Une fois encore le cousin d'Aelaendlara avait pris la parole. Elle haussa intérieurement les yeux vers le ciel.

« Comme le dit si bien Allister, il faut faire quelque chose.

Mais si nous voulons tendre un piège efficace et capturer le gibier, il nous faut en savoir plus sur ses habitudes :
Rentrent ils tous dans le comptoir, ou laissent ils un guetteur à l'extérieur?
Restent ils tous sur leurs montures, ou mettent ils le pied à terre?
Quelles sont leurs armes? Ont ils uniquement dagues et épées, ou ont ils aussi des arcs?

S'ils rentrent tous dans le comptoir, il est important qu'aucun n'en ressorte, s'ils laissent un garde à l'extérieur, celui ci ne devra pas s'enfuir - même leurs montures ne doivent pas quitter le comptoir et retourner à leur campement sans que nous ne le désirions! Sinon, nous n'aurons aucune chance de surprendre le reste de la bande... »

Évan avait terminé son repas avec plaisir et écouta avec attention les dires des Léveton après qu’Aelaendlara les ait pertinemment questionnés. Cette Lala a vraiment du bon sens à revendre.

Oleg et son côté bourru perturbait le halfling : comment se fait-il qu’un gaillard de sa trempe obéisse comme un toutou à sa gentille femme ? Mais il mit de côté sa curiosité pour pouvoir échanger avec ses compagnons sur les meilleurs moyens de piéger les brigands.
« Nous rejoignons sans doute tous Aelaendlara lorsqu’elle préconise de barrer toute retraite à nos ennemis. Je pourrais me charger de fermer la porte ou simplement de tendre plusieurs cordes pour barrer le repli des chevaux. On pourrait imaginer que je camoufle cette ou ces cordes dans la poussière et qu’elles se dressent à votre signal, une fois les brigands près de la remise. De plus, en les encerclant nous pourrions les impressionner. Pourquoi ne pas utiliser la magie pour les dissuader d’engager le combat, dissuasion que nous pourrions renforcer par le fait de les menacer de nos flèches. »
Puis se tournant vers leur mage :
« Avez-vous le moyen de les endormir ; les occuper ou les figer ? Ou peut-être les contraindre à obéir ? »

« Euh, non, je ne crois pas qu'elle l'ait donné à l'homme à la cape, plutôt à un des autres hommes qui l'accompagnaient. » répondit Svetlana aux questions d'Allister. Quand il évoqua la possibilité que l'anneau soit magique, elle écarquilla les yeux puis secoua la tête. « C'est l'anneau qu'Oleg m'a offert quand il m'a demandé de devenir sa femme, c'est ... » — sa gorge se serra mais elle continua quand même — « c'est un souvenir auquel je tiens beaucoup, mais l'anneau n'a pas de pouvoir particulier, non. C'est un anneau d'argent gravé de nos deux noms. »

Allister n'eut pas l'impression que la femme mentait, que du contraire.

Oleg avait écouté les suggestions des uns et des autres. Il n'avait fait jusque là aucune remarque, se contenant de grognements et de hochements de tête par-ci par-là. Il prit toutefois la parole pour ajouter « Si ça ne tient qu'à moi, ils peuvent bien tous crever. Je pourrais même faire pendre leurs corps aux murs du comptoir après c'qu'ils nous ont fait. » Il prit la main de Svetlana dans sa grosse paluche et la femme lui sourit. « De toutes façons, on n'a pas vraiment d'place pour des prisonniers ici, à part peut-être dans la fosse à purin derrière. » ajouta-t-il.

« J'suis pas un combattant, » ajouta Oleg, « mais j'suis d'accord que Svetlana devrait rester près d'la porte de la maison et rentrer dès qu'ça tournera mal. J'crois pas qu'vous devriez vous cacher dans la réserve, parce que c'est là qu'ils vont r'garder d'abord, mais vous pourriez aller dans l'étable ou dans l'dortoir, ou p'têt sur les murs, couchés. Enfin, tant qu'y vous voient pas. S'ils voient du changement, y vont p'tête pas rentrer, ou y vont hésiter et être sur leurs gardes. »

Svetlana ajouta « De toutes façons, on a encore toute la journée de demain pour penser à tout ça ... » Elle sourit et remercia les aventuriers-explorateurs une nouvelle fois. « Nous n'avons pas grand chose ici, mais si vous pensez que quelque chose peut aider à ce que ça se passe bien ... ». Elle emmena ceux qui le voulaient dans une petite salle de stockage dans le fond du bâtiment principal, en face d'une pièce plus grande qui devait être la chambre du couple.

