30e jour d'Érastus

Au petit matin, le groupe commença à démonter le campement et à empaqueter les quelques maigres éléments qu'ils avaient trouvés ici et là ou fabriqués eux-mêmes pour améliorer l'ordinaire. Ils se répartirent les charges selon les forces et les faiblesses de chacun puis ils se mirent en route en direction du sud : en fait, Aérys avait suggéré de repasser par le champ de baies d'ortie pour en faire une réserve avant de quitter définitivement cette région de l'île. Personne n'avait émis d'objection à l'idée, surtout que les paniers que les naufragés restés au campement avaient tressés à l'aide de longues feuilles de palmiers allaient servir ! Sasha avait même eu l'idée d'y ajouter des lanières de tissus afin de pouvoir les porter plus facilement, un peu comme des sacs à dos.

Après la récolte (facilitée par la main magique), le groupe se dirigea vers l'ouest en direction de la plage intérieure de l'île. Ils cherchèrent le meilleur endroit pour descendre le long de la falaise chacun à leur tour et pour faire descendre leur équipement. Ils s'arrêtèrent sur la plage peu de temps après cela pour prendre le repas de midi et profiter de l'eau du lagon pour rendre les grandes chaleurs plus faciles à supporter.

En début d'après-midi, ils se remirent en chemin en direction du sud en longeant la plage. Pendant leur trajet, ils récoltèrent quelques petits crabes et autres crustacés qui allaient améliorer leur repas du soir. Ils dressèrent un campement provisoire en haut de la plage, à l'orée de la jungle, et se répartirent les tâches entre la construction des tentes, le construction d'un feu et la préparation du repas. Ils restèrent un bon moment sur la plage à profiter du spectacle de la nuit étoilée et d'un nouveau récit d'Aérys, qui avait sorti la liasse de papiers à laquelle elle tenait tant.

Cette fois-ci, le récit parlait d'une jeune femme qui s'était faite passer pour un garçon pour se faire embaucher en tant que mousse sur un navire. Il-Elle avait dû subir les brimades des uns et des autres et se faire une place dans la difficile société des marins-pirates. Finalement, à force de persévérance, il-elle s'était fait remarquer et le capitaine en avait fait son apprenti. Pendant plusieurs années, le capitaine avait gardé le secret au sujet du véritable sexe de l'ancien mousse. Lorsque le capitaine vint à mourir au cours d'une tempête, c'est son apprenti(e) qui avait sauvé le navire et le reste de l'équipage, grâce à son sang-froid et à sa vivacité d'esprit. Mais, au cours de la tempête, son secret avait été révélé. Finalement, devant les qualités dont la jeune femme avait fait preuve, les marins avaient accepté, les uns après les autres, de la reconnaître en tant que capitaine. Une fois encore, c'était grâce à sa volonté et à sa persévérance que la jeune femme de l'histoire était parvenue à gagner sa place.

Lorsqu'ils posèrent leurs sacs pour la nuit, Sven poussa un grand ouf de soulagement et s'assit avec plaisir. Il en avait plein le dos - au sens premier du terme - de la journée que le groupe venait de passer et il massait ses pieds endoloris. Après le repas, il écouta d'une oreille un peu distraite le récit d'Aérys, la fatigue faisant subitement son apparition, mais il ne put s'empêcher de sourire. Cette histoire lui en rappelait une autre, celle où une femme s'était fait passer pour un homme et avait plus que froidement répondu aux avances de l'un des marins du Jénivère lorsque sa véritable identité avait été découverte. « Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble avoir déjà vécu ça... »

A la fin du récit, l'ancien marin ne put s'empêcher de demander à Aérys. « Au fait, pourquoi t'étais-tu faite passer pour un marin ? Qui, ou quoi, voulais-tu fuir ? »

Ellawa avançait en silence durant la journée prenant soin à ce que tout le monde suive et en tentant d'éviter les chemins complexes vu qu'ils étaient chargés.

