« Pas contre un petit verre de vin. » furent les seuls mots qui sortirent de la bouche de l'ensorceleur.

Modifié par un utilisateur mercredi 11 février 2015 08:25:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le prêtre secoua la tête avec un petit sourire. Les nains préféraient un coup à boire qu'un coup dans une maison de passes. Il ne pouvait leur en vouloir. Lui-même aurait préféré les suivre. Il leur adressa donc un au-revoir d'un signe de main, en leur recommandant la prudence et le calme.

Puis il fourra ses pognes dans ses poches et avança de sa démarche maladroite vers la Dame Écarlate. Son esprit était déjà à la recherche des mots pour Ralla. Mais l'inspiration lui faisait défaut. Il lâcherait finalement la bride à l'improvisation et au naturel. En espérant que le temps aurait un peu adouci la douleur. Et qu'elle ne lui en voudrait pas d'avoir tant tardé.

Algrim s'assit à côté d'un des hommes déjà attablés, laissant la place à sa gauche à Igor, tandis que Borodek pouvait poser son séant en face de lui. C'était sans doute les meilleures places pour entamer une conversation et toute bonne devait commencer par un verre, aussi héla-t-il une personne apte à les servir, prêt au besoin à se rendre au bar.

« On voudrait trois bières qui sentent pas la pisse. » puis il jeta un oeil bien visible à ses compagnons de table et ajouta « Pis vous en ajouterez deux à ces messieurs, font peine à voir avec vot' tord boyaux frelaté. C'est ma tournée. »

Il sortit les pièces nécessaires aux cinq bières de sa bourse presque collée à ses bourses, loin des pickpockets, et paya son dû.

L'amorce à la discussion est lancée, sans forcer la chose. Un regard à Borodek et Igor leur fait comprendre que tout beau parleur peut maintenant essayer de découvrir quelques indices sur la disparition du nain.

Modifié par un modérateur dimanche 22 février 2015 16:45:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Snarl à la Dame écarlate
La maquerelle regarda Snarl d'un œil sombre, dénué de toutes lueurs d'espoir et de compassion. Même un œil de bœuf aurait pu lui paraitre plus expressif que celui de cette vache là. A l'évidence il lui faudrait marquer des points pour avoir ce qu'il désirait avec cette bonne femme, elle se dérida un peu lorsqu'il fit mine de vouloir consommer. Alors qu'elle le défaussait de son lourd manteau et de son sac à dos bien rempli. Sa voix était aussi sèche que ses yeux et sans doute son cœur mais le reproche qu'elle fit de suite au nain inversa quasiment les rôles. « Eh ben y'est temps d'y repenser môssieur le nain. Ça fait trois mois maintenant qu'elle sait que son frérot et mort et vous savez qui lui a annoncé ?! Ben c'est pas vous ! C'est moi qui ai du le faire après avoir interrogé le halfelin qui était avec vous car vous étiez trop occupé pour vous donner en spectacle sous les yeux de tous pour rendre au Sorcier et au Maillet leurs gamins. Mais je comprends que le fils d'une pute ça ne rapporte rien en tout cas pas de quoi construire une église...

Après ça, je suis pas sur que Ralla est envie de vous parler, c'est qu'elle doit gagner sa vie. Vous lui ferez perdre plus son temps qu'autre chose. » A la vue des armes du nain, la femme qui était assez costaude, sembla se faire plus petite, comme si le nain était en mesure de la menacer et qu'elle se rendait compte de sa faiblesse face à lui. Elle bredouilla avant de reprendre sa voix dure et ses phrases tranchantes : « Les armes ne son pas autorisée ici, mais nous avons un vestiaire où elles seront déposées avec le reste de vos affaires. »

Algrim et les autres au Canard assis
Les hommes à la mine patibulaires se déridèrent lorsque les bières arrivèrent à leur table... Ils furent assez surpris de voir des étrangers délier les cordons de leur bourse aussi facilement et comprirent que le moine attendait quelque chose d'eux en retour, comme pour leur libérer la table à eux seuls. Il se levèrent en levant leur chope pour trinquer en levant leur chopes.

