Il avait ardemment espéré que le gros plein de soupe allait s'effondrer lorsque sa grande épée s'enfonça dans le gras de sa panse proéminente. Mais il n'en fut rien et qui plus est Mérisel venait de prendre un coup à assommer un bœuf, mais tenait encore debout - les elfes ont beau être immortels, ça doit faire quand même très mal... Pauvre petite elfe fragile... - Sur cette pensée, le colosse se ressaisit et extrait son arme faisant glisser la lame dans la plaie. Il se redressa et d'un mouvement souple fit tournoyer l'arme au-dessus de sa tête pour utiliser sa vitesse et l'associer avec sa force dans un mouvement ascendant. Il avait foi en Sarenraé, elle ne l'avait pas abandonné le coup d'avant et ses convictions s'étaient renforcée avec le petit air pour une fois plein d'entrain d'Antal.

Jet d´attaque à l´épée à deux mains (1d20+7) => [4] + 7 = 11
J´ai compté le -2 (secoué, ça dure toujours ?), -1 (attaque en puissance), +1 (bénédiction), +1 (musique d´Antal) et +2 (prise en tenaille). Quant au +1 du toucher du bien, je ne sais pas s´il agit encore sinon il faut rajouter +1.
Dégâts éventuels en cas de réussite (2d6+8) => [6] + [6] + 8 = 20
Prenant en compte +1 aux dégâts (musique d´Antal). Pas de bol... ça ne sera pas pour ce round ci :grr:.

Mais le monstre était plus vif que son physique ne laissait présumer et cette fois l'épée passa à côté. Jean était déçu par son incapacité à protéger ses amis. Par sa défaillance, Rakka allait pouvoir de nouveau frapper et peut-être que cette fois une autre victime serait à déplorer. Alors laissant la colère le submerger, il explosa : « Hé gros vilain... Jean il a pas peur de toi !.. Et il va te tuer si t´arrêtes pas... tout d´suite d´être très... méchant !.. »

Cette fois ci c'était un coup pour rien, durant cette passe d'arme beaucoup des aventuriers avaient échoué et l'un des plus gros coups durs était sans doute celui de Deivon qui souffrait le martyr et avait faillit se retrouver dans la fosse pleine de flotte s'il s'était affaissé suite à la déchirure ligamentaire. Le froid, la rudesse des efforts de la veille auquel il n'était pas habitué et sans doute un peu d'inattention du à la fatigue avait eu raison de son physique. Il semblait maintenant hors de combat en tout cas pour un temps... Ses cris avaient fait place à des gémissements. Il lui était pour le moment impossible de prendre appui sur cette jambe. A quelques mètres le guérisseur de Sarenraé limité lui aussi dans sa force physique s'employait pourtant à aider ses compagnons du mieux possible Mérisiel risquait bientôt de prendre un autre coup cette fois mortel et le prévoyant prêtre était venu la soigner.

L'elfe savait qu'elle jouait sa vie maintenant, la lourde masse allait s'abattre sans doute pour la dernière fois pour le meilleur et pour le pire mais Rakka se ravisa suspendant son geste au dessus de sa tête. Les menaces de Jean n'étaient rien pour lui mais il semblait avoir saisi le message d'Ursion et la chance que ce dernier lui laissait... Mérisiel souffla et fit un pas en arrière, pour se rendre compte de la terrible blessure qu'elle venait de recevoir. Certes elle avait été atténuée mais la douleur était toujours présente.

Pourtant il y avait quelque chose d´anormal, le prêtre le sentait le regard de l´ogrelin était fuyant et le sourire qu´il affichait n´était pas celui de quelqu´un qui était vaincu bien au contraire. Il fallait donc rester très prudent.

Deivon avait réussi à s'assoir dos à la colonne, il ne voyait plus ce qu'il se passait de l'autre coté, mais il entendait bien qu'il se passait quelque chose. Cependant il avait du mal à se concentrer à cause de la douleur dans son talon gauche.

Il avait honte... Ah il était beau le héros, il avait réussi à se faire mal sans même prendre un coup de l'ennemi. Le fils de Cayden avait encore beaucoup à prouver...

Pour la 4ème fois en quelques instants, il allait encore se servir du pouvoir de son sang. Il n'avait jamais eu besoin de l'utiliser sur lui-même pour se soigner. Il n'avait jamais non plus soigné autre chose que des blessures causées par des armes ou des bêtes sauvages comme l'araignée de la veille. Mais il fallait que ça marche, il ne pouvait décemment pas réclamer des soins dont ses camarades avaient plus besoin que lui.

