Sébrysse, se sentant moins fébrile, décida de tenter de rattraper le temps perdu. Le tianais s'était porté volontaire pour apporter une amélioration relative au confort et à la sécurité du camp. Ses démons semblaient s'être réveillés pendant la nuit et la conversation qui avait précédé la veille l'avaient inquiétés. Ce souci de la sécurité indiquait que l'homme mystérieux, hier, si sûr de lui, était en réalité sans doute plus fragile.

Durant la première partie de la matinée, elle récupéra toutes les branches coupées par Ishirou et Sven et les rapporta au camp. Elle les sélectionnait selon leur taille et leur longueur. Elle essaya ensuite de monter un semblant de palissade, creusant avec une des pelles une tranchée assez profonde pour y enfoncer les poteaux les plus larges.

Régulièrement, elle allait donner de l'eau fraiche à Sven et Ishirou qui taillaient dans la jungle, de quoi renforcer la structure. A l'occasion de l'une de ses pauses, elle s'adressa à Ishirou « Pardonnez mes paroles d'hier, elles étaient maladroites et n'avaient pas pour objectif de vous peiner ou de faire remonter à la surface des souvenirs douloureux.
Quoi qu'il ait pu se passer dans votre vie, je peux vous assurer que seules vos actions d'aujourd'hui comptent aux yeux des dieux.
Le devoir et le destin sont quelques fois très cruels. Mais la rédemption est à portée des hommes de bonne volonté. Si vous souhaitez alléger votre fardeau, n'hésitez pas à le partager. Je tenterai de vous aider à le porter et vous promet l'aide de Sarenrae. »

Elle n'attendit pas la réponse de l'homme, le laissant réfléchir. Elle respecterait sa décision.

Fatiguée par ses efforts, elle commença ensuite à réunir des feuillages susceptibles de permettre d'améliorer le couchage.

S'adressant ensuite à Sven, elle lui proposa « Ne pensez-vous pas que nous pourrions utiliser partie des filets pour fabriquer des hamacs solides permettant d'être à l'abri de la vermine ou pour suspendre les provisions que nos chasseurs sont susceptibles de ramener ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mars 2011 22:58:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au campement, les choses avançaient à bonne vitesse. Les uns et les autres partageaient des suggestions et des idées et le travail s'enchaînait à bonne allure. Le gnome et la demi-elfe, quant à eux, restaient à l'intérieur

Plus loin au sud-est, le groupe d'exploration se dirigeait plus vers l'est et grimpait difficilement la pente escarpée d'une colline : en plus du terrain qu'il fallait défricher, il fallait souvent faire demi-tour pour emprunter un autre passage plus aisé. Le tout demandait de grands efforts, et la chaleur qui commençait à poindre n'arrangeait pas du tout les choses ! Mais, finalement, peu avant midi, ils arrivèrent à ce qu'ils pensaient être le sommet de la colline. Ils avancèrent encore de quelques dizaines de mètres et eurent le plaisir de découvrir un petit ruisseau aux eaux fraîches qui sortait de la terre quelques pas plus loin seulement. Les explorateurs n'eurent aucun mal à trouver des baies à proximité de l'eau ; pas assez pour les nourrir pendant toute la journée, mais la magie d'Ellawa pouvait changer cela. Quoi qu'il en soit, c'était l'endroit idéal pour passer les prochaines heures : l'eau apporterait tout le rafraichissement nécesaire pendant les heures chaudes !

Voir la carte.

Au campement, Eldéa et Jask revinrent les bras chargés de singes et de volatiles qu'ils avaient capturés, au grand déplaisir du perroquet de la sorcière, qui ne semblait guère apprécier de voir ses "frères" réduits en simples repas. Ils avaient ramené une assez bonne récolte : suffisamment pour nourrir 8 personnes pendant 1 jour. S'ils repartaient chasser après les grandes chaleurs, ils récolteraient certainement suffisamment pour une journée entière. Les chasseurs et ceux qui étaient restés au campement se rassemblèrent autour du feu pour préparer et partager un repas avant d'aller se reposer à l'ombre.