Algrim dut débourser deux pièces d'argent pour toutes ses pintes mais pas de doute que la bière fruitée et sombre de l'hiver allait réchauffer le coeur de ses compagnons et les inciter à aller à la pêche aux renseignements, ici il y avait du monde et sans doute de quoi faire. Les gens parleraient plus facilement il y avait quelques bûcherons mais le gros de la populace du lieu était des marchands, des mercenaires et des aventuriers de passages qui resteraient ici une bonne partie de la saison.

Bref, Algrim avait la méthode maintenant il allait falloir se lier de sympathie avec les gens du cru. Ca ne serait pas simple car il n'y avait que Snarl qui était capable d'attirer et de convaincre par sa bonnomie dans le groupe

Le nain manqua de s'étouffer. Une maquerelle lui donnait une leçon de morale ! À lui, un roi des nains, parangon de justice et de droiture ! Son poing se serra de rage et amorça un mouvement menaçant vers la vieille peau. Mais en réalité, elle avait tapé dans le mille. Sa honte doucha sa colère. Il baissa le bras, ses épaules s'affaissèrent. Il laissa la chaleur de son visage se dissiper, avant de relever la tête, parlant avec douceur.

« J'ai laissé mon désarroi prendre le dessus tout ce temps, j'en ai grand regret. On a vraiment tout fait pour le récupérer, trop tard ... Mais vous avez raison, ce n'est pas le moment. Vous pourrez lui donner ce paquet ? Rien de valeur, autre que sentimental. Je lui rendrai visite plus tard, chez elle. »

Le prêtre tout penaud tendit les effets d'Hollin soigneusement enveloppés dans un tissu ficelé. Avant de poursuivre.

« Une autre affaire a guidé mes pas chez vous. Un couple de nains aurait disparu en ville, récemment. La femme serait peut-être une fille de joie. Savez-vous de qui je parle ? Je souhaite vérifier qu'aucun malheur ne leur est arrivé. Pouvez-vous m'aider ? »

Modifié par un modérateur mercredi 25 février 2015 09:14:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il n'y avait vraiment rien à tirer de ces humains. Aucune solidarité envers leurs compagnons d'infortune, même dans la misère. Il prit la décision de retourner auprès de ses camarades, avant qu'ils ne déclenchent une rixe, sans lui.

« Oula ! Désolé, je garde mes affaires, je ne reste pas. Vous ne connaissez pas la personne disparue et je ne peux voir Ralla maintenant. Inutile que je reste ici, dans ce cas. Donnez-lui bien le paquet, surtout. J'y veillerai. »

Snarl renfila sa fourrure avant de remettre son sac sur ses épaules.

« Des amis m'attendent, de toute façon. Je n'en avais pas pour longtemps. Au plaisir. »

Borodek avait réfléchit longuement à la question de son jumeau. Fricoter avec les longues jambes, c'était comme tailler la bavette avec les oreilles pointues, c'était pas son genre ... ici, ce qu'il appréciait, c'était non seulement la cuisine simple et bonne, "maison", sans être des plus raffinés et qu'on lui fichasse la paix.

Pas facile, d'autant plus qu'ils avaient engagés, son frère et lui, un sacré bras de fer avec les gars du Consortium du bois. Jetant un regard sombre à Algrim, il observa la salle, essayant de dénicher un gars qui semblerait pas un bucheron, puis se levant ...

«  Bouge pas, j'va tenter de caqueter un peu ... », le nain se dirigea vers quelques personnes qui semblait plus des marchands qu'autres choses ...

« Bonjour à vous, J'suis Borodek, un trappeur du coin, et membre de l'équipe naine qui participe à la reconstruction du monastère de la Forêt de Sombrelune, pas souvent dans le coin, ou en coup de vent ... du coup j'venais aux dernières nouvelles, derniers potins à Nid de Faucon ... Je vous paye une chopine pendant que vous me contez tous ça ? » acheva t-il avec son plus beau sourire, cherchant des yeux la serveuse ...