J´utilise le Feu céleste sur moi même, pas de jet de touché a priori ça touche automatiquement.
Je ne lance pas non plus les 1D4+1 PV soignés vu qu´il ne m´en manque pas.
Logiquement le soin arrête le saignement, j´ai donc perdu 1 en Dex, et je marche à cloche pied pendant les minutes qui vont venir...

Alors que Rakka allait enfin répondre aux questions, Jean qui s'était remémoré les souvenirs douloureux de ces derniers jours ne put s'empêcher de reprendre le combat et de tenter d'asséner le coup fatal qu'il avait manqué un peu plus tôt. Malheureusement son adversaire toujours alerte évita le coup d'épée qui s'abattit sur le morceau de colonne près de lui provoquant des étincelles et aussi la reprise du combat. Il frappa un grand coup et en prenant son arme à deux mains. Il frappait pour tuer et avait envie de se débarrasser de Jean d'un seul coup tant qu'il était le seul adversaire au corps à corps. En accompagnant son geste il hurla : « On les tuera tous... Comme on vous tuera aussi !!! »

Rakka avait misé sur la puissance plutôt que la précision et Jean n'eut pas de mal pour éviter ce coup musclé qui frappa à la droite du colosse humain un jeune arbre vert qui poussait dans le sol entre deux dalles moins chanceux que le guerrier il fut brisé en deux. De son côté en voyant cela Mérisiel hésita à revenir au corps à corps préférant lancer une de ses nombreuses dagues que contenait son baudrier. La cible était immanquable mais le couteau manquait de force et ne pénétra pas le manteau de peaux de l'énorme ogrelin.

A quelques mètres Deivon avait réussi à calmer la douleur à son pied pour limiter les dégâts en une simple entorse. Il savait qu'il y aurait une gêne mais il avait été rapide à réagir pour éviter que le tendon lâche complètement. Il releva la tête vers Antal qui de son luth inspirait toujours le courage à ses compagnons. Soudain, une flèche venant de nulle part vint se ficher dans son épaule mollement mais assez pour lui faire sortir toute une série de fausse note et un cri de douleur.

Modifié par un utilisateur dimanche 17 mars 2013 10:53:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cela n'avait pas fonctionné... ou peut-être que si. Le visage du prêtre reprit un masque de détermination et il dit : « C´est ce que nous verrons. Ou peut-être parviendrons-nous à les sauver avant que cela ne soit fait. Quoi qu´il en soit, ton heure a sonné, Rakka Graul, meurtrier du bon Tharin. »

Ursion fit un signe de tête dans la direction de Jean pour dire au colosse qu'il allait tenter de l'aider en attaquant de concert. En même temps, il s'interposa entre Mérisiel et le géant pour la protéger. Le prêtre se savait trop faible pour vraiment combattre efficacement, mais il ferait tout pour ne pas que ce soit évident aux yeux de Rakka. Il porta un coup plutôt faible avec son cimeterre tout en se protégeant derrière son bouclier du mieux qu'il put.

Déplacement en L9, Attaque cimeterre +3, -3 (Force réduite), +1 (bénédiction), +2 (tenaille), +1 (chant), -4 (sur la défensive) (1d20+0) => [10] + 0 = 10
Dégâts éventuels (+2 For, -3 affaiblissement, +1 chant) (1d6) => [5] = 5

Sorts/effets en cours :
Bénédiction (sur tous, +1 attaque, +1 JdS contre la peur) : reste 15 rounds.
Bouclier de la foi (sur Jean, +2 CA) : reste 16 rounds.
Combat sur la défensive (Ursion) : CA +2 (total de 21), attaque -4.

Cette fois le doute n'était plus permis. Ursion venait de lui faire un signe d'accord pour justifier que son choix était le bon. Jean fut très soulagé et se concentra sur son adversaire. Il ne fallait pas qu'il échoue cette fois. Le prêtre de Sarenraé avait confiance en lui et pour l'aider il s'était exposé en s'approchant du monstre. C'était un sacrifice énorme pour le pauvre fermier et il ne savait à quel point honneur lui était fait.

D'un revers de la main il fit tournoyer son épée pour lui donner de l'inertie et fixa Rakka afin de repérer un interstice de l'armure ou l'arme pourrait trancher plus facilement. Dans la phase descendante, Jean rajouta sa force et toute sa bonne volonté tout en expirant bruyamment et l'épée vint frapper durement le monstre, le tranchant s'enfonçant dans l'amas de chair graisseuse, pénétrant en profondeur puis ressortant en laissant une profonde entaille génératrice d'une effluve de sang dont l'hémorragie serait difficile à stopper.