Après la période de grandes chaleurs, les trois groupes se remirent au travail. Jask et Eldéa repartirent chercher de la nourriture, espérant bien monter un petit garde-manger.

Du côté des travailleurs autour du camp, le travail reprit un peu plus lentement que le matin. Alors que Sébrysse, Sven et Ishirou étaient rassemblés, le vieux Tianais leur adressa quelques paroles tout en poursuivant son travail. « Je n'ai pas menti, hier. Quand j'ai parlé de mon père, je veux dire. » commença-t-il. « Je… C'était il y a longtemps. Mon père était le capitaine d'une navire. Il passait la plupart de son temps sur les mers, à naviguer entre les continents. Je ne le voyais quasiment jamais, en fait… mais les rares moments qu'il passait à la maison étaient des moments de joie. »

Le Tianais poursuivit son travail en silence pendant un bon moment, comme s'il cherchait les mots pour dire ce qu'il avait l'intention d'exprimer. « J'avais une dizaine d'années quand c'est arrivé. Je… Il était en ville, et je savais qu'il devait repartir le lendemain. Son navire était déjà rempli de la cargaison qu'il devait transporter. J'ai voulu le retenir, qu'il reste avec nous à tout jamais. Et le seul moyen que j'ai pu concevoir, ça a été de mettre le feu à son navire. Je m'en souviens encore comme si c'était hier : j'étais tout content du stratagème que j'avais imaginé. S'il n'avait plus son bateau, il serait bien obligé de rester avec nous ! »

Ishirou avait le regard perdu dans le vague et il s'était arrêté de travailler, à moitié perdu dans ses pensées. « Mais quand mon père a vu son vaisseau en flammes, il… » — il soupira — « il a sauté à bord, pour tenter de récupérer la marchandise qu'il devait transporter. Et… et il n'en est jamais sorti. » Il se passa quelques longues secondes avant qu'Ishirou ne poursuive son histoire. « J'ai quitté la ville, seul, et sans rien. Je venais de tuer mon père ; je ne pouvais pas rester là-bas. Ainsi, comme je vous le disais, je n'ai plus de famille aujourd'hui. Mais assez parlé… nous devrions nous remettre au travail. »

Plus loin au sud-est, les explorateurs se rendirent rapidement compte que la colline où ils se trouvaient ne se prolongeaient pas beaucoup plus loin vers le sud et que, vers l'est, elle débouchait sur un à-pic qui plongeait vers une sorte de petite baie qui revenait à l'intérieur des terres, une baie plus ou moins semblable à celle sur laquelle ils s'étaient réveillés plusieurs jours plus tôt. Les pluies qui suivaient les fortes chaleurs avaient déjà repris ; il était temps de se remettre en chemin pour regagner le campement avant que la nuit ne tombe, surtout qu'il allait falloir se montrer prudent en redescendant la colline pour éviter de glisser à cause des torrents d'eau qui se déversaient du ciel.

Eldea

7/7

Profitant de la pause imposée par les grandes chaleurs, Eldea entrepris à nouveau une grande discussion avec son perroquet.

« Nous ne chassons pas par plaisir, Elvand mais par nécessité. C'est une question de survie. Je sais que tu n'aimes pas que nous chassions tes congénères et je te promets que dès que nous aurons trouver une autre source d'alimentation, nous ne le ferons plus.

Ca devrait t'inciter à nous aider un peu ! Tu as pu discuter avec d'autres perroquets sur les alentours, comme je te l'avais demandé? »

Tout en discutant l'elfe affinait une longue branche souple qu'elle avait coupée lors de l'exploration avec le tranchant de son épée longue. L'effort fut rapidement difficile à soutenir à cause de la chaleur et de la non praticité de l'arme. Eldea finit par abandonner sa tâche en soupirant.

