Le reste de la séance de shopping s'était passée comme sur des roulettes. Le marchand et sa fille avaient ciré les pompes de Zéa tout du long à un point où on ne distinguait même plus ses souliers et cette dernière semblait passablement prendre du plaisir à maintenir les apparences. Gravius, lui, avait également tenu son rôle de serviteur en venant donner son avis à sa "maîtresse". Il se laissait néanmoins parfois déborder par un excès de curiosité et tordait le cou pour voir les différentes tenues que Zéa essayait dans la cabine d'essayage. Si la plupart restaient fonctionnelles ou plutôt sobres, certaines étaient raffinées au point de provoquer un petit sentiment d'ébahissement en voyant sa colocataire si belle dans sa parure.

Finalement, tout cela prit fin alors qu'ils passèrent aux comptes. Le marchand avait annoncé le montant des courses, et 75 pièces d'or représentait une petite somme. Mais en voyant la tieffeline si ravie, Gravius ne s'y attarda pas et se contenta de payer. « Et plutôt deux fois qu'une ! » répondit-il tout d'abord. « Le prix est honnête et la qualité des fournitures et du service ici sont incomparables. Je serai votre plus fidèle allié ce soir lorsqu'il faudra rappeler à ma maîtresse à quel point votre échoppe gagne à être connue. » Sortant les 50 pièces d'or de sa bourse, il les tendit au marchand qui les rangea immédiatement dans son meuble.

Un peu malicieusement, il se rapprocha ensuite des deux filles auxquelles il tendit également 1 pièce d'or à chacune. « Pour vos bons services. » dit-il à mi-voix, presque sur le ton de la confidence. Les deux s'étaient montrées tout à fait avenantes et lui jugeait que chaque peine méritait salaire. Puis il tourna les talons pour ressortir de là avec son amie, leurs bras chargeait de sacs ainsi qu'il l'avait prévu. Le duo s'arrêta ensuite chez un vendeur de spiritueux pour acheter une bouteille de vin à la demande de Gravius avant de rentrer. C'est ainsi que ce termina ce bel après-midi de promenade dans leur nouveau quartier.



Le soir venu, les deux amis étaient revenus dans le nouveau chez-eux. Plutôt que de chercher un restaurant, l'acteur avait préféré opter pour quelque chose de plus sympathique : un plat cuisiné à deux. Il pensait ainsi mettre Zéa à l'aise en faisant en sorte qu'elle se sente ici comme chez elle. La cuisine n'était pas si spacieuse que ça, mais le fait de devoir cuisiner à deux rendait cet espace contigu plus chaleureux. Plusieurs fois d'ailleurs, les deux amis se gênèrent en cherchant à prendre tel ou tel ustensile ou en voulant utiliser l'unique plan de table de la pièce. Mais loin de rendre cela agaçant, quelque chose commençait à se passer dans l'air. D'abord des regards, puis des contacts complices. La magie prenait.

Finalement, après avoir découpé les poivrons, les oignons, les tomates et l'ail en dés, après avoir rajouté un filet d'huile, quelques herbes aromatiques, deux pincées de farine et un soupçon de vinaigre pour relever le goût, Gravius passa à la cuisson de blanc de volaille. Pas vraiment habitué à mettre en œuvre l'une des recettes de sa mère, ses gestes étaient moins assurés et les morceaux coupés par forcément très uniformes, mais le résultat semblait respectable. Il ne restait plus que le pain à retirer du four, mais Zéa semblait avoir le coup de main pour ça.

Le plat prêt et chaud, les deux corbeaux passèrent à table. Zéa alluma l'unique lanterne qui éclairait la pièce d'une lumière légèrement tamisée à présent que le soleil s'était couché. Gravius, lui, ramena le plat avant d'ouvrir la bouteille de vin blanc qu'ils avaient ramenés. Pas véritablement anxieux, mais un peu dans l'expectative du verdict de la tieffeline, il attendit qu'elle porte la première bouchée à ses lèvres avant de lui demander d'un air faussement détaché : « Alors ? Verdict ? »

Il voulait bien sûr revenir sur l'épisode de la boutique et continuer de discuter de sujets légers. Mais après ce super après-midi passé ensemble, Gravius se sentait prêt à revenir également sur des sujets plus sérieux si Zéa les ramenaient de nouveau sur le tapis. Les yeux dans les yeux, il attendit sa réponse avant de l'imiter et de se mettre à manger également.