Modifié par un modérateur jeudi 26 février 2015 08:59:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Borodek au Canard assis
Alors qu'Algrim entamait sa seconde pinte, sous l'impulsion de son frère jumeau. Borodek c'était enfin décidé à se bouger et à prendre les choses en main. Si les informations n'arrivaient pas à eux, alors le rôdeur les chercherait. Les hommes qui discutaient étaient des petits marchands vu leurs atours. Ils acceptèrent volontiers la bière, ce n'était pas quelque chose qui se refusait facilement même si de suite les trois humains comprirent que le nain attendait certainement plus que quelques rumeurs. Le premier, un colporteur qui avait déjà quelques coups dans le nez répondit au nain : « Ah je me souviens de vous, j'étais sur la petite péniche halfeline qui nous a ramené jusqu'à Nid-du-Faucon comme vous j'ai préféré la sécurité relative d'un fleuve agité plutôt qu'une longue marche en lisière de forêt. C'est que le lieu est de moins en moins sûr, je ne quitte jamais la route lorsque je vais jusqu'aux camps de bûcherons pour vendre mes marchandises ! Vous étiez avec les enfants... oui bien sur vous êtes de ceux qui les ont sauvé et ramené à leurs parents n'est ce pas ?! »

Boro n'eut pas le temps de répondre qu'un second marchand enchaîna, celui là devait être dans le commerce du bois. « Un monastère dans les bois ? Vous m'en dirait tant ! Qu'elle idée ! Comme c'est cocasse mais comment avez vous fait pour vous arroger du droit du sol et toutes les autorisations qui vont avec ? La forêt et tout ce qui se trouve est en territoire Andorran et placé sous le contrôle du Consortium du bois. Qu'elle est l'intérêt pour Kreed de vous voir couper ses arbres pour alimenter vos cheminées ? »

Borodek n'avait pour le moment pas beaucoup de réponse mais plutôt des questions. Dès que les bières arrivèrent le troisième larron comme les deux gars assis tout à l'heure à leur table s'éloigna. Y avait-il quelque chose à déduire de cela ? Ostracisme ou xénophobie naine ? A deux reprises cela paraissait assez étrange pour être noté.

Snarl s'était montré aimable, jusque là. Mais cette mégère ne pensait visiblement qu'à son commerce. L'argent était son dieu. Il eut pitié d'elle. La contemplant de la tête au pied puis vice-versa, il se drapa d'un mépris de façade. « Méfiez-vous, femme de petite vertu, votre méchant caractère pourrait vous conduire plus rapidement que vous le voudriez dans un temple, les pieds devant. La dame écarlate, vous le serez à coup sûr. Baignant dans votre propre sang. Et votre âme regrettera alors ces paroles, lors du jugement de Pharasma ! »

Sur ces paroles prophétiques, le prêtre sortit retrouver le froid extérieur, qui lui sembla pourtant bien plus chaleureux. Il poussa un profond soupir, ce qui déclencha un nuage de vapeur qui se propagea devant son visage rougeaud, lui masquant momentanément la perspective. Le regard de Ralla lui avait fait plus de mal que cette grosse truie et ses paroles aigries. Que diable, il avait tout tenté pour sauver le petit ! Ce n'était pas lui le tueur ! Puis, la vue s'éclaircissant, la misère de ce village bondé d'êtres taciturnes et de boues salissantes lui agressa l'esprit. Maudit Durargent ! Où es-tu donc passé ?!

Il examina plus attentivement les environs. L'inexpérimenté Helgi avait conseillé de visiter les abords des maisons de passe. Ce conseil en valait bien un autre. Après tout, il y était déjà, et jusqu'au cou. Il commença donc à déambuler dans les rues autour, de sa démarche chaloupée, ses pognes enfoncées dans ses fourrures. Tout ouïe, il examinait chaque tente., à la recherche de naines. Cela devait bien se repérer rapidement, dans ce taudis d'humains !

Modifié par un modérateur samedi 28 février 2015 16:44:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Snarl, entre les tentes et les cabanons
Le prêtre de Torag était sorti et pour une fois il ne devait pas être mécontent de se retrouver à l'air libre. Il n'était pas territoire ami dans ce lieu où l'argent était le maître et si on était pas là pour le dépenser pas la peine de venir perdre son temps dans ce lieu de détente certain diraient ? Pour Snarl c'était plutôt de débauche ! Sans doute courroucé il avait lancé une menace pouvant être perçue comme une menace de mort car elle en avait plutôt l'air. Il n'avait pas pour autant envie de renoncer à sa recherche de cette naine qui était pour le moment la seule piste qu'ils aient pour retrouver leur artisan.