« Désolée monsieur Jask, mais sans couteau et avec cette chaleur, je n'arrive à pas grand chose. Je pensais qu'il serait plus aisé de faire un arc de fortune. Mais à mon avis, même de fortune, il me faudrait plusieurs jours ...  »



Bon le jet d'artisanat c'est juste pour le principe vu que de toute façon il faut deux semaines de travail à temps plein pour faire un arc ...
bon de toute façon vu le jet

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mars 2011 10:06:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ellawa monta une fois de plus sur un arbre, mais elle ne découvrit rien de plus que la première fois : la colline au sommet de laquelle ils se trouvaient semblait être le point le plus haut de la moitié nord de l'île. C'était assez difficile de juger précisément du relief en se basant seulement sur la canopée mais il semblait que plus loin au nord, le sol tombait abruptement (la face sud de la colline sans doute) avant de remonter peu à peu. Il y avait comme un passage en creux qui semblait longer la paroi incurvée au sud de la colline.

Les explorateurs avaient commencé à rebrousser chemin vers le campement ; c'était nécessaire pour y arriver avant la nuit. Sasha, quant à elle, s'enquérait régulièrement de l'état des œufs. Quand elle ne posait pas de question à ce sujet, elle pestait sur le fait qu'elle s'ennuyait et que ça aurait au moins été plus amusant de croiser des bestioles à combattre.

Les chasseurs, quant à eux, continuèrent à appliquer la technique qu'ils avaient employée le matin déjà et qui consistait à endormir les animaux avant de les tuer ou à les frapper à distance s'ils résistaient au pouvoir de la sorcière.

Au campement, les travaux avançaient bien. En une journée, Sven et Ishirou étaient parvenus à tailler une petite cinquantaine de poteaux que Sébrysse avait ramenés vers le campement et qui étaient prêts à former une palissade protectrice permettant de protéger le campement ou, tout au moins, de forcer les éventuels prédateurs à emprunter un chemin plus facile à défendre (et à piéger). Un peu plus tard dans l'après-midi, Ishirou avait ajouté en haussant les épaules « C'est trop tard maintenant. Pardonner ou ne pas pardonner ne changera rien. Et puis… je ne suis pas un croyant fervent. J'ai appris qu'on n'obtenait que ce pour quoi on se battait, et rien de plus… J'ai survécu pendant les vingt années qui ont suivi comme j'ai pu, et j'ai remboursé toutes mes dettes… » Toutefois, après un instant d'hésitation, il se tourna vers Sébrysse et la salua en penchant la tête. « Mais je vous remercie pour votre attention. »

Quelques heures plus tard, tout le groupe se retrouvait autour du feu de camp. Les chasseurs avaient ramené à peu près la même quantité de nourriture qu'au matin.

Total ramené : nourriture pour 16 personnes + 3 personnes (6 baies/2 repas par jour) = 19 personnes.
Consommé aujourd'hui : 11 rations.
Reste : 8 rations.

Ephrem avait suivit sans plus rien dire, une main constamment posé sur les œufs, de manière à parer toutes chutes ou autre événement qui aurait pu arriver. C’est avec une joie certaine qu’il avait découvert qu’il existait une source d’eau. Il n’en parla pas aux autres, mais dans son esprit il rageait d’avoir si vite opté pour l’établissement d’un campement. Ils auraient pu patienter de manière à positionner celui-ci proche d’une source ou d’une rivière !!!
Pour le moment il allait devoir faire encore pas mal d’aller et retour.
Le voyage du retour, n’avait pas inspiré le jeune roublard, il avait juste écouter les réponses de la jeune femme rousse.

Il fut émerveillé par le travail qu’avait été fais au campement « Bravo les gars vous avez bien bossé, je peux vous aider à quelque chose ???? »

Modifié par un utilisateur dimanche 6 mars 2011 00:18:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sven avait travaillé toute la journée avec Sébrysse et Ishirou pour améliorer le confort et la protection de leur campement. Il n'avait pas ménagé sa peine, cette activité manuelle lui avait évité de réfléchir à la situation dans laquelle était le groupe. En revanche, il avait apprécié la présence du vieux Tianais. Celui-ci n'était pas spécialement bavard, et cela convenait parfaitement au barbare, mais il était surtout efficace et savait ce qu'il faisait. Sven put ainsi se reposer parfois sur ses compétences et le partage des tâches fut plus aisé.