Modifié par un utilisateur vendredi 20 octobre 2017 15:45:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gravius sourit à Zéa lorsqu'elle le complimenta sur sa cuisine. « Pour être honnête, je n'y suis pas pour grand chose. Je n'ai fais que reprendre une recette de ma mère. Mais je suis content que ce soit à ton goût. Nous nous sommes donné beaucoup de mal pour que ce plat soit réussi, après tout. Et je suis sûr que sans toi pour m'épauler, le goût n'en aurait été que plus fade. »

Le compliment était sincère, comme toujours lorsque Gravius complimentait une femme. Cependant, cette fois, sa réponse transportait également des notes d'autres choses que de l'amitié dans sa voix. La fixant droit dans les yeux en lui répondant, le roublard se surprit à désirer la tieffeline en repensant au baiser qu'elle lui avait donné ici-même en découvrant l'appartement. C'était comme un écho du sentiment qu'il avait ressenti lors de la séance de shopping de l'après-midi. Mais le timing était mal choisit alors, et il l'était encore une fois alors qu'ils commençaient tout juste à diner. Aussi n'insista t-il pas lorsqu'il vit Zéa rougir légèrement en essayant de soutenir son regard.

Rebondissant sur la réponse de son amie pour éviter de prolonger ce léger flottement, il ajouta l'air de rien : « Si la cuisine te tente en tant qu'activité, tu pourrais toujours passer voir Crissalia pour lui acheter un ou deux ouvrages sur le sujet. Je suis sûr qu'on doit pouvoir trouver quelques trucs intéressants dans son boui-boui. Qu'en penses-tu ? »

Profitant ensuite du vin et de la bonne chair, le reste du repas se poursuivit sur la même note légère à la lumière parfois vacillante des deux bougies de la pièce. Ce ne fut que lorsque le repas fut entièrement consommé, la bouteille de vin vidée et la conversation épuisée que Gravius se leva pour débarrasser la table. Jugeant que la vaisselle pourrait attendre mais qu'un coup de main ne serait pas de trop pour installer les nouveaux draps de leur lit, il alla les chercher avant de commencer à les installer. Commençant sans y penser par le sien, il rejoignit ensuite Zéa qui finissait de préparer le sien.

La chambre de son amie, bien que vide et plus petite que la sienne, avait quelque chose de chaleureux dans l'air. Ou bien était-ce la promiscuité et le souvenir de ce baiser fugace qui réveillait chez Gravius le souvenir d'un premier moment beaucoup plus intime et torride ? Levant les yeux vers la jeune femme, il lui sembla y voir aussi quelque chose comme une réminiscence et... un début de réponse aussi ?

Sans trop savoir comment, Zéa et lui se retrouvèrent ensuite sur le pas de la porte de la chambre de la jeune femme. Gravius se voyait échanger quelques politesses d'usage avec son amie. Mais quelque chose lui faisait comprendre également qu'une autre conversation se tenait dans un même temps à travers le langage de leur corps car petit à petit, les deux amis réduisaient la distance qui les séparaient en même temps que le ton de leur voix passait d'une simple politesse à quelque chose proche du chuchotement et de la séduction.

Finalement, n'y tenant plus, ce fut Gravius qui se décida à briser le statut quo. Profitant que Zéa se trouvait à moins d'une coudée de distance de lui, il laissa dans un premier temps sa main glisser délicatement sur l'avant-bras de son amie avant de passer dans son dos et de la ramener tout en douceur contre lui. Sentant la chaleur vivace de son corps tout contre le sien et le moment bien choisi, le jeune homme se pencha pour donner ce baiser qu'il n'avait pas eu l'occasion de lui retourner plus tôt. D'abord du bout des lèvres comme pour chercher une approbation de Zéa ou lui laisser la possibilité de briser son étreinte, l'acteur se permit d'en donner un second plus impliqué, plus enivré lorsqu'il sentit son amante lui répondre avec une fougue contenue.

Lorsque l'un des deux finit par rompre ce baiser qui s'éternisait, Gravius chuchota au creux de l'oreille de Zéa, le souffle court : « Nous pourrions... inaugurer les draps de ton nouveau lit tous les deux... Qu'en dis-tu ?... » Lui-même se sentait un désir dévorant pour sa colocataire, malgré la fatigue et l'heure tardive.