Le soir c'est avec plaisir qu'elle accueilla l'histoire d'Aerys avec qui elle avait tentée de discuté un peu.

L'histoire semblait ressembler étrangement au passé de la jeune femme qui semblait être quelque chose qui avait marqué la femme.

Le barbare d'habitude peu loquace c'était montré curieux et Ellawa se demandait comme Aerys maintenant sobre allait réagir... La druidesse pensait même que la semi-elfe avait un naturel très méfiant envers les hommes aux vues de son histoire et de sa "démonstration" sur le Jenivère...

Andrez grommela tout seul dans son coin. Ces temps-ci, chacun faisait une déclaration d'un passé tragique... L'alchimiste trouvait cela, au mieux, pathétique et ne chercha pas à en savoir d'avantage. Au contraire, il se dirigea plutôt vers sa place où il pourrait dormir.
« La vie est déjà assez triste ainsi, pas besoins de ramener les mauvais souvenirs... Si seulement j'aurais une bonne bouteille, ça améliorait l'ambiance! »

Modifié par un utilisateur lundi 14 novembre 2011 22:42:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Eldéa avait montré un intérêt poli à l'histoire d'Aerys, mais elle n'était pas très à l'aise dans le domaine des relations humaines, aussi avait elle essayée au maximum de vaquer à différentes occupations pour rester à l'écart.

Elle alla se coucher assez tôt pour être en forme le lendemain laissant Ellawa et Aerys en grande conversation.

La discussion entre Ellawa et Aérys n'avait pas vraiment permis à la première d'en apprendre beaucoup sur la ville… par contre, elle avait peu à peu gagné la confiance de la demi-elfe, qui avait décrit comme il lui avait toujours été difficile de se faire accepter par les marins et les capitaines des Entraves, et comme il lui avait toujours été impossible de vraiment accomplir son rêve : naviguer, voire diriger elle-même son propre bateau. Ce n'était pas vraiment une grande surprise pour la druidesse : la demi-elfe avait déjà exprimé ses rêves dans les récits qu'elle avait conté aux autres voyageurs.

31e jour du mois d'Érastus, plage du lagon de la Lame des Contrebandiers

Ce matin-là, les aventuriers s'étaient rassemblés autour du petit feu crépitant qu'Ephrem avait préparé. Pendant que certains exploraient l'île, ceux qui étaient restés au campement avaient trouvé quelques jours plus tôt une plante à grande feuille qui, selon Ellawa, permettait de créer des infusions au goût amer mais agréable que certaines tribus Mwangi buvaient le matin ou au cours des vigies pour se tenir éveillés. Ephrem avait donc jeté quelques-unes de ces feuilles dans la marmite récupérée sur le Jenivère.

C'est donc autour d'une tasse de thé chaud amer que les aventuriers se retrouvèrent pour discuter de la suite des opérations. Le plan prévu était de continuer à longer la plage vers le sud jusqu'à trouver un endroit convenable pour établir un campement provisoire et aller rechercher le coffre au trésor. Ishirou, l'instigateur de la recherche et le fournisseur de la carte au trésor, était tout particulièrement curieux de savoir ce que le coffre contenait…

Après avoir rangé le matériel, ils reprirent donc la route en début de matinée, en marchant à l'orée de la jungle, de manière à pouvoir profiter à la fois de l'ombre des palmiers et de la brise de la plage. Comme à son habitude, le familier d'Eldéa volait au-dessus du groupe, faisant quelques pirouettes en compagnie des deux dimorphodons.

Après trois ou quatre heures de marche, à l'approche des grandes chaleurs, le volatile vint se poser sur l'épaule de sa maîtresse et lui murmura quelque chose… il avait repéré un groupe de cabanes un peu plus loin sur la plage. En fronçant les yeux, les plus observateurs des aventuriers parvinrent eux aussi à voir ce qui ressemblait à quatre petites constructions de bois — des sortes de huttes grossières — qui s'élevaient sur la plage deux ou trois centaines de mètres plus loin…

Modifié par un utilisateur mercredi 16 novembre 2011 18:34:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ellawa avait discuté avec Aérys et ses rêves de navigation étaient louables aux yeux de la druidesse car les navires représentaient une forme de liberté, de découverte permanente de nouvelles faune et flore...