L'Ulfe avait aussi apprécié la présence de la prêtresse. Sa sagesse et son calme rassérénait le barbare qui se disait qu'il ne craindrait pas grand chose tant que la déesse de Sébrysse les protègerait. C'était de plus une élève attentive qui ne rechignait pas aux ordres qui lui étaient donnés, même si ses gestes étaient moins sûrs que ceux des deux hommes.

Lorsque les deux groupes partis en exploration ou à la chasse étaient revenus, la palissade n'était pas encore montée. De toute manière, suivant les informations que les explorateurs allaient leur donner, il serait peut-être nécessaire de déplacer le campement encore une fois...

Lors du repas autour du feu, la rousse qui avait soi-disant échappé aux Mantes Rouges continuait à faire du gringue à Ephrem. Sven continuait à la surveiller de près. Depuis qu'ils s'étaient éveillés sur la plage, elle n'avait pas beaucoup participé aux tâches que le groupe s'était donné et elle avait même parfois semblé traîner des pieds. Voilà que maintenant elle trouvais qu'elle s'embêtait... Du vet ikke hva jeg skal gjøre? Jeg skal gi deg en jobb! / Tu ne sais pas quoi faire ? Je vais t'en donner du travail !

Il prit alors la parole « Sahsa, voilà deux jours pleins que nous sommes ici et tu n'as pas trouvé comment t'occuper ? Si tu nous avais demandé comment te rendre utile, on aurait pu te trouver un petit quelque chose ! Demain tu pourras par exemple nous aider à planter la palissade ou à installer des pièges... Mais je suis sûr que tu as mieux à faire... » Sven avait lancé sa dernière phrase entre ses dents en regardant fixement les oeufs que tenaient Ephrem. Han, i hvert fall gjorde han forsøk på å få dem ... / Lui, au moins, il a fait l'effort d'aller les chercher...

Sasha se retourna vers le grand Ulfen quand celui-ci l'interpella :«  "Je t'aiderais en rien mon grand, tu te prends pour qui, tu n'es pas mon père et je te défends de me donner des ordres. Je n'agis que comme je l'entends et personne ici me donnera d'ordre, compris" ». Sa voix était partie dans les aigus, pour finir presque dans un mini cri. Elle passa derrière Ephrem et l'enserra dans ses doux bras : « "heureusement qu'il n'y pas que des nuls, sur cette ile, toi le grand blond regarde le, lui au moins c'est un vrai homme, avec tout ce qu'il faut, où il faut" ».

Alors que la demi-elfe n'avait pas dit mots, restant dans un coin, les yeux vitreux et les mains tremblante. Elle se leva d'un coup quand Eldea avait lâché ses reproches :«  "comment oses-tu me parler comme cela, sale garce. Je pourrais écraser ta petite face d'elfe pour t'apprendre le respect. Mais si je suis un poids pour vous, je peux très bien partir, vous croyez que j'ai besoin de vous pour survivre ici."  » Tout son corps tremblait, elle était très pale et semblait vraiment mal."

« Cette jeune femme n'a pas tord. » Dit d'un air goguenard le gnome, qui avait levé la tête de son livre où il écrivait on en sait quelle histoire. « Pour qui vous prenez vous jeune elfe, seriez vous le chef de notre triste expédition? Vous êtes en tout cas très peu diplomatique. Cela me rappelle c'était histoire ou un empereur Taldan pensait pouvoir gouverner son empire par le mépris des autres, il fut assassiné sauvagement si je me souviens bien. Dans tout les cas, si je comprends bien vous n'avez plus besoin de ma super boussole, j'en prends note. »

Le jeune Ephrem avait eu l’impression d’être au centre des disputes quand le ton était monté de tous les cotés, comme prit pour exemple par la douce Sasha, il eu un frisson qu’il n’arriva pas à contrôler ni à savoir pourquoi il l’avait eu !! Mais il ne su quoi répondre à tous, ce n’était pas dans son tempérament de calmer les ardeurs, bien au contraire, il s’était joué plusieurs fois d’une telle situation, mais là c’était diffèrent, il en allait de leur survit et bien que pour le moment il ne voyait pas lui non plus l’utilité de tout le monde dans le groupe, il ne se sentait pas capable d’approuver le grand barbare ni l’elfe, pourtant cela lui aurait permis de prendre position et de s’allier définitivement.
Mais d’un autre coté il y avait cette femme qui venait de le faire frissonner, bien qu’attiré par elle, il n’en oubliait pas ses premières craintes à son égard.
La nuit allait être difficile, plonger dans ses pensés !! Mais cette nuit il allait falloir qu’il aide pour monter des tours de garde, il ne savait que trop qu’une bonne nuit de sommeil risquait de faire du bien à certain d’entre eux encore faible.

