ivialla rendit son sourire à Delwin sans pour autant lui répondre. Elle se dirigea vers le fond de la pièce, saisit quatre des cinq tenues et les rapporta sur le comptoir. Tandis qu'elle repartait dans une autre direction, elle répondit à l'halfelin d'un ton badin :




« Faire vivre un tel magasin dans un village comme Heldren n'est pas chose aisée... vous l'imaginez bien, aussi la maison offre-t-elle à ses clients les prix qui lui paraissent les meilleurs. D'ailleurs, je vends ces pièces au prix auxquelles je les vendrais en hiver, alors qu'il est bien plus difficile de trouver pareils vêtements à cette époque monsieur l'alchimiste ! »

Vivialla saisit une couverture posée sur une étagère, puis revint à nouveau vers le comptoir.



« Vous voilà servis. En dépit de ce que je viens de dire, la maison offre gracieusement cette couverture à madame, pour le courage et la générosité dont elle fit preuve hier. Chacune des tenues coûte huit pièces d'or. »

A son entrée dans le magasin de Vivallia, Elzekiel la salua silencieusement d'un hochement de tête. Il regarda autour de lui, cherchant un vêtement qui pourrait lui tenir chaud, jusqu'à ce qu'il tomba sur les cinq tenues qui semblaient les attendre. Il sourit intérieurement pensant à l’incongruité de la présence de tels vêtements à cette époque de l'année dans une région où la froideur ne durait généralement pas.

Il sortit sa bourse et déposa sur le comptoir les huit pièces qui allait lui permettre d'en acquérir une en disant « Je vais aussi en prendre une. » Puis il se tourna vers ses nouveaux compagnons, observant si chacun avait de quoi payer. Il pourrait se permettre d'avancer l'argent à ceux qui en aurait besoin.

Remarquant que les bourses de chacun étaient suffisamment pourvues, il rangea la sienne, attrapa la tenue que la commerçante lui donna et continua de faire le tour du magasin. Il s'arrêta devant les deux objets. Il se retourna alors vers Vivallia et lui demanda. « A quoi servent ces objets ? Non pas que j'ai la prétention de les acquérir, ma bourse n'est pas suffisamment pleine, mais par simple curiosité. »

ivialla salua Ortog alors qu'il quittait l'échoppe, puis elle se retourna vers Elzekiel qui venait de l'interroger au sujet de ses pièces maîtresses. Elle s'approcha de l'armoire en verre et regarda lesdits objets avec ravissement. Montrant chacun tour à tour d'un doigt fin appartenant à une main particulièrement bien entretenue, la marchande s'adressa au jeune homme, un soupçon de fierté dans la voix :

« Le petit cube que vous voyez là est un aimant à flèche. Il suffit de le lancer au sol et tous les projectiles passant à côté seront irrémédiablement attirés par celui-ci. L'anneau quant à lui est un anneau de bouclier de force. Il génère un effet de force offrant la même protection qu'un bouclier, sans les inconvénients de celui-ci... fascinant non ? L'avant-dernier hiver, particulièrement rigoureux si vous vous souvenez bien, me laissa sur les bras ses quelques tenues trouvant preneur aujourd'hui. Ce fut une coïncidence qui me fit acquérir ses objets à bon prix, sans quoi il n'aurait pas été raisonnable de se les approprier. Un aventurier excentrique soucieux de se débarrasser de son passé et de tout ce qui s'y attachait... espérons que ça ne vous arrive pas ! »


Cela faisait un bon quart d'heure qu'Abigail attendait sur son banc quand elle vit arriver le colosse demi-orque dans sa direction. Il obliqua vers le temple, échangea quelques mots avec Natharen sur le perron, puis le quitta en souriant, vraisemblablement satisfait de la réponse du prêtre du Vieux Borgne. Ortog jeta ensuite un regard vers elle, et vint à sa rencontre, les bras chargés d'une tenue principalement faite de peaux de bête.

Modifié par un utilisateur samedi 24 août 2013 19:31:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Delwin Bennet bougonna dans sa barbe. Ma bourse est déjà assez vide comme ça... Mais bon, c'est pour la bonne cause. Le vieux prêtre tira donc quelques pièces d'or de sa bourse qu'il déposa sur le comptoir. Il désigna du sommet de son étrange bâton la petite tenue hivernale.

« Je prendrais donc celle-ci s'il vous plaît. »

Puis, tout aussi curieux que le jeune humain, le halfelin se rapprocha de l'armoire pour avoir une meilleure vision des deux objets et écouta attentivement les explications de Vivialla. Il serait intéressant d'acquérir de tels choses. Il s'éclaircit la voix, sourit à la charmante commerçante et lança :

« Merci pour nous avoir accordé de votre temps » Il se tourna ensuite vers l'elfe et Elzekiel « Je dois retourner chez moi pour emballer quelques affaires. Je vous rejoindrais devant le temple puis nous pourrons commencer notre enquête. »

Sur ce, le semi-homme quitta la boutique et prit la direction de sa maisonnette pour rassembler l'équipement dont il aura besoin.