« Tu tueras plus jamais personne Rakka, t´as pas été gentil ! »

Coup d´épée à deux mains (1d20+9) => [11] + 9 = 20
inclus : -1 attaque en puissance, +1 bénédiction, +1 chant d´Antal, +2 prise en tenaille
(2d6+8) => [5] + [3] + 8 = 16
inclus +3 attaque en puissance et +1 musique de barde

L'énorme masse qu'était Rakka s'effondra au sol avec ce nouveau coup, il croyait pouvoir les battre et c'était lui qui mordait la poussière maintenant. Jean avait sectionné l'artère fémorale en donnant un coup qui avait été jusqu'à toucher l'os de cette moitié d'ogre. Il était maintenant inconscient et au rythme ou son sang se répandait autour de lui il ne faudrait pas longtemps avant qu'il ne succombe à cette dernière blessure. L'adversaire n'avait pas été aussi coriace que cela si on écartait la mort de Tharin advenu juste avant le corps à corps mais cette montagne de muscles et de graisse aurait très pu aussi tuer un autre des aventuriers si elle était parvenues à le toucher deux fois...

Mais tout n'était pas terminé un second adversaire se cachait quelque part et commençait à distribuer les flèches. Antal avait été légèrement touché et pour se prémunir d'une éventuelle autre tentative c'était complétement étendu au sol pour tenter de faire une cible plus difficile. La musique c'était arrêtée mais tous étaient encore sous l'effet des notes inspiratrices de courage de l'halfelin. Alors qu'il se recroquevillait Deivon était lui toujours à moitié assis sur le sol froid. Il parcourait du regard tout ce qui se trouvait sur sa gauche essayant de voir si quelqu'un ne se cachait pas derrière un arbre. Ursion venait de comprendre les propos de Rakka le "nous" signifiait bien que l'ogrelin n'était pas le seul et le regard fuyant n'était pas pour cacher une émotion parce qu'il attendait que quelqu'un d'autre arrive à son secours ce qui expliquait pourquoi peut-être il n'avait pas souhaité se rendre. Néanmoins l'adversaire caché semblait être seul et le renfort était loin d'être suffisant pour sauver Rakka. L'archer l'avait compris contrairement à l'ogrelin qui était resté sur le carreau.

Soudain Deivon poussa un nouveau cri, cette fois ci c'est lui qui avait été visé. Une flèche venait de se ficher dans sa cuisse gauche assez profondément. Il n'avait pas fallut attendre longtemps avant qu'un deuxième trait soit tiré mais personne n'avait réussi à voir, cette fois ci encore, d'où il était parti. Toutefois Ursion et Deivon qui étaient les plus attentifs avant le tir pouvaient deviner qu'il avait été tiré de l'entrée du tumulus. Le prêtre de Sarenraé aperçu une forme dans l'obscurité quitter son poste de tir.

Deivon serra les dents pour ne pas continuer à hurler. La flèche lui faisait terriblement mal, mais au moins c'était une blessure dont il n'avait pas honte. Il se rapprocha tout de même du prêtre lorsqu'il proposa de le soigner un peu. « Ouais, je suis d´accord pour poursuivre tout de suite cette raclure de lâche qui se cache pour combattre... »

L'adrénaline et la colère lui faisait un peu oublier la douleur, et il voulait en profiter tant qu'il était encore "chaud". Bien qu'il se déplaçait en boitant, il parvenait à avancer à un bon rythme. « Mérisiel, Jean, Antal, si vous êtes d´accord, on y va... faire la peau à cet archer de malheur... »

Si il faut attendre mes camarades, j´observe l´entrée du tumulus et je balance un sort de sommeil (toujours DD16) si je vois quelque chose bouger (enfin quelque chose plus gros qu´un rat)...

