Mais pourquoi mentir de la sorte? Depuis quand des militaires se promèneraient-ils déguisés en voyageurs?

Sterenn s'en voulut de ne pas avoir mis une histoire crédible au point avec le groupe avant de partir mais elle n'avait pas imaginé que Jortok prendrait ainsi la parole de son propre chef. Apparemment, les quelques jours passés sur la route avec une ambiance légèrement potache n'avaient pas aidé à établir la hiérarchie et Sterenn, obnubilée par le journal et sa relation avec la grive ne faisait rien pour s'imposer.

Il fallait bien donner le change maintenant. Mais Sterenn n'aurait pas réussi si facilement à mentir sur son grade. Elle se plaçait donc en subalterne par rapport à Jortok qui devenait virtuellement son supérieur. La jeune femme effectua un salut militaire. Elle s'autorisa juste à donner son prénom en guise de nom de famille.

« Caporal Sterenn, Sergent, nous n'avons rien remarqué mais nous ouvrirons l’œil. Ou se situe ce village? »

Modifié par un utilisateur samedi 8 février 2014 14:37:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jortok se montre, dans la lumière du feu.

« En effet, je suis redevenu civil... pour le moment en tout cas. »

La voix de l'homme semble plus détendue.

« Sergent Jortok ! C'est bien vous ! »

Il fait signe à ses hommes de se mettre au repos, et ceux-ci posent leur arc sur leur selle.

« Je pense qu'ils ont simplement profité que nous soyons occupés ailleurs. Les pillages n'ont pas été d'assez grande envergure pour que ce soit quelque chose de planifié. Mais, et vous, que faîtes-vous par ici ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 9 février 2014 23:25:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hmm... Pas de problème sergent, mes gars et moi resteront discrets sur le sujet. Mais soyez prudents, la nouvelle frontière est une vraie passoire, et les orques défendent jalousement leur côté. Ils se massent de plus en plus, et honnêtement, si on ne reçoit pas des renforts, ça va vraiment devenir impossible de tenir le front ! Les petites escarmouches de ces derniers temps sont sûrement dues à quelques petits chefs de clan pressés d'en découdre ou de montrer leur valeur, mais ça veut sûrement aussi dire qu'il y a un chef plus puissant en train de rassembler tout ce monde derrière lui... »

Il se tourne vers ses hommes.

« Allez, la pause est finie, on y va ! »

Il met son cheval en route, imité par le reste de sa troupe, mais ralentit et s'arrête devant Sterenn, et observe chacun de vous à tour de rôle en laissant ses hommes passer devant lui.

« Continuez, je vous rejoins. »

Il les regarde s'éloigner, puis une fois qu'ils sont hors de portée de voix, il reprend :

« Méfiez-vous sergent, des bruits courent qu'il n'y aurait pas que des orques qui traversent la frontière. Mes hommes et moi, on a retrouvé le capitaine d'Orberoc, ainsi que plusieurs de ses hommes, morts proche de l'ancienne frontière, et je peux vous dire que c'était pas dans le style des orques. En fait, je ne peux même pas vous dire de quoi il est mort, ça reste un mystère pour moi ! Son cadavre était presque indemne, et ça ressemblait pas à du poison ou une maladie quelconque... je peux vous dire que ça a foutu un coup au moral des hommes, même si le lieutenant Sidae Elindel, qui le remplace en attendant, fait ce qu'elle peut pour occuper nos esprits... Alors surtout, soyez prudents ! »

A l'évocation du nom de son père, Sterenn se raidit et déglutit avec difficulté. Elle avait tant de questions à poser à cet homme devant elle. Son père avait-il la souffrance marquée sur son visage lorsqu'on l'avait trouvé? Y avait-il des traces des deux disparus? Le sergent se rappelait-il quelque choses de notable? Mais si le Capitaine Durall avait raison, la jeune caporale ne devait pas laisser savoir qui elle était et qu'elle enquêtait sur la mort de son père. Si la hiérarchie l'apprenait, on risquait fort de lui mettre des bâtons dans les roues. Il fallait néanmoins qu'elle se renseigne sur les vies qui pouvaient encore être sauvées. Sterenn nota mentalement le nom du lieutenant qui remplaçait son père, c'était la première fois qu'elle entendait parler de cette information.

« Merci bien pour cet avertissement sergent. A la caserne en ville, on est peiné du décès du Capitaine d'Orberoc et on a appris que certains de ces hommes sont toujours portés disparus. Vous avez du nouveau à ce sujet? »

« Qu'y avait il d'autre d'étrange, dans cette affaire? Si une menace invisible rode, j'aimerai en savoir le plus possible, au cas où. »

• Connaissances Mystère, pour voir si les infos me rappelle quelque chose : 1d20+8 donne [2] + 8 = 10

Il marque une pause en se massant la tempe.

« Je crois que je vous ai tout dit. Entre les orques et cette... chose... la nouvelle région n'est pas très sûr. Si vous pouvez reporter votre voyage, sergent, je vous suggère d'y réfléchir à deux fois, et peut-être de faire demi-tour. Sinon, eh bien... soyez très prudents ! Bien, mes hommes m'attendent, finissez bien votre nuit ! »

Sterenn attendit que l'homme se fut éloigné avant de se rapprocher de Jortok.

« Et bien... "sergent", on dirait bien que vous avez plus d'une corde, à votre arc... »

Elle se redirigea ensuite vers son coin d'herbe et se rassit.

« Bon, essayons tout de même de finir notre nuit...  »