« Je sais, t'inquiète pas. Flamil va bien, et c'est grâce à toi. » répondit Maghda familièrement à son neveu. « Il est un peu sous le choc, mais... il n'a pas arrêté de me dire à quel point tu étais courageux et fine lame. Je crois que t'es son héros !... et tu es le mien aussi, Nin'. Merci. » Elle lança à Vencarlo un regard aimable, et esquissa un large sourire un peu forcé.« Ravie de faire votre connaissance. Ninaerthil m'a déjà beaucoup parlé de vous, et ses amis sont les bienvenus ici...hmm, "maître." Je peux faire une pause dans mon service pour dîner avec vous ; avec les tarifs actuels, il n'y a pas foule, ce soir. »


« Oh, je vous en prie ! Appelez-moi Vencarlo ! » répondit-il avec simplicité. « Il n'y a guère que Ninaerthil qui tienne à m'appeler "maître"...et n'écoutez pas tout ce qu'il raconte sur mes talents d'épéiste, ces histoires sont très exagérées. Moi, je ne suis qu'un professeur, pas un héros...contrairement à certains de mes élèves ! » Il lança un regard complice à son disciple, et s'empressa de changer de sujet, de peur de le mettre mal à l'aise. «  En tout cas, je suis très heureux qu'on ait retrouvé - enfin, que Ninaerthil ait retrouvé - votre enfant. Quoi qu'il en dise, votre neveu possède des qualités qui font défaut à bien des hommes, y compris parmi la classe dirigeante, » commenta-t-il en s'attablant. Il se saisit du pichet de vin sans un mot, de la main gauche, et entreprit de servir Maghda et son neveu, de façon un peu malhabile.

« Je sais, n'est-ce pas ! Je n'arrête pas de lui dire, qu'il devrait avoir davantage confiance en lui ! » s'écria-t-elle, comme si l'intéressé n'était pas là. Elle semblait trouver Vencarlo fort sympathique. « Bon, ce soir, y aura pas trop le choix, ce sera hareng ou hareng ; les pêcheurs ont fait grimper les prix. »

« Ce sera parfait, de toute façon c'est moi qui invite, » répondit Orisini avec un sourire. Quand Maghda se fut absentée pour se rendre en cuisine, Vencarlo se tourna vers son élève. Il paraissait sincèrement heureux de voir Ninaerthil si jovial. « Ça a l'air d'aller plutôt bien, dis-moi ! » lança-t-il d'un ton blagueur, avant de s'assombrir soudain. « ... Pendant que ta tante n'est pas là, il y a quelque chose dont j'aurais aimé te parler. Je... » Il s'interrompit et présenta sa main droite à Ninaerthil, avant d'en retirer le gant de cuir. Deux petits morceaux de bois s'en échappèrent et vinrent rouler sur la table ; des faux doigts.

Orisini avait les deux derniers doigts tranchés, à hauteur de la première phalange. Une mutilation récente, et qui expliquait sans doute bien des choses sur la fermeture de l'école. Il reprit : « Je ne suis plus bon à rien, » reprit-il d'un air maussade qui ne lui était guère familier.

Modifié par un modérateur lundi 9 janvier 2017 14:23:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'escrimeur sourit sous le compliment. « Hahaha ! Je crois que tu me surestimes un peu. J'ai perdu face à Sabina en pleine possession de mes moyens, alors de la main gauche... je perdrais face à n'importe qui. Je me disais que... si tu es d'accord, on pourrait mettre à profit ces quelques jours pour... que tu m'entraînes. » Ses yeux verts braqués sur son élève, il avait pris un air des plus sérieux. « Tu es libre de refuser, bien sûr. »

Modifié par un modérateur lundi 9 janvier 2017 14:23:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vencarlo hocha la tête, un sourire satisfait sur le visage.
« Bien. Sache que si je n'avais pas entière confiance en toi, je ne te demanderai rien de tel, Ninaerthil. Mais je n'ai pas vraiment le choix. Désolé de placer un fardeau comme celui-ci sur tes épaules. Que dirais tu de nous retrouver d'ici deux ou trois jours? Je passerai ici, et si tu n'es pas là, je laisserai un message. Ca me donnera le temps de tout dépoussiérer à l'école, et toi de réfléchir. Si jamais tu changes d'avis, et il n'y a aucune honte à cela, tu pourra me tenir au courant. Si tu es toujours partant, nous pourrons commencer mon...entrainement. »
Un rictus amer déforma le visage de l'épéiste à ces mots, mais il reprit bien vite contenance.
« Et toi, Ninaerthil? Qu'envisage tu de faire? Korvosa traverse une période difficile... »

Vencarlo hocha la tête.
« Excellent. Je te remercie de ton aide, Ninaerthil. Nous nous reverrons à ce moment là...et ne t'en fais pas trop, les nobles se donnent de grands airs, mais ils ne seraient rien sans nous. Et...ah, vous revoilà, Maghda! »
Le dîner débuta, et Vencarlo fit alors de son mieux pour détourner la conversation vers des sujets plus légers, mais il gardait un air plus confiant qu'à son arrivée.