Il n'y avait plus beaucoup de place dans ce coin ci des docks. L'Ecumeuse était gelée et tous les rafiots qui mouillaient là y compris les péniches halfelines étaient bloquées par la glace que des marins s'évertuaient à briser pour ne pas qu'elle compresse les coques et les endommage. C'est dans une de ces dernières que devaient se trouver le petit Edgrin le halfelin qui s'était fourvoyé en suivant les Aigles gris et Tyran le magicien qui avait voulu vendre les gamins aux kobolds. Des pêcheurs allaient et venaient sur la rivière où des trous avaient été percés pour pouvoir encore essayer de pêcher quelques poissons.

Dans le capharnaüm Snarl enjambait toute sorte de choses allant de la caisse de déchets, aux piquets ou aux tendeurs de tentes. Les gens le regardaient investir le maigre bout de terrain d'un drôle d'air à l'évidence il ne le considérait pas comme l'un d'entre eux. Si beaucoup de ses hommes détournaient le regard assuré du nain certains autres semblaient vouloir le défier.

Au Canard assis on chante, on danse, on rit...
A l'auberge Algrim, toujours assis avec Igor qui ne pipait mot et aurait sans doute préféré rester au Fort dans son logement tout neuf, observait son frère et les comportement de ceux avec qui ils discutaient mais que, ils regardaient ceux qui pouvaient épier Boro. Les deux frères ne passaient pas inaperçus et commençaient à avoir une certaine réputation dans le coin si bien que le moine remarqua qu'effectivement on les regardait et il lui parut évident que certain devaient parler d'eux. Etait-ce en innocemment, en bien, ou en mal ? Il n'aurait su le dire, rien de plus semblable un humain par rapport à un autre et leurs expressions ne laissaient rien paraitre. Seuls les regards en coin et les messes basses pouvaient lui laisser paraître qu'il était possible qu'on parle d'eux et qu'on les observe, la majorité de ces gens n'étaient pas les aventuriers et autres marchands qui venaient passer l'hiver et faire commerce dans une ville à ciel ouvert. Parmi ceux là Algrim remarqua que la serveuse qui venait d'apporter les bières à Boro, rapportait en se penchant quelque chose à l'oreille de l'homme qui se trouvait derrière le comptoir et qui devait être le tenancier.

Bien sur il n'y avait peut-être rien d'intrigant là-dedans. Sinon les nains commençaient à se réchauffer ils allaient pouvoir tomber les mantels et pourquoi pas commander un petit quelque chose à manger.

Borodek parlait de son côté avec les deux hommes qui pour le moment ne semblaient pas vouloir le fuir comme l'autre qui n'avait pas relevé la remarque désobligeante du nain pour aller se réfugier au comptoir. Le rôdeur avait bien noté mais continua sa discussion avec ces deux là après les présentations d'usages. Le marchand renchérit sur la propriété du monastère : « Méfiez vous quand même dans cette ville tous les coups sont permis, même si le lieu est en territoire sauvage ça ne veux pas dire qu'il le sera toujours ou peut-être même qu'on attend que vous le rénoviez et chassiez les intrus comme vous le faites pour mieux vous le reprendre par la suite. On vous rira au nez si l'on vous sort un document officiel. Peut-être devriez vous vous renseigner avant qu'on vienne frapper à votre porte pour vous demander de partir...

C'est pas faux !!! » Lança l'autre avant de poursuivre sur un autre sujet. « A part ça pas grand chose de neuf. Toutes les racailles des alentours et même des grandes villes ont débarquées pour l'hiver et vous savez pourquoi ?! Eh ben c'est l'hiver et nous allons vivre en autarcie pendant plusieurs mois alors tous les truands viennent dans le nord sauvage parce qu'on ne pourra pas leur courir après avec le temps qu'il fait. Entre les bagarres, la promiscuité et la maladie. On va encore ramasser les cadavres à la pelle. C'est le fossoyeur qui va se faire des couilles en or ! »

Modifié par un utilisateur dimanche 1 mars 2015 23:02:34(UTC)  | Raison: Non indiquée