« Rien ne vous oblige à vous joindre à nous. Nous sommes heureux d'avoir tout l'aide possible, mais chacun reste libre de venir. Si faire partie du groupe vous déplait tant, pourquoi vous sentiriez-vous obligée ? »

Cette femme essayait de se donner une image de dure à cuire. Quelle tristesse devait noircir son cœur pour se forger un tel blindage ! Son existence n'inspirait pas la méfiance du demi-orque, loin de là ! Cela s'apparenterait plutôt à de la pitié.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 mars 2013 08:51:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aergnaeroka n'ayant pas de chez elle sous la main pour y ranger correctement ses nouvelles acquisitions dans son sac le fit sur le comptoir de la boutique et après avoir remercié Dame Vivallia pour son accueil (et le remplacement de la couverture) elle sortit de la boutique attendre que toute la petite troupe se préparant à partir enquêter dans les bois soit prête.

Les cinq étaient enfin réunis. « Et bien nous y voilà. Je crois que nous nous sommes presque tous présentés. »

Il regardait la sorcière et lui montra le prêtre. « Voici Delwin qui s'est joint tardivement à nous. Souhaitez vous nous indiquer un nom ? »

Le paladin finit de ficeler les dernières acquisitions et se tint prêt à partir. « Qui nous guide ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 22 mars 2013 07:56:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Delwin passa plus de temps que prévu dans sa maisonnette, à regrouper les affaires nécessaires à son voyage. Une fois que le vieux prêtre eut déniché son sac à dos, son arbalète et son ancienne armure, il chercha toutes les petites bricoles qui pourraient lui être d'une quelconque utilité.

À cause du bazar qui régnait dans sa maison, le halfelin arriva le dernier à l'entrée sud du village. Deux fois dans la même journée où je suis en retard... Je commence à prendre de mauvaises habitudes. En plus de ses habits de ce matin, le serviteur d'Abadar portait une veste en cuir et il avait troqué son étrange bâton par une arbalète qui pendait à son côté. Deux carquois étaient accrochés à son ceinturon.

Lorsque Ortog le présenta à la jadwiga qu'il avait aperçu un peu plus tôt, le semi-homme fit un geste de la tête pour la saluer.

« Une femme de votre statu est assez rare par ici. J'espère que vous ne faites pas partie de ces nobles irritants... »

Le petit homme se tourna ensuite vers Aergnaeroka.

« On vous suit. »

e Bois Frontière était tel que les aventuriers l'ayant déjà traversé l'avait autrefois connu, seulement légèrement plus froid que d'ordinaire en cette saison. Alors qu'ils étaient encore proches d'Heldren, les arbres étaient verts et leur feuillage fourni. Cependant, à mesure qu'ils s'enfonçaient vers le Sud, la température chutait, et avec elle de plus en plus de feuilles. Le groupe n'était pas encore à proprement parler dans le Bois, mais chacun devinait l'orée de celui-ci à quelques kilomètres. Il ne faisait aucun doute, la canopée était blanche, les feuilles restantes des arbres lourdement chargées de neige. Il suffisait de constater la couleur du ciel surplombant le Bois pour se rendre compte du fait que les intempéries n'avaient pas cessé.

Ces tourments lointains vers lesquels se dirigeaient les aventuriers étaient propices à l'introspection et au questionnement. Les trois heures de marche étaient autant de secondes durant lesquels chacun des cinq membres de ce groupe pouvait se demander ce qu'il pourrait faire face à un tel phénomène. L'heure avait également été à l'observation. Ignorant les qualités des autres et envisageant un ennemi redoutable, les inconnues étaient nombreuses, et les langues se délièrent donc au bout de quelques instants.

Les premières traces de neige sur la route furent aperçues après un peu plus de deux heures de marche. La température commençait à être sérieusement basse, et certains purent choisir de revêtir leur tenue polaire afin de poursuivre vers un froid qui s'annonçait encore plus profond. Le silence entourant le groupe dans l'immensité avait été étrange. On entendait d'habitude siffloter des oiseaux, ou s'échapper des écureuils sur le passage des voyageurs, mais la nature se tenait coi aujourd'hui. Accablée peut-être, déréglée sûrement, terrifiée ?

Les marcheurs n'étaient plus qu'à quelques minutes de leur destination lorsqu'ils découvrirent des bruits naturels. La neige couinait désormais sous leurs bottes. Et un vent, glacial, venait sporadiquement fouetter leur visage, chargé de neige. Certains des aventuriers ne semblaient pas gênés par le froid, mais tous subissaient le vent sifflant à leurs oreilles et cinglant leurs joues. Un été taldorien sous la neige, telle était la vue qui s'offrait à eux.

L'horloge d'Heldren venait sûrement de sonner une fois, et le groupe parvint à une centaine de mètres de ce qui était, à n'en pas douter, leur destination. Ils devinèrent, depuis cette distance, deux chariots sur le chemin. L'un était retourné et les chevaux devaient avoir été libérés. A vrai dire, quelques ombres laissaient suggérer que certains équidés gisaient au sol, en compagnie d'autres corps immobiles.

Les discussions ayant lieu durant le voyage se passent ici

Le compte était terminé. Ainsi ils étaient cinq à quitter le village pour se diriger vers cette forêt devenue glaciale. Après quelques heures de marche, ils virent enfin les signes de cette absurdité météorologique ainsi que les traces d'un confit.

L'elfe commença à rechercher des indices au sol. Ortog la suivit à quelques mètres. « Soyons prudents ! »

Il se concentra sur les émanations de mal éventuelles en balayant une large zone autour d'eux.