L'interrogatoire terminé, il était temps pour Abigail de sortir de son silence :

« Bon, cela ne fait plus guère de doute, nous devons atteindre ce portail d'où sortent les vinterords et le chemin passe nécessairement par le chalet. En revanche, une fois n'est pas coutume je suis d'accord avec notre demi-orc, nous ne devrions accorder qu'une confiance modérée aux dires de notre ami l'Anguille quant aux positionnement des pièges et aux ennemis que nous pourrions y rencontrer.J'ai l'impression que la seule véritable menace, à ce stade, réside dans la présence de ce nécromancien. Si l'Anguille dit vrai et que certains brigands étaient malades lorsqu'ils ont quitté le chalet, nous pourrions bien les retrouver sous forme de morts-vivants... Soyons sur nos gardes et tentons peut-être de les prendre par surprise. »

es héros d'Heldren repartirent, laissant derrière eux l'Anguille, au "chevet" de ses amis. La suspicion était de mise aussi l'attention des aventuriers était elle toujours optimale. Cet intermède avait néanmoins détourné l'esprit du groupe de leur ennemi le plus présent depuis le début de leur périple, il y avait près de vingt-quatre heures : le froid. Ils avaient à nouveau adopté leur rythme monotone, prêts à parer la branche d'un arbre maléfique, à éviter les traits glacials de fées espiègles ou à affronter les morts-vivants qu'ils imaginaient entourant Rokhar, le nécromancien.

Le sentier allait plein Sud et obliquait peu à peu vers l'Ouest. Ce furent près de deux heures de marche, comme annoncées par l'Anguille, que les aventuriers eurent à avaler à nouveau. Certains parmi eux étaient férus de la nature et de son côté indomptable. Aujourd'hui, ils pouvaient tout aussi bien haïr le dédain avec lequel elle leur faisait ressentir, à eux pauvres mortels, qu'ils n'étaient rien. Toutefois, si les dires du bandit étaient vrais, alors ce froid n'avait rien de naturel, car il était le fruit d'une magie profane et maléfique, une magie qui délogea de chez eux un grand nombre d'ulfes il y a très exactement mille quatre cents ans. L'Irrisen était aux portes du Taldor, et les Hautes Sentinelles, qui s'étaient rabattues sur une lutte contre des bandits minables suite à la guerre devenue froide avec le Qadira, avaient été touchées en premier. Avaient-elles réellement toutes été tuées ? Si tel était le cas, nos héros seraient-ils capables de réussir là où elles avaient échoué ? Et ce troll bleu à la lance si dangereuse, que feraient les aventuriers s'ils se trouvaient face à lui ?



Il fallait gravir une petite colline pour parcourir les derniers hectomètres menant au Chalet. Le groupe arpenta ce sentier avec à l'esprit, pour certains, le soulagement d'enfin arriver quelque part tout autant que l'excitation et la peur précédant un combat. Cette marche sans fin connaissait enfin une véritable étape, et la fumée s'échappant au coeur des arbres révélait la présence d'une cheminée. Alors que les aventuriers n'étaient plus qu'à une cinquantaine de mètres du bâtiment, le sentier débouchait sur une plaine au sein de laquelle avait été construit un grand chalet en bois. Assez simple mais massif, le bâtiment était garni de nombreuses fenêtres et était, comme on pouvait l'imaginer, surplombé d'une épaisse couche de neige. Ce n'était finalement pas une seule cheminée mais bien deux qui fumaient, et autour desquelles la neige était moins présente. A l'instar d'une tour de vigie, un deuxième étage avait été construit sur le mur Sud du Chalet, au-dessus d'une salle faisant déjà office de proéminence. On pouvait apercevoir, le long du mur extérieur Nord, entre un puits en pierre et le bâtiment, de larges et hautes piles de bois : tout ce qu'il fallait pour affronter cet été taldorien. Des traces de pas montraient les allées et venues des habitants du Chalet. Certaines étaient fraîches. A l'Est du bâtiment, une petite cabine, également enneigée, semblait être un point de destination convoité, et un peu moins, au Sud, ce qui ressemblait à une étable. On pouvait deviner, grâce aux remouds d'un rapide, un torrent coulant derrière le Chalet.

Faites moi deux jets de Vigueur contre le froid DD 16 puis 17 svp
BM

• Vig Elzékiel (DD 16) : 1d20+5+5 donne [9] + 5 + 5 = 19
• Vig Elzékiel (DD 17) : 1d20+5+5 donne [19] + 5 + 5 = 29

Modifié par un utilisateur jeudi 15 août 2013 11:28:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aergnaeroka examina le bâtiment encore lointain « Il y a de nombreuses fenêtres. Aller examiner des traces juste sous celles ci me parait faire courir le risque d'une découverte prématuré de notre présence.