Encore abasourdit par le coup d'épée qu'il venait de faire et qui venait de mettre enfin hors d'état de nuire le gros pachyderme humanoïde, Jean avait le regard un peu hagard et comprenait difficilement ce qu'il se passait autour. Les blessés s'étaient rapprochés du prêtre qui malgré ses grands pouvoirs ne pouvaient rien faire pour le pauvre et gentil Tharin qui avait reçu la première pierre en pleine tête. Des larmes coulèrent et sillonnèrent ses joues. Le colosse pleurait en silence, comme il avait pleuré la mort de Tarek et Yazmine. Des compagnons qu'il connaissait à peine depuis deux jours mais qu'il aimait déjà comme de vrais amis de longue date. Il y avait une dure leçon à tirer de cette aventure. La vie est une chose très fragile. Si eux peuvent l'ôter tout comme ils l'avaient fait avec les gobelins et ce monstre, ces derniers pouvaient eux-aussi les tuer tout aussi facilement. C'était bien éloigné des comtes d'enfants qu'il aimait tant où les gentils gagnent toujours à la fin malgré les péripéties et où presque personne ne meure, même pas le gros vilain méchant qui terrorisait tout le monde et qui finissait par être sévèrement puni ou emprisonné, plutôt que de mourir. Mais là, le spectre de la mort rôdait autour d'eux et tantôt il frappait sur leurs ennemis, tantôt sur eux.

Jean regarda le groupe rassemblé autour du prêtre. Aucun d'eux n'était aussi aguerri que lui. Une frêle elfe, un tout petit halfelin, un humain assez malingre et Ursion qui semblait pouvoir déplacer des montagnes avec sa foi, mais que le poison de l'a grande araignée avait grandement affaibli. Non, ils n'étaient pas de taille à affronter encore ce genre de gros monstre qu'ils avaient eu beaucoup de mal à vaincre. Mais ensemble, ils formaient un groupe qui permettait grâce aux talents de chacun d'assembler une grande force qui à l'instant lui avait servit pour tuer l'ogrelin. Ursion l'avait protégé, Antal lui avait redonné un moral à tout casser, Mérisel s'était exposée pour enquiquiner le monstre devenant aussi moins attentif aux attaques qui fusaient de toute part et enfin Deivon lui jetait de l'eau rouge brûlante pour encore plus le destabiliser. Oui, ensemble ils avaient vaincu, alors qu'ils n'étaient pas aguerris. Mais ça, c'était son rôle : les protéger tous et pour le moment il ne s'en était pas bien sorti, surtout là avec la mort de Tharin.

Jean se dirigea vers ses compagnons, le regard attristé par la perte d'un compagnon. Sans prendre la peine d'essuyer les sillons de larme qui avaient rougi ses joues, il se redressa comme un fier redresseur de tords - « Oui, sa sainteté Ursion a raison... Il faut rentrer là-dedans pour sauver les gens qui sont prisonniers... avant que les méchants archers les tuent. Je vais passer devant... comme ça je vous protègerai et moi, Sarenraé elle me protège. Alors c´est pas grave pour l´gros Jean s´il est devant. Comme ça, c´est un peu comme si Sarenraé elle vous protégera aussi... » - Puis il alla récupérer sa lance et se dirigea vers l'entrée du tumulus, fermement décidé à en finir avec cette histoire de spectre, de monstre ou d'archer, mais surtout avec l'espoir qu'il y ait des survivants du groupe de Habil et pourquoi pas Habil lui-même. S'arrêtant devant l'entrée, il ne voyait que ténèbres... Il se tourna vers ses compagnons, l'air penaud et un large sourire fendant son gros visage - « Euh... j´mexcuse de vous d´mander pardon de devoir vous déranger... mais quelqu´un a de la lumière ? »

Jean désapprouvait la proposition du prêtre. Ça le mettait dans un profond embarras. Normalement ses paroles étaient sages et faisaient paroles d'évangile. Mais envoyer Mérisel en éclaireur, relevait de la folie. Peut être était-il beaucoup plus faible qu'il ne le laissait paraître et que cela obscurcissait sa faculté de jugement. Il fallait qu'il l'aide dans cette tâche ardue qui était de guider le groupe - « Non, c´est trop dangereux... Même si Mérisel est immortelle, elle peut pas s´exposer à des gros dangers... Elle est trop fragile... C´est au gros Jean de faire bouclier devant... Parce qu´il est fort et qu´il peut vous protéger... Merci votre seigneurie pour la lumière... On y va, il y a pas de temps à perdre ! »

Le colosse s'enfonça dans l'entrée du tumulus, extrêmement vigilant à son environnement et à ce qui pourrait surgir des coins sombres : monstre ou flèche. Il avait pris une décision et s'était élevé contre le conseil du prêtre de Sarenraé. Il en ressentait une grande honte et un grand embarras d'avoir ainsi été aussi impoli. Son père n'aurait pas hésité à le rabrouer et le sermonner. Mais dans le fond, il se sentait sous la protection de Sarenraé et il espérait avoir pris la bonne décision.