Kaya resta stoïque face à la peur étrange qui la tenaillait. Toutefois, elle ne sut pas vraiment comment réagir. Elle vit Ethus partir en courant - pauvre garçon - et se tourna vers Isolde, l'interrogeant du regard sur la marche à suivre.



Je suis parti du principe que c'était un pouvoir magique/ sort. Si c'est un effet surnaturel, j'ai +6.

Modifié par un utilisateur mardi 11 juin 2013 16:22:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Bon sang, qu'est-ce donc encore que cela?!! »

A peine eut-il le temps de s'interroger plus, qu'il sentit comme un tiraillement au ventre, suivi d'une envie irrépressible de se liquéfier devant cette scène... Ses tripes se serraient, et il ne put contrôler ni son corps, ni son esprit. Il devait fuir!!!
«  Pas ça!! NOOOON!!! Laissez-moi!!!! »
Et il sentit ses jambes l'emporter dans la même direction que Ethus, ne voulant savoir ce qu'il se passait derrière lui...

Modifié par un utilisateur mardi 11 juin 2013 19:08:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les globes tournèrent un bon moment au dessus du tas de corps, les éclairants d'une lueur blafarde. On pouvait maintenant parfaitement distinguer les habits élimés d'anciens gardes morts dans la prison. Seuls deux membres du groupe, Bret et Ethus, s'enfuirent en hurlant vers l'extérieur de la prison. Ce n'est qu'une fois dehors qu'ils réalisèrent le comique de la situation. Ils rejoignirent le groupe, tout penaud.

Isolde regarda, sans étonnement, les deux hommes fuir. Sachant que l'effet serait de courte durée, elle ne fit aucun geste afin de les retenir. Elle attendit leur retour puis prit la parole : « Maintenant que vous vous êtes assurés que nous n'étions pas suivis, nous pouvons poursuivre... au cas où vous ne le sachiez pas, ces petits globes, fascinants et inconfortablement esthétiques, sont des échos d'esprits mineurs, des fantômes inoffensifs en fait. Ils peuvent éveiller des craintes enfouies, mais guère plus. Pour ceux qui recherchent le salut de leur âme, sachez qu'ils sont liés aux apparitions. »

La jeune femme était d'un naturel caustique, mais se gausser d'hommes déjà honteux n'était pas parmi ses habitudes. Tel un bretteur souhaitant relever un défi, elle estimait que l'escrime intellectuelle constituant l'art délicat de la facétie devait se trouver un adversaire digne de ce nom, aussi ne s'attarda-t-elle pas sur la fuite des deux compères. Bien au contraire, se souvenant des doutes qu'Ethus avait eu la veille, et devinant les dangers que recèlerait cette nuit, elle leur apporta quelques paroles de réconfort en jouant des connaissances supérieures que tous lui prêtaient : « Les craintes qu'éveillent ces esprits ne sont pas contrées par le courage, ni même par une simple volonté, c'est une gymnastique d'esprit toute particulière que de combattre une magie pernicieuse telle que celle-ci, et aucun de nous n'est à l'abri d'y succomber, alors ne nous encombrons pas de faux semblants dès lors que nous affrontons la mort ensemble... allons voir s'il reste dans la salle des gardes un endroit non calciné qui cacherait la liste des prisonniers. J'en doute mais comme nous avons fait tout ce chemin... »

Passés les premières frayeurs causées par les petits esprits, ils y trouvèrent au final une certaine beauté. Dommage que la réalité était sinistre.
Isolde fût étonnement douce suite à la fuite d'Ethus et de Bret : il leur faudrait à tous beaucoup de courage pour arriver à apaiser les fantômes de Roctourment et ils n'en étaient qu'au début de leurs périple.

La porte métallique qui séparait le poste de garde du quartier des prisonniers n'était pas verrouillée. Les prisonniers avaient-ils réussit à s'emparer d'un jeu de clé ? Le poste de garde était pauvre en mobilier : une simple en bois avec quatre chaises, aujourd'hui couvert de poussière et de cendre. Quelques traces de pas de rongeurs brisait la monotonie de la pièce et visiblement, ils avaient trouvés à leurs goût un ancien jeu de carte. Il n'en restait plus que des lambeaux, suffisamment pour l'identifier comme tel.
La partie est de l'étage se révéla comme le reste : vide de tout danger, quelques cellules et une buanderie remplie de linge moisie par le temps.

(BM)

Isolde ferma les yeux et inspira un grand coup. Elle n'avait pas l'intention de relancer le débat et c'était bien la seule raison pour laquelle elle n'avait pas asservi un nouveau squelette depuis la perte prématurée de Biga, mais elle ne comptait pour autant pas se défaire de leur éventuel soutien. Elle proposa donc le compromis suivant : « Comme je vous l'ai déjà dit, et j'entends que vous me fassiez confiance là-dessus, ceci, dit-elle en montrant de la paume le squelette, n'est qu'un objet. L'âme de celui qui occupait ce squelette n'est pas tourmentée. Vous considérez que la dépouille d'une créature mérite le respect, et nos avis, coutumes ou croyances diffèrent là-dessus, soit. Alors je vous propose un compromis qui pourrait nous permettre de survivre à la nuit : laissons ces squelettes là où ils sont pour le moment et détruisons-les avant de quitter Roctourment. De cette façon, je pourrais éventuellement les utiliser pour notre protection. »

Modifié par un utilisateur mardi 18 juin 2013 11:33:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isolde apprécia que le débat ne reprenne pas et que Torbin accepte son compromis. Cependant elle doutait que le paladin puisse lui prouver que l'aide des non-morts face aux non-morts soit superflue. De plus, elle estimait que là n'était pas la question. L'intégrité des vivants ne devait pas être mise en péril pour satisfaire une idéologie, et la jeune femme ne comprenait pas que ceux qui se présentaient comme des parangons de vertu mettent leurs croyances devant le bien des vivants. De fait, elle ne s'attendait pas à décortiquer ce mystère ce soir, ni même dans les prochaines années. « Allez Bitor, va m'ouvrir cette porte... s'il te plait. »

Bitor va ouvrir la porte en H17

Isolde sursauta en voyant Bitor exploser en éclats. Puis elle redevint vite maîtresse d'elle-même, et commença à incanter.

Détection de la magie sur la porte.

• Art de la magie : 1d20+9 donne [8] + 9 = 17

Modifié par un utilisateur mardi 18 juin 2013 16:20:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isolde plissa les yeux puis réfléchit quelques secondes. « Il faut croire que Bitor vient de décharger la magie latente présente sur cette porte car il n'y a plus rien de magique sur celle-ci... » La jeune femme s'accroupit afin d'observer les morceaux d'os de Bitor. Elle en prit quelques uns et les ausculta minutieusement. Elle espérait ainsi déterminer quel genre de force venait d'occire son défenseur. « Soit la protection n'était faite qu'à l'encontre des non-morts soit chacun d'entre nous aurait pu subir le sort de Bitor... la magie n'est plus présente mais je propose d'essayer avec un autre squelette, car si cette porte est piégée, pourquoi les autres ne le seraient-elles pas de la même façon... pas d'objection ? » Isolde regardait tout le monde mais elle se doutait bien que Torbin serait le seul à pouvoir redire quelque chose là-dessus, car l'état de Bitor était en lui-même un morceau d'éloquence.