Un sourire sur le visage, Gravius se laissa attirer par le geste de Zéa.

Enhardi par la réponse de son amante, il goûta de nouveau à ces lèvres charnues et à cette langue inquisitrice avant de commencer à se débarrasser prestement de ses frusques. Après ces derniers jours bien occupés, l'acteur se sentait remplis d'un trop-plein de désir qu'il n'avait pu assouvir comme il l'aurait fait en temps normal avec une serveuse, une costumière ou une fille un peu naïve des beaux quartiers. Trop de choses avaient requises son attention, ne lui laissant aucun temps libre pour ses passes-temps habituels. Mais plus encore, le fait de repasser à l'acte avec son amie rendait tout cela plus... complexe qu'une simple coucherie. Il se sentait une amitié et une attirance pour la jeune femme qui partageait depuis peu une partie de ses journées. Ce n'était pas le même sentiment qu'il portait à Shensen, mais c'était tout de même quelque chose d'intime et de plus en plus fort.

De même, face à lui, mais dans une moindre mesure, Zéa faisait preuve d'un comportement plus audacieux que lors de leur première fois. La jeune femme n'était plus aussi innocente et elle semblait partager cette envie de prendre du plaisir avec le chélaxien. Ayant fini de se déshabiller avant elle, Gravius l'aida avec une fougue à peine contenue et ne lui laissa pas le temps de se glisser sous les nouveaux draps tout juste installés.

Sa bouche, avide de goûter à chaque parcelle du corps de la tieffeline, finit par lâcher ces lèvres pulpeuses pour descendre plus bas, vers son intimité. Faisant de son mieux pour lui procurer plaisir et satisfaction, le beau brun usa de ses doigts et de sa langue avec toute la dextérité dont il était capable, tirant parti de toute l'expérience qu'il avait accumulé dans ce domaine. C'est donc avec une certaine satisfaction qu'il accueillit les gémissements étouffées de la jeune femme lorsque celle-ci atteignit un premier climax quelques minutes plus tard. Zéa avait ressenti tant de plaisir que ses cuisses avaient serrée la tête de Gravius avec une force que le surprit lui-même.

Lorsqu'elle relâcha l'étreinte de ses jambes, il en profita pour remonter vers son visage et l'embrasser tendrement. La couvrant de mots mêlant à la fois fougue et tendresse, Gravius lui demanda si cela lui avait plu. Ce à quoi répondit Zéa par un signe de tête, trop gênée qu'elle était d'employer des mots trop crûs.

Lui laissant le temps de se reprendre, le jeune choisit d'accorder son attention à d'autres parties du corps de son amante. S'attardant sur les cicatrices dû à son supplice sur la place publique, l'acteur y apporta une attention toute particulière comme si chacune d'elle représentait un diamant brut qu'il fallait tailler et dont il fallait prendre soin. Le petit manège dura ainsi jusqu'à ce que la tieffeline, n'y tenant plus, finit par prendre les rennes en rendant la pareille à Gravius et en prenant soin de sa virilité. Fin prêts tous les deux, ils finirent par s'unir dans un torrent de gémissements, de coups de reins et de cris de jouissances - certains parfois assez peu discrets -.


Bien plus tard, lorsque les deux amants eurent renouvelé l'exploit et rassasié leur appétits charnels et qu'ils goûtaient à la sensation d'un repos bien mérité, Gravius finit par briser le silence de la pièce : « Je me disais une chose. J'aimerai organiser une pendaison de crémaillère avec mes amis durant la semaine qui vient. Je suis sûr qu'ils se donnent beaucoup de mal à cause de la mission que je leur ai confié et j'aimerai leur montrer que je ne suis pas aveugle à leurs efforts. Ce serait l'occasion pour eux de découvrir mon nouveau logis et pour toi de faire un peu plus connaissance avec eux. Qu'en penses-tu ? Voudrais-tu organiser ça avec moi ? Après tout, tu es ma nouvelle colocataire et... » Gravius laissa sa phrase en suspend tandis que l'extrémité de ses doigts venaient de nouveau caresser la peau satinée et sombre de Zéa, lui faisant comprendre qu'elle était également plus que que ça. Il avait conscience qu'il réveillerait ainsi sans doute un nouvel élan de désir chez son amie. Mais il voulait être sûr de susciter une réponse de sa part.

