ous les représentants du village regardaient désormais Léoff, attendant que celui-ci s'exprime à son tour. Comme sorti de sa réflexion, le poète croisa tour à tour les regards chargés d'interrogation.


« Il y a méprise quant à mon engagement ; je désire ardemment voir ma cousine saine et sauve, même si pour tout vous dire je la connais assez peu, mais je ne suis pas un aventurier, un voyageur curieux tout au plus. Je ne serais qu'un encombrement pour un groupe aguerri tel que le vôtre. »


Ce point clarifié, Ionnia fit une moue dubitative alors qu'elle portait à nouveau son attention sur Yuln. Le nain était vraisemblablement prêt à répondre aux autres questions qui venaient de lui être posées.

« Si vous voulez mon avis, et comme vous me le demandez pardi, cette embuscade n'avait rien d'une coïncidence. Nos assaillants, au moins une dizaine d'hommes et un peu moins de fées, ont très rapidement cherché à s'emparer de Dame Argentea, avant de s'enfoncer avec elle dans la forêt, la neige et la glace...  » se tournant alors vers Ortog il précisa, « comment se bat-on contre les vinterördes ? Avec du fer froid et avec une flamme ardente. Les deux les brûlent, et elles les redoutent. » Marquant une courte pause il ajouta à l'intention d'Elzekiel : « Gi meg mitt sverd please. »



« La priorité est de récupérer Dame Argentea, mais si j'ai bien compris, l'attaque a eu lieu non loin du début de la piste se dirigeant jusqu'au chalet des Hautes Sentinelles. Une fois sur place vous pourrez décider quoi faire, mais la vie de Dame Argentea dépend peut-être de votre réactivité. »

Modifié par un utilisateur lundi 30 septembre 2013 00:41:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Il m'avait fallut hier deux bonnes longues heures pour revenir de l’orée des bois en soutenant Messire Yuln, ici, mais de bonne marche pour y retourner, il ne nous faudrait qu'une heure, je pense. De là vers les Sentinelles, je ne sais... » Il semblait qu'avec la réflexion de la nuit et le risque d'avoir à affronter adversaires étranges le nombre d'investigateurs s'était réduit...

'est Isker qui reprit la parole afin de répondre à la dernière question soulevée. Le vétéran ayant officié le long de la frontière qadirane tout au long de sa carrière, il était sûrement celui qui connaissait le mieux le Bois Frontière dans cette salle. S'adressant tout d'abord à Aergnaeroka il prit un ton affable :

« Vous avez dû rencontrer monsieur Oerstag alors qu'il avait déjà fait un bout de chemin, car selon ce qu'il nous a dit, l'attaque a eu lieu a une dizaine de kilomètres sur la route de Zimar. Ensuite, le sentier menant de cet endroit, ou non loin, vers le chalet des Hautes Sentinelles doit faire au moins douze kilomètres, mais si ce que l'on dit est vrai il faut vous attendre à marcher dans la neige, et cela ralentira sûrement votre progression. »

Près de Yuln, Elzekiel, semblant exécuter la requête exprimée en scalde par son ancien mentor, fouilla les affaires de ce dernier et tira la lame d'une épée longue de son fourreau. Il lui tendit par la poignée.

« Garde la, elle est à toi. Une lame en fer froid ne sera pas de trop si vous affrontez des vinterördes... mais souvenez-vous : ces créatures ne font rien sans la permission de ceux qui leur ont enrobé le coeur de glace ! S'ils sont ici, c'est qu'une Sorcière Blanche les a envoyés, et le pire est à envisager, pour Dame Argentea comme pour Heldren. »



Le vacarme du monde avait finalement fait son entrée dans Heldren sous les traits d'un nain profondément meurtri par le froid. Le village, comme en animation suspendu le temps de découvrir ce qui se tramait dans ses environs, était d'un calme étrange. Normalement paisible et animé par quelques passages, seul le vent et le bois se faisaient entendre aujourd'hui.

Modifié par un utilisateur mercredi 13 mars 2013 12:35:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

uln sourit à l'évocation de la qualité de son arme :



« Une bien belle lame oui, mais attendez de la voir dégoulinant de sang de ces putains de vinterördes... ça devient une oeuvre d'art ! »


Peu effarouché par le vocabulaire auquel il avait été confronté pendant toute sa carrière, le vétéran sembla réfléchir avant de répondre à la question d'Elzekiel :

« Il doit me rester un peu de fer froid, assez pour une rapière si c'est ce que tu cherches... d'habitude un tel travail me prend bien quatre jours. Tiens sinon j'y pense, il me reste aussi une dizaine de billes en fer froid magiques. Ce n'est pas le produit que je vends le plus mais bon, sans elles il ne me resterait pas ce fer froid pour éventuellement te forger une lame. »


Sans attendre la réaction des personnes présentes, la conseillère intervint :

« Vivialla a sorti de vieilles tenues qu'elle avait importées lors d'un hiver rigoureux. C'est là-bas que vous devriez aller si vous voulez vous couvrir. »



Puis, alors que tout le monde semblait d'accord, la porte du temple émit son petit grincement caractéristique. Natharen, qui était resté près de la porte, jeta un oeil afin d'identifier le nouvel arrivant. Puis il sourit, secoua la tête, et visiblement peu surpris, il invita le nouvel arrivant à le rejoindre.


Posée sur son banc, la sorcière vit qu'un halfelin venait de faire son entrée dans le temple. Assez âgé, elle le reconnut pour être un obscur alchimiste travaillant pour l'apothicaire d'Heldren.

Les aventures de Delwin débutèrent ici

Modifié par un utilisateur vendredi 15 mars 2013 19:33:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

ne voix pleine de confiance s'était élevée, et force était de constater que tous les yeux durent se baisser lorsqu'ils virent Delwin passer par l'embrasure de la porte.

