« Bah ! Tout dépend d'la bière qui servent. Eheh! »

Avec un "sourire" il se retourna vers les deux gamins.

« Bon, les deux grôles, vous nous introduisez ou vous restez planté là ? »

Puis sans attendre la réponse, Smoke se dirigea vers l'entrée de la bicoque de son pas lourd.

Bon, j'espère quisont d'la bière j'ai l'gosier sec moi !

Amélia regarde avec dégoût les enfants rassemblés dans le manoir. Que de la vermine bonne à mourir dans les rues ou dans les prisons...

La jeune femme s'approche de Zabo afin d'obtenir sa protection. Elle lui chuchote:
« Tout cela ne me dit rien bon. Ils sont beaucoup plus nombreux que nous, même s'ils sont que des gosses... Alors, tu es mieux de t'assurer qu'ils ne posent pas leurs mains sales sur moi! »

La dernière phrase est sur un mélange de menace et de peur. Amélia ne souhaite que quitter cet endroit et dès le moindre danger, elle réduira le "nid des rats" en cendre.

Amélia répond sèchement à Amanon. Le simple fait qu'il suggère que la vermine soit un jour de bons citoyens l'hérite au plus haut point.
« Celui qui est né dans la misère meurt dans la misère. Le monde fonctionne ainsi et rien ne sert d'essayer à le changer. »

Zabo reste sur ses gardes, mais les enfants se contentent de les dévisager avec curiosité. Ils ne semblent pas entendre grand-chose à l'échange hautement intellectuel entre Amanön et Amélia.

Quelques minutes plus tard, des grognements bougons commencent à se faire entendre dans l'escalier.
« … une noble, des elfes, des guerriers ? Franchement ?… »
La voix est grave et abîmée, le ton populaire. Quelques instants après, toujours grognant, l'Oncle apparaît dans la pièce. Il finit de descendre les marches, s'arrête et dévisage longuement ses invités.

L'Oncle est un humain de petite taille, rabougri par le temps et les maladies. Légèrement bossu, frêle et sale, il ne survivrait probablement pas sans l'aide des enfants qui vivent avec lui. De longs cheveux gris filandreux et gras tombent sur ses épaules malgré une calvitie naissante. La barbe taillée grossièrement il y a une environ semaine dans laquelle il ne cesse de grogner n'est guère plus présentable. Vêtu de haillons, il n'évoque guère le généreux protecteur que semblaient évoquer Jann et Brack plus tôt…

Finalement, il prend le premier la parole et dit d'une voix autoritaire mais dans laquelle se discerne pourtant un brin de tendresse :
« Mes enfants, venez donc par ici, venez donc près de votre vieil Oncle. Venez par là, oui… »
Une fois que tous les gosses présents dans la pièce se sont amassés autour de lui, il ébouriffe les cheveux de quelques uns, tapote gentiment l'épaule d'un autre et retourne enfin son attention vers les étrangers.
« Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? Jann me dit que vous désirez juste boire un coup, mais venant de gens tels que vous, cela me surprendrait… Je ne veux pas d'ennuis et toutes vos armes signifient pourtant bien que les ennuis vous collent à la peau… »
Il s'attarde alors sur le nain et, reconnaissant les symboles teints sur ses vêtements, s'exclame :
« … et par dessus le marché, un prêtre du dieu des batailles ! Ici, sous mon toit ! Tous mes hommages, monseigneur, » dit-il en s'inclinant brièvement, « et désolé pour cet accueil un peu froid… Mais vous comprenez certainement ma méfiance… »

Doublé sur le fil par l'Elfe, Zabo coupé dans son élan se contente de prendre une grande et bruyante goulée d'air ...avant d'opiner du chef ...

L'Oncle jette des gros regards suspicieux à ses interlocuteurs. Tout en ignorant cette histoire de bières, il répond :
« À la recherche de quelque chose ?… Faut que vous entriez quelque part ?… Pourriez être un peu plus clair, m'est avis ! Hein les enfants ? Vous avez compris quelque chose, vous ? Non, hein… »

Zabo jette des regards implorants à Amélia ... décidément il est perdu ...

Entendant que la bière revient sur le tapis, l'Oncle commence par faire un geste las à destination d'un des enfants, puis quand Amélia prend la parole, retire sa main vivement. Pas de bière pour l'elfe, pas tant que l'humaine à quelque chose d'intéressant à dire !

« Hum. Ça ne m'a pas l'air très légal, tout ce que vous me racontez là. Comment j'sais que vous êtes pas des hommes du seigneur venus me tendre un piège ? Je ne suis que l'honnête Oncle, après tout… »

Je pense qu'en plus d'une réponse bien choisie, un jet de Diplomatie s'impose.

L'Oncle hausse les sourcils et dévisage soigneusement la jeune femme.
« C'm'a l'air pas faux, tout ça qu'vous dites… Hum, ouais. Bon, et qu'est-ce qu'on y gagnerait à vous aider ? »

Z'êtes abonnés aux mauvais jets dites-donc ! C'est dur d'avancer dans ces conditions…

L'Oncle dévisage longuement Amélia, jette un regard méfiant à ses compagnons et répond d'un ton douceureux :
« Et si j'étais fidèle à mon seigneur ? Qu'est-ce qu'elle ferait, hein, la dame, si je la livrais à la milice, hein ? »

Il s'agenouille – difficilement – pour ébouriffer la tignasse d'un des gosses et après un instant de silence reprend d'une voix bien plus assurée.
« Bon, je vois où vous voulez en venir. Malheureusement, quelle garantie j'aurais que vous remplirez bien vot'part du marché ? Aucune, moi j'dis… C'pas bon, ça. Je préfèrerai largement avoir déjà les poches pleines avant votre petite escapade… »

Il se relève en se grattant le menton et soudain son visage s'illumine.
« Ah bah voilà ! C'est simple comme baiser Désilia ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Eh eh… Vous allez faire un petit travail pour moi, et une fois celui-ci accompli, je vous filerai le coup de main dont vous avez tant besoin ! Ah, bravo, l'Oncle », se félicite-t-il.

Remarque : Désilia est la déesse du sexe et de la fête, une sorte d'Aphrodite ;)

« Vous m'avez l'air tous bien armés, ou en tout cas dangereux. Intimidants, qu'i'diraient. Voilà ma proposition : je vous donne le nom d'un type, vous le trouvez, vous lui arrangez la face – sans le descendre, j'veux pas d'un meurtre sur le dos –, vous lui dites que vous travaillez pour moi et vous revenez. Avec la fameuse bague en or qu'il porte à l'index, le couillon. Comme ça, j'aurai preuve de votre réussite. Z'en dites quoi ? I'm'semble que Kutgher n'y verrait aucun mal, messire, » dit-il d'un ton confiant à Smoke.