Par contre, ce puits à l'angle du chalet est bien proche du bois et une approche par ce coté me semble envisageable, surtout qu'avec ce froid il doit être gelé et ces brigands doivent se contenter de faire fondre de la neige pour leurs besoins d'eau. Par contre derrière se trouvent ses piles de bois qui doivent être elles utilisées. Mais elles sont hautes et peuvent également masquer notre approche. Mais pas nos traces, marcher hors des chemins laissera de profonds sillons visible dans la neige et qui prendrons temps pour s'effacer. »



Aergnaeroka ne put retenir un frisson. Le froid ne semblait décidément pas être son élément et les derniers moments de la marche avaient été difficiles...

Modifié par un utilisateur jeudi 15 août 2013 09:39:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Delwin Bennet observa avec attention la grande bâtisse qui se dressait devant lui. D'un hochement de tête satisfait, le vieux prêtre prit son arbalète qu'il chargea. Il inspecta ensuite le chemin à la recherche du piège que leur avait parlé l'Anguille. Il prévint ses compagnons au cas où.

« Rappelez vous du piège du porche. Le bandit a aussi peut-être omis de nous révéler la position d'un autre traquenard. De plus, Izoze pourrait intervenir si elle nous voit depuis le pont. »

Le hobbit se renfrogna en entendant la remarque pertinente du paladin, il se sentait bête. Comment j'ai pu oublier ça !? Néanmoins, il ne perdit pas son sang-froid et réfléchit calmement à la situation.

« Réfléchissons... Ils avaient des tranches de viandes sur eux, nous pouvons donc en conclure qu'ils passaient au moins le midi là-bas. Et ils ne sont plus très nombreux à cause de la maladie que certains d’entre eux ont attrapé. De plus, hier soir, le corbeau d'Abigail a aperçu les bandits sur le bord de la route. Le lendemain, il nous a dit que ce n'était plus les mêmes. Ils doivent alterner le matin. Nous sommes donc tranquille jusqu'à demain... »

« Bon, ça ne change pas grand chose à la situation. Nous n'avons pas beaucoup d'options... Je propose de nous approcher le plus vite possible de la première entrée que nous apercevrons, puis nous entrons. » Il désigna le puits et la pile de bois de son arme. « Faisons comme vous dites, passons par derrière... Qu'Abadar nous apporte bonne fortune. »

« Sauf si l'un d'entre vous a une meilleure idée en tête ? »

• Perception : 1d20+4 donne [13] + 4 = 17

Modifié par un utilisateur vendredi 16 août 2013 00:10:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le plan proposé par l'elfe comportait de nombreuses failles, mais Abigail ne voyait pas d'autre solution pour s'approcher du chalet. L'essentiel était d'éviter le piège mentionné par l'Anguille Ainsi que tous ceux dont il aurait pu "omettre" de nous parler... et d'être suffisamment silencieux pour prendre les brigands par surprise.

Elle rejeta la proposition du demi-orc, dont le regard insistant suffisait à deviner l'intention. Il était hors de question de laisser Azraël dehors pendant qu'elle allait combattre à l'intérieur. Elle savait que cela déplairait à son compagnon et elle-même ne se sentait pas à l'aise de se battre sans lui à ses côtés : «  Ah non, je ne crois pas mon grand. Azraël ne quittera pas mon épaule si je dois entrer là-dedans... Soit nous venons tous les deux, soit nous restons tous les deux dehors à guetter d'éventuels renforts. À vous de voir, je n'ai pas de préférence. »

Aergnaeroka répondit « Je préfère, de loin, la seconde façon même si elle n'est pas parfaite, d'autant qu'il m'est venu à l'esprit que les sentinelles étant mortes, il nous faudra sans doutes les affronter, et les morts vivants ne craignant pas le froid, il n'est pas impossible qu'il s'en trouve caché à l'extérieur du bâtiment pour prévenir ce genre de manœuvre, mais Dalvin, avec l'aide d'Abadar, devrait en faire son affaire discrètement.

