Que la chanson plaise ou non, cela lui importait peu, lui, il s'éclatait. A la fin, il dansait sur la table menaçant de tout renverser à forces de moulinets "artistiques" de jambes. En fin de chanson, il hésita à montrer au public la rondeur de ses fesses mais un brin de lucidité lui en empêcha. Il n'était pas assez saoûl pour ça....
Devait-il en commander une autre, de cette fumante?
Il compta mentalement ses sous et décida qu'il valait mieux s'arrêter là. Ses projets ne pouvaient être ralentis pour une raison si triviale.

e top départ donné, les buveurs engloutirent aussi vite qu’ils purent la boisson infernale… La bière était assez épaisse, brune, corsée, amère, la poudre sur sa mousse avait un goût boisé. La boisson était tiède et à mesure que la réaction alchimique se poursuivait, elle se réchauffait. Alors oui il fallait vraiment la boire avant qu’elle rentre en ébullition et qu’elle vienne brûler le palais, la langue, la gorge et tout le circuit digestif qui s’en suivait derrière… Mais le plus fort de cette étrange expérience, était lorsque les buveurs arrivaient à la dernière gorgée. Une liqueur fruitée à forte teneur en alcool, digne d’une eau de vie était restée en embuscade bien calée au fond de la chope et se mêla d’un seul coup à la dernière lampée, venant anesthésier tout le palais et la langue et laissant un léger arrière-goût de pomme – « Ouai y’en a… Mais on a arrêté la production car certains clients disaient qu’elle rendait aveugle… » – Pouvait-on entendre parmi les locaux qui regardaient avec un vif intérêt la tablée.

Les pintes vides furent posées bruyamment sur la table, étant donné que le dernier qui tape payait la suivante… Enfin s’il était encore en état… Chacun poussa son puissant rôt fumant, avant de voir quel effet immédiat se produisait. Du côté du colosse en kilt, il commença à avoir des sueurs froides et les dents du fond qui baignent. Cela n’allait pas fort, il se sentait tout vaseux et avait l’impression d’être sur le pont agité d’un navire avec le plancher qui roulait ou qui tanguait… Concernant Weddwuth, l’étrange gnome ingurgita l’énorme quantité de liquide et en ressentit une forme d’inhibition de toute forme de timidité accompagnée d’une forte envie de rigoler. Il monta sur la table et sur le modèle de rythmique initiée un peu plus tôt par Ruadh en tapant du pied deux fois puis des mains une fois, il mit des mots ce qui forma un chant qui sembla toucher l’assemblée. Les locaux reprirent la rythmique en tapant du pied sur le plancher puis des mains et même sur la fin certains accompagnèrent le petit chanteur pour ce qui devait être le refrain – « On va, on va vous bouger ! »

Les frères Guthfrithson n’étaient pas en reste. L’aîné et chef de caravane, Érig, faisait partie de ceux qui tapaient du poing sur a table, calé sur la rythmique du gnome. Son sourire en disait long sur sa satisfaction. Quant à son cadet, Svein, il semblait être resté de marbre, mais le coup de chaud lui avait fait ouvrir la veste – « c’est une boisson d’homme ! » – commenta-t-il avec un léger sourire, puis de poser lourdement la main sur l’épaule de son frère – « alors Érig, on ne tient plus la route ? Tu te ramollis… Ou tu te fais vieux ! » – avant d’éclater de rire, ce qui provoqua l’hilarité de l’aîné qui ne put s’arrêter de rire tout en tapant du poing sur la table pour accompagner Weddwuth. Vu la difficulté de l’épreuve, était-il prudent de tenter à nouveau l’expérience ? Svein regardait les trois protagonistes – « Je ne vais pas vous faire l’affront d’en reprendre une autre, je n’ai pas envie d’aller vous coucher » – plaisanta-t-il pour faire retomber la tension – « Tu penches sur la droite moussaillon ! » – fit-il à l’intention de Ruadh, avant de le rattraper par l’épaule et de le redresser. Mais c’était pour cette fois mieux commencer à pencher sur la gauche…