Au contraire de ce que son amante disait, Gravius pensait que c'était le moment idéal de se poser la question !

Bien sûr, Zéa était avant tout une amie pour lui. Sans se mettre en avant, elle savait se montrer fiable et efficace. Drôle aussi ! Et dans l'intimité, elle avait un effet certain sur Gravius. Son corps aux courbes évidentes avait le don de réveiller son désir lorsqu'en plus, il pouvait sentir cette odeur fruitée sur cette peau sombre et douce. Et ces lèvres... Ah, ces lèvres ! Toujours avides de trouver les siennes, elles diffusaient tant de chaleur et d'envie que même lorsqu'il pensait ou faisait autre chose, il pouvait sentir le contact fantôme de celles de Zéa sur les siennes.

Mais il y avait quelque chose de plus aussi. Plus il passait de temps avec la tieffeline, et plus il s'en rendait compte. La jeune femme ne provoquait pas ce tourbillon de passion qu'il pouvait ressentir au contact de la cantatrice disparue. Mais elle lui apportait une sérénité et une sorte de confort qu'il trouvait novateur et appréciable. Sans trop savoir qu'en penser pour l'instant, le jeune homme se dit que c'était peut-être une autre forme d'amour, un amour différent du coup de foudre qu'on pouvait ressentir mais de l'amour tout de même.

La question était complexe et demandait réflexion. Mais il n'eut pas vraiment le temps de creuser la question car déjà ces lèvres qu'il aimait sentir sur les siennes revenaient à l'assaut, en quête d'attention et de plaisir partagé. Une main douce et de plus en plus sûre s'enquit également de l'état de son membre au repos. Le caressant pour réveiller ce désir qui grondait sous la surface, Zéa sut le sortir de sa torpeur avant prendre les devants. Son amant ne put retenir un pur gémissement de plaisir lorsqu'elle se mit à le chevaucher quelques instants plus tard.

Lorsque finalement leurs appétits furent rassasiés et que leurs corps furent épuisés, Zéa se laissa retomber sur le torse de Gravius. La recouvrant du drap de lit pour éviter qu'elle attrape froid par la suite, Gravius se fit la réflexion qu'il avait bien fait d'acheter trois sets de lits mais qu'il aurait peut-être du prévoir plus large. Si comme il s'en doutait des soirs comme celui-ci se reproduisaient, les deux amants auraient besoin de bien plus qu'un seul set de draps de rechange pour éviter de dormir dans des draps souillés. Finalement, lorsque Zéa se fut endormie et que Gravius commençait à la suivre dans le sommeil, l'acteur eu une dernière pensée en filigranes à la limite de sa conscience. "Il faudra également penser aux moyens de contraception les prochaines fois..."

Puis, ce fut le trou noir jusqu'au matin suivant.

Modifié par un utilisateur jeudi 26 octobre 2017 04:03:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dorian mettait les pieds pour la première dans cette taverne.

« Mouais c'quoi cet endroit. Y a pas d'ambiance. »Remarqua-t-il en tentant de dérober une bourse légère à un grand humain costaud sous l’œil de Cornelius.« Matte un peu ! »Dit-il à haute voix pour que l'humain l'entende et qu'il puisse effectué son larcin plus facilement. « Matte un peu son arme, elle vient d'où à ton avis cette presque elfette ? »Et s'adressant à l'humain costaud « Tu le sais toi ? t'es un habitué ici ? »Sourit-il avec une ironie certaine.



C'est cool de foutre le bordel sur le fil des autres, dans celui de Dorian, c'est le bordel tout le temps

Lourde la bourse...Pensa Dorian tout s'asseyant au comptoir, commandant quelque chose d'assez fort pour ne pas paraître trop jeune pour l'endroit.

« Lui demandé directement ? J'suis pas trop à l'aise avec les oreilles longues. »Dit-il en pensant à toutes les péripéties qu'il avait hérité de ses actions au quatre coins de Kintargo le menant en face à face avec de puissante Elfe et Demi-Elfe.« C'est toi le comédien ici. Montre moi ce que tu sais faire. J'fais diversion. »Rajouta-t-il comme si chaque moment de sa vie devait s'élaborer comme un plan pour rentrer une forteresse imprenable.