La druidesse avait dit à la demie-elfe qu'elle avait plus d'une vie humaine pour réaliser son rêve et que si le groupe trouvait un navire sur cette île il aurait besoin d'un capitaine.

Le lendemain la trouvaille d'une autre série de cahutes étonna Ellawa autant que ça l'intriguait. Les anciens naufragés avaient fait la même chose qu'eux en déplaçant les camps ou était-ce d'autres personnes ?

A la proposition du mwangi elle répondit un peu surprise :

« Heu oui si tu veux mais avec mon armure je ne suis pas des plus discrète...je te suis un peu en arrière pour te couvrir...

Simurgh protège mama ! »

Ephrem et Ellawa prirent de l'avance sur le reste du groupe et progressèrent en éclaireurs vers le campement où les quatre cahutes se dressaient. Quand ils arrivèrent à une dizaine de mètres de cet étrange campement, Ellawa se rendit immédiatement compte que la conception de ces huttes lui était assez familière : elles ressemblaient aux huttes de la tribu des Bonuwats, des Mwangis réputés pour leur habilité à naviguer sur les eaux de la côte et des rivières.

Ephrem, quant à lui, crut tout d'abord apercevoir une sorte de grande plante verdâtre qui avait poussé au centre du campement, près des restes d'un feu de camp. Mais il se rendit rapidement compte que la chose en question, même si elle avait la couleur et l'apparence d'une plante, avait également une forme humanoïde. Il tendit le doigt pour attirer l'attention d'Ellawa sur l'étrange chose et, à ce moment-là, les événements s'enchaînèrent.

La druidesse trébucha légèrement, pas suffisamment pour tomber à terre, mais assez pour aller cogner un tas de pierres empilées qui s'effondra avec un bruit fracassant. La "créature végétale" qui, jusque là, était restée tout à fait immobile au centre du campement, tournée vers la plage et l'eau et lagon, se retourna immédiatement dans la direction des deux éclaireurs, puis elle se mit à avancer vers eux en tendant les bras devant elle. La chose ressemblait en tout point aux créatures que les explorateurs avaient déjà rencontrées quelques semaines plus tôt un peu plus à l'est de cet endroit…

La créature se rapproche jusqu'à se trouver à 2-3 mètres des deux éclaireurs ; cependant, comme elle est relativement lente, vous avez l'option de fuir… ou d'attaquer. Les autres se trouvent à 5 rounds de là.

Eldéa suivait le groupe en surveillant de temps en temps son perroquet. Lorsque celui-ci vint se poser sur son épaule pour lui signaler la présence d'habitation, elle fût tout d'abord surprise puis le félicita de sa trouvaille.

Lorsque le groupe d'éclaireurs se sépara du reste du convoi, elle déposa le matériel qu'elle transportait, pris l'arc qu'elle portait en bandoulière, encocha une flèche et se mis à observer intensément la progression des deux naufragés.

Le retour précipité d'Ephrem la mis tout de suite en alerte. Elle banda son arc et attendit de voir la menace qui leur faisait face pour lui décocher un trait mortel.

« Vu le comportement d'Ephrem, je dirai que le camp est habité par des créatures hostiles ... »

Préparation d'une action: Tir sur la première créature hostile qui poursuit Ephrem et Ellawa.
Action simple: Décochage d'une flèche

Modifié par un utilisateur dimanche 20 novembre 2011 16:58:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ellawa voulait également reculer et l'attirer près du reste du groupe :

« Ca me va... »

Replis vers les autres en gardant la créature en vue pour pas la perdre.