant une vieille maison à trois étages dont personne ne savait comment elle tenait encore debout. Tout en continuant à narrer les quelques jours précédents, le demi-elfe écarta un tas d'ordure nauséabond et écarta une planche pour révéler un trou béant dans le mur, débouchant sur un escalier. D'un saut agile, il sauta les deux premières marches, faisant dangereusement grincer le bois lors de sa réception et grimpa souplement la vieille structure en bois pour finalement rentrer dans le studio qu'il louait. Là, il ouvrit son sac pour jeter quelques affaire encombrantes, sur le tas de paille plus ou moins propre qui lui servait de lit, en prendre d'autres qui pourraient être utiles, puis redescendit retrouver ses compagnons qui l'attendaient en bas. MAJ équipement

« ... et c'est comme ça que la reine nous a envoyé à la citadelle pour y recevoir cette mission de la maréchale. Tu te rends compte ?! La reine en personne ! Et y'a une sacrée récompense à la clé si on réussit à choper ce gars vivant ! Alors tu en penses quoi ? tu nous files un coup de main ? »

Dajngo eut une léger sourire en coin lorsque la jeune femme le qualifia de couard. Pour l'instant, il ne savait quoi réellement penser d'elle et il préféra rester sur ses gardes ou du moins silencieux. Lorsque Erelos la proposa comme nouveau membre de leur groupe, il regarda attentivement le demi-elfe. Il semblait le connaître et pourtant ils ne se connaissaient même pas depuis une semaine. Il réfléchit quelques instants, se demandant s'il allait lui accorder sa confiance. Puis le jeune varisien déclara, même si cela risquait de conforter sa soit-disant "couardise", « D'un autre côté, une sixième personne ne serait sûrement pas de trop. »

Modifié par un utilisateur dimanche 5 avril 2015 17:25:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Asmodia était abasourdi par le récit de son ami. Après avoir jouer les "justiciers" au-près de Laam, le groupe allait faire la sale besogne du gouvernement, qui n'avait jamais vraiment aidé les deux orphelins. Seule la récompense était une source de motivation pour la jeune barde. Puis entrer dans les bonnes grâces de la reine était peut être le seul moyen de s'extirper de la rue...

« Moi ça me tente. Vous devriez éviter de dire que vous bossez pour la Reine... pour le moment elle a pas vraiment la côte... »

Pour convaincre le petit homme elle prit sa pique et commença une représentation de danse martial susceptible de montrer de quoi elle était capable.

Impressionné par la démonstration martiale de la nouvelle venue, Izrador ne perdait pas de vue que plus il y avait de petit personnel entre lui et l'ennemi et plus il augmentait ses chances de se sortir vivant et entier de toutes les situations périlleuses qu'impliquait la recherche de l'or et de la puissance. Il se renfrogna quelque peu néanmoins : « pfff... Ze constate une nouvelle fois qu'il suffit que z'émette un avis pour que tout le monde soit contre, par pur esprit de contradiction. Mais soit ! Il est vrai que l'union fait la force, et que votre amie, Erelos, semble tout à fait capable de se défendre efficacement. Et z'admets que disposer d'un garde du... d'un collab... d'un compagnon d'aventure supplémentaire, enfin d'une compagne, plutôt, enfin bref... Cela me... cela NOUS serait très utile ! Asmodia, bienvenue dans notre groupe ! » Conclut Izrador en ouvrant les bras en un geste d'accueil et avec un grand sourire dont la spontanéité et la sincérité faisaient plaisir à voir.

Modifié par un utilisateur mardi 7 avril 2015 01:02:13(UTC)  | Raison: Non indiquée