« C'EST MA TOURNÉE ! »Cria Dorian en tapant du verre sur la table et payant l'équivalent de quinze pièce d'or en alcool et autre apéritif matinal.

Il avait prit l'habitude d'en payer à la Murène Sanglante lorsqu'il rentrait d'une soirée fructueuse avec les sœurs Fushi, cela lui permettait de discuter sans devoir chuchoter mystérieusement, une vrai technique de roublard.

« Voilà, maintenant y a de l'ambiance. On va pouvoir discuter sans passer pour des espions du Chéliax. »

L'annonce de Dorian avait certainement mit de l'animation! Le serveur de Setrona, un colosse blond à l'air doux comme un halfling, ne savait plus ou donner de la tête. Alors que lui et la patronne s'efforçaient de servir tout le monde et que la plupart des habitués levaient leur verre à la santé de Dorian, Gravius pu s'approcher assez près pour entendre la conversation à voix basse.



Setrona paraissait presque agacée par la présence de la demi-elfe, et répondait tout en remplissant des chopes.
« Et je vous dis que j'ignore de qui vous parlez! J'ai beaucoup de clients, comme vous pouvez le constater, et je ne passe pas ma vie à m'intéresser à ce qu'ils font de leur temps libre. »

La demi-elfe rétorqua.
« Et je vous dis qu'il est inutile d'essayer d'esquiver la question! Je sais que les Corbeaux d'Argent sont parfois ici. Ecoutez, vous croyez que je serai venue seule et discrètement si j'avais quoi que ce soit à voir avec les hommes du gouverneur? D'ailleurs, au cas où vous ne seriez pas au courant, l'opinion générale est que les Corbeaux sont des défenseurs de la ville. Je doute que même le gouverneur ose s'en prendre à eux au grand jour, en tout cas pour l'instant. J'ai un message pour eux. Alors dites moi où je peux les trouver. »

La demi-elfe toisa Gravius de la tête aux pieds, dissimulant à peine son mépris face à ce qu'elle prenait de toute évidence pour un ivrogne. Elle finit par répondre avec sécheresse.
« Et pourquoi je vous ferai confiance? Qu'est ce qui me dit que votre parole s'étend au delà de votre prochain verre? Enfin...admettons que je décide de croire ce qui ressemble fort aux loques qui courent les tavernes des Entraves...disons que mon capitaine a une offre à leur faire. Un échange de bon procédé, si vous voulez. Qu'ils me retrouvent ici si ça les intéressent, je pourrais leur en dire plus. Le capitaine...ne peut pas débarquer, de toutes façons. »
Elle lança une pièce à Gravius, la faisant passer au dessus de la tête du roublard feignant l'ivresse.
« Allez, filez. Si ça marche, je vous en donne une autre. »

Elle salua brusquement Setrona d'un signe de tête, et se dirigea vers la sortie.

Sauf si quelqu'un la stoppe!

« je sais pas trop. » répondit l'acteur à Dorian du tac-o-tac alors qu'il reprenait une posture plus naturelle.« Apparemment, son capitaine aurait une affaire à nous proposer. Mais cette nana s'est barrée sans même me donner le nom de son capitaine...  » Gravius était circonspect mais ne pouvait pas faire grand chose de plus pour l'heure. Sa priorité restait l'apprenti de l'artisan.

Il en profita tout de même pour saluer Setrona et lui présenter Dorian qui l'accompagnait. « Salut Setrona. Désolé pour l'intervention impromptue. Mais cette inconue semblait insistante. J'ai cru bon de t'aider.

Tiens, au passage, je souhaite te présenter quelqu'un. Voici Do... voici un ami qui nous a aidé au départ de notre aventure. Il est à l'audace ce que ton distingué cousin est à la droiture. » L'acteur fit ensuite une courbette qui contrasta nettement avec l'ivrogne qu'il avait incarné quelques instants plus tôt. Estimant que l'adolescent révèlerait lui-même son identité s'il le jugeait opportun, le roublard se mit ensuite en retrait.

Modifié par un utilisateur mardi 14 novembre 2017 18:54:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dorian envoya un petit salut presque amical à Setrona avant de dire :

« On passait dans le coin boire un verre. Faudrait pas qu'on traîne, on a des trucs à faire. »