Maintenant, pour ce qui est de l'approche discrète, la neige qui tombe nous bouche la vue et celle au sol étouffe nos pas autant qu'elle les gênes. Aussi à prendre en compte est le fait que les trois brigands que nous avons défaits plus tôt ce matin étaient - selon les dires de l'Anguille - leurs sentinelles, il est donc peu probables qu'ils soient préoccupés par l'attente de notre visite - raison de plus pour ne pas l'annoncer en frappant à la porte - et qu'un guetteur éventuel ne soit guère attentif - vous avez vu avec ce qu'il en était de ceux de ce matin... »

e groupe s'approcha donc du Chalet, et alors que tous s'immobilisèrent lorsque les arbres laissaient place à la clairière, Aergnaeroka s'enfonça dans la forêt. Pas à pas, elle marcha vers le bâtiment, et parvint à s'adosser contre le puits. Elle devina une ombre derrière la fenêtre surplombant la pile de bois qui lui faisait face.

tests de Discrétion et Perception pour le prochain mouvement d'Aergnaeroka stp.
BM

e son point de vue, le groupe ne distinguait guère les mouvements d'Aergnaeroka. Il s'aperçut que celle-ci avait gagné le puits, mais ses mouvements et ses impressions leur restaient inconnus. En ces instants, les secondes étaient des minutes et les minutes étaient des heures, des heures pendant lesquelles les membres s'ankylosaient. Delwin ne tenait plus sur place, oscillant sa tête à droite puis à gauche afin d'avoir un meilleur point de vue. Il braquait son arbalète sur la fenêtre censée être observée par l'elfe, mais il savait que tout cela était inutile. « Vous voyez quelque chose ? »



@ Mordicus : ça fait 16 en Discrétion si je ne m'abuse -> 18 - 1 (pénalité d'armure) - 1 (fatigué). Je te laisse faire d'autres tests de Discrétion si Aergnaeroka entreprend autre chose.
BM

Modifié par un utilisateur mardi 20 août 2013 15:52:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

rofitant d'un moment d'inattention de la vigie, Aergnaeroka fila sur la neige avec la légèreté et la précision que l'on prête aux elfes. Désormais sous la seconde fenêtre, elle attarda un premier coup d'oeil à l'intérieur de la pièce. Ne percevant aucune forme de vie, elle répéta la manoeuvre, et découvrit une petite chambre simplement meublée. Un lit ainsi qu'un coffre reposaient au sol, contre le mur Est, tandis que deux portes, l'une au Sud et l'autre à l'Ouest, offraient des sorties : toutes deux étaient fermées. La rôdeuse se rendit très vite compte que la fenêtre était précautionneusement fermée, et la chose n'était pas saugrenue, étant donné la température régnant à l'extérieur. Cependant, les carreaux étaient assez minces, et un simple coup de coude suffirait sûrement à les faire céder... ainsi qu'à ameuter tous les résidents.

Test de Sabotage DD 15 (+10 sans des outils de cambrioleur) pour ouvrir la fenêtre sans la casser.
BM

ela faisait déjà quelque temps qu'Aergnaeroka était partie, et l'elfe ne trouvait vraisemblablement pas d'entrée facile d'accès depuis le mur Nord. Néanmoins, elle continuait à longer le mur Nord du Chalet. Delwin se tourna vers ses compagnons : « Quel est le plan B déjà ? Et le plan C ? Celui qui se déclenche si elle se fait remarquer... »

De son côté, la rôdeuse découvrit que les deux fenêtres suivantes étaient comparablement fermées, mais qu'elles étaient de plus obstruées par de légers mais néanmoins opaques rideaux. Arrivée à un angle du bâtiment, Aergnaeroka hasarda un oeil. La seconde cheminée était au-dessus de cette pièce, et ce qu'elle vit lui apporta deux informations : cette pièce était la cuisine, et elle était occupée. L'elfe n'avait cependant pas eu le temps de distinguer plus que les ombres de casseroles et d'un humanoïde. A l'extrémité Nord Ouest du bâtiment, elle devina ce qui devait être une remise. Alors qu'elle se demandait quel allait être son prochain mouvement, Aergnaeroka entendit le bruit caractéristique d'une porte qui s'ouvre puis se referme. Cela venait de l'entrée Ouest du Chalet, celle qui faisait face au pont. Elle entendit des pas s'éloigner, puis se rapprocher. A cet instant, il lui était permis de se demander si elle était découverte, mais les pas s'éloignèrent à nouveau. Un homme était vraisemblablement sorti et faisait les cent pas sur le porche de derrière.



« Pfff... C'pas une vie... Faut être taré pour passer son temps dans un froid d'merde comme c'cui-là ! »



BM

Modifié par un utilisateur mercredi 21 août 2013 12:17:53(UTC)  | Raison: Non indiquée