Elle sortit un clef de son tablier ou ouvrit la porte. À l'intérieur de la réserve se trouvait un petit coffre qu'elle n'ouvrit pas — c'était sans doute là qu'ils rangeaient leur argent —, et un bric à brac disséminé sur plusieurs tables, dans des caisses et sur des étagères. Il y avait là les diverses pièces d'une armure de cuir, un grand bouclier de bois, deux hachettes, plusieurs javelines dressées contre le coin, un arc long et un carquois avec une bonne dizaine de flèches, une faux, deux lances, six torches dans un petit tonneau, diverses fioles et potions, des rations de voyage ainsi que plusieurs peaux d'animaux. « Normalement, nous devrions transporter tout cela jusqu'à la remise dehors, pour que les bandits l'emportent après-demain. »

Elle ouvrit la porte d'une seconde petite salle de stockage à côté. Celle-ci contenait des objets moins coûteux mais sans doute aussi plus utiles pour la vie au comptoir : deux barriques remplies d'eau, un petit tonneau d'huile à lanterne, trois petites lanternes, une dizaine de bougies enveloppées dans du papier graissé, une petite pile de bois coupé pour le feu, une lanterne à capuchon, 20 bons mètres de corde de chanvre, une petite tente et de la nourriture (du fromage et de la viande séchée en majorité).

« Si vous pensez que quelque chose pourra être utile, faites-le moi savoir. » dit Svetlana en raccompagnant les explorateurs-aventuriers jusqu'à la porte du bâtiment principal. « Mais, pour l'instant, je suppose que vous êtes fourbus après votre long voyage. Je vous souhaite donc la bonne nuit, à chacun d'entre vous. »

Une fois dans le dortoir Erwanez prit la parole,
« Je suis d'accord avec Andreï, fermer les portes est l'option la plus sûre pour couper toute retraite possible à ces brigands. Le plan d'Aelaendlara me semble bon si Oleg et Andreï s'occupent de ceux qui se mettent à couvert. » Regardant Gaëlan, Erwanez continua sur un ton amical,« Je pense que vous avez raison en pensant que l'on peut épargner la vie de ces brigands, mais notre plan doit être efficace et assurer la protection de tous. Si les brigands se rendent ou tombent dans l'inconscience, bien sûr nous les capturerons. Je pense que si nous envoyons un message à Restov disant qu'ils doivent venir chercher des brigands, ils le feront vite. »

Modifié par un utilisateur lundi 5 avril 2010 15:39:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

A moins qu'il ne se passe quelque chose de particulier durant la nuit

Au matin, Gaëlan se réveilla aux aurores. Installé dans un coin tranquille de la salle commune, il méditait ses sorts dans le calme et la fraîcheur.

Je change ma fiche pour mettre à jour mes sorts d'aujourd'hui

Après un rapide petit-déjeune, il déposa son matériel d'écriture devant lui, et se mis en tâche de préparer un parchemin magique. Cela ne lui prendrait qu'une heure ou deux, mais le calme et la concentration était nécessaire à la création.

Le parchemin sera de niveau de lanceur de sort 1

Modifié par un utilisateur lundi 5 avril 2010 16:23:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

La nuit avait été réparatrice et paisible pour Andreï , mais cela ne l'empêcha pas se lever à l'aube comme des années de travail à la forge, l'avait habitué.
Il était le premier des explorateurs à sortir du dortoir, il se promena nonchalamment dans le comptoir, pour réfléchir à l'affrontement de demain.
Le soleil se levait à peine sur les étendues inexplorées, qui serait bientôt leur terrain de jeu, un jeu qui pourrait peut-être leur amener la gloire, mais aussi être mortel.

Il attendit que ses compagnons se réveillent un par un pour leur expliquer un plan qui lui venait à l'esprit. Il avait un peu apprit la tactique dans son école d'épéiste, il allait mettre son peu d'expérience à l'épreuve.

Voila comment je vois les choses, il dessina dans la terre le comptoir.

« Evan et Moi attendons, cachés, derrière les battants des portes du comptoir, Oleg est placé devant la réserve, comme à son habitude. Madame Aelaendlara (ses joues rougir un peu) et Erwanez pourrait se servir de leur arc du haut des remparts et Allister pourrait se cacher dans le chariot à gauche de la cours sous une bâche. Quand à vous Gaelan je vous vois bien menacer d'une catapulte le centre de la cours, elle ne fonctionne pas , mais eux ne le savent peut-être pas. »

Il regarda ses compagnons pour être sur que tout le monde suivait.