Mais pour le moment il attendait le récit de leur exploration par la druidesse, celle-ci serait mieux qualifiée que lui pour leur dire ce qu’il avait découvert, il lança juste le sujet, « En tous ca on a trouver une source d’eau !!! »

Ellawa voyait encore le groupe se déchirer sur les propos de quelques personnes. Elle voulait tenter d'approcher le gnome et ses nombreuses connaissances, c'était raté pour ce soir, la demie-elfe est dans son état trop mal pour discuter avec elle.

Sasha et son tempérament de feu n'avait besoin d'aucune aide et sa réponse fit sourire en coin la druidesse.

Elle tenta d'arrondir un peu les angles en espérant que la sagesse de la prêtresse l'aide :

« Arrêtez de vous prendre la tête pour rien, maître gnome vous n'êtes pas à votre aise encore et vous nous avez déjà bien aidé avec vos connaissances et votre boussole. Le suis sûre que Aerys est capable de beaucoup de choses elle l'a prouvé hier en proposant de surélever la nourriture.

Tout le monde n'est pas encore à son aise sur cette île et le choc d'être ici doit pas aider, laissez leur le temps de s'intégrer au groupe et que tous fasse des efforts. Ce n'est pas se mordant les uns les autres qu'on va apprendre à travailler ensemble. Je suis moi-même peu habituée à autant de monde même si je suis familière de la Nature.

Nous allons trouver un moyen de repartir mais pour ça il faut apprendre à travailler tous ensemble car notre groupe est grand.

Aujourd'hui avec l'aide de Sasha, d'Ephrem et d'Andrez nous avons trouvé une haute colline et un cours d'eau. J'ai remarqué quelques trucs dont une crique au Sud-Est par exemple. Cela pourrait être interessant de voir s'il n'y a pas une barque que le capitaine aurait utilisé avec sa belle par exemple ? »

La prêtresse avait passé une partie de la journée à chercher les raisons de la crainte manifesté par Ishirou. Elle pensait avoir réussi à amorcer un dialogue et à lui permettre de s'intégrer au groupe. Il avait constaté sans lui faire de remarques sa maladresse. Sven également avait travaillé sans relâche et sans doute plus qu'elle. Pour autant, le résultat auquel ils étaient parvenus en une journée se trouva anéanti.

Il était certain qu'Aerys et le gnome qui s'étaient contentés de se laisser porter par les autres méritaient qu'on le leur rappelle. Pourtant, il était visible qu'Aerys était malade. Pour le gnome, c'était moins évident. Il aurait suffi simplement de demander à ce dernier de participer à un tour de garde ou de prendre sa part dans la préparation du repas du soir pour le mettre face à ses responsabilités.

Ephrem était visiblement partagé et sous la coupe de la jeune fille qui semblait aussi perdu que lui. Il risquait rapidement de voir quels étaient les véritables sentiments de la belle lorsque les oeufs auraient éclos et qu'elle aurait eu ce qu'elle voulait.

Il fallait réagir.

Après avoir laissé passer quelques minutes, Sébrysse alla trouver Aerys.
« Aerys, voudriez-vous m'aider à préparer le repas du soir ? Nous pourrons peut-être en profiter pour parler un peu. Je souhaiterais également avoir l'occasion de vous examiner sans rameuter tout le voisinage. Je vous trouve une triste mine. Ne vous sentez pas forcée, si le contexte ne vous paraît pas propice. Sachez juste que j'apprécierai que vous puissiez satisfaire ma requête. »