L'école d'escrime de Vencarlo Orsini avait rarement été aussi ordonnée...et aussi déserte. Lorsque Ninaerthil se présenta à la porte, il n'eut qu'à frapper pour que son maître et mentor vienne lui ouvrir. Bien qu'il porte toujours des gants pour dissimuler sa mutilation, Vencarlo paraissait en meilleure forme. L'étincelle qui brillait au fond de ses yeux était revenue, et il salut chaleureusement son élève et ami.
« Ninaerthil! Entre, entre, je t'en prie! En fait...Je dois avouer que je ne pouvais pas attendre. Tout est prêt! Mais dis moi d'abord, comment vas tu? »

Une fois que le demi-elfe eut relaté un peu les évènements, Vencarlo répondit avec un sourire mi-figue mi-raisin.
« Hum...tu sais, rencontrer la reine n'est pas un problème en soit, et la couronne n'est pas intrinsèquement mauvaise. De mon point de vue, la couronne comme la noblesse sont dans l'erreur, et doivent être ramené sur le droit chemin. Et puis, si la vie d'un enfant est dans la balance, je pense que tu as pris la bonne décision. Mais si tu ressens le besoin d'en parler, je suis toujours là! Et ça vaut aussi pour cette question d'armure...peut être une cuirasse, quelque chose qui ne gêne pas trop tes mouvements, mais te protège quand même. Tu te bats plus en force que moi, tu n'as pas besoin d'être aussi agile, donc une bonne protection pourrait t'être utile. »

L'ultime question du demi-elfe, sur Barvasi, provoqua un froncement de sourcils chez Vencarlo.
« Barvasi...Barvasi...le nom me dit vaguement quelque chose...Il me semble qu'il dirige une sorte de tripot sur les docks du Vieux Korvosa, non? »
Un rictus amer passa sur son visage.
« Un de ces détestables individus qui profitent des taxes sur le vice pour diffuser des drogues comme le Frisson parmi les pauvres de Korvosa. Peu recommendable, si tu veux mon avis. Mais pourquoi cette question? »

Vencarlo secoua la tête.
« Maille à partir, pas vraiment, mais je peux sans doute te renseigner sur sa réputation...en l'occurence, Cressida...pardon, la maréchale Kroft...garde un oeil sur lui. Pour autant que je sache, il se montre remarquablement collaboratif avec la garde et paye ses taxes sur le vice, donc ne risque légalement rien. Mais pour autant que je sache, c'est un électron libre...techniquement, il travaille avec la Société Céruléenne, mais les Bleus et lui sont régulièrement en concurrence, et à mon avis, ils ne doivent pas trop s'apprécier...C'est même presque bizarre que les Bleus n'aient pas encore pris de mesure. Par contre, c'est vrai que si quelqu'un a des informations sur cet enfant, c'est Devargo, il collectionne les informations, et le chantage lui sert pratiquement de seconde source de revenue. »

Vencarlo répondit d'un rictus amusé.
« Non, ça, c'est leur surnom! Si jamais tu t'adresses à l'un d'entre eux, je te déconseille de l'appeler comme ça. Après, ils seraient peut être heureux de vous aider...mais ne feront pas ça gratuitement. En particulier, si vous êtes après quelque chose que détiens Barvasi, surtout si ça appartient à la reine, il y a toutes les chances que ça les intéresse. C'est une possibilité, c'est sûr, mais c'est à vos risques et périls: ce sont des voleurs, après tout. Personnellement, je ne leur ferai pas confiance. »

Vencarlo hocha la tête.
« Absolument! »
Menant son ancien élève dehors, il tira de sa ceinture une rapière d'entrainement, tentant de son mieux de raffermir sa prise de la main gauche. Il s'éclaircit la gorge, l'air un peu gêné.
« Hum...je préfère ne pas prendre trop de risque. Comme je ne contrôle pas encore correctement avec cette main, je ne voudrais pas te blesser. Allez, allons-y! En garde! »

Laissant le temps à son élève de se mettre en position, Vencarlo passa à l'attaque, s'approchant doucement, restant leste sur ses appuis. Sans prévenir, il se fendit, visant le flanc de Ninaerthil. La rapière d'entraînement ne risquait pas de le blesser...Mais il pouvait toujours se faire mal. D'ailleurs, Vencarlo était plus vif que le demi-elfe ne s'y attendait, et sa "lame" toucha. Le maître escrimeur haussa un sourcil.
« Hum. Je ne suis peut être pas aussi rouillé que je le croyais... »


Je ne sais pas trop comment on peut gérer ça, mais je suggère que lorsque l'un d'entre vous a subit 10 points de dégâts non-létaux, on s'arrête? Sauf si tu veux qu'on ellipse.

Modifié par un utilisateur mardi 17 janvier 2017 13:37:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Peut être parce qu'il n'était pas échauffé, ou peut être parce qu'il était préoccupé, Ninaerthil avait effectivement eut des difficultés contre Vencarlo. Mais à présent que l'élève comme le maître avaient de nouveau la tête au combat, l'affrontement se fit bien plus équilibré.
Virevoltant, Vencarlo tenta de déborder la garde de Ninaerthil, mais le demi-elfe était sur ses gardes, et parce qu'il maniait sa rapière de la main gauche, l'attaque du maître-escrimeur manquait de force et de précision. Il se rompit, reprenant sa garde, vigilant.
« Tu fais des progrès, je trouve! Mais il est vrai que rien ne vaut la véritable expérience! »

Modifié par un utilisateur mardi 17 janvier 2017 18:42:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Et cette fois, la confiance de Ninaerthil ne fut pas imméritée. Il passa la garde de Vencarlo, et le toucha à la hanche. Le maitre épéiste hocha la tête en signe d'appréciation, mais ne parla pas, désormais entièrement focalisé sur le combat.
Malheureusement, sa concentration ne l'aida pas, et cette fois, l'armure du demi-elfe l'arrêta, faisant naître une grimace sur son visage.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 janvier 2017 14:06:23(UTC)  | Raison: Non indiquée