Seule la potion récupérée sur la femme possédait une aura magique. Erwanez l'étudia à l'aide de son sort et se rendit rapidement compte qu'il s'agissait d'une potion de soins. Heureusement, la femme aux hachettes n'avait pas eu le temps de l'utiliser. (Soins modérés, 2d8+3).

Une fois de plus le combat avait été rude, mais Aelaendlara et ses compagnons avaient prévalu, non sans l'aide précieuse des deux fées.

Pendant que Erwanez prodiguait ses soins aux blessés, au nombre desquels la rôdeuse, celle ci s'interrogea sur la présence d'une vieille charrette dans le camps des brigands. Comment était elle parvenu jusqu'à ce coin perdu de la forêt. Aussi, aussitôt ses plaies pansées, se mit elle à la recherche de traces susceptibles de lever le voile sur ce mystère.

« "Peut-être que celui qui nous aidera à capturer le seigneur-Cerf pourrait bénéficier de clémence des autorités locales que nous représentons" »

Andreï ne bluffait pas, si un des hommes parlaient, il aurait la vie sauve.

Andreï eut un regard glacial à l'homme qui venait de parler : « Je donne ma parole que celui qui parlera ne sera pas pendu, pas qu'il ne sera pas jugé et aura une peine qu'il mérite. Donc personne ne sera libéré, quand on tourne le dos à la loi de l'homme, il faut un jour ou l'autre en payer les conséquences et ce jour est bientôt arrivé pour vous. Maintenant, vous pouvez faire que vos peines sont moins radicales. »

L'un des bandits s'exclama « C'est bon, je vous dirai tout ce que je sais, je vous le ju… » mais un autre l'interrompit « Ah ouais ? Et pourquoi que ça serait toi hein ? » Puis un troisième les regarda et décida de se tourner vers Andréï « Moi, je vous dirai tout. Je n'ai plus rien à perdre, alors autant tenter ma chance avec vous. » Le quatrième, quant à lui, était resté silencieux et observait Gaëlan et Andréï avec un petit sourire en coin, attendant visiblement leur choix.

Laissant la parole aux autres, La Gerboise s'était affairé à préparer une sorte de pot de victoire. On pouvait entamer une des bouteilles, raviver les braises pour se faire un bon petit-déjeuner.

Surtout qu'il savait les êtres féeriques gourmands ! Il essaya de les satisfaire, les explorateurs leur devait bien çà.

Erwanez eut un peu de mal à se faire entendre des fées, surtout de Perlivash, qui était souvent distrait par les odeurs de cuisine qui émanaient du petit déjeuner qu'Évan préparait. Tyg-titter-tut, elle, était plus attentive. « Oui, c'est un endroit maudit, je crois. Je ne connais pas les détails mais c'est un ancien temple, avec une petite clairière et une grotte. Et il y a un ours qui y monte la garde, mais c'est un ours maudit : il est là depuis bien plus longtemps que ce qu'un ours normal peut vivre. C'est comme un gardien maudit ou quelque chose comme ça. C'est pas très loin, à l'ouest d'ici, au sud-ouest de là où Perl et moi on habite. »

Gaëlan choisis un lieu, à environ une centaine de mètres du camp, prêt de la rivière pour absorber le son de la conversation.

«  Bon, passe à table ! Depuis quand as-tu rejoint ce conglomérat de fripouille ? Qui est ce seigneur-cerf que vous suivez tous ? Que étais cette femme ? Parle, et nous serons clément !  »

Évan ne se sentait pas assez confiant pour intervenir. Il aurait bien demandé où se trouvait les réunions du Seigneur-Cerf.

Avec les médaillons et en faisant pression sur les malandrins capturés, en leur promettant la vie sauve par exemple, les explorateurs auraient pu tenter de s'infiltrer dans les rangs ennemis pour frapper en son seing.
Bien sûr, l'existence de leur groupe et sa composition assez voyante, surtout un mage demi-orque et un halfelin, rendrait l'infiltration périlleuse.

Pour l'instant, il se doutait bien que les brigands captifs ne se confieraient pas à un halfelin à la musculature hésitante. A moins qu'il n'en scalpa un à vif... Les autres n'auraient sans doute pas été d'accord.

La Gerboise soupira, attendant la fin de l'interrogatoire, allant déboucher une bouteille d'alcool pour la humer lorsqu'on évoqua le penchant su Seigneur-Cerf pour la boisson.

Erwanez quitta les fées qui semblaient vouloir profiter du petit déjeuner préparé par Evan et elle se rapprocha de ses compagnons qui menaient l'interrogatoire des brigands. Elle observait attentivement chaque brigand lors de ses réponses.