« Des qu'ils mettent le pied à terre, Oleg s'enferme dans la réserve, et nous demandons à ses bandits de se rendre, s'ils font le moindre geste pour ne pas obtempérer, alors il ne faudra pas hésiter à tirer sur eux. Ils ne doivent absolument pas s'enfuir, il pourrait prévenir leur camp et je ne suis pa sur que nous pourrions résister à une force plus importante.
Important il faudra fermer tout les bâtiments, pour éviter qu'ils se réfugient à l'intérieur, quand pensez vous? »

Allister s'était réveillé plus tard qu'à son habitude. Peut-être avait-il eu besoin d'un bon sommeil réparateur ? Toujours est-il que certains de ses compagnons étaient déjà debout et le soleil déjà au dessus de l'horizon lorsqu'il sortit du dortoir pour prendre son repas matinal. Il agréa à la proposition d'Andreï concernant leur positionnement pour pouvoir prendre par surprise les bandits. Même s'il aurait plutôt préféré être sur le chemin de rond qu'enfermé sous la bâche de la carriole, il n'en fit rien paraître. S'il commençait à réclamer sur tout, il finirait par être mis à l'écart des décisions plus tard. Il ne maîtrisait pas l'art de la guerre, et encore moins celui de l'embuscade, il n'avait donc qu'à obéir aux ordres qu'on lui donnerait, en valeureux petit soldat.

Durant la journée, il apporta son aide où il pouvait être utile. Il n'était pas forcément très manuel, mais même lorsqu'il ne savait quoi faire, il trouvait toujours un petit mot d'encouragement ou une petite histoire qui redonnait du baume au cœur de ses compagnons. Si nécessaire, il aiderait même Svetlana à sa cuisine pour pouvoir se montrer utile. Il prit tout de même un petit peu de temps pour s'installer confortablement et reprendre le récit de leurs aventures. Depuis leur départ de Restov, il n'avait pas écrit une ligne et, même s'il ne s'agirait certainement pas des trois journées les plus épiques de leur expédition, toutes les journées apportaient leurs lots de connaissances et d'intérêt.

Pendant le repas de midi, les envoyés du Brévoy firent le point avec Svetlana et Oleg quant à leur plan. Ces deux derniers écoutèrent attentivement, puis la femme prit la parole. « Donc, je reste près de l'entrée de la maison et, dès que le combat commence je rentre et je verrouille la porte ? » demanda-t-elle. Oleg les interrogea à son tour « Et moi, je leur ouvre la porte puis je vais me réfugier dans la réserve ? »

L'homme grogna puis, après quelques secondes, il suggéra « Et si on les laissait charger leurs chevaux ? Comme, ça, ils se croiront vraiment en sécurité. Et, avec un peu de chance, ils auront les mains pleines quand vous passerez à l'attaque, ce qui vous donnera un avantage ? » Il ajouta « En plus, ça me permettra de reculer vers Svetlana pendant qu'ils besogneront. Et, si ça tourne mal, je pourrai la protéger. » Il leva les yeux et regarda les explorateurs, comme pour demander ce qu'ils en pensaient.

«  Je peux me cacher dans la maison avec maîtresse Svetlana, une fois que maître Oleg m'auras rejoint, je pourrais toujours les protégés si les brigands tente de fuir vers nous. Et de la maison, par une fenêtre, je pourrais toujours en assommer un ou deux avec mes "Flêches d'Arcana".  »

Gaëlan installa une petite table à l'extérieur dans la cour pour profiter des premiers bourgeons de chaleurs du printemps. De sa plus belle plume, il écrivit un rapport succinct des évènements qu'Oleg et Svetlana leur avaient racontés. Laissant amplement la place de finir le récit, il marqua la lettre de son sceau personnel (celui de sa charge de Changeur, unique le désignant comme l'auteur signataire de la lettre) et le mi en lieu sur. Le temple d'Abadar à Restov sera plus que ravi d'apprendre la fin d'une entreprise aussi néfaste pour le commerce avec le sud.

Sauf en cas de développement, je ne fais rien d'autre de particulier de la journée, à part participer à des rassemblement ou discuter avec nos hôtes ou mes camarades.