En tout cas ce petit évènement eut pour effet de mettre une bonne ambiance dans l’auberge et probablement d’attirer la sympathie des locaux. Mais… Car il y a souvent un mais… une petite cloche résonna du côté du bar et les villageois s’empressèrent de finir leur verre avant de saluer tout le monde et de souhaiter la bonne nuit, puis de sortir de l’auberge. En à peine 10min, il y eut comme un coup de vent froid et la salle se vida, tandis que l’aubergiste et la serveuse s’affairaient à installer de lourds panneaux de bois pour barrer et protéger les fenêtres. Il faisait de plus en plus sombre dehors, on devait avoisiner les 21H, au crépuscule en cette saison. Au niveau du bâtiment à porte cochère, les portes furent fermées et barrées, puis sécurisées avec des chaines. Impossible de les ouvrir depuis l’extérieur. Du côté de l’auberge, une fois le dernier habitant sorti, Osric ferma et protégea tous les accès à l’extérieur. La porte d’entrée elle aussi fut barrée et sécurisée avec une chaine et une table fut poussée derrière. Ne restèrent que les marchands et les voyageurs, ainsi que l’aubergiste, son épouse en cuisine et la serveuse…

Allez tous faire quelques jets préparatoires <ICI> svp.

Le colosse avait sentit passé la fameuse fumante et se sentait parfaitement vertical même si pour cela il avait besoin d'être maintenu par un ami. Il se laissa asseoir par Visria et ne remarqua pas vraiment tout le monde partir, au bout d'un moment, il posa la question:
« Maisoùestpassétoutlemonde? »
Il n'avait pas beaucoup articulé comme beaucoup de ces gens ayant un peu trop forcé sur la boisson.

Fievreux(-2). Vigilance grâce à Grinn(+2 perception et psycho)



Bon j'ai raté chef, j'ai posté les jets ici... Tu en veux d'autre? ( #eviterlapistemaudite)

Modifié par un utilisateur dimanche 15 octobre 2023 19:42:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

La prestation de ce gobelin ne laissa pas Haryld indifférent. Ayant lui-même quelques prétentions oratoires, il salua intérieurement le récit de celui-ci bien qu'il trouva la morale quelque peu simpliste. Un jugement dicté probablement par un brin de jalousie…

En observant les effets détonnants que ces mystérieuses pintes eurent sur ses compagnons de tablée, Haryld n'eut aucun regret de ne pas y avoir goûté.

« Et bien ! Ca décoiffe dirait-on ! » lança-t-il aux buveurs téméraires.

L'agitation soudaine provoquée par ce tintement de cloche le laissa quelque peu bouche-bée. On est jamais trop prudent, c'est certain. Mais les précautions prises devaient être probablement synonyme de crainte d'un danger potentiel. Il ne fallait pas être un fin limier pour s'en rendre compte…

Ruadh était assis et malgré un léger balancement signifiant une incohérence entre ce que lui rapportait son oreille interne, sa vue et ses récepteurs musculaires, il paraissait concentré mais ne pouvait qu'écouter d'une oreille distraite, ce qu'il se passait. Lorsqu'Erig tapa du poing sur la table en proposant de vaincre le péril que représentait le géant; car dans son esprit embrumé, il avait surtout retenu le géant et y voyait un premier exploit a accomplir; il se leva d'un bond et clama

«  J'EN SUIS! On va libérer Thrill, et partout on pourra chanter » il marqua un petit temps d'arrêt, regarda "leur" gobelin «  ou conter si tu préfères ou que Wedd n'es pas disponible  » puis regardant de nouveau l'assemblée « nos exploits. »

Puis il se laissa lourdement tomber sur sa chaise et parla tout doucement à Grinn «  tu viens aussi? hein? »


« On tente une sortie? » dit-il cherchant la poignée de son arme de sa main droite.