« En effet, nous ne t'attendions plus... Bon la réunion touche à sa fin aussi vais-je t'en faire un résumé pour que tu sois à la page. Tessaraea t'a sûrement fait un résumé de la situation. Nous cherchions à constituer un groupe censé aller explorer le Bois Frontière pour découvrir ce qu'il s'y passe. Devant cette neige que monsieur Oerstag nous vend comme messagère de l'Irrisen, j'ai pensé aux voyages que vous m'avez contés, à vos connaissances, à votre foi et à l'ennui qui vraisemblablement vous pèse en ce moment. Bref, ces jeunes gens, que vous connaissez peut-être, ont accepté d'aider Heldren et de secourir Dame Argentea. Ils sont sur le point de faire les préparatifs. Qu'en dites-vous ? »

Tous les yeux se tournèrent vers le retardataire, avides de réponse.

Ortog passa sur la remarque du nain. Elle lui permettait au moins de comprendre ses réactions violentes envers la sorcière. Si faire couler le sang donnait à une arme une image de chef d’œuvre, ce malheureux devait avoir encore un long chemin à accomplir pour trouver la paix.

« Et bien, c'est parti, allons voir chez Vivialla ! »

Mais ils furent interrompus par l’apparition d'un hobbit que le paladin savait être un des habitants du village.

« Si vous souhaitez vous joindre à nous, soyez le bienvenu. Nous allions de ce pas nous équiper pour une sortie hivernale spécialement froide. »

Elzekiel salua d'un hochement de tête le vieux prêtre qui venait de faire irruption dans la salle alors que le groupe allait la quitter. Il était même sur le point de répondre à la proposition d'Isker de lui fabriquer une rapière de fer froid lorsque Delwin avait pris la parole.

Connaissant l'investissement de Delwin pour le bien de la petite communauté d'Heldren, le jeune homme le laissa répondre et vit d'un très bon oeil l'arrivée du prêtre dans leur groupe. C'était, lui semblait-il, un coeur pur qui oeuvrait non pas pour son propre bien, mais pour celui des autres, et Elzekiel pensait, avant son arrivée, que cela risquait de manquer à leur groupe. « C'est avec joie que j'entends votre désir de nous accompagner, Delwin. Et puisqu'il vous faut vous préparer - comme nous tous d'ailleurs - je vous propose que nous nous retrouvions directement au magasin de Vivallia. Nous pourrons ainsi récupérer la... "vinterhek"... qui doit nous attendre dehors. » Même s'il ne l'avait pas dit explicitement, le ton qu'il avait pris pour employer le terme ulfe désignant la sorcière blanche exprimait clairement qu'il ne l’acceptait auprès de lui que parce qu'elle venait d'Irrisen et qu'elle devait connaître les points faibles de créatures qui étaient venues d'aussi loin pour enlever dame Argentea.

En sortant de la salle, il reprit le fil de sa conversation avec Isker. « Je crains que l'on ne te laisse pas le temps de fabriquer ma rapière. Je vais donc me débrouiller pour le moment avec l'épée que m'a confiée maître Oerstag. Mais peut-être qu'à notre retour, lorsque je lui rendrai son bien, je viendrai passer commande... » Puis il se tourna vers les trois personnes qui s'étaient proposées pour partir dans le bois. « Mais peut-être que l'un d'entre vous serait intéressé par ces billes de fer froid ? »

Aergnaeroka se présenta à son tour au vieux prêtre « Je suis Aergnaeroka, de la famille Merinal, du Kyonin... »

aintenant que la décision était prise, et qu'en outre les présentations avaient été faites, chacun des responsables du village salua tour à tour les bonnes âmes s'étant portées volontaires pour cette mission d'exploration et de sauvetage. Isker, Natharen, Zaarida, Yuln et la Vieille Mère Théodora gratifièrent les aventuriers en herbe de mots chaleureux et d'encouragements sincères tandis que Ionnia se contenta, distante, de les remercier. Le forgeron confirma au groupe qu'il serait bientôt à sa forge, ajoutant que Xanthippe y était déjà et qu'elle pourrait très bien les renseigner. Enfin, Léoff attendit Aergnaeroka, Elzekiel, Yandros et Ortog sur le perron du temple. Le poète promit de chanter leur courage ce soir à l'Hermine Argentée.

Alors que le groupe se dirigeait vers le Nord du village, un rapide coup d'oeil vers le Sud leur confirma qu'Abigaïl les attendait sur un banc, occupée à regarder le corbeau perché sur son épaule.

Toujours souriante, Vivialla accueillit ses visiteurs avec politesse lorsqu'ils pénétrèrent dans son échoppe :


« Bien le bonjour à vous ! Puis-je vous aider en quoi que ce soit ? »



L'échoppe était très bien fournie, proposant tout ce dont un villageois ou un aventurier pourrait avoir besoin. Même s'il y en avait peu, on pouvait même voir traîner des armes et des armures, lesquelles étaient couvertes de poussière et rangées dans un coin de la pièce. Au centre de celle-ci trônait une étroite armoire avec une porte en verre. Étaient mis en valeur deux objets que l'on pouvait imaginer être les pièces maîtresses de l'établissement : un minuscule cube en argent et une chevalière ornée d'un bouclier bleu glace. De petits panonceaux indiquaient les prix de ses deux objets de valeur : six cents pièces d'or pour le cube, et huit mille cinq cents pièces d'or pour l'anneau. Après une court examen visuel, on pouvait deviner, au fond de la pièce, cinq tenues de grand froid, dont une pour enfant. Faire l'acquisition d'une telle tenue coûterait la modeste somme de huit pièces d'or à l'acheteur.