Tout en essayant d'aider Ruadh, Visriak prêtait une oreille attentive à tout ce qu'il se disait dans la salle de l'auberge, maintenant quasiment déserte. La mention d'un géant vert lui fit hausser un sourcil, et il ne put s'empêcher d'avoir un sourire sarcastique en entendant la gène de la serveuse quand elle dut expliquer à un gobelin clairement très civilisé que les problèmes provenaient d'autres gobelins, eux beaucoup moins civilisés, et donc plus proche de ce à quoi la plupart des gens ordinaires s'attendent.

Il n'avait aucune idée de ce que pouvait être ce géant vert dirigeant les gobelins, mais le concept même lui posait problème. Il réfléchit que ce géant n'était probablement pas aussi grand que le nom le laissait entendre, car sinon les maisons du bourg auraient déjà été rasées par ses soins.

Il essaya ensuite d'écouter la conversation entre Svein et l'aubergiste, mais celle-ci se fit à voix trop basse pour qu'il pût en tirer quoi que ce soit.
Quand l'ulfe expliqua ce que l'aubergiste lui avait dit, Visriak grimaça. La solution de ne pas faire de bruit semblait sage.

C'est alors qu'Érig tapa sur la table et fit une annonce... Inattendue. Visriak réfléchit une seconde, et fit la grimace. Se lancer dans un combat en terrain peu connu, voire inconnu, contre un nombre inconnu d'assaillant ne paraissait pas être prudent, mais d'un autre coté, sa fibre généreuse acquiesçait à la proposition du marchand ulfe. Il avait par contre l'impression qu'ils étaient peu nombreux pour une telle tâche.

Il ne fut même pas surpris quand Ruadh accepta immédiatement. Le géant roux paraissait très envieux de se battre et de prouver sa valeur.

Visriak prit une décision rapide, et décida de s'exprimer : « Je ne suis pas opposé à l'idée de venir en aide aux gens d'ici, surtout contre une récompense. Mais je voudrais noter certains détails : nous ne savons pas combien d'ennemis nous avons en face de vous, nous ne savons pas ce qu'est ce géant vert, et c'est la nuit. Je peux voir dans le noir à une certaine distance dû à mes..... origines, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et si eux attaquent de nuit, ils ont probablement le même avantage. »
En prononçant cette dernière phrase, il avait tourné la tête d'un air interrogateur vers Dritzalk, posant une question mette dans ce regard. Puis il reprit« Pouvons-nous obtenir plus de renseignements ? Car aller se battre contre une quantité inconnue d'ennemis, avec un chef ennemi de type inconnu, en ayant le désavantage d'y voir, pour la plupart, moins bien qu'eux, dans un endroit que nous ne connaissons pas bien, ne me semble pas.... Idéal... »

Il regarda ensuite ses autres compagnons, pour voir comment ceux-ci réagissaient.

Dritzalk comprit bien la gène de la serveuse, mais après l’acceptation générale du gobelin de la part des habitants locaux, le petit scribe vert ne se sentit pas offensé. En revanche, il n’appréciait pas tellement la situation en elle-même. « Des gobelins, merveilleux ! Voilà qui va entacher mon image … »

Mais à la table d’à côté, la majorité semblait prompt à rapidement résoudre le problème verdâtre, et Dritzalk sentit là comme une opportunité de prouver qu’il n’était pas comme ses confrères vicieux. Il se leva, et se pointa au bout de la table des grandes guiboles, hormis le gnome. « Si je peux me permettre, dans l’hypothèse où vous auriez l’intention d’aller en découdre avec mes semblables -avec qui je n’ai absolument rien à voir, cela va s’en dire- , je pourrais vous être utile. » Toujours en étant très gestuel pendant qu’il parlait, Dritzalk répondit à certaines de leurs interrogations. « Pour confirmer vos craintes, oui, les gobelins voient dans le noirs, sur une certaine distance. Qui plus est, ils sont discrets et rapide, ce qui rend les attaques de nuits bien plus dangereuses pour les habitants. » Le conteur racontait ces faits comme s’il n'appartenait pas lui-même à cette race, pourtant, il était bien conscient d’être un gobelin, mais cela faisait longtemps qu’il s’était dissocié de ces groupes brutaux et sans intellect.
« Aussi, ils n’aiment pas les chiens, ni les chevaux. Ces derniers ont tendance à les piétiner. D’ailleurs leurs armes sont conçues… ou au moins nommées pour éliminer ces animaux. En revanche, un groupe de gobelin mené par quelqu’un qui n’est pas un gobelin pourrait se montrer plus organisé que s’il n’était pas dirigé par ce quelqu’un. Oh et aussi, ils raffolent des gnomes ! » Ces derniers mots s'adressent bien entendu tout droit vers Weddwuth, sans intention de vouloir l’effrayer, mais sans évaluer non plus l'impact que cette information pourrait avoir sur l'apprenti chanteur de taverne.
« Celui qui les dirige doit probablement parler leur langue, ou être assez intimidant pour que ces abrutis le suivent… J’opterai pour un orc… Vous avez quelques information à ce sujet, monsieur le tavernier ? » Demanda-t-il d’un ton peu discret.

Dritzalk se frottait le menton et affichait des expressions tellement variées qu’il aurait été difficile de deviner à quoi il pensait alors que l’aubergiste racontait ses histoires locales.

« Et bien, on dirait que ce village n’est pas totalement sans intérêt finalement. Moi qui pensait n’avoir qu’à écrire deux ou trois pages sur la couleur des arbres locaux ou le nombre d’écureuils vivant dans ceux-ci… Voilà qui attise ma curiosité vieil homme ! … Et ce sorcier, à quoi ressemblait-il ? »

Autant Dritzalk pouvait être surprenant sur sa manière de parler, autant celle-ci pouvait parfois refléter un peu trop brutalement ses pensées. Mais bien qu’il aurait pu offenser l’aubergiste par ce genre de réflexion, sa motivation semblait grandir au fur et à mesure de la conversation.

Visriak écouta les informations et les idées des autres. Il réfléchit un moment et dit :« Que nous décidions de sortir ou non, il vaudrait mieux être prêt à toutes les éventualités. Mon arsenal de sort étant réduit, je risque d'être peu utile, sauf si quelqu'un peut me prêter une dague en cas de besoin ? »

Il réfléchit quelques instants et enchaina : « Je propose que nous restions aux aguets, prêts à intervenir en cas de nécessité. Car je ne me sens pas de laisser qui que ce soit se faire capturer par ces... monstres » en prononçant ce mot, il jeta un regard d'excuse vers Dritzalk avant de continuer : « En tos cas, pas sans faire tout ce que je peux pour l'empêcher. »

Lorsque Visriak demanda si quelqu'un avait une dague, Ruadh porta machinalement sa main à la ceinture, sortit sa dague, la fit tourner dans sa main, offrant ainsi la poignée au Tieffelin. Malgré son état d'alcoolémie, son agilité avec son arme laissait supposer qu'il manipulait ses armes comme d'autres manipulaient leurs outils d'artisans.

« Tiens Bonhomme, prends la mienne! Mais elle s'appelle revient! »


Lorsqu'Érig proposa l'embuscade, le sang ne fit qu'un tour dans les veines de l'homme en kilt, il se releva.

« Là! c'est une bonne idée! Donc qui est pour? Excepté Grinn et moi, évidemment! »

Il se tourna vers Haryld «  Pour le géant, on verra, quand il sera face à nous, on verra ce que c'est! Après ce que disait toujours mamie Moïra, c'est que plus c'est grand plus c'est con et que plus c'est grand plus ça tombe de haut!

Allez on va les poutrer!

De toutes façons c'est plus simple de leur tomber dessus maintenant que d'attendre demain, de chercher des traces, de galérer dans la forêt